Toutatis a écrit : 04 juil. 2022, 22:55
Bonjour,
Je m'interroge beaucoup ces derniers temps parce que le sujet me concerne directement malheureusement malgré moi.
Pourquoi est on homosexuel ou hétérosexuel ?
Nous avons publié plusieurs articles sur la dysphorie du genre et les transidentités dans les deux derniers numéros du Québec sceptique (107 et 108). L'avant-dernier numéro peut être téléchargé gratuitement sur le site web de l'association.
https://www.sceptiques.qc.ca/
Concernant l'homosexualité, j'y développe une hypothèse faisant intervenir l'effet Westermarck (p 28).
...Cet appel à la nature a aussi été utilisé par plusieurs homosexuels, qui pensent que des gènes, ou l’environnement prénatal, pourraient déterminer en bonne partie leur orientation sexuelle.
Mais, même si certaines études réussissaient à établir une corrélation entre un facteur génétique ou épigénétique et l’homosexualité, on ne pourrait pas conclure à un effet causal. Par exemple, si un ou des facteurs affectaient la virilisation des garçons, on pourrait toujours soutenir que ces garçons moins virilisés (plus efféminés) sont influencés par l’environnement social (incluant un désintérêt pour toutes les activités sportives compétitives et un rejet social de la part des garçons du même âge) et, d’une certaine façon, « orientés » vers l’homosexualité. Étant moins virilisés, ils n’ont pas non plus de succès avec les filles et, pour satisfaire leurs pulsions sexuelles, il peut être plus facile pour certains d’entre eux de se tourner vers l’homosexualité ou de s’identifier (ou d’être identifiés) comme transfemmes.
Une hypothèse complémentaire, connue sous le nom de « théorie de l’exotisme devient érotisme », a été proposée par Daryl Bem, un psychologue social de l’Université de Cornell. Selon lui :
« Le tempérament de l’enfant prédispose celui-ci à préférer certaines activités par rapport aux autres. En raison de leur tempérament, qui est influencé par des variables biologiques telles que les facteurs génétiques, certains enfants seront attirés par les activités qui sont généralement appréciées par d’autres enfants du même sexe. D’autres préféreront des activités qui sont typiques d’un autre genre. Cela aura comme effet qu’un enfant conforme au genre se sente différent des enfants de sexe opposé, tandis que les enfants non conformes se sentent différents des enfants de leur propre sexe. Selon Bem, ce sentiment de différence évoque l’excitation psychologique lorsque l’enfant est près de membres du sexe qu’il considère comme étant “différent”. Bem théorise que cette excitation psychologique sera plus tard transformée en excitation sexuelle : les enfants deviennent sexuellement attirés par le sexe qu’ils considèrent comme différent (“exotique”). » (Wikipédia, Orientation sexuelle)
Il pourrait ainsi s’agir ici du même mécanisme que l’effet Westermarck, cette inhibition naturelle de l’attirance sexuelle envers les personnes avec lesquelles on a vécu pendant notre jeune enfance, inhibition qui favoriserait aussi la recherche de l’exotique et, souvent, la migration en dehors de notre communauté d’origine (Belley, 2020).
De plus, « une méta-analyse de 48 études a montré que le genre d’enfance non conformiste pourrait être le meilleur prédicteur d’une orientation homosexuelle pour les hommes et les femmes » (Wikipédia, Orientation sexuelle).
Personnellement, je pense qu'il y a plusieurs facteurs environnementaux qui influencent l'objet du désir sexuel. Ci-dessus je mentionne une moindre virilisation de certains garçons et l'effet Westermarck, mais je pense qu'il peut aussi y avoir, dans certains cas, un rejet (menant au dégoût) du parent du sexe opposé qui pourrait mener à l'homosexualité. Dans d'autres cas, les premières expériences sexuelles pourraient, d'une certaine façon, cristalliser le désir. Ainsi, l'adolescent.e qui expérimente la sexualité avec un.e partenaire du même sexe (souvent plus vieux/vieille) pourrait "devenir" homosexuel.le.
À mon avis, la biologie installe la mécanique et le désir, mais l'objet du désir peut varier beaucoup. On le voit dans certains groupes ethniques où, par exemple, une femme est considérée comme belle si elle a d'énormes fesses ou si elle est grosse avec des vergetures (voir les articles sur le gavage des jeunes filles). D'autres préfèrent les femmes qui ont une allure d'adolescentes ou de filles prépubères... qui ressemblent à des garçons.
Enfin, en l'absence de partenaire du sexe opposé, l'homosexualité s'installe souvent...
On retrouvera aussi dans ce numéro certaines constatations faites par des anthropologues sur les transidentités dans différentes communautés.