Que de jugement chez les déterministes ! :pthewild a écrit : 07 juin 2022, 23:18 Bon, ça va que le sujet m'intéresse, parce que t'aurais aussi pu te fader la lecture de l'article original si vraiment ça te chagrine à ce point.
Je ne t'ai obligé à rien !
Et je suis naze en anglais, excuse-moi..
C1 ne choque pas trop mes représentations (on est d'accord qu'un cadre matérialiste, par définition - quitte à la tordre légèrement -, c'est plutôt pratique pour expliquer des phénomènes. J'en connais pas d'autre donc bon).Bref, finalement c'est assez simple. Dehaene identifie deux types de consciences (et il ne dit pas que ce sont les seuls, sauf peut-être dans la conclusion mais on peut y revenir) :
- C1 : la conscience d'accès. Le fait qu'un élément parvienne dans l'espace de travail global et soit rendu accessible aux autres processus mentaux. C'est le fait de "prendre conscience de quelque chose", "avoir conscience de quelque chose".
- C2 : la conscience comme processus meta-cognitif, comme introspection. C'est le fait de savoir qu'on sait ou qu'on ne sait pas par exemple. LE fait d'être capable d'attribuer un degré de confiance au résultat d'un processus mental.
Concernant C2, on aura beau faire l'analogie avec les boucles de rétroaction, ça me perd plus qu'autre chose.
Tu as des exemples de tests à faire passer à des tas de diodes pour mettre en lumière leur capacité de "savoir" des choses ?
Tu admettras qu'avec C2 on aborde déjà des sujets perchés, euh phénoménologiques je veux dire.
On est d'accord que pour l'instant, elles ne savent rien ? On n'arrive même pas à leur apprendre le langage !
(elles sont connes ou quoi ?)
Je ne comprends pas le lien de causalité.Il dit donc que ces deux consciences sont des fonctions qui semblent reproductibles dans des intelligences artificielles car elles ne sont que des processus mentaux comme les autres.
Ni même l'idée générale.
Hop ! Pieds dans le plat.Donc ils disent simplement que la perte de C1 et C2 entraine la perte de l'expérience subjective (exemple à la clé).
Et pour conclure :
Although centuries of philosophical dualism have led us to consider consciousness as unreducible to physical interactions, the empirical evidence is compatible with the possibility that consciousness arises from nothing more than specific computations
Bien que des siècles de dualisme philosophique nous aient conduits à considérer la conscience comme irréductible aux interactions physiques, les preuves empiriques sont compatibles avec la possibilité que la conscience ne résulte de rien d'autre que de calculs spécifiques
On s'amuse à prendre des pincettes, établir des modèles (étudiables, si bien définis) en décomposant des concepts en sous-concepts, bref on formalise, en spécifiant bien que certains problèmes relèvent de la philosophie...
puis on généralise tranquillement en tordant la sémantique !
La conscience, c'est un calcul. Ah bon ?
Bref, pas beau à voir.
Oui j'ai un peu exagéré.Il est donc loin d'affirmer avec véhémence que les machines seraient à deux doigts d'atteindre l'expérience subjective.
Ca relève plutôt du double-discours.