Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

Politique, histoire, société... et autres sujets sans lien avec le paranormal

Selon vous l'Humanité relèvera-t-elle le défi du réchauffement planétaire ?

Oui
10
15%
Oui mais partiellement avec une détérioration importante du niveau de vie
24
36%
Non
31
46%
La planète ne se réchauffe pas
2
3%
 
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Dominique18
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1751

Message par Dominique18 » 11 nov. 2022, 08:41

Est-ce ça qui a amené ces activistes autocollants à cibler ainsi leurs actions ?
Je suis en train de lire plusieurs articles sur ces questions, avec des rappels historiques sur l'origine et la genèse de ces mouvements. Il n'y a pas de réponse simple. Le constat est que les faits existent, que des actions sont commises, et leur analyse, par des journalistes, passent à travers des filtres, des prismes, multiples.
Ce qui aboutit à disposer d'un ensemble d'informations avec lesquelles l'individu, le lecteur, se débrouille en essayant de se positionner, suivant ses paramètres personnels, son fonctionnement interne. Personnellement, je me débrouille avec le doute en tentant d'assumer des contradictions. Comme je l'ai précisé par ailleurs, je ne cautionne pas mais peut faire acte de compréhension. Avec ça, on est bien avancé... :mrgreen:

Une proposition de lecture qui offre une synthèse des différents avis en recontextualisant des faits.
Spoiler
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Le déclin dans une soupe à la tomate
Maculer une toile de Van Gogh ne sauve pas le monde. Voir l’Occident s’en prendre à ses chefs-d’œuvre est le plus affligeant spectacle de suicide.

Par Kamel Daoud

Outre le malheur du ridicule, il y a dans l'autodafé
par des soupes à la tomate dont on macule les chefs-d'œuvre de l'Occident, le malheur de l'inutilité : que va devenir l'écologisme, même bénin, réduit à des canulars ? De la vision de ces ados à l'assaut des toiles et des sculptures majeures de l'art, on retient à peine qu'il faut sauver la planète, mais surtout qu'il faut la sauver de l'idiotie en bande organisée. On en conclut que l'écologie ne se porte pas mieux après les attaques contre les toiles de Van Gogh, que ces spectacles devenus viraux donnent lieu à une réflexion non sur la surconsommation mais sur le saccage culturel, réintroduit (encore une fois) sous le prétexte démodé de la « révolution ».

Vu d'ailleurs, c'est-à-dire de ces géographies du « Sud » pauvre, où l'art est un défi quotidien, une révolte qui peut coûter la vie face aux dictateurs et au kitsch qu'ils affectionnent, ce spectacle occidental de « militants » à la soupe à la tomate désempare, sinon inquiète au plus haut point : on peut donc se suicider par bouffonnerie ? C'est à cela que mène la démocratie ? Mais pire encore est l'autre question : en quoi consiste la différence entre la destruction des bouddhas géants en Afghanistan par les talibans et ces jeunes qui croient sauver la planète en souillant un Van Gogh ? Pour les uns comme pour les autres, une idée, devenue une radicalité, s'est transformée tragiquement en futilité pour aboutir à l'autodafé. Les uns comme les autres croient au salut par la destruction.

Autodafé. Grand mystère de la futilité : à chaque époque qui doute et s'égare, on s'en prend d'abord aux femmes, ensuite aux chefs-d'œuvre, enfin à toutes les libertés. Dans l'ordre. Sauver la planète en détruisant des chefs-d'œuvre et en attaquant les musées est une stratégie de médiatisation destinée à éveiller les consciences, dit-on, presque admiratif. Certains leur trouveront, à ces illuminés de la colle et de la soupe, l'excuse de l'efficacité. Mais, par là, ils ne feront qu'excuser, paresseux, ce qui est concomitant à ces gestes : la déclaration que l'art est accessoire, « bourgeois » disait-on autrefois, superflu. Que barbouiller un chef-d'œuvre est une révolution et que la fin justifie ce moyen - qui est justement la fin de tout. « Lequel est le plus beau, de Shakespeare ou d'une paire de bottes ? » s'interroge un personnage de Dostoïevski. Un faux dilemme qui résume un vieux procès fait à l'art, un verdict d'insignifiance qui constitue les prémices de la dictature, sinon de l'effondrement. On croyait donc avoir clos le débat sur la primauté singulière du chef-d'œuvre opposée au totalitarisme, du moins en Occident, et voilà qu'on se trompe : rien n'est acquis. Ni la liberté, ni la démocratie, ni le bon sens, ni même la vie protégée du chef-d'œuvre. Il suffit de rien pour que le « rien » soit déclaré noble cause.

Cap sur la pédagogie des foules : expliquer, sans s'arrêter, que maculer une toile ne sauve pas le monde. Que ce geste n'est pas excusable même si son intention l'est aux yeux de la presse (vieille rengaine des moyens, des justifications), qu'il faut rééduquer à la liberté et à sa nécessité, aux bottes et à Shakespeare, et ne pas hésiter à dénoncer l'autodafé, le talibanisme soft face à l'art, en faisant fi d'une prétendue erreur juvénile ou d'un spectacle médiatique. Doucement, dans le braille de la précaution, reprendre la leçon sur le capital de nos humanités, l'étincelle de l'art comme contrepoids à nos banalités, la nécessité du musée et l'utilité du chef-d'œuvre pour faire barrage au mauvais goût. Doucement, réinculquer l'essentiel aux plus jeunes : si une paire de bottes était plus importante que Les Possédés, l'auteur, le peintre n'auraient pas choisi de crever de faim pour produire leur œuvre. Ces gestes de profanateurs ne sauvent pas la planète mais alertent sur le déboisement des esprits, rabaissent la conscience au niveau du nihilisme banal et du fanatisme. On n'en récoltera rien.

On sait même encore plus précisément où mènent les grandes idées du salut au nom d'un dieu, d'une forêt ou d'un tribunal. Et, au « Sud », là où l'art est une clandestinité, une liberté en lutte et un défi aux unanimités ravageuses, voir l'Occident s'en prendre à ses chefs-d'œuvre est le plus affligeant spectacle de suicide. Il y a là un insupportable gâtisme et une inquiétante dégradation du sens des luttes.

Florence
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1752

Message par Florence » 11 nov. 2022, 10:33

Dominique18 a écrit : 11 nov. 2022, 08:41 Une proposition de lecture qui offre une synthèse des différents avis en recontextualisant des faits.
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Le déclin dans une soupe à la tomate
Maculer une toile de Van Gogh ne sauve pas le monde. Voir l’Occident s’en prendre à ses chefs-d’œuvre est le plus affligeant spectacle de suicide.

Par Kamel Daoud

Outre le malheur du ridicule, il y a dans l'autodafé
par des soupes à la tomate dont on macule les chefs-d'œuvre de l'Occident, le malheur de l'inutilité : que va devenir l'écologisme, même bénin, réduit à des canulars ? De la vision de ces ados à l'assaut des toiles et des sculptures majeures de l'art, on retient à peine qu'il faut sauver la planète, mais surtout qu'il faut la sauver de l'idiotie en bande organisée. On en conclut que l'écologie ne se porte pas mieux après les attaques contre les toiles de Van Gogh, que ces spectacles devenus viraux donnent lieu à une réflexion non sur la surconsommation mais sur le saccage culturel, réintroduit (encore une fois) sous le prétexte démodé de la « révolution ».

Vu d'ailleurs, c'est-à-dire de ces géographies du « Sud » pauvre, où l'art est un défi quotidien, une révolte qui peut coûter la vie face aux dictateurs et au kitsch qu'ils affectionnent, ce spectacle occidental de « militants » à la soupe à la tomate désempare, sinon inquiète au plus haut point : on peut donc se suicider par bouffonnerie ? C'est à cela que mène la démocratie ? Mais pire encore est l'autre question : en quoi consiste la différence entre la destruction des bouddhas géants en Afghanistan par les talibans et ces jeunes qui croient sauver la planète en souillant un Van Gogh ? Pour les uns comme pour les autres, une idée, devenue une radicalité, s'est transformée tragiquement en futilité pour aboutir à l'autodafé. Les uns comme les autres croient au salut par la destruction.

Autodafé. Grand mystère de la futilité : à chaque époque qui doute et s'égare, on s'en prend d'abord aux femmes, ensuite aux chefs-d'œuvre, enfin à toutes les libertés. Dans l'ordre. Sauver la planète en détruisant des chefs-d'œuvre et en attaquant les musées est une stratégie de médiatisation destinée à éveiller les consciences, dit-on, presque admiratif. Certains leur trouveront, à ces illuminés de la colle et de la soupe, l'excuse de l'efficacité. Mais, par là, ils ne feront qu'excuser, paresseux, ce qui est concomitant à ces gestes : la déclaration que l'art est accessoire, « bourgeois » disait-on autrefois, superflu. Que barbouiller un chef-d'œuvre est une révolution et que la fin justifie ce moyen - qui est justement la fin de tout. « Lequel est le plus beau, de Shakespeare ou d'une paire de bottes ? » s'interroge un personnage de Dostoïevski. Un faux dilemme qui résume un vieux procès fait à l'art, un verdict d'insignifiance qui constitue les prémices de la dictature, sinon de l'effondrement. On croyait donc avoir clos le débat sur la primauté singulière du chef-d'œuvre opposée au totalitarisme, du moins en Occident, et voilà qu'on se trompe : rien n'est acquis. Ni la liberté, ni la démocratie, ni le bon sens, ni même la vie protégée du chef-d'œuvre. Il suffit de rien pour que le « rien » soit déclaré noble cause.

Cap sur la pédagogie des foules : expliquer, sans s'arrêter, que maculer une toile ne sauve pas le monde. Que ce geste n'est pas excusable même si son intention l'est aux yeux de la presse (vieille rengaine des moyens, des justifications), qu'il faut rééduquer à la liberté et à sa nécessité, aux bottes et à Shakespeare, et ne pas hésiter à dénoncer l'autodafé, le talibanisme soft face à l'art, en faisant fi d'une prétendue erreur juvénile ou d'un spectacle médiatique. Doucement, dans le braille de la précaution, reprendre la leçon sur le capital de nos humanités, l'étincelle de l'art comme contrepoids à nos banalités, la nécessité du musée et l'utilité du chef-d'œuvre pour faire barrage au mauvais goût. Doucement, réinculquer l'essentiel aux plus jeunes : si une paire de bottes était plus importante que Les Possédés, l'auteur, le peintre n'auraient pas choisi de crever de faim pour produire leur œuvre. Ces gestes de profanateurs ne sauvent pas la planète mais alertent sur le déboisement des esprits, rabaissent la conscience au niveau du nihilisme banal et du fanatisme. On n'en récoltera rien.

On sait même encore plus précisément où mènent les grandes idées du salut au nom d'un dieu, d'une forêt ou d'un tribunal. Et, au « Sud », là où l'art est une clandestinité, une liberté en lutte et un défi aux unanimités ravageuses, voir l'Occident s'en prendre à ses chefs-d'œuvre est le plus affligeant spectacle de suicide. Il y a là un insupportable gâtisme et une inquiétante dégradation du sens des luttes.
Excellent. Pourriez-vous nous en donner la source ?
"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken

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Dominique18
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1753

Message par Dominique18 » 11 nov. 2022, 11:02

Florence a écrit : 11 nov. 2022, 10:33
Dominique18 a écrit : 11 nov. 2022, 08:41 Une proposition de lecture qui offre une synthèse des différents avis en recontextualisant des faits.
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Le déclin dans une soupe à la tomate
Maculer une toile de Van Gogh ne sauve pas le monde. Voir l’Occident s’en prendre à ses chefs-d’œuvre est le plus affligeant spectacle de suicide.

Par Kamel Daoud

Outre le malheur du ridicule, il y a dans l'autodafé
par des soupes à la tomate dont on macule les chefs-d'œuvre de l'Occident, le malheur de l'inutilité : que va devenir l'écologisme, même bénin, réduit à des canulars ? De la vision de ces ados à l'assaut des toiles et des sculptures majeures de l'art, on retient à peine qu'il faut sauver la planète, mais surtout qu'il faut la sauver de l'idiotie en bande organisée. On en conclut que l'écologie ne se porte pas mieux après les attaques contre les toiles de Van Gogh, que ces spectacles devenus viraux donnent lieu à une réflexion non sur la surconsommation mais sur le saccage culturel, réintroduit (encore une fois) sous le prétexte démodé de la « révolution ».

Vu d'ailleurs, c'est-à-dire de ces géographies du « Sud » pauvre, où l'art est un défi quotidien, une révolte qui peut coûter la vie face aux dictateurs et au kitsch qu'ils affectionnent, ce spectacle occidental de « militants » à la soupe à la tomate désempare, sinon inquiète au plus haut point : on peut donc se suicider par bouffonnerie ? C'est à cela que mène la démocratie ? Mais pire encore est l'autre question : en quoi consiste la différence entre la destruction des bouddhas géants en Afghanistan par les talibans et ces jeunes qui croient sauver la planète en souillant un Van Gogh ? Pour les uns comme pour les autres, une idée, devenue une radicalité, s'est transformée tragiquement en futilité pour aboutir à l'autodafé. Les uns comme les autres croient au salut par la destruction.

Autodafé. Grand mystère de la futilité : à chaque époque qui doute et s'égare, on s'en prend d'abord aux femmes, ensuite aux chefs-d'œuvre, enfin à toutes les libertés. Dans l'ordre. Sauver la planète en détruisant des chefs-d'œuvre et en attaquant les musées est une stratégie de médiatisation destinée à éveiller les consciences, dit-on, presque admiratif. Certains leur trouveront, à ces illuminés de la colle et de la soupe, l'excuse de l'efficacité. Mais, par là, ils ne feront qu'excuser, paresseux, ce qui est concomitant à ces gestes : la déclaration que l'art est accessoire, « bourgeois » disait-on autrefois, superflu. Que barbouiller un chef-d'œuvre est une révolution et que la fin justifie ce moyen - qui est justement la fin de tout. « Lequel est le plus beau, de Shakespeare ou d'une paire de bottes ? » s'interroge un personnage de Dostoïevski. Un faux dilemme qui résume un vieux procès fait à l'art, un verdict d'insignifiance qui constitue les prémices de la dictature, sinon de l'effondrement. On croyait donc avoir clos le débat sur la primauté singulière du chef-d'œuvre opposée au totalitarisme, du moins en Occident, et voilà qu'on se trompe : rien n'est acquis. Ni la liberté, ni la démocratie, ni le bon sens, ni même la vie protégée du chef-d'œuvre. Il suffit de rien pour que le « rien » soit déclaré noble cause.

Cap sur la pédagogie des foules : expliquer, sans s'arrêter, que maculer une toile ne sauve pas le monde. Que ce geste n'est pas excusable même si son intention l'est aux yeux de la presse (vieille rengaine des moyens, des justifications), qu'il faut rééduquer à la liberté et à sa nécessité, aux bottes et à Shakespeare, et ne pas hésiter à dénoncer l'autodafé, le talibanisme soft face à l'art, en faisant fi d'une prétendue erreur juvénile ou d'un spectacle médiatique. Doucement, dans le braille de la précaution, reprendre la leçon sur le capital de nos humanités, l'étincelle de l'art comme contrepoids à nos banalités, la nécessité du musée et l'utilité du chef-d'œuvre pour faire barrage au mauvais goût. Doucement, réinculquer l'essentiel aux plus jeunes : si une paire de bottes était plus importante que Les Possédés, l'auteur, le peintre n'auraient pas choisi de crever de faim pour produire leur œuvre. Ces gestes de profanateurs ne sauvent pas la planète mais alertent sur le déboisement des esprits, rabaissent la conscience au niveau du nihilisme banal et du fanatisme. On n'en récoltera rien.

On sait même encore plus précisément où mènent les grandes idées du salut au nom d'un dieu, d'une forêt ou d'un tribunal. Et, au « Sud », là où l'art est une clandestinité, une liberté en lutte et un défi aux unanimités ravageuses, voir l'Occident s'en prendre à ses chefs-d'œuvre est le plus affligeant spectacle de suicide. Il y a là un insupportable gâtisme et une inquiétante dégradation du sens des luttes.
Excellent. Pourriez-vous nous en donner la source ?
Bien sûr.
Oubli stupide de ma part.
L'article correspond à la page 146 du numéro 2623 du magazine Le Point de cette semaine , soit du jeudi 10 novembre 2022.

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richard
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1754

Message par richard » 11 nov. 2022, 11:18

J’interviens sur ce h.s. pour mettre en exergue une question de Kamel Daoud «En quoi consiste la différence entre la destruction des bouddhas géants en Afghanistan par les talibans et ces jeunes qui croient sauver la planète en souillant un Van Gogh ? ». La différence est que les statues ont été détruites mais que le tableau n’a même pas été souillé puisqu’il y avait une vitre de protection. C’est la différence entre une destruction réelle et un acte symbolique. Moi aussi j’ai trouvé ça stupide au départ et puis j’ai écouté leur propos. Cet acte s’inscrit dans une démarche non-violente.

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Dominique18
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1755

Message par Dominique18 » 11 nov. 2022, 12:03

richard a écrit : 11 nov. 2022, 11:18 J’interviens sur ce h.s*. pour mettre en exergue une question de Kamel Daoud «En quoi consiste la différence entre la destruction des bouddhas géants en Afghanistan par les talibans et ces jeunes qui croient sauver la planète en souillant un Van Gogh ? ». La différence est que les statues ont été détruites mais que le tableau n’a même pas été souillé puisqu’il y avait une vitre de protection. C’est la différence entre une destruction réelle et un acte symbolique. Moi aussi j’ai trouvé ça stupide au départ et puis j’ai écouté leur propos. Cet acte s’inscrit dans une démarche non-violente.
Il faut relire l'article de Kamel Daoud pour saisir les subtilités de ses propos. Sachant que Daoud sait de quoi il parle à ce niveau, parcours personnel et professionnel obligent.
Le confort du vécu de la "non-violence" à l'intérieur de sociétés démocratiques plutôt permissives, versus les réelles prises de risques...
A rapprocher des actions "osées" des militants de Greenpeace suspendus à des cheminées de refroidissement de centrales nucléaires françaises, mais pas..ailleurs.
Curieux, non?
Autre chose: le traitement médiatique de ces faits et actes, via les différents organes opérant. Ensuite, l'historicité des mouvements et mouvances à l'intérieur desquelles agissent ces militants. Il faut tout décortiquer, ça prend du temps, avec de la distanciation, du recul, pour tempérer autant que faire se peut l'émotionnel propre à chacun qui intervient en arrière-plan.

* Il ne s'agit pas d'un hors-sujet puisque ces contenus s'inscrivent à l'intérieur de ce fil qui regroupe des données informations, des données, des actions, cohérence des discussions oblige

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1756

Message par richard » 11 nov. 2022, 12:22

Dominique18 a écrit : 11 nov. 2022, 12:03Il faut relire l'article de Kamel Daoud pour saisir les subtilités de ses propos.
Oserais-tu dire que je n’ai pas compris les propos de Daoud ? N’empêche qu’il assimile la destruction des bouddhas et l’aspersion d’un tableau protégé qui n’a subi aucun dommage, et donc une action violente avec une action non-violente, ce qui n’est pas très subtil.

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Dominique18
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1757

Message par Dominique18 » 11 nov. 2022, 12:27

richard a écrit : 11 nov. 2022, 12:22
Dominique18 a écrit : 11 nov. 2022, 12:03Il faut relire l'article de Kamel Daoud pour saisir les subtilités de ses propos.
Oserais-tu dire que je n’ai pas compris les propos de Daoud ? N’empêche qu’il assimile la destruction des bouddhas et l’aspersion d’un tableau protégé qui n’a subi aucun dommage, et donc une action violente avec une action non-violente, ce qui n’est pas très subtil.
Oui. Tu as retenu certains éléments, tu n'as pas tenu compte du contexte de référence.
Kamel Daoud n'introduit pas les talibans par hasard. Derrière, nous retrouvons l'islamisme, et ses "rapports" avec toute forme d'expression artistique. Les islamistes ne supportent pas les processus qui permettent l'élévation des personnes.Culturellement, ce sont des arriérés incultes, et comme tels, ils raffolent de la dictature, de la force primaire bête
et bestiale.
Ce sont des paresseux radicalisés.

Du côté de ces jeunes activistes, bien naïfs et bien crédules, s'attaquer à une forme d'art procède des mêmes intentions même s'ils y mettent les formes, c'est à dire que, "civilisés", ils ne procèdent pas à des dégradations. C'est là la différence. Les talibans comme ces activistes expriment la même haine de valeurs occidentales, dont l'une est représentée par l'art.

Quand j'indique naïf et crédule, je signifie qu'ils n'en ont pas pris conscience et qu'en agissant ainsi, en toute sécurité (ils ne risquent vraiment pas grand chose), ils espèrent, mus par une idéologie, secouer le cocotier des "bonnes consciences".

J'ai précisé que je ne cautionnais pas ces actions, et que je pouvais les comprendre, parce que ces jeunes, qui ont des légitimités pour agir confrontés à leur avenir angoissant (ce n'est pas la même chose d'envisager le futur à 29 ans que passé 50 ou plus), que les décideurs et autorités en place ne sont plus crédibles depuis des lustres, sont naïfs, animés d'intentions qu'ils croient bonnes, pas bien méchants à ce niveau.

Par contre, qu'ils soient plus ou moins manipulés par les groupes de référence auxquels ils appartiennent, c'est indéniable.
Ceux qui tirent les ficelles en arrière-plan, ne sont pas nés de la dernière pluie, et ils ont des heures de vol à leur actif. Ce sont des stratèges qui satisfont leurs désirs égocentriques de recherches de révolutions. Parce que pour proposer et construire, c'est une autre paire de manches.
Dernière modification par Dominique18 le 11 nov. 2022, 12:54, modifié 1 fois.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1758

Message par richard » 11 nov. 2022, 12:39

Le contexte de référence c’est
à chaque époque qui doute et s'égare, on s'en prend d'abord aux femmes, ensuite aux chefs-d'œuvre, enfin à toutes les libertés. Dans l'ordre. Sauver la planète en détruisant des chefs-d'œuvre.
. Désolé mais je ne trouve pas ça pertinent car ce qui a échappé à Daoud c’est qu’il n’y a pas destruction,
:hello: A+

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1759

Message par Dominique18 » 11 nov. 2022, 12:56

richard a écrit : 11 nov. 2022, 12:39 Le contexte de référence c’est
à chaque époque qui doute et s'égare, on s'en prend d'abord aux femmes, ensuite aux chefs-d'œuvre, enfin à toutes les libertés. Dans l'ordre. Sauver la planète en détruisant des chefs-d'œuvre.
. Désolé mais je ne trouve pas ça pertinent car ce qui a échappé à Daoud c’est qu’il n’y a pas destruction,
Si telle est ton analyse et ton ressenti, qu'il en soit ainsi.
L'art permet d'échapper à son destin, c'est une fuite, par la création, l'imagination, une expression supérieure du comportement humain.
S'attaquer, même symboliquement à l'art, c'est se faire l'apôtre de toutes les conduites totalitaires, ce ne sont pas les exemples historiques qui manquent, et ce, quels que soient les régimes politiques, de droite comme de gauche.
C'est parlant, non?
Dernière modification par Dominique18 le 11 nov. 2022, 13:02, modifié 1 fois.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1760

Message par richard » 11 nov. 2022, 13:00

Amen! Sans compter l’épouvantail, les écolos ne s’en sont jamais pris aux femmes, les talibans oui. Oui, carrément poubelle cette non-analyse.
:hello: A+

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1761

Message par Dominique18 » 11 nov. 2022, 13:03

richard a écrit : 11 nov. 2022, 13:00 Amen! Sans compter l’épouvantail, les écolos ne s’en sont jamais pris aux femmes, les talibans oui. Oui, carrément poubelle cette non-analyse.
Eh bien tu n'as rien compris et ce n'est pas grave.
Épouvantail ? Mais bien sûr.
Quand aux écolos et leurs rapports avec la gent féminine, il y a largement de quoi dire, conduites humaines obligent.
Que tu ne comprennes pas, ce n'est pas un souci. Que tu racontes n'importe quoi, sans vérifier tes informations, c'en est un.
Une non-analyse? :lol:
Dernière modification par Dominique18 le 11 nov. 2022, 13:07, modifié 1 fois.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1762

Message par Intergalactique » 11 nov. 2022, 13:05

Vive l’homme libre ! Pour la peine sera une image et une chanson en non spoilées.

Image

https://www.youtube.com/watch?v=bZRi-qjwuoI

Comprendra qui pourra…

Je claque la porte !... :arrow:

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1763

Message par richard » 11 nov. 2022, 13:08

Je crois que c’est toi, Dominique, qui n’as pas compris l’action de ces écolos non-violents. D’ailleurs ce sera une révolution non-violente, ce n’est qu’un début, ils continueront le combat.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1764

Message par Dominique18 » 11 nov. 2022, 13:12

Intergalactique a écrit : 11 nov. 2022, 13:05 Vive l’homme libre ! Pour la peine sera une image et une chanson en non spoilées.

Image

https://www.youtube.com/watch?v=bZRi-qjwuoI

Comprendra qui pourra…

Je claque la porte !... :arrow:
L'homme libre, je ne sais pas ce que c'est.
Libre par rapport à quoi et à qui?

viewtopic.php?p=626706&hilit=laborit+li ... A9#p626706

Pour le texte de Saez, c'est un fourre-tout avec du prêt à penser un peu trop démagogique à mon goût, qui sied à ravir à d'éventuels militants.
Ce n'est pas très subtil, ce n'est pas ma tasse de thé. Saez aurait pu commettre faire au lieu de se laisser aller à des facilités d'écriture.
Amusant tout au plus.
Autrefois, j'aurais peut-être plus apprécié.
Je préfère un certain François Béranger, plus d'actualité, décédé, mais qui marqua son époque. Ses chansons restent.
Lavilliers s'en sort également mieux à ce niveau,
cf. "Troisièmes couteaux", ou "Les barbares" de facture plus ancienne, mais encore percutante.
Dernière modification par Dominique18 le 11 nov. 2022, 14:56, modifié 4 fois.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1765

Message par Dominique18 » 11 nov. 2022, 13:15

richard a écrit : 11 nov. 2022, 13:08 Je crois que c’est toi, Dominique, qui n’as pas compris l’action de ces écolos non-violents. D’ailleurs ce sera une révolution non-violente, ce n’est qu’un début, ils continueront le combat.
C'est marrant, avec toi, je ne comprends jamais rien à rien. Façon puérile de couper court parce que tu te sens poussé dans tes retranchements et que tu n'as pas envie de te fatiguer pour chercher à argumenter, ce sera une fois de plus.
J'ai parlé des "années José Bové" et des conséquences. Si tu avais suivi un tant soit peu, tu en aurais tiré quelques leçons.
Dans la même veine, ça ne te chagrine pas que Greenpeace soit devenue une multinationale de la contestation avec une opacité de fonctionnement et des dirigeants confortablement installés au sommet de leur tour d'ivoire, façon maîtres du monde.
La différence, c'est que je ne suis sûr de rien, j'essaie de comprendre, ce qui évite d'avoir des certitudes et de raconter n'importe quoi ne reposant sur aucune base.
Le sujet de la non-violence a déjà été évoqué et détaillé, il suffit de s'y référer.
Ça suffira pour aujourd'hui.

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#1766

Message par LoutredeMer » 11 nov. 2022, 14:15

Le déclin dans une soupe à la tomate
Maculer une toile de Van Gogh ne sauve pas le monde. Voir l’Occident s’en prendre à ses chefs-d’œuvre est le plus affligeant spectacle de suicide.
Par Kamel Daoud

L'article correspond à la page 146 du numéro 2623 du magazine Le Point de cette semaine , soit du jeudi 10 novembre 2022.
Encore un qui braille contre la poignée de "wokes" qui vont "détruire l'art" en maculant des vitres de verre et en se collant les derrières par terre... Et il met la gomme : talibans, autodafés... Allons-y pour les comparaisons foireuses et la diabolisation.

Et il ose citer "l'art du Sud en lutte", là où il omet bien de citer toute la mafia qui chapeaute l'art et les artistes, dont beaucoup sont morts de faim ou de maladie à leur époque, produisant des oeuvres qui se vendent maintenant à des dizaines ou des centaines de millions d'euro sur les lesquelles s'engraissent de façon obscène les marchands d'art, les commissaires-priseurs et les musées...

Ecoeurant.
Dernière modification par LoutredeMer le 11 nov. 2022, 14:22, modifié 1 fois.
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#1767

Message par Lambert85 » 11 nov. 2022, 14:18

Rhooo les vilains... :lol:
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#1768

Message par richard » 11 nov. 2022, 14:51

Dominique18 a écrit : 11 nov. 2022, 13:15 La différence, c'est que je ne suis sûr de rien, j'essaie de comprendre, ce qui évite d'avoir des certitudes et de raconter n'importe quoi ne reposant sur aucune base.
Tu es un exemple à suivre, je sais.
Le sujet de la non-violence a déjà été évoqué et détaillé, il suffit de s'y référer.
ite missa est! Pas tout à fait.
wikipedia a écrit :Les exemples de victoires de la non-violence sont légion, tant au niveau local que national ou international.
wikipedia.
:hello: A+

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#1769

Message par Dominique18 » 11 nov. 2022, 15:00

Écoeurant, Kamel Daoud...
Rien que ça...
C'est bien mal connaître le personnage, ce qu'il a traversé et ce qu'il a dû endurer.
Il ne commet ainsi pas tout à fait n'importe quoi comme écrits sans avoir pris le temps de réfléchir.
Curieusement, Kamel Daoud semble apprécié, avec plusieurs prix littéraires à son palmarès. Ça en fait du monde qui ne semble pas savoir à qui ils ont exactement affaire.

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#1770

Message par LoutredeMer » 11 nov. 2022, 15:13

Dominique18 a écrit : 11 nov. 2022, 15:00 Écoeurant, Kamel Daoud...
Non, j'ai dit que l'article était écoeurant. Et je le maintiens. Il a écrit un éditorial et a gagné son steak en vomissant sur des groupuscules non-violents mais en omettant de parler du vrai problème (la pollution). Il est aussi bien pro-système (enseignant à Sciences-Po, il ne va pas cracher dans la soupe n'est-ce-pas...). Encore quelques années et il sera aussi nul et imbuvable que Joseph Facal.
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#1771

Message par LoutredeMer » 11 nov. 2022, 15:19

Dominique18 a écrit : 11 nov. 2022, 13:12
Intergalactique a écrit : 11 nov. 2022, 13:05 Vive l’homme libre ! Pour la peine sera une image et une chanson en non spoilées.
Image
https://www.youtube.com/watch?v=bZRi-qjwuoI
Pour le texte de Saez, c'est un fourre-tout avec du prêt à penser un peu trop démagogique à mon goût, qui sied à ravir à d'éventuels militants.
Ce n'est pas très subtil (...)
Je préfère un certain François Béranger, plus d'actualité, décédé, mais qui marqua son époque.
Saez, c'est la musique de 2000, Béranger, de 1972. Si tu réécoutes " Tranche de vie", tu verras qu'il n'y a pas grande différence entre les significations et le point de vue des deux chanteurs.
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#1772

Message par Dominique18 » 11 nov. 2022, 17:46

LoutredeMer a écrit : 11 nov. 2022, 15:13 Non, j'ai dit que l'article était écoeurant. Et je le maintiens. Il a écrit un éditorial et a gagné son steak en vomissant sur des groupuscules non-violents mais en omettant de parler du vrai problème (la pollution). Il est aussi bien pro-système (enseignant à Sciences-Po, il ne va pas cracher dans la soupe n'est-ce-pas...). Encore quelques années et il sera aussi nul et imbuvable que Joseph Facal.
Ce sont tes impression et opinion, pas les miens.
Kamel Daoud est un peu plus subtil pour envisager d'être réduit à ce point.
Tu n'apprécies pas, soit! Mais faire à ce point de l'ad hominem en roue libre...
Relis son texte plus attentivement. C'est un éditorial, pas une enquête en plusieurs volets, qui cible des faits qu'il essaie de contextualiser en établissant des points de comparaison avec d'autres évènements. Ce qui n'apparaît pas à l'écrit transparaît en filigrane. L'écriture, élégante, se situe nettement au-dessus de quelconques vomissures, et Daoud ne hurle pas avec les loups, il ne me semble pas que ce soit son genre, comme s'abaisser à brailler.
Quant à le considérer comme un réactionnaire en devenir, c'est aller un peu vite en besogne, surtout avec une option de nullité à terme, comme une épée de Damoclès. C'est un rien prétentieux
Il n'omet pas le "vrai problème", il n'en parle pas, mais il doit bien en avoir conscience, il n'est quand même pas si idiot. Il ne faut pas faire de confusion à ce niveau: il traite de l'acte, du message potentiel censé passer auprès du public, .... j'ai détaillé le reste dans un post adressé à Richard.
Et puis pro-système, qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire? A ce régime, Jean-Marc Jancovici n'est pas spécialement un révolutionnaire, il est parfaitement en adéquation avec différentes institutions.

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#1773

Message par LoutredeMer » 11 nov. 2022, 17:56

Bla bla bla...
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#1774

Message par Inso » 11 nov. 2022, 20:06

Kamel Daoud a écrit : Maculer une toile de Van Gogh ne sauve pas le monde
C'est très vrai.
Mais qu'est-ce qui sauvera le monde exactement ?
Qui propose quoi ? Ou plutôt, qui met en œuvre quoi ?
Alors que les émissions de GES atteignent des records ?
Alors que les sociétés pétrolière engrangent des profits records ?
Alors que la corruption règne en maître dans les pays les plus en difficulté ?
Et que toutes les puissances (étatiques ou économiques) laissent faire ou meiux encore, approuvent ?

Donc oui, ces actions sont symboliques, enfantines. On apprécie ou pas du tout, peu importe. Mais elles ont du sens*.
Et au lieu de critiquer ce genre d'action (comme on a critiqué Greta Thunberg dont l'action n'a pas non plus sauvé le monde), ce serait quand même pas mal de critiquer prioritairement les aberration économiques et politiques qui nous conduisent à la catastrophe. Non ?

ps : Je suis très sensible à certaines formes d'art (Bosh, Brueghel, Van Gogh ...). Par contre, j'ai quand même du mal avec les œuvres publicités type "soupe campbell" de Warhol. Mais j'avoue être inculte dans ce domaine. :mrgreen:

* De la même manière, on a ridiculisé les Pussy Riot. Pourtant, elles ont décrits assez précisément la problématique et combattus certains points qui ont produits finalement la guerre actuelle en Ukraine.

richard a écrit : 11 nov. 2022, 11:18 J’interviens sur ce h.s. pour mettre en exergue une question de Kamel Daoud «En quoi consiste la différence entre la destruction des bouddhas géants en Afghanistan par les talibans et ces jeunes qui croient sauver la planète en souillant un Van Gogh ? ». La différence est que les statues ont été détruites mais que le tableau n’a même pas été souillé puisqu’il y avait une vitre de protection. C’est la différence entre une destruction réelle et un acte symbolique. Moi aussi j’ai trouvé ça stupide au départ et puis j’ai écouté leur propos. Cet acte s’inscrit dans une démarche non-violente.
Je suis d'accord. La comparaison de Kamel Daoud est déplacée voire un tantinet indécente.
je me répète, travaillons contre ceux qui aggrave la crise, pas contre ceux qui vont dans le même sens (même si on ne soutient pas les méthodes).
Dernière modification par Inso le 11 nov. 2022, 20:16, modifié 1 fois.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#1775

Message par Inso » 11 nov. 2022, 20:14

jean7 a écrit : 11 nov. 2022, 08:28 Oui, alors que l'art peut atteindre des prix déraisonnable.
Est-ce ça qui a amené ces activistes autocollants à cibler ainsi leurs actions ?
Je ne sais pas, mais tenter de valoriser davantage un espèce en voie de disparition (par exemple) que certaines "œuvres d'art" me semble évident. (mais je répète, je suis inculte en ce domaine)
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