Interview et étude de Pierre Valentin sur le phénomène woke. A la recherche d'une compréhension....
A rapprocher de l'intervention de Wooden.
https://www.lepoint.fr/postillon/le-wok ... 1_3961.php
https://m.facebook.com/watch/?v=1253556975084602&_rdr
https://www.fondapol.org/etude/lideolog ... u-wokisme/
A quoi ressemble le « woke » moyen ?
Pour un mouvement qui prône la dissolution de toute norme, le profil sociologique « type » du woke s’avère étonnamment simple à dessiner. Le sondage IFOP réalisé en février dernier a été analysé au début du second volume de cette note, et il s’avère riche en enseignements.
Tout d’abord, notons qu’il n’y a pas de prolétariat woke. La corrélation entre revenus élevés des parents et comportements woke des enfants saute aux yeux. Une analyse de quatre-vingt-dix cas d’intervenants « désinvités » en Amérique révèle que l’étudiant moyen inscrit dans une université où les étudiants ont tenté́ de restreindre la liberté d’expression est issue d’une famille dont le revenu annuel est supérieur de 32 000 dollars à̀ celui de l’étudiant moyen en Amérique. En France, seuls 40 % des ouvriers ont entendu parler de l’écriture inclusive et seuls 18 % savent de quoi il s’agit, contre 73 % dans les catégories supérieures – 57 % répondant savoir de quoi il s’agit.
Le wokisme est ainsi un « opium des intellectuels », pour reprendre la célèbre formule de Raymond Aron sur le marxisme. Cependant, comme la culture des « élites » a tendance à être imitée par ceux qui souhaiteraient en faire partie, celle-ci pourrait s’étendre progressivement à l’ensemble des classes sociales.
Ensuite, l’âge joue un rôle fondamental. Il n’y a pas non plus de vieux woke. Les woke en France ont généralement entre 18 et 35 ans – l’IFOP n’a pas sondé les moins jeunes. Toutefois, en Amérique, où le wokisme jouit d’une influence depuis plus longtemps que chez nous, on remarque que certains, passé la quarantaine, restent enfermés dans cette idéologie. Là aussi, cela nous permet d’affirmer que cette idéologie est partie pour s’installer durablement dans nos sociétés. Tout système de pensée porté par des jeunes des milieux aisés est voué à gagner rapidement en popularité. Le wokisme est également porté beaucoup plus par des femmes que par des hommes.
L’électorat le plus favorable à l’idéologie woke parmi les quatre électorats les plus conséquents du premier tour de l’élection présidentielle de 2017 s’avère être celui de Jean-Luc Mélenchon. Il est suivi par celui d’Emmanuel Macron, au sein duquel on peut observer un net clivage entre ses électeurs jeunes et plus âgés sur cette question.
https://www.fondapol.org/dans-les-media ... llectuels/
Comment une fraction de personnes, issue de classes sociales favorisées, et quelque peu dominantes, (à l'insu de leur plein gré ?) prétend redéfinir, à leur sauce, les rapports existant dans une société...
Ou, peut-être, comment s'évertuer penser à la place des autres... Ce qui peut nous rappeler quelques vieilles antiennes (et autres lubies) marxistes, trotskystes, léninistes, maoïstes d'antan.... de la part de brillants militants activistes parfaitement dotés et équipés, sur le plan classes sociales d'origine...
Pierre Valentin indique que le milieu/la nébuleuse woke, agité de soubresauts contradictoires, est destiné à s'auto-détruire, cela demandera sans doute un certain temps, comme leurs oubliables prédécesseurs (les niches et autres segments occupés ne facilitant pas une paisible cohabitation, du fait de la multitude de chapelles...).
En France, la notion de laïcité, inscrite dans la constitution, permet de contrer une partie du phénomène woke, sur les questions religieuses revendiquées (port du voile, islamophobie....).
Ce ne sont pas les tentatives qui ont manqué pour dénoncer cette laïcité trop "restrictive", d'esprit trop "laïcard". On comprend bien pourquoi.
Et ce avec des figures de proue comme Jean Baubérot, Michel Wieworcka... et quelques autres.
Entre laïcité "apaisée", "inclusive".... au service d'enfants gâtés, dans leur toute-puissance woke?
Un individu ne saurait se définir et être défini par sa couleur de peau, son origine, ses orientations sexuelles, sa religion... C'est un citoyen, comme et au même titre que les autres, avec des droits, mais aussi des devoirs, chapitre un peu trop souvent oublié. Ce n'est donc pas l'identité qui prime, quelle qu'elle soit, mais l'individu, ce qui ne sous-entend aucunement que cette identité singulière, propre, s'efface et disparaît.
C'est cela, le principe d'universalité défendu par les lois de la république française. Il ne saurait être remis en cause par des revendications identitaires , voire communautaristes, qui mettent à mal et fragilisent l'idéal républicaine, aussi imparfait soit-il.
La France a une longue histoire.
Les USA, en ont une autre.
Le courant woke, venu des states, via les structures d'enseignement universitaires, fonctionne avec des valeurs qui sont loin d'être universalistes.