uno a écrit : 20 avr. 2024, 11:56La société ne peut pas se substituer aux choix des individus libres, sauf à devenir liberticide.
Donc elle ne doit pas le faire. Et le sachant je n'ai jamais prôné qu'elle le fasse ni prétendu qu'elle le faisait.
uno a écrit : 20 avr. 2024, 11:56La société t'informe sur les dangers de l'abus d'alcool, si tu décides d'en abuser malgré tout tu es le seul responsable.
Sur l'exemple de drogues addictives légales et illégales, c'est inexact.
Ceci parce que les faisceaux de causes amenant à la consommation de drogues est connu et comporte des origines sociales avérées.
Parmi elles notamment la disponibilité de ces drogues. Par exemple, pour l'alcool, réduire l'alcoolisme a passé non seulement par des campagnes d'information mais aussi par des limitations (par exemple vente au mineur, tests et pénalisation de l'alcoolémie). Mais on est pas allé jusqu'à les classer comme des drogues illicites. Ceci pas dans le but de faire caillasser ta bagnole par un ivrogne. Ce dernier point, on en a rien à foutre, mais les coups et blessures sur les proches d'un alcoolique relèvent quasiment du même faisceau de causalité. Bref, quand la déprime s'installe, que les drogues sont disponibles, que les hommes sont trop faibles et soumis à leurs addictions... tout ça, c'est une société en échec. Chaque acte violent, vicieux, pervers, destructeur est un échec... sauf pour une société pour laquelle a violence, le vice, la perversion et la destruction seraient des buts ou des moyens normaux, banalisés, considérés comme acceptables.
uno a écrit : 20 avr. 2024, 11:56
jean7 a écrit : 20 avr. 2024, 11:44Je considère que c'est important parce que si nous nous rendons, par idéologie, incapable de reconnaitre ce dernier fait (techniquement, c'en est un), les efforts qui pourtant ont contribué aux progrès de notre société sont voués à être perdus.
Et si l'effort idéologique n'était justement pas de blâmer la société mais au contraire de davantage responsabiliser les individus?
Mais qu'est-ce que tu raconte ...
Blâmer la société n'est pas le contraire de davantage responsabiliser les individus.
C'est au contraire renforcer la responsabilité en tant que valeur.
Reprenons toujours (pour ne pas se dissiper), sur l'exemple de l'ivrogne caillassant une bagnole. Dans cette histoire :
- L'échec de la société, tu l'as compris, c'est simplement un événement contraire à ses objectifs (versus la réussite qui consisterait en la disparition de tels actes). Reconnaitre cet échec permet, si par exemple l’occurrence d'actes similaires augmente, de réagir, toujours dans l'intérêt de tendre vers la réussite (ce qui peut aussi impliquer des réévaluations et réajustements des dispositifs que l'on croyait suffisants... ceci toujours par exemple).
- La société peut être blâmée si, par exemple toujours, il s'avérait qu'elle aurait une culture de la liberté assez étrange ayant accouché d'un metoo du pochtronisme. (genre : l'état veut pas qu'on se bourre, j’emmerde l'état, donc je me bourre). La société dans cette affaire serait surtout blâmée par elle-même. Par ailleurs, elle s'auto-blamerait après s'être bis en échec (une espèce de "mais qu'on est cons" collectif après la gueule de bois). Mais elle pourrait aussi être blâmée par les voisins, et pas que par les plus bêtes ou par des "ennemis".
- Les ivrognes ce cette orgie imaginaire seraient tous individuellement responsables des actes précis qu'ils ont commis. Ce n'est pas d'avoir trop bu qui leur sera reproché. Mais les délits ou crimes qu'ils ont commis. Et ils en sont pleinement responsable. Comme la société elle-même peut à juste titre se considérer comme responsable de ses divagations.
uno a écrit : 20 avr. 2024, 11:56 Et si la responsabilité de la dégradation sécuritaires et sociale actuelles était le fait d'un élite intellectuelle disculpant criminels et délinquant au profit d'un discours rejetant la faute sur la société? Je te laisse méditer sur cette question.
Ce serait un échec de la société de ne pas savoir dénoncer et contrecarrer un tel complot.
Mais je n'ai pas à réviser mon échelle de valeur au gré des vents des théories de complot.
On peut aussi écrire (et pondre un Youtube si on a que ça à faire) : "et si rejeter la responsabilité de la dégradation sécuritaires et sociale actuelles sur les seuls criminels et délinquants de bas étages tout en idéalisant la "violence légitime" était le fait d'un élite intellectuelle désireuse détourner l'attention de causes sur lesquelles ils seraient eux-mêmes des véritables criminels et délinquants ?"
Chacun ses crimes, chacun ses fautes, chacun ses erreurs, ses échecs, ses responsabilités.
Quelques soient les complotistes, ils seront chez moi face au même système de valeurs (enfin c'est ce que j'espère).
uno a écrit : 20 avr. 2024, 11:56
L'usage de la violence légitime et de sanctions fortes contre les criminels, c'est également une part importante de la responsabilisation de ces derniers pour les actes qu'ils commettent. Et c'est quelque chose qui fait cruellement défauts dans nos sociétés contemporaines.
Ce qui fait cruellement défaut, ce n'est pas la violence.
C'est la force.