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Message
par mathias » 27 avr. 2021, 10:00
Proposition 5.
Publié le 30 mars 2006 par Miteny
Le fait d’avoir conscience de soi est un don de Dieu. Ce qui implique que Dieu existe, nécessairement.
Démonstration. Q est fausse (proposition 3). Donc, par contraposée, il n’y a pas que des éléments appartenant à Mt qui engendrent votre conscience de la douleur. Or d’après la proposition 4, tout ce qui n’a pas conscience de soi appartient à Mt. Conséquence : il existe quelque chose qui a conscience de soi et qui est nécessaire au fait que vous puissiez avoir conscience de la douleur. L’exemple concernant la souffrance peut être pris pour la conscience d’avoir soif, la conscience de marcher, d’exister. Bref, ce qui pose question, ce n’est pas tellement le fait de marcher, de boire, de manger, d’exister, mais c’est d’en avoir conscience.
Il existe donc une autre conscience qui est à l’origine de ma conscience, de votre conscience. En d’autres termes, la conscience est inaliénable. Le monde sans au moins un être conscient est impensable, impossible. Et cet être conscient, c’est Dieu car lui seul peut être cause de lui-même (ce qui rend toute approche anthropomorphique absurde). De plus, accepter d’une part le fait que la conscience ne peut pas être conçue que par des éléments de Mt et d’autre part la proposition 2, implique nécessairement que la conscience, la pensée, est, en temps qu’attribut divin, éternel.
Soyons rigoureux.
Publié le 28 mars 2006 par Miteny
Tout observateur rationnel et dénué de préjugés qui cherche à comprendre le monde se doit de l’accepter tel qu’il se présente à lui. Supposons que je me mette à la place de cet observateur rationnel. Les phénomènes que je constate peuvent se classer de la façon suivante :
- Il y a d’abord moi. Toute personne a un moi, une conscience personnelle dont il fait directement l’expérience. Je suis une conscience. Je suis certain de ma propre existence. Je sais que si on me donne un bon coup de marteau, j’aurai mal. Je ressentirai ce mal directement. Appelons ce phénomène « moi ».
- Il y a ensuite les autres. Les autres sont des semblables, des personnes comme moi mais dont il est impossible de ressentir directement les affects. Pour que je sache qu’un autre existe, il faut que je sois mis au courant. Si on donne un coup de marteau à un autre, je ne ressens rien. Appelons ce phénomène « conscience autre » que je ne peux raisonnablement pas confondre avec le phénomène « moi ».
- Il y a enfin le monde avec le ciel, les animaux, la terre, les étoiles dont le fonctionnement est relativement bien expliqué par les scientifiques (je simplifie).
Examinons l’affirmation suivante : « L’existence d’un corps (avec le cerveau !) en fonctionnement est nécessaire et suffisant pour expliquer l’émergence de la conscience ». Dans cette phrase, le terme « conscience » recouvre à la fois les phénomènes « moi » et « autre conscience ». Une telle confusion ne paraît guère rigoureuse. Il serait donc plus juste d’écrire : « l’existence d’un corps en fonctionnement est nécessaire et suffisant pour expliquer le phénomène « moi » » et la même chose avec « autre conscience » à la place de « moi ». Ces deux nouvelles assertions sont-elles vraies ? Visiblement pas. En effet, pour contredire la première, il suffit de montrer qu’il existe des corps en fonctionnement qui n’ont aucun rapport avec moi. Par conséquent, si l’existence d’un cerveau en fonctionnement est nécessaire pour que ma conscience soit, elle n’est nullement suffisante. Il faut donc autre chose, qui ne provient pas du monde matériel (car sinon cette chose ferait partie du corps et ne serait donc plus unique) mais obligatoirement du monde spirituel, c'est-à-dire de Dieu.