Comme d'autres d'ailleurs.
https://www.afis.org/spip.php?page=boutique

Le dossier date de 12 ans, mais il n'a rien perdu de son actualité ni de sa vivacité.
Je suis assez d'accord avec tes prémisses. Pour le reste (cause, temps, effet), je n'y ai pas encore trop réfléchi. Dans un état d'esprit voisin, j'ai envie de te répondre celarichard a écrit : 20 févr. 2022, 12:40 L’espace nous est extérieur, le temps intérieur. Tout ressenti de l’espace est une expérience extérieure, tout ressenti du temps est une expérience intérieure (cf. Bergson). À l’extérieur aucune action sur le temps n’est possible. On peut se rappeler ce que nous avons fait hier, mais nous ne pouvons pas le revivre réellement. Nous pouvons remonter le temps intérieurement mais pas extérieurement.
Il faut un certain temps pour qu’une cause produise un effet. C’est le cas quand ce processus est extérieur.
Il n’en est pas de même intérieurement car le temps peut être aboli. Ce qui est extérieur peut être étudié étape par étape et donc scientifiquement.
Le processus intérieur est différent, il est atemporel. C’est ce qui se produit en hypnose ou en psychanalyse, on peut remonter le temps (par contre ne sais pas si on peut le descendre). Mais comme il n’y a pas de délai ce processus ne peut être soumis à la démarche scientifique.
C’est un peu ça à l’état normal on voit la réalité et quand on est bourré ou qu’on a fumé un truc bizarre on peut voir des éléphants ou des licornes roses fluo. Plus sérieusement je pense que les prières ou la méditation doivent nous transporter dans ce réel. Il doit falloir inclure aussi les transes et les cérémonies genre vaudou.à l’état de désir on perçoit sa surface, à l’état de non-désir on perçoit ses mystères.
Parler de ce qui "n'est pas accessible" offre surtout la possibilité de déblatérer dans le vide sans jamais arrimer le discours à un cadre conceptuel permettant des observations concrètes. C'est de l'"exploration" de l'infinie liberté de broder avec les mots sans jamais rien dire de concret.richard a écrit : 21 févr. 2022, 17:05Ce qui nous est accessible c’est la réalité perceptible, le réel ne l’est pas du tout, du moins directement. Ce nouveau paradigme offre des possibilités d’exploration de l’infiniment petit.
Je viens de le téléchargerDominique18 a écrit : 21 févr. 2022, 17:14 A tout hasard, le hors-série consacré à la psychanalyse, édité par l'AFIS, revue Science & pseudo-sciences, est disponible gratuitement en téléchargement.
Comme d'autres d'ailleurs.
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Le dossier date de 12 ans, mais il n'a rien perdu de son actualité ni de sa vivacité.
Dans un de ces podcast, abrassart critiqué les zététiciens qui, comme dominik, rejette totalement la psychanalyse. Il disait que quand on regarde les études, certes la TCC marche mieux que la psychanalyse, mais le gap n'est pas énorme, et que de toute façon la psychanalyse a des résultats significatifs.
Comme je l'ai déjà fait remarquer sur le forum, ce rapport de l'Inserm soulignait pourtant que l'efficacité de la psychanalyse comme traitement était soutenu par des preuves ...
Je ne rejette pas inconsidérément, je remets en perspective par rapport à des situations précises.Medium_x a écrit : 21 févr. 2022, 20:16 Dans un de ces podcast, abrassart critiqué les zététiciens qui, comme dominik, rejette totalement la psychanalyse. Il disait que quand on regarde les études, certes la TCC marche mieux que la psychanalyse, mais le gap n'est pas énorme, et que de toute façon la psychanalyse a des résultats significatifs.
Bonjour Kraepelin, perso, j’ai jadis coaché des personnes qui souffraient de « timidité amoureuse », dont une qui avait entreprit une psychanalyse, résultat zéro pour l’efficacité de la psychanalyse.Kraepelin a écrit : 21 févr. 2022, 19:37 Comme je l'ai déjà fait remarquer sur le forum, ce rapport de l'Inserm soulignait pourtant que l'efficacité de la psychanalyse comme traitement était soutenu par des preuves ...
Faire le malin alors que visiblement t'écoute pas les podcast en questionDominique18 a écrit : 21 févr. 2022, 20:25Je ne rejette pas inconsidérément, je remets en perspective par rapport à des situations précises.Medium_x a écrit : 21 févr. 2022, 20:16 Dans un de ces podcast, abrassart critiqué les zététiciens qui, comme dominik, rejette totalement la psychanalyse. Il disait que quand on regarde les études, certes la TCC marche mieux que la psychanalyse, mais le gap n'est pas énorme, et que de toute façon la psychanalyse a des résultats significatifs.
Je pense avoir donné des références.
De quel Abrassart s'agit-il?
Si c'est Jean-Michel, je doute.
https://www.scepticisme-scientifique.com/
Si c'est Jean-Louis, alors là, tout est permis.
Pas besoin de se montrer grossier.richard a écrit : 21 févr. 2022, 21:02 La psychanalyse n’est pas une panacée ni un couteau suisse. Pour planter un clou il faut un marteau, pour visser une vis il faut un tournevis. La psychanalyse n’est pas toujours le bon outil. On parle toujours du scandale de l’autisme. La psychanalyse n’est pas le bon outil pour l’autisme, c’est pas la peine de nous chier une pendule à chaque fois!
Le contribuable, il est censé en penser quoi?La psychanalyse est fortement présente dans les masters de psychologie français. C’est l’approche dominante (60%) dans les parcours de psychologie clinique, mais elle est également fortement représentée dans les parcours de psychologie de la santé (45%), de psychologie du développement et de l’éducation (36%), et de psychologie sociale (29%).
Au sein des parcours de psychologie clinique, la psychanalyse occupe 2 fois plus de place que les TCC, et 3 fois plus de place que les thérapies systémiques. Les autres approches ne sont représentées que de manière marginale.
Enfin, la psychanalyse est l’approche qui est le plus souvent enseignée de manière exclusive, et le moins souvent enseignée conjointement avec d’autres orientations.
Ce travail de cotation confirme également le manque de transparence d'un bon nombre d'universités vis-à-vis des approches qui sont enseignées dans leurs formations. Les maquettes, pourtant censées présenter les parcours, manquent souvent d'informations essentielles sur leur contenu. Ce manque de transparence peut empêcher les étudiants de s'orienter dans le parcours qui leur paraît le plus pertinent. Au niveau méthodologique, cela restreint aussi la portée de nos résultats, certains masters ne pouvant être identifiés comme relevant d'une approche plutôt que d'une autre. C'est une des limites de ce travail.
Une telle analyse n’ayant jamais été réalisée auparavant, il est impossible d’estimer la tendance par rapport au passé. Les prochaines mises à jour de cette analyse permettront de suivre les évolutions futures.
Euuuu!«à l’orée du 21e siècle, dans la majorité des pays, la psychanalyse n’est plus enseignée comme une théorie fondamentale dans les cursus médicaux ou psychologique»
+1« Au moment où Freud, en 1914, affirme avec force la spécificité de sa méthode d’analyse psychologique, il précise : « Toute orientation de recherche qui reconnaît le transfert et les résistances et les considère comme le point de départ de son travail, peut se qualifier psychanalyse13 ». Rappelons qu’il désigne par « transfert » l’apparition, dans la situation présente, d’anciens modes de relations. Le prototype en est la répétition, dans la cure, de réactions à l’égard de la mère ou du père. »
-1«La résistance, au sens freudien, est « tout ce qui interrompt la progression du travail psychanalytique14 ». Autrement dit, tout énoncé qui contredit la doctrine freudienne est une résistance qui procède d’une défense inconsciente. (L’adhésion à ce type de « dialectique » fait de la psychanalyse un système « irréfutable », au sens Poppérien).»
-1«Dans aucun pays au monde, le titre de psychanalyste se trouve légalement réservé à des personnes qui auraient accompli une formation ad hoc. Du point de vue légal, tout le monde peut dire qu’il fait de « l’analyse psychologique », qu’il est « analyste » ou « psychanalyste », comme n’importe qui peut se dire historien, astrologue ou graphologue»
Hummmm«Dans une circulaire envoyée à ses principaux disciples, il écrivait le 20 octobre 1925 : « J’aimerais rendre libéralement l’enseignement de l’analyse accessible à toutes les personnes qui y aspirent, même si elles ne peuvent pas se soumettre aux conditions rigoureuses d’un cursus complet20 ». Freud était avant tout préoccupé d’étendre son influence et de rassembler autour de lui un maximum d’adeptes.»
-1Dans le grand public, mais aussi chez un certain nombre de psys, ce mot désigne à peu près n’importe quelle pratique psychothérapeutique ou d’analyse psychologique. Dans un sens plus restreint, il désigne toute conception selon laquelle il y a un Autre à l’intérieur de nous et que seulement ceux qui s’appellent psychanalystes sont habilités à le découvrir.
C'est un petit peu plus compliqué que ça. Le psychiatre n'a pas besoin d'une formation de psychanalyste s'il pratique dans un champs spécialisé qui n'exige pas de maitriser une théorie de la personnalité. Autrement, il se trouvera handicapé de n'en rien connaitre.Dominique18 a écrit : 21 févr. 2022, 21:23
La psychiatrie n'a nul besoin de la psychanalyse. C'est quand même hllucinant que puissent encore être enseignées des disciplines non scientifiques dans un cursus universitaire en France.
+1Aggée a écrit : 21 févr. 2022, 20:45Disons que la méthode que j’utilisais reposait sur des conseils très pratiques, d’abord je leur expliquais concrètement comment ils devaient agir, même s’ils étaient morts de trouille , ils devaient poser des actes précis, et ça donnait des résultats, je pense que cette méthode ressemble a de la thérapie cognitive comportementale, c’est-à-dire remplacer un comportement inadapté par un autre plus efficace, tout en expérimentant de nouvelles situations qui provoquent des résultats enfin différents, j’ai constaté que l’un des problèmes majeures chez les timides en amour, c’est qu’il n’ont souvent aucune idée de la manière de comment ils doivent agir, or il y a des actions précises qui doivent être posées pour séduire un minimum, même s’ils tentaient d’agir, ils feraient probablement n’importe quoi par manque de connaissance des comportements adéquats, pour eux la thérapie, c’est donc de la communication .Kraepelin a écrit : 21 févr. 2022, 19:37 Comme je l'ai déjà fait remarquer sur le forum, ce rapport de l'Inserm soulignait pourtant que l'efficacité de la psychanalyse comme traitement était soutenu par des preuves ...
Je viens de relire un tas de fils concernant le temps. Passonnant. Mais le résultat, c'est que je suis complètement mélangéerichard a écrit : 21 févr. 2022, 19:14 Merci Loutre pour ce bel exposé sur le temps.
Le temps est un concept complexe.
En thérapie a surgi un souvenir enfoui dans les profondeurs de mon être. C’était très curieux car je revivais une scène vieille de vingt ans, comme si je l’avais filmé et qu’on me repassait le film ou comme si on m’avait transporté vingt ans en arrière. Le temps avait été supprimé. J’en ai parlé à un ami psychanalyste qui m’a dit qu’effectivement on parlait d’atemporalité en psychanalyse. En psychanalyse le temps n’existe plus. Je prolonge ce constat à d’autres phénomènes intérieurs tels que les transes, les états extatiques, les rêves, etc.. Autant à l’état normal on ressent le passage du temps autant dans un état second le temps peut être annihilé.
Ça me fait penser à une phrase du Tao Te King, à propos du Taoà l’état de désir on perçoit sa surface, à l’état de non-désir on perçoit ses mystères.
Il y a, comme tu le soulignes, un temps entre cause et effet, ne serait ce qu'un milliardième de milliardième de seconde. Et si tu remontes le temps tu violes le principe de causalité... Donc ça ne tient pas.richard a écrit : 20 févr. 2022, 12:40 Nous pouvons remonter le temps intérieurement mais pas extérieurement.
Il faut un certain temps pour qu’une cause produise un effet. C’est le cas quand ce processus est extérieur.
Il n’en est pas de même intérieurement car le temps peut être aboli.
Ce qui est extérieur peut être étudié étape par étape et donc scientifiquement. Le processus intérieur est différent, il est atemporel.
Il n'a pas tort. Si?richard a écrit : 21 févr. 2022, 17:05 Ce qui nous est accessible c’est la réalité perceptible, le réel ne l’est pas du tout, du moins directement.
Salut la Loutre! C’est un ami psychanalyste à qui je narrais mon expérience en thérapie qui m’a dit qu’en psychanalyse on parlait d’atemporalité. Tu peux lui faire confiance il a fait de la psychanalyse toute sa vie, il a écrit de nombreux livres, il fait également des conférences. Il s’est spécialisé dans la petite enfance.LoutredeMer a écrit : 21 févr. 2022, 22:16Concernant "l'atemporalité" en psychanalyse, on aurait bien aimé connaitre l'avis d'un professionnel...
Salut Corwin! Je l’ai déjà dit mais le scientifique observe un objet, ce qui est facile quand l’objet lui est extérieur, c’est le cas des sciences dures, c’est plus difficile lorsque l’objet est peu ou prou le sujet, c’est le cas des sciences molles. Le pire c’est en psychanalyse où le sujet d’études est le sujet lui-même. Comment arracher le sujet d’études au sujet pour le transformer en un objet?Corwin a écrit : 20 févr. 2022, 21:09 Se réclamant de la science, ces théoriciens et praticiens ne peuvent donc se prétendre au-dessus de la critique scientifique.
Heu, justement, ce n'est pas un indice de confiance selon moi.richard a écrit : 22 févr. 2022, 11:29 Tu peux lui faire confiance il a fait de la psychanalyse toute sa vie,
Puis, quelque part entre 1897 et 1903 (date de la première rétractation publique de l'hypothèse de la séduction), Freud a changé d'avis. Ces abus, affirmait-il, n'ont pas eu lieu et ne sont que le fruit de l'imagination, des "pulsions", de fantasmes d'abus traduisant un désir inconscient. Ainsi, l'adulte était innocent. Ou du moins c'est ce qu'il se disait. Cette nouvelle doctrine a autant plu aux confrères de Freud que la précédente leur avait déplu. Ce revirement a permis à Freud de sortir de son isolement professionnel et de connaître la gloire.
Je regrette que dans l'édition française de ces lettres, mon introduction ait été remplacée par une autre, qui minimise la portée de tout ce qui touche aux abus sexuels, au point de les faire plus ou moins disparaître. Est-ce que cela doit nous alerter sur l'abus sexuel en France ? Ou, plutôt, est-ce que cela doit nous alerter sur la position de la psychanalyse en France ?
Beaucoup de gens (mais très peu de psychanalystes français, pour une raison que j'ignore), pensent que Freud a eu raison de 1895 à 1903, et qu'il a eu tort ensuite. J'ai été jusqu'à supposer que Freud a continué toute sa vie à croire que ces abus sont réels, du moins à un certain niveau de sa conscience. Ce qui me pousse à dire cela, c'est que, alors que je travaillais avec Anna Freud dans le cabinet que Freud avait occupé à la fin de sa vie, soit plus de quarante ans après son revirement, nous avons trouvé dans un tiroir de son bureau de nombreuses lettres au sujet des abus sexuels. C'était donc toujours une question importante pour lui. Mais alors, qui Freud cherchait-il à tromper ? Lui-même. L'auto-illusion, un concept si freudien...
On me demande souvent si, malgré tout, je suis toujours freudien. La réponse est non. Freud s'est trop lourdement trompé sur ce point essentiel, source de tant de souffrances humaines. Ce faisant, il s'est empêché de découvrir ce que nous avons mis trois quarts de siècle à comprendre : la prévalence des abus sexuels et de leurs séquelles.
Suis-je anti-freudien ? Certainement pas. Freud a eu tort sur ce point, mais avec style, intuition, et aplomb. Et il écrivait superbement. Contrairement à d'autres qui l'ont suivi et ont fait beaucoup de mal au monde. Par exemple, Bettelheim et sa thèse affreuse selon laquelle les mères sont la cause de l'autisme de leur enfant, une théorie heureusement reléguée aux ordures. Je vois une exception, c'est le courageux Sándor Ferenczi, qui fut longtemps l'élève favori de Freud. Quand Ferenczi s'est rendu compte que les abus sexuels d'enfants étaient une réalité fort commune, il est devenu l' "ennemi" de Freud et de ses autres disciples. Ça l'a tué.
Les Français peuvent légitimement être fiers : c'est en France que Ferenczi a été réhabilité, que ses travaux ont été reconnus à leur juste valeur. Si mon livre a contribué un tant soit peu à cette reconnaissance de Ferenczi, j'en suis heureux, car cela nous mène à une reconnaissance d'une toute autre ampleur : le rôle du traumatisme et des violences, quelles qu'elles soient, dans la vie des enfants.Nous ne pourrons prétendre être une société civilisée (une espèce civilisée devrais-je dire) que lorsque nous pourrons faire face à ces faits dont la portée est considérable. Notre travail ne fait que commencer.
Je ne connaissais pas cette interview qui a le mérite de remettre les éléments en situation.Les psychanalystes français se sont pris pour supérieurs aux autres car ils pouvaient s’enorgueillir d’avoir eu Lacan, le dernier grand penseur du freudisme dont l’œuvre rayonne dans le monde entier et ne leur appartient plus du tout, comme celle de Freud d’ailleurs. A cet égard, les lacaniens idolâtres et les antilacaniens fanatiques se ressemblent : Lacan est leur objet fétiche.En effet, c’est un phénomène strictement français, même si le déclin existe ailleurs. Dans les autres pays, les psychanalystes vont beaucoup mieux qu’en France, ils se sont adaptés à la réalité, ont modifié leurs formations, n’ont pas méprisé les psychothérapies et ont fait preuve d’une vraie ouverture envers les historiens du domaine.
Vous êtes bien sévère !
: la politique, l’histoire, les événements, la subjectivité, etc. Et les médias adorent les convoquer pour fabriquer le profil psychologique de tel ou tel personnage célèbre (Macron, Sarkozy ou Strauss-Kahn), ce que j’ai appelé la psychologie de bazar.Non, je suis lucide. Les psychanalystes français ont fait de cette magnifique discipline une sorte de machine à tout interpréter
Parce que, contrairement au courant dominant de la psychiatrie française, Christophe André ne se reconnaît pas dans la psychanalyse et privilégie les thérapies comportementales et cognitives (TCC), largement utilisées dans le monde, sauf en France.
Faisant sienne la maxime d'André Gide selon laquelle « l'expérience instruit plus que le conseil », il n'hésite pas, à son arrivée, à mobiliser une équipe de soignants pour accompagner des séances de thérapie de groupe avec des patients phobiques dans le métro. Sa prise de distance précoce avec les disciples de Freud lui vaut d'être abondamment sollicité par les médias à la sortie du livre, en avril, du philosophe Michel Onfray, Le crépuscule d'une idole- l'affabulation freudienne, véritable pavé dans le monde de la psychanalyse.
Mais ceux qui comptaient sur lui pour radicaliser le débat à grands renforts de formules assassines resteront sur leur faim.Car Christophe André est un homme mesuré qui connaît le poids des mots et sait les manier. S'il se souvient avoir été fasciné par Freud, il a été déçu par les psychanalystes, souvent « raides et distants avec les patients », et aussi « dogmatiques » avec ceux qui empruntent d'autres routes qu'eux.
Ce qui permet de disposer d'informations pertinentes, pour pouvoir remettre les choses à plat, et d'équerre.« Les médias sont des outils fantastiques de diffusion du savoir et de la connaissance. Ils sont des relais de notre travail. Je continue à collaborer, même si aujourd'hui je dis non, plus souvent que oui. » Il y voit cependant au moins deux écueils : le premier est lié à la vulgarisation. « À la fin d'une émission consacrée à un de ces sujets, tout le monde peut se penser dépressif ou schizophrène. Mais certaines personnes vraiment concernées peuvent être incitées à demander conseil. »
Le second écueil ? « C'est l'idéalisation absolue. Les gens s'imaginent que parce que Rufo, Cyrulnik ou moi, nous passons à la télévision, nous sommes meilleurs que les autres. Mais beaucoup de bons thérapeutes n'écrivent pas de livre et ne passent pas à la télé ! D'ailleurs, le temps donné aux médias, c'est un peu du temps volé aux patients. » À mille lieues de « l'archétype de normalité » qu'il prétend être, Christophe André est sans doute, comme le titre d'un de ses livres, un homme «imparfait, libre et heureux».
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