jroche a écrit : 10 mai 2024, 18:52Les équations de Lorentz ont été induites, mathématiquement et pas autrement, du constat qu'il n'est pas possible de déterminer une immobilité absolue donc une vitesse absolue, et de rien d'autre.
Pour ma part, je ne vois pas ça tout à fait dans cet ordre là.
Les transformations de Lorentz sont déduites des lois de la physique lors d'un changement de référentiel inertiel et du fait que la vitesse de propagation des interactions possède une borne supérieure finie (constante dans le temps, constante dans l'espace, isotope et invariante par changement de référentiel inertiel). On peut aussi les déduire de l'invariance des équations de Maxwell lors d'un changement de référentiel inertiel et même, encore plus simplement, de l'invariance de l'équation de propagation des ondes lumineuses dans le vide lors d'un changement de référentiel inertiel.
Toutes les conséquences prédites par la RR découlent des transformations de Lorentz (paradoxe de Langevin inclus. Pas besoin de passer en RG pour cela).
Dans le cas d'une vitesse de propagation des interactions
infinie, on obtiendrait les transformations de Galilée. Dans ce cas, un référentiel inertiel privilégié pourrait être observé. Il s'agit de l'unique référentiel inertiel dans lequel les interactions instantanées hypothétiques et interactions se propageant à la vitesse de la lumière donnent lieu à la même simultanéité, une simultanéité que l'on pourrait alors qualifier de simultanéité absolue.
L'impossibilité de détecter un mouvement c'est une autre façon de dire que tous les référentiels inertiels sont équivalents et :
- On peut déduire, avec les transformations de Lorentz, l'impossibilité de mesurer une vitesse absolue avec un Morley-Michelson.
- On peut aussi déduire, avec les transformations de Galilée, la possibilité de mesurer une vitesse absolue avec un Morley-Michelson.
Si on admet, selon l'interprétation réaliste lorentzienne, que l'un des référentiels inertiels possède un caractère privilégiés vis à vis d'effets à ce jour inobservables, on a alors des longueurs absolues, des durées absolues, une simultanéité absolue, une vitesse absolue. Il s'agit de ces grandeurs quand elles sont mesurées dans ce référentiel inertiel privilégié supposé...
...de façon amusante, un changement de référentiel inertiel que l'on opèrerait en conservant les mesures de longueur, de durée et la simultanéité
propres un seul et même référentiel inertiel se modéliserait par les transformations de Galilée.