La corruption: c'est exactement ce qui se passe en Afrique de l'Ouest. Les hauts gradés militaires détournent l'argent destinée à acheter le matériel ou la solde des soldats, et à la place, se font bâtir de superbes maisons. Donc le soldat n'a pas d'armes, pas d'argent. Le recrutement islamiste ou mafieux paye mieux.Inso a écrit : 17 mai 2023, 20:17un début d'explication (source Igor Sushko / twitter) : "This is retired Russian Air Force General Vyacheslav Lobuzko. He was paid to set up the national air defense system against cruise missiles and ballistic missiles in Russia. Turns out the system doesn't work because he embezzled the money. He was arrested earlier this month."
"Voici le général à la retraite de l'armée de l'air russe Vyacheslav Lobuzko. Il a été payé pour mettre en place le système national de défense aérienne contre les missiles de croisière et les missiles balistiques en Russie. Il s'avère que le système ne fonctionne pas parce qu'il a détourné l'argent. Il a été arrêté au début du mois."
https://www.lefigaro.fr/vox/monde/les-m ... e-20220525
Un ancien ambassadeur a écrit :Les solutions c'est d'administrer le territoire qui a été libéré par l'action militaire en remettant une présence de l'État, non seulement sécuritaire et judiciaire, mais aussi des services publics de base c'est-à-dire des centres de santé et des écoles. Dans les zones contrôlées par les djihadistes, les écoles sont transformées en école coranique, la langue française est interdite, et la charia est imposée.
Il faut que l'État soit présent dans ces zones. Il faut aussi traiter le problème de la jeunesse désœuvrée. À la base du djihadisme, il y a l'explosion démographique sahélienne qui est très importante. Des centaines de milliers de jeunes arrivent chaque année à l'âge où ils auraient dû trouver un emploi, mais il n'y en pas. Les djihadistes sont alors souvent le seul emploi parce qu'ils ont les moyens de recruter des jeunes. Il faut que l'État recrute des jeunes dans l'armée dans les zones fragiles à la place des djihadistes, pour les former et les encadrer.
En dehors des actions sécuritaires, il faudrait aussi créer des emplois. Le petit saupoudrage de l'aide au développement n'est pas une solution. L'État doit susciter des activités économiques dans ces régions. Il faut rouvrir des écoles car le système malien et sahélien d'éducation est complètement déliquescent. Actuellement, il y a au Sahel central, 55% des enfants qui ne vont pas à l'école du tout. Et ceux qui vont à l'école sont très mal formés, ils en sortent très tôt sans savoir ni lire ni écrire. Il y a un vrai problème de service public qui est absent au Sahel et qu'il faut traiter. Je considère que le djihadisme est un peu la conséquence de la négligence par les pays occidentaux en matière d'aide au développement dans ces régions. C'est un fait, l'éducation a été négligée, les services publics sont absents de ces régions. On a des populations abandonnées et désœuvrées qui sont prises sous contrôle, de gré ou de force, par les mouvements djihadistes. Il faut traiter ce problème de fond.