Je ne sais pas trop !

J'étais resté sur un préjugé. J'avais déjà évoqué cet article en son temps, je le lis un peu différemment maintenant. Ca reste un article relativement sensationnaliste, empli de petites phrases possiblement un peu trop sorties de leur contexte et ponctué de citations en police fois 3 ("La conscience est un petit vernis supplémentaire"...) : https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/un-article-de-stanislas-dehaene-expose-comment-donner-conscience-a-l-intelligence-artificielle_117736
On est bien d'accord qu'il parle d'autre chose, quand il argue que "nous commençons à progresser dans la connaissance de ce qu’il faudrait ajouter aux machines pour qu’elles deviennent conscientes" ? Non ?thewild a écrit : Peut-être est-ce plutôt cette conscience qu'il pense qu'on expliquera bientôt, non ? La conscience au sens "accès d'une information à l'espace de travail global du cerveau".
Ou que "Notre smartphone n’est pas conscient mais on pourrait ajouter une couche de logiciel qui lui permette de partager les informations, de réfléchir, d’avoir une forme de méta-cognition, de savoir ce que l’on sait et ce qu’on ne sait pas. Ce sont des opérations qui sont des calculs et il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas les introduire dans les machines".
Pas sûr d'avoir compris ta définition, en fait, si ce n'est l'analogie évidente à l'informatique.
Bon après, je ne veux pas pourrir Delahene, c'est peut-être un monsieur très bien et je ne doute pas qu'il ait contribué à des avancées scientifiques.
Oui, c'est peut-être un peu rude, j'avoue.spin-up a écrit : 01 juin 2022, 10:51 C'est un peu rude. Stanislas Dehaene a mis les mains dans le cambouis et les avancées en neurosciences dont il parle viennent de lui. Et pour le coup, si tu veux un exemple de changement de paradigme, ses découvertes sur les processus conscients inconscients en sont un.
Et comme dit thewild, il ne s'avance pas sur des notions de conscience phénomenale, il traite de la conscience d'accès.
Vous auriez des ressources en français, émises par de bons vulgarisateurs, pour faire sentir cette nuance entre "conscience d'accès" et "conscience phénoménologique" ? Parce qu'avec tout le jargon des uns des autres sur la question, bouquiner 3 pages en anglais sur la question me file des sueurs froide.
Je ne l'ai donc pas fait jusque là.

Personnellement je tique toujours quand on veut interdire d'etudier quelque chose scientifiquement, sous prétexte que ca ne "relèverait pas de la science".

Oui, c'est vrai.Jean-Francois a écrit : 01 juin 2022, 13:59 en quoi les neurosciences ne permettent pas d'approcher une explication de la conscience? Et quelle est l'alternative que vous privilégiez: quelle explication théorique avez-vous et quels sont les arguments qui la justifie? Parce qu'on ne peut pas dire que vous exprimiez grand-chose de vos questionnements et de la manière dont il serait possible d'y répondre.
Je reconnais benoitement qu'aucune définition ne me convainc.
Je suis peut-être débile, mais j'y vois essentiellement des considérations "philosophico-rhétoriques".
Dans ta discussion avec Dave, tu lui répondais grosso modo que quel que soit le sujet d'étude (j'essaie de synthétiser) la connaissance ne serait jamais complète.
J'en suis là, comme pas mal de monde.
Je ne doute pas, ceci dit, que les neurosciences puissent continuer à produire de la connaissance, et tant que des règles éthiques relativement universelles sont respectées je n'ai strictement aucun problème avec ça. Je précise pour spin-up

Hmmm.. Plutôt jroche et richardVous suggériez que Mic777 avait aussi des questionnements.

Au sens où par exemple, une études d'un phénomène, méthodologie "matérialiste" à l'appui, ne permet évidemment que de soutenir (ou nier surtout) des tentatives d'explication "matérialistes".
...Puis la conscience.
Puis le déterminisme.
Puis le sens des mots et la logique en général (dira-t-on, car je ne sais pas le dire autrement).
Et ne me fais pas la leçon là-dessus, c'est ton forum qui m'a rendu complètement cintré


Sur ce point, je suis comme Mic777, je pense qu'on ne le saura jamais, je suis prêt à signer cette pétition de principe plutôt qu'une autre. Enfin tout dépend des notes de bas de page.Il ne dit peut-être pas tout* mais son "questionnement" semble, en apparence, se borner à défendre qu'on ne saura jamais ce qu'est la conscience. Est-ce que vous aussi, vous trouveriez dommage qu'on puisse rendre le "mystère de la conscience" moins mystérieux?
De l'autre côté, si ça peut un peu faire bouger la tradition et tout ça, hmmm..
J'hésite.
Mais oui, plus sérieusement, je suis à 99,9999 % persuadé qu'il est impossible d'en donner une définition un peu claire.
Question d'intersubjectivité ça, au passage... je vois bien que les gens sont bien gênés avec ça, religieux ou non.
On arrive tous à comprendre (ou plutôt intuiter) que c'est de ce machin qu'est né le langage, ou en tout cas que ce machin et le langage sont en forte relation, donc à partir de là..
Tu as compris que je ne suis pas très doué pour proposer des définitions consistantes.Le mystère à parfois des attraits "romantiques", c'est vrai, mais à défaut de compétition sérieuse le modèle "matérialiste" finira sans doute par s'imposer.
Je me permets une question à mon tour.
Qu'entends-tu, de ton côté, par modèle "matérialiste" ?
** Il n'y a qu'à voir comment le libre-arbitre revient régulièrement dans les discussions sur la conscience; alors que, à mon avis, c'est une espèce de tapis de clous métaphysique juste propice à fait faire des tonneaux à celles-ci![]()

Mais oui, mais c'est un peu obsédant quand-même !