MaisBienSur a écrit : 24 mars 2021, 08:54Ils consulteraient alors la page de l'horoscope tous les jours pour savoir ce qu'il va leur arriver…
Ca, c'est le volet prédictibilté. C'est en option (pas d'implication entre LA et prédictibilité ou non).
Mais je ne vois pas l'ombre d'un intérêt à s'embêter avec des prévision si on est convaincu de ne rien pouvoir choisir en fonction de celles-ci.
carlito a écrit : 24 mars 2021, 09:00Je (mon entité biologique dans son ensemble) fais des choix/agis selon les déterminants (inné/acquis) qui composent ce que je suis...je m'adapte à l'environnement dans lequel j'évolue...Et tout ceci se fait sans "libre arbitre" car les processus/mécanique qui font choix/action sont hors emprise consciente...C'est pour ça qu'au niveau sensation/ressenti, on parle d'illusion de choix/action "libre" et non pas d'illusion de choix/action tout court...nous choisissons, nous agissons...mais pas de façon "libre" en référence à LA définition du libre arbitre…
Ce que tu pense faire est ce qui correspond à un libre arbitre dans les faits selon la définition que j'ai répété X fois et pour réponse j'avais un gros marteau "c'est impossible à cause des lois physiques". (au lieu de dire bêtement, "je n'accepte pas cette définition', ca qui est bien entendu recevable).
Philosophiquement parlant, ton affirmation du "non libre" a tout de même besoin encore une fois d'absolutisme dans la conception de liberté (libre de soi-même, ça veut dire quoi ?) ou de considérer que "les processus/mécanismes hors emprise consciente" sont une entité que l'on peu distinguer de soi, ce qui me fait dire, par provocation mais pas que, que ce tarabiscotage me semble réinventer le dualisme.
Techniquement parlant (s'il y a des neurobio ici, qu'ils nous aident), est-ce que ces "processus/mécanismes hors emprise consciente" sont suffisamment distincts du reste de ton corps (ou même simplement des "processus/mécanismes sous emprise consciente) pour qu'il soit ainsi raisonnable de les considérer comme des entités différentes ?
MaisBienSur a écrit : 24 mars 2021, 08:54jean7 a écrit : 24 mars 2021, 01:55Oui, en effet, j'exclue volontairement "hors de toute contrainte".
Ben pourtant c'est le point central de la définition même de la liberté d'arbitrer...Si tu exclus "hors de toute contrainte" à quoi sert de parler de liberté?
Libre arbitre vs non libre arbitre, comment peux tu le définir si tu exclus le paramètre essentiel qui définit l'opposition entre les deux?...
Je part du principe que le corps humain est un système déterministe et que le libre arbitre désigne une de ses facultés dans son environnement. C'est pour ça que j'exclue les déterminants internes.
Le non libre arbitre, ce serait l'action ou la décision pilotée par des influences extérieures à la personne définie par son corps. Pas le corps qui agit selon ses besoins ou pulsions internes. Celà désignerait aussi les facultés incontientes (le sens de l'équilibre ou autres capacités sensorielles par exemple).
Mais ça, c'est propre à ma définition qui assume vouloir parler de ce qui pourrait bien avoir été observé pour qu'on lui attribue le nom de "libre arbitre".
carlito a écrit : 24 mars 2021, 09:00Alors, après ta redéfinition de concept, tu es entrain de m'expliquer que, "hors de toute contrainte" est irréaliste, donc tu n'en tiens pas compte.
Je me répète, pourquoi parler de "liberté" si tu exclu "hors de toute contrainte"?...Pourtant, c'est bien compris dans LA définition du libre arbitre.
En plus, tu me demandes de te "montrer" en quoi un libre arbitre serait possible "hors de toute contrainte", alors que c'est pour cette raison (contrainte biologique notamment), plusieurs fois expliqué, que je ne crois pas au libre arbitre...C'est bien ce que je disais...Le monde à l'envers.
Et je sais pourquoi tu l'exclus...ça ne fait pas tes affaires...tu serais obligés de reconnaitre que LA ne peut pas exister

Ben non, ça, je l'ai identifié depuis des années.
Utiliser "libre" et "liberté" au sens absolu, c'est placer le débat dans l'irréel.
Se libérer, c'est s'affranchir de certaines contraintes. Pas de toutes.
S'attacher à "hors de toutes contraintes" parce que c'est écrit "libre", c'est juste une façon de ne pas vouloir débattre.
Etre libre, c'est avoir des liberté.
"Choix libre", dans le réel, c'est un pléonasme, dans l'absolu, c'est antinomique.
Je trouve singulier que sur un forum sceptique il faille préciser qu'on entend discuter de choses tangibles.
Pour que l'arbitre arbitre, il faut qu'il y ait un match et des règles. C'est selon moi implicite
Question définition, est-ce que tu ne m'enfume pas ?
Wikipedia :
"Le libre arbitre est la faculté qu’aurait l'être humain de se déterminer librement et par lui seul, à agir et à penser, par opposition au déterminisme ou au fatalisme, qui affirment que la volonté serait déterminée dans chacun de ses actes par des « forces » qui l’y nécessitent. « Se déterminer à » ou « être déterminé par » illustrent l’enjeu de l’antinomie du libre arbitre d'un côté et du destin ou de la « nécessité » de l'autre."
"Ma" définition peut entrer dans ce moule sans la torde.
Je trouve intéressant d'observer que pour définit le libre arbitre on parle deux fois plus du déterminisme que du libre arbitre ;-)
la définition Larousse te donne raison :
"faculté qu'a la volonté de se déterminer (par opposition au serf arbitre) ; volonté non contrainte : Conserver son libre arbitre." car elle est implicitement dualiste (libre arbitre de la volonté). Pour ma part, j'ai toujours dit et répété que je parlais du libre arbitre de l'homme complet. (toujours pareil, la volonté, je ne sais pas ce que c'est. les manifestations de la volonté, oui, je vois ce que c'est).
Mais du coup, je repose la question : quel est le nom de la faculté d'agir et choisir en fonction de ses buts personnels ?
(puisque nous sommes sur le fond d'accord que "cet objet" n'est pas en infraction avec la physique.)
Totolaristo a écrit : 24 mars 2021, 09:35
Ne pas croire au libre arbitre ne veut pas dire que je suis chez moi assis en attendant que mon corps se déplace tout seul... Je ne vois pas pourquoi vous pensez à quelque chose d’aussi ridicule en fait.
Si d’aventure vous le faisiez, je dirais qu’il s’agit d’une réponse déterminée à un stimulus déterminé (celui d’apprendre que le libre arbitre n’existe pas) et rien de plus.
Ça rejoint aussi le non sens sur l’irresponsabilité.
C'est croire au déterminisme absolu qui, il me semble, devrait conduire à ne plus se soucier d'aucune conséquence.
"agir pour que" n'ayant plus de sens, tout agir étant "parce que" et ne dépendant en rien de nous-même, quel est l'intérêt pour ce "nous-même" d'y accorder quelque énergie ?
C'est un peu ça le truc.
Ce que je pense, c'est que :
Si tu accorde tu temps et des efforts à ton futur (même très proche), c'est nécessairement parce que au moins tu crois que ça a une efficacité.
Si ta vie, les faits, ton expérience, t'avait montré que cette efficacité n'existe pas, il me semble que tu aurais depuis belle lurette cessé de le faire.
Je ne vois que du concret là-dedans.
Totolaristo a écrit : 24 mars 2021, 09:35
Très marrant de voir que quand vous utilisez une définition correcte de la liberté, vous réalisez à quel point ça paraît inconcevable.
Ca m'amuserais si je n'avais pas eu l'impression depuis des années d'être très clair sur la liberté.
Non, son interprétation absolutiste n'est pas nécessairement la définition correcte.
En tout cas, c'est celle qu'on utilise pratiquement jamais.
MaisBienSur a écrit : 24 mars 2021, 08:54Pour rappel, dans le quotidien, je serais bien incapable de discerner un individu qui est déterministe d'un individu pensant agir avec un libre-arbitre.
Bonne maladie. (amha, personne de raisonnable ne s'embête avec ces question, tout le monde est les deux à la fois).
Totolaristo a écrit : 24 mars 2021, 12:56
J’ai deja proposé de réfléchir aux interactions fondamentales. Comment un corps simple, par exemple un caillou, se comporterait si il était doué de libre arbitre ?
Quand on y réfléchit, ça n’a pas de sens.
Si un corps complexe n’est finalement qu’un assemblage de caillou, il n’y a pas de raison que ça fasse plus de sens...
Dans ma définition, il faudrait que le caillou soit une personne et ait un but... par exemple devenir plus joli, et qu'il se jette lui-même dans une rivière pour se faire polir par les eaux... amusant mais ridicule.
C'est ce qui me fait dire que l'interprétation "carlito" de la définition du libre arbitre version officielle est absurde.
Si on dit de quelqu'un "dans cette affaire, il n'avait pas son libre arbitre", personne ne comprend qu'il avait momentanément été privé de la faculté de s'envoler par la pensée et de traverser les murs !
Ce qui plaide pour une autre interprétation du terme "libre arbitre" dans laquelle "libre" est, comme dans pratiquement tous ses usages communs, à prendre au sens relatif et non absolu !
Dany a écrit : 24 mars 2021, 14:08(et "tout est écrit" est connoté)
Oui, en effet. Disons "figé" alors, mais personne ne parle comme ça.
Mais surtout, c'est à préciser par chacun qui se croit déterministe au sens absolu.
Je comprend pour ce moment (à toi d'élargir ce panel) deux descriptions du déterminisme absolu :
- une description fixe (univers-bloc, le temps n'existe que dans nos perceptions et ne rends compte (et qu'à nous-même) que de notre éphémère passage biologique.
- une description programmatique (les relations de causalité respectent des règles qui constituent un seul déroulement possible.
Pour le premier, "tout est écrit" remplacé par "tout est", pourquoi pas (il y a quand même ces bout de biologie qui pourrissant dans des coins d'espace-temps sont une bizarrerie).
Pour le deuxième, je remplacerais plutôt par "tout est joué d'avance" pour déconnoter mais rendre au temps un certain statut.
Tu penche pour laquelle de ces descriptions ? Une troisième ?
Dany a écrit : 24 mars 2021, 14:08Mais admettons : la vie serait une longue fête, oui. Et ?
Et rien du tout. Il est un peu dommage que tu te braque comme ça. On dirait que dès que j'écris tu lève les armes.
Franchement, si 100% de A, du jour au lendemain en claquant les doigts, je n'ai aucun jugement sur l'évolution possible. La fête, sans doute. Les arts, surement. Mais c'est trop difficile d'imaginer possible une sélection dans les acquis. C'est un exercice qui me semble impossible.
Dany a écrit : 24 mars 2021, 14:08
jean7 a écrit :à consacrer du temps à comprendre les mécanismes pour les modifier à son profit. Ils se poseraient des questions sans arrêt, jusque dans leurs baignoires. Ca ne rigolerait pas tous les jours chez les B et les transfuges seraient nombreux (entre aller en boite ou inventer les mathématiques pour rien, fanchement...).
Les A peuvent très bien être déterminés à inventer une forme de mathématiques adaptée à leurs vie collectiviste.
Pourquoi une vie collectiviste ?
L'absence d'impact sur le futur ne me semble pas avoir d'implication évidente sur le collectivisme…
Dany a écrit : 24 mars 2021, 14:08Tout à fait. La sélection naturelle n'est, obligatoirement, pas une bonne chose pour tout le monde.
Elle n'est ni bonne ni mauvais ô maître. Elle est.
Elle est surtout lié à des contingences environnementales et peut éradiquer une ère ce qui aurait été pu sauver l'espèce l'ère suivant.
Il n'est pas impossible de penser que de magnifiques proto-civilisations, exemplaires au point de vue de la durabilité écologique et du social, n'ont pas survécu à l'agressivité des libre arbitristes, agressifs et jusqu'auboutistes.
Dany a écrit : 24 mars 2021, 14:08Sinon, pas vraiment pour rien, rien de rien, rassure toi : les libre arbitristes sont en train de se déterminer à une espèce d'Armaguédon.
Ha, ils peuvent le faire alors…
En fait, est-ce que le LA est bon pour l'homme ou pas, ça, ça pourrait être un débat.
Mais on ne peut pas l'avoir faute de se mettre d'accord sur un truc qui existe et correspondrait au LA.
Je rappelle que dans l'idée que je m'en fait le LA, est de l'acquis. Donc on pourrait le désapprendre.
Dans l'état actuel, ça demanderait bien deux générations et demanderait une planification.
Je parle bien du LA possible, pas de la croyance au LA impossible.
Est-ce qu'on gagnerait vraiment quelque chose à le faire, ça, c'est très discutable.
Je partage tout à fait la critique envers une société qui rejette toute forme de collectivisme.
Je ne vois simplement pas le rapport avec le LA ou le déterminisme.
Et je ne vois pas non plus l'individualisme comme un obstacle au collectivisme.
Dany a écrit : 24 mars 2021, 14:51
Dash a écrit :Tout d’un coup, ça aurait échappé à tout le monde que la justification première à tout, ce serait « c’est à cause qu’on a le choix »
C'est à peu près ça, oui.
En tous cas, tu n'es pas près de percuter que c'est une donnée essentielle pour expliquer la tension extrême qui règne dans nos sociétés. Et ça échappe effectivement à beaucoup de monde.
Comprend pas.
Tu considère qu'on a le choix maintenant ?
???
Un choix effectivement effectif mais pas vraiment véritable ou bien l'inverse ?
Précision requise par pitié !