Zebra a écrit : 07 août 2023, 22:20Bon, ça suffit la pollution de fil 

 
 Ca ne pollue rien du tout. Ca reste dans le domaine de la physique, et ce, en lien étroit avec l'écoulement irréversible du temps. Une bonne partie de la conférence portait en effet sur les 
aspects quantiques de l'irréversibilité de l'écoulement du temps. La mesure quantique est l'archétype des phénomènes irréversibles...
... et pourtant au contraire, la dynamique des évolutions quantiques est 
réversible : 
elle conserve l'information. Autrement dit, selon la dynamique des évolutions quantiques, une connaissance parfaite de l'état quantique présent d'un système qui serait isolé est sensée permettre la 
rétrodiction de ses états passés (1). La 
mesure quantique viole ce principe de conservation de l'information. Elle est le versan quantique du 
paradoxe de l'irréversibilité.
La dernière partie de la conférence, encore plus choquante, portait sur l'
interprétation rétrocausale des effets 
T-symétriques, en physique classique ET en physique quantique (dans l'annonce, j'avais volontairement laissé planer le mystère sur ce que contenait cette dernière partie de la conférence). 
En particulier  la 
corrélation time-symmetric entre mesures quantiques dites fortes et mesures quantiques dites faibles était succinctement présentée, cf. 
Une formulation time-symmetric de la physique quantique.
Originally published in Physics Today, volume 63, issue 11, in 2010. 
DOI: 10.1063/1.3518209 Copyright American Institute of Physics
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http://digitalcommons.chapman.edu/scs_articles/280
(1) Une connaissance parfaite de l'
état quantique présent d'un système qui serait isolé est sensée permettre aussi la 
prédiction de ses états futurs. La propriété de 
déterminisme, 
violée par la mesure quantique, est une propriété T-symétrique de la propriété de réversibilité. La violation du déterminisme et de la réversibilité par la mesure quantique sont la conséquence d'une 
intrusion de l'observateur dans le champ de la physique. 
Cela fait plus d'un siècle qu'un certain nombre de physiciens s'efforcent de le chasser de là sans parvenir à rassembler un consensus de la communauté scientifique. Un petit nombre d'irrédictibles physiciens réalistes résistent encore à l'envahisseur positiviste (par exemple Sheldon Goldstein, Alain Aspect, Franck Laloë, Nicolas Gisin, Ian C. Percival, Valério Scarani, Antony Valentini, Jean Bricmont).  La 
majorité des physiciens y a toutefois renoncé et s'est rabattue sur une 
interprétation positiviste de la physique 
La seule chose que la science soit en mesure de traiter c'est ce qui est 
reproductiblement observable. L'objet de la science (selon le point de vue positiviste) n'est donc pas de décrire la réalité (la réalité n'a 
pas de propriété ne devant rien à l'
observation passée, présente ou future) mais d'établir des modèles permettant de 
prédire ce qui est observable (ou le sera). Sans 
fuite d'information hors de portée de l'
observateur macroscopique, il n'y a pas d'enregistrement irréversible des grandeurs physiques observables et donc 
pas de propriétés reproductiblement observables et 
pas d'écoulement irréversible du temps.
Si nous n'étions pas myopes, nous serions aveugless.