Totolaristo a écrit : 16 avr. 2021, 22:59Pour vous il paraît inconcevable que votre pensée puisse uniquement émerger de processus biologique. Vous en concluez donc à l’existence de Dieu
À mon avis, vous inversez l'ordre: il part de l'existence de (son) dieu, qu'il juge la première des évidences* et essaie d'adapter son raisonnement pour prouver cette existence.
Ce qui rend son raisonnement illogique (pétition de principe, raisonnement circulaire).
Sauf que son "SEUL ARGUMENT" (i.e., on ne peut "observer" la douleur d'autrui) demande d'admettre qu'il est impossible d'avoir accès à la conscience d'autrui. Cela rend son raisonnement auto-contradictoire: il demande que l'on accepte son évidence de l'existence de (son) dieu, qui est très privée, très personnelle, très "première personne", alors qu'il affirme en parallèle que c'est impossible.
Dans son système de pensée, il nous est impossible d'avoir accès à cette évidence: on ne peut "observer le dieu de Miteny" (sauf à être "touchés par la grâce" peut-être?). Si on ne peut avoir accès à la douleur d'autrui, on aura encore moins accès à une créature née de l'imagination d'autrui.
Cela fait qu'il ne peut avoir raison que pour lui-même. Ce qui est d'ailleurs généralement le cas quand quelqu'un verse dans le mysticisme, même déguisé par un discours pseudo-scientifique.
Ceux qui ne sont pas lui** remarqueront sans problème que n'importe qui peut pointer le soleil dans le ciel alors que personne ne peut pointer dieu - que ce soit en version "classique" ou en version "miténienne" - et constateront que l'existence de dieu est nettement moins évidente que celle du soleil.
Jean-François
* Il n'arrête pas de le répéter sous la forme "pour moi, [...]"
** Tous ceux qui n'"émergent" pas de l'activité de son cerveau... ça fait quand même beaucoup de monde
