Totolaristo a écrit : 26 juin 2021, 09:36Pas d’accord avec votre définition d’autodétermination.
Dans mon post précédent, ce n'est pas la mienne. C'est encore et toujours celle citée comme "classique" dans la vidéo en référence.
Elle exclue formellement de l'autodétermination les cas où des déterminants extérieurs interviennent.
C'est à dire tout le vivant.
A moins que Auto-détermination : ne pas être déterminé par des circonstances extérieures" veut dire ne pas être
totalement déterminé par des déterminants extérieurs.
Ce qui semble être ton interprétation :
Totolaristo a écrit : 26 juin 2021, 09:36Pour moi ce n’est pas parce qu’une part des déterminants seraient externes qu’on ne peut plus parler d’autodétermination.
Il suffit qu’une partie des déterminants soit autodéterminés et on peut parler d’autodétermination.
C’est le même raisonnement qui est fait par certains quand on parle de chaîne de réactions déterminées. Si on glisse à un moment donné une infime réaction indéterminée, elle peut se répercuter en chaîne jusqu’à avoir un impact macroscopique.
Mais tu ajoute une idée que je trouve intéressante mais très restrictive:
Totolaristo a écrit : 26 juin 2021, 09:36L’autodétermination c’est l’idée que la pensée peut s’affranchir de toutes les lois physiques pour produire un choix qui serait le reflet de la volonté de l’individu.
Très restrictive parce qu'elle pose une difficulté supplémentaire à :
Totolaristo a écrit : 26 juin 2021, 09:36Moi je crois que la pensée est 100% déterminée. Qu’elle ne fonctionne que par des calculs mathématiques déterminés.
En effet, pour ce dernier point, c'était un peu ce que je te suggérais d'évaluer après que tu ai lu que des désintégrations atomiques se produisent partout dans le corps, que donc le fonctionnement du système nerveux a des chances de présenter de ces infimes réactions indéterminées que tu évoque plus haut.
Tu devrais donc considérer ça comme une raison pour envisager la pensée comme non 100% déterminée.
Mais comme tu imposes un ordre précis dans la séquence volonté-pensée-création d'un choix reflet de la pensée, tu place la barre plus haut.
Enfin en apparence puisque les calculs mathématiques incluent des boucles.
Les causes indéterministes telles que les désintégrations isotopiques peuvent donc intervenir en tout points et mettre un grain d'indéterminisme.
Mais surtout, pourrais-tu considérer que dans un algorithme complexe présentant des boucles rendant équivalentes :
"la pensée produit un choix qui serait le reflet de la volonté de l’individu"
et
"l'algorithme saisi la possibilité de choix que la physique met à sa disposition et produit la pensée et la volonté qui vont avec"
?
Totolaristo a écrit : 26 juin 2021, 09:36
Pour essayer de rendre plus clair comment je conçois l’autodétermination de la pensée :
Imaginons un jeux vidéo où on contrôle un personnage dans un univers en monde ouvert.
Là où pour tous les personnages non joueurs (PNJ) de cet univers les déplacements et réactions sont codées à l’avance, pour notre avatar c’est différent.
Pour lui, tout dépend de ce que « choisit » le joueur derrière la manette. L’avatar est programmé pour pouvoir aller à gauche OU à droite à n’importe quel moment.
Les PNJ n’ont pas cette ligne de code « liberté ». Leur programme déroule et leurs actions ne sont que les conséquences de leur algorithme de décision.
Là où moi je dis que nous sommes tous des PNJ, certains défendent l’idée que notre pensée possède cette ligne de code « liberté », que nous sommes tous des joueurs. Que quand on arrive à une intersection notre pensée peut pousser le joystick à gauche ou à droite. Ça va même un peu plus loin,
Donc quand vous dites que l’autodétermination est une impossibilité, je ne vous rejoins pas. On pourrait émettre l’hypothèse que nous vivons dans une simulation informatique et que possiblement notre corps est contrôlé par un joueur avec sa manette entre les mains.
Pour moi le simple fait de pouvoir formuler cette hypothèse implique qu’on puisse émettre l’idée d’une pensée autodéterminée qui ne se contredise pas elle même.
C'est effectivement plus clair et ça tient debout,
Je crois pour ma part que les choix, les "bifurcations d'avenir" sont tout simplement physiquement disponibles et que nous les mettons à profit.
Il me semble que considérer le choix comme une violation des lois de la physique ne repose sur rien (en tout cas pas sur la causalité).