Aggée a écrit : 05 mars 2021, 13:00
La logique économique des multinationales est incompatible avec une politique sérieuse de défense de l’environnement.
Lorsqu’il s’agit de préserver le climat, les multinationales se retrouvent systématiquement en situation conflictuelle avec leurs propres objectifs financiers , les mesures a prendre pour combattre l’effet de serre sont en contradiction totale avec celles imposées par leur modèle économique.
La faille de ce système tient au fait que nos hommes politiques tardent a instaurer une véritable démocratie , une démocratie qui considérera d’abord les intérêts de l’ensemble des citoyens, une démocratie qui ne sacrifiera pas l’intérêt publique au profit de quelques organisations non éligibles, et qui disposent de privilèges illégitimes.
Vrai.
Une référence :
https://www.label-emmaus.co/fr/les-trav ... -18610230/
Jo le Guen a beaucoup milité en vu d'une prise de conscience de différents interlocuteurs, au sujet de la préservation du littoral breton.
Je ne me rappelle plus s'il avait quelque chose à voir avec l'association "Keep it blue", contre la pollution des mers. Ça remonte à une vingtaine d'années.
Il s'était attaqué à Total suite à la pollution des côtes bretonnes par le pétrolier de sinistre mémoire Erika
(1999).
Il s'était rendu à une assemblée d'actionnaires de la multinationale Total. Le Guen avait essayé de comprendre le fonctionnement, les prises de décisions..
Il est tombé des nues en constatant que la majorité des petits actionnaires n'étaient préoccupés que par une chose : que leurs actions leur rapportent des sous, et leur cours ne chute pas. La pollution monumentale occasionnée par le naufrage d'Erika n'était pas leur souci.
Où est-ce que je veux en venir ?
Quand on examine le système capitaliste, avec la prolifération des multinationales, on s'aperçoit que pour infléchir la tendance, ce que tu décris, ça ne va pas être simple du tout. Ce qui ne signifie pas qu'il faut baisser les bras. L'actionnariat, sur lequel repose le fonctionnement des entreprises, constitue un redoutable frein. Chacun a envie que se produise une modification des comportements, à condition... que ça n'impacte pas les habitudes, c'est à dire qu'on ne les change pas.
Parmi les objets les plus polluants à produire : les smartphones et les jeans. Parmi les plus répandus sur la planète... On ne constate pas une diminution...
Et pour faire fonctionner ce matériel informatique, la taille des serveurs, et leur quantité augmente. Leur fonctionnement figure parmi les plus énergitivores. Pour les alimenter, hormis le nucléaire, il n'y a pas beaucoup d'autres possibilités.
Encore un paradoxe à résoudre...
Il va falloir se montrer patients et tenaces. J'apprécie de Kervasdoué parce qu'il a les pieds sur terre, ce qui ne m'empêche pas de ne pas adhérer à plusieurs de ses thèses.
Les grands bouleversements, je n'y crois pas. Par contre, une modification progressive à tous les niveaux, pourrait être envisageable. A condition de ne pas sacrifier l'éducation, l'enseignement qui reste encore le vecteur le plus efficace pour induire ces changements.
Un dernier paradoxe : le recours aux documents numériques (PDF...) qui réduit les versions papier. Moins de pollution (usines de pâte à bois, recyclage...), Moins de déforestation, diminution du coût des documents...
Virtuellement, le système fonctionne. Concrètement, c'est une catastrophe, puisque ces documents numériques pullulent, s'alourdissent et occasionnent un coût énergétique. Circulation des mails, stockage... Encore plus de serveurs, encore plus d'alimentation..
Ce n'est que pour la partie administrative. Pour les particuliers et les loisirs, la demande a explosé (photos en tous genres....). Aucune limitation.
L'espèce humaine a réussi à créer un foutoir qu'elle ne sait plus par quel bout empoigner. Le souci bis est que nombre d'associations et de groupes écolos pratiquent des raisonnements basiquement binaires, alors que la situation est d'une complexité qui requiert des outils d'analyse de haut niveau, à l'écart des dérives idéologiques qui ne manquent pas.
A ce sujet, la création des mouvements anti-nucléaires fut au départ très orientée. Les archives de la Stasi ont livré quelques documents intéressants à ce sujet. Je reconnais que les temps ont changé, mais il reste toujours un vieux fond de militants purs et durs de "ces années-là". Ils seraient un brin nostalgiques que ça ne m'étonnerait guère...
Ce sont aussi des spécialistes alarmistes qui n'hésitent pas à tordre la réalité, pour qu'elle colle à leur vision apocalyptique de la société.
Quand on enquête sérieusement, on lève de drôles de lièvres. Comme José Bové en son temps avec les OGM
Qu'il y ait besoin (urgent) de changer le société, oui, mais pas n'importe comment.
J'ai fait partie de quelques uns de ces mouvements, j'ai cru à un certain nombre de choses. Quand on ne dispose pas des connaissances, on ne risque pas d'apprendre à réfléchir. Les écolos militants politiques ont de gros soucis avec la science. Avec les OGM, vingt ans se sont écoulés. La plupart n'ont pas remis leur logiciel à jour.
Ajout:
Il suffisait que je cherche...
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Jo_Le_Guen