Un article intéresssant :
"Les conclusions relatives au WTC confirment la validité de la conception structurelle des bâtiments
Pas de surprises dans les résultats des tests fédéraux sur l’effondrement des tours jumelles de 110 étages
Les experts en construction et en protection anti-incendie n’ont pas été étonnés par les dernières conclusions « préliminaires » du National Institute of Standards and Technology (NIST) sur le comportement des tours jumelles du World Trade Center (110 étages) après les attaques terroristes du 11 septembre 2001. Le NIST est arrivé à la conclusion, au terme de la majeure partie d’une étude approfondie d’un coût de 16 millions de dollars, que les tours auraient probablement résisté à la chaleur des incendies alimentés par le kérosène des avions si ceux-ci et les débris produits par les impacts n’avaient pas arraché le revêtement anti-incendie.
Par ailleurs, les professionnels de la construction ne sont pas non plus surpris par l’« hypothèse de travail » du NIST, selon laquelle le revêtement anti-incendie convenait pour maintenir l’intégrité structurelle des tubes d’acier dans le cas d'un incendie de bureau « ordinaire » non combattu et laissé sans intervention extérieure jusqu’à ce qu’il s’éteigne. Cliquez ici pour visualiser les diagrammes
« Le NIST a confirmé ce que nous avons dit, moi et bien d’autres, durant les trois dernières années, » a déclaré Edward M. DePaola, principal associé du bureau d’ingénierie de calcul de structure Severud Associates (New York City) et membre de la première équipe ayant enquêté sur la catastrophe. Et d’ajouter : « L’effondrement des tours est dû à l’incendie et non à des dégâts structurels ou à un défaut de construction avéré. »
Shyam Sunder (Gaithersburg, Maryland), directeur de l'enquête sur le WTC menée par le NIST, déclare quant à lui que l’étude, considérée comme l’examen le plus approfondi jamais réalisé d’une catastrophe due à l’effondrement de bâtiments, est importante car elle fournit des données précises étayant ce que beaucoup savaient depuis longtemps.
Certains sont d’avis que l’étude était un pur gaspillage de l’argent des contribuables. Richard C. Schulte, un ingénieur spécialisé dans la protection anti-incendie (Evanston, Illinois) est très critique à l’égard de ceux (entre autres la Skyscraper Safety Campaign new-yorkaise) qui mettent les victimes du 11 septembre sur le compte d’une défaillance de l’intégrité structurelle des tours jumelles et incriminent ainsi les concepteurs et les constructeurs des tours plutôt que les terroristes (ENR 6/7 p. 48 ).
« Les conclusions préliminaires du NIST réduisent pour ainsi dire à néant les allégations de la Skyscraper Safety Campaign, selon lesquelles les tours étaient mal conçues et mal construites » a déclaré M. Schulte.
James Quintiere, Professeur du Département d’ingénierie de la protection anti-incendie de l’Université du Maryland (College Park) et conseiller de la Skyscraper Safety Campaign, s'est refusé à tout commentaire quant aux conclusions préliminaires. Il s’est borné à ... demander au NIST des preuves « claires et convaincantes » que « toute la couche d’isolation a été arrachée des colonnes centrales, puisque c’est là un point essentiel pour leurs conclusions. »
Les ingénieurs impliqués dans d’autres études liées à la destruction du WTC donnent leur appui aux derniers rapports du NIST. « Nous pensons que des efforts aussi rigoureux que ceux-ci, qui peuvent prendre un an, voire davantage, sont nécessaires... afin de contredire certains jugements hâtifs exprimés dans la foulée des événements du 11 septembre », a déclaré Najib N. Abboud, principal associé de Weidlinger Associates Inc. (New York City). Cette société a mené une étude sur le WTC, financée par Silverstein Properties, locataire du WTC, qui fait partie des sociétés accusées d’avoir causé le décès des victimes du 11 septembre dans le cadre de poursuites judiciaires en cours. « De tels jugements prématurés ont induit en erreur les familles des victimes et ont nui injustement à la réputation de parties exemptes de tout reproche dans cette affaire, » ajoute M. Abboud.
Le rapport préliminaire a été publié le 19 octobre et affirme que l'acier composant la structure des tours a perdu son revêtement anti-incendie en raison de l’impact des avions piratés et des débris qu’ils ont provoqué. La chaleur des incendies consécutifs a anéanti la résistance de l’acier dépouillé de sa protection. Et, finalement, les tours se sont effondrées. Le NIST a déterminé la zone de revêtement anti-incendie arraché à partir du trajet théorique des débris.
Selon le NIST, « Si le revêtement anti-incendie n’avait pas été arraché, l’augmentation de la température des éléments structurels aurait probablement été insuffisante pour causer l'effondrement complet des tours. Le revêtement anti-incendie arraché par les débris a rendu certains éléments plus sensibles à la chaleur que les autres zones où la couche de revêtement était manquante ou peu abondante avant l'impact des avions. »
Et Sunder d’ajouter : « Si les systèmes sprinkler n’avaient pas fonctionné dans le cas d’un incendie sur plusieurs étages, notre hypothèse actuelle de travail indique que les bâtiments ne se seraient pas effondrés. »
Le NIST a aussi déterminé que l’acier du WTC était, en majeure partie, plus résistant par rapport aux exigences minimum. Au cours de tests d’incendie récents, le NIST a pu constater que les systèmes d’étages répondaient aux normes de construction de l’époque (ENR 9/13 p. 16).
Le NIST prévoit de publier son document provisoire en février. La publication du rapport définitif est attendue pour le mois de mai. Le rapport définitif sur Seven WTC, qui s’est effondré le 11 septembre après avoir brûlé sans intervention extérieure pendant sept heures, est attendu pour juillet."
Tiré de :
http://www.infosteel.com/index.php?id=131&L=1
Ce qui est intéressant dans cete article c'est la qualité des intervenants : ingénieur calcul ; spécialiste protection incendie... Et pas astrophysicien, acteur hollywoodien ou milliardaire...