Aggée a écrit : 27 avr. 2021, 09:12
Le problème principal pour un chercheur, c’est de trouver des subventions, publiques ou privées, peu importe.
Disons que, dans un système néolibérale, l’industrie privée s’accapare souvent les fruits des recherches universitaires porteuses, mais à son seul profit commercial , et pour une clientèle qui en a les moyens...
On peut parfaitement concevoir un système public qui élimine toutes les lourdeurs que vous évoquez.
https://revue-progressistes.org/2020/04 ... aceutique/
Le médicament n’est pas un produit comme les autres.
Il faut considérer le médicament comme partie intégrante de la politique de santé, comme un bien public, au même titre que l’eau, l’énergie… La recherche, la production et la distribution pharmaceutique ne doivent donc pas être régies comme aujourd’hui, sous le contrôle exclusif de quelques grands groupes privés. Il apparaît clairement la nécessité d’un réel contrôle public. Cela ne veut pas dire automatiquement nationalisation.
Ce contrôle public peut s’articuler autour d’une intervention sur la demande, d’une véritable transparence sur le médicament, d’une réelle politique du prix, et enfin de la place que doit occuper la puissance publique.
Tout d’abord, on peut évoquer la mise en place d’un véritable conseil du médicament, indépendant des industriels, qui puisse établir des priorités, en lien avec les ONG et les associations de malades. Les conclusions de ce conseil devraient servir d’orientations tant à la recherche publique, qu’à l’industrie privée.
Bémol: tout dépend de l'éthique de l'entreprise, de son positionnement, de sa taille...
Certaines s'en sortent mieux que d'autres.
Si on prend Servier et Boiron, il est clair qu'il y a des soucis...
Le néo-libéralisme est une plaie, nous nous rejoignons sur ce point.
La santé, l'enseignement, la sécurité, sont devenus des parts de marché.
Pour l'enseignement, le phénomène remonte aux années 90 (1992 exactement).
Que s'est-il donc passé en 1992?
Le gouvernement Bérégovoy (socialiste... en principe...)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernem ... C3%A9govoy
Le traité de Lisbonne
https://www.robert-schuman.eu/fr/compre ... e-lisbonne
L'ouverture des marchés a suivi, les portes étaient grandes ouvertes...
Si je ne commets pas d'impair, il me semble bien que fut évalué "précisément" le coût de la scolarité d'un élève lambda français, de l'entrée en petite section de maternelle jusqu'à son accès à l'université, dans un cursus scolaire public.
Quand on dispose de données chiffrées, d'évaluations en termes financiers, dans toute bonne entreprise qui se respecte, on cherche à abaisser les coûts en étudiant chaque poste. Principes de productivité et de rentabilité.
On passera sur les fameuse évaluations, et autres logiciels bureautiques associés dont la mouture provenait du monde des entreprises.
Quand on n'est pas trop crétin, on comprend très vite qu'on dispose d'outils permettant la gestion des stocks, et celle des flux.
Ca peut fonctionner avec des marchandises.
Avec des élèves, c'est nettement plus problématique, surtout sur le plan éthique.
Le néo-libéralisme avait fait son entrée dans l'enseignement...
Il en fut de même pour la santé, la sécurité...
On peut en retirer certains... enseignements...