Voilà pourquoi, une évolution de notre conception de l'espace-temps, est devenue nécessaire...

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Inso
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Re: Voilà pourquoi, une évolution de notre conception de l'espace-temps, est devenue nécessaire...

#26

Message par Inso » 24 août 2024, 17:16

Jean-Francois a écrit : 24 août 2024, 15:38 Quand vous répondez à Mirages, vous n'offrez aucun calcul, pas même la moindre équation. Votre blabla n'est que ça: du blabla. Ça fait qu'une affirmation comme celle-là:
"On voit bien que les deux calculs ne vont pas indiquer le même moment d’arrivée du missile [...]"
N'a aucune valeur puisque vous n'offrez aucun chiffre
Dommage, j'aurai bien voulu voir les calculs dont parle tant M. de Bellescize :cry:
Jean-Francois a écrit : 24 août 2024, 15:38on peut même douter que vous soyez capable de réaliser les calculs nécessaires pour soutenir l'affirmation.
Il semblerai bien, en effet.
Akine a écrit : 24 août 2024, 16:41 En d'autres termes, votre expérience de pensée prouve simplement que la RR entre en contradiction avec l'intuition que vous avez énoncée dans le passage que j'ai cité. Mais, comme celle-ci ne fait pas partie des hypothèses de la théorie, l'évidente entrée en collision de ces deux conceptions de la réalité n'y met au jour aucune aporie.
Merci Akine :a4:

M. de Bellescize en est en quelque sorte à une version améliorée et modernisée de :
"Un cheval bon marché est rare.
Un cheval rare est cher.
Donc un cheval bon marché est cher".
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#27

Message par externo » 24 août 2024, 17:17

Philippe de Bellescize a écrit : 24 août 2024, 15:28 « La conception du temps de la relativité restreinte, à partir du moment où est posé le principe « de relativité de la simultanéité au niveau physique », conduit à l’idée d’un Univers-bloc où le temps serait déjà écrit. Mais, même en se plaçant dans ce cadre de compréhension, on ne peut pas éliminer le fait, avec l’objection de la navette et du missile, que ce qui a existé pour la navette à un instant de son passé, selon sa ligne de simultanéité, devrait, dans certains cas de figure, n’avoir pas encore existé à un instant de son futur, si l’on regarde sa nouvelle ligne de simultanéité. Ce qui revient à dire que ce qui a existé pour la navette n’aura, par la suite dans le temps de la navette, pas encore existé. Ce qui est impossible. Que cet événement pris en compte au départ existe toujours quelque part dans l’espace-temps ne change rien à cet état de fait. Il est acquis pour la navette, si l’on se place dans le cadre du principe de relativité de la simultanéité au niveau physique, que le missile n’est plus sur sa rampe de lancement, avant que la navette accélère. Avec la conception du temps de la relativité restreinte, on ne veut plus prendre en compte cet aspect des choses, ce qui veut dire que nous sommes en face d’une représentation fictive.
Les universbloquistes prétendent que le passé, le présent et le futur coexistent, donc le missile peut avoir été lancé ou pas en même temps.
Les autres sont attaquables par cette argumentation de la fusée et du missile.
 
Philippe de Bellescize a écrit : 24 août 2024, 15:28 
« De mon point de vue, tout ce qui vient d’être exposé est le résultat d’une erreur d’interprétation suite à l’expérience de Michelson et Morley : on a pensé que, si la vitesse du rayon lumineux était invariante vis-à-vis de la gare, elle devait aussi l’être dans les mêmes conditions vis-à-vis du train en mouvement par rapport à la gare. Or, ce n’est pas du tout nécessaire. (…..)  »Extrait du livre « Et il survolait les eaux, Vers une nouvelle vision du monde physique ? »
La théorie de la relativité restreinte est celle de Lorentz-Poincaré (voir Whittaker, A History of the Theories of Aether and Electricity : Volume II: The Modern Theories, 1953) formalisée par l'espace-temps de Minkowski (et c'est la grosse erreur, une métrique euclidienne fait aussi bien l'affaire et correspond à la réalité physique), puis complétée pour la gravitation par la théorie d'Einstein-Grossmann. Le postulat d'invariance de la vitesse de la lumière n'est pas un postulat, mais une mesure de vitesse artificielle provoquée par le réglage des horloges selon la procédure d'Einstein-Poincaré. La lumière obéit évidemment aux lois de la cinématique comme le reste.
ABC a écrit : 24 août 2024, 17:20 La relativité ne prouve pas que la simultanéité absolue n'existe pas. Elle prouve qu'à ce jour on n'en a pas besoin pour réaliser des prédictions conformes aux faits d'observation.
La plupart des physiciens diront que la relativité prouve que la simultanéité absolue n'existe pas, et surtout, c'est ce qu'ils enseignent au monde entier.
Dernière modification par externo le 24 août 2024, 17:45, modifié 13 fois.

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#28

Message par ABC » 24 août 2024, 17:20

ABC a écrit : 24 août 2024, 09:39La relativité de la simultanéité n'est pas un principe de la RR mais une conséquence.
Philippe de Bellescize a écrit : 24 août 2024, 16:52 Elle est la conséquence incontournable du postulat de l'invariance de la vitesse de la lumière.
Justifié par le principe de relativité du mouvement, un principe très bien vérifié par les faits d'observation, vitesse et isotropie de la vitesse de la lumière incluse.

La physique a pour objet de prédire ce que l'on est en mesure d'observer maintenant ou éventuellement ultérieurement (avec le développement de nouvelles méthodes et moyens d'observation)

La relativité ne prouve pas que la simultanéité absolue n'existe pas. Elle prouve qu'à ce jour on n'en a pas besoin pour réaliser des prédictions conformes aux faits d'observation.

Je vous ai, par contre, donné des références d'articles scientifiques (publiés dans des revues à comité de lecture) faisant apparaîte une simultanéité privilégiée dans 2 proposition de modélisation des effets relativistes dans le cadre d'un éther. Il s'agit donc d'article donnant une assise scientifique à la possibilité de faire apparaître une simultanéité absolue violant l'invariance de Lorentz dans le cadre d'un éther (un milieu de propagation des ondes) tout en fournissant des prédictions conformes à ce que l'on sait observer à ce jour.

Vous devriez lire les réponses qui vous sont faites et les liens associés si vous voulez apprendre quelque chose en relativité (ou, plus difficile, sur les travaux réellement sérieux scientifiquement semblant ouvrir une porte en direction de votre souhait d'une simultanéité absolue).

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#29

Message par Philippe de Bellescize » 24 août 2024, 19:09

Akine a écrit : 24 août 2024, 16:41  Ce qui est totalement interdit, banni, impossible, verboten, inenvisageable, inconcevable, impensable, ce qui mettrait à bas la théorie si on en prouvait l'existence, c'est la rétrocausalité (i.e. la capacité d'un événement à influencer son propre passé). Il n'y a aucun problème à ce que des actions se déroulent à "rebrousse-temps" dans un référentiel lié à un observateur (ici le missile qui rejoint à nouveau son pas de tir après avoir été mis à feu, considéré depuis le référentiel de la navette en accélération)... tant que lesdites actions se situent encore hors du cône de lumière/causalité de l'observateur. 
L'approche de la causalité de la relativité est incomplète et faussée. La causalité ce n'est pas seulement le rapport entre l'antécédent et le conséquent, mais c'est ce qui rend compte de l'existence des choses, de leur structure et de leur comportement. En effet, pour qu'il y ait un rapport entre l'antécédent et le conséquent, il faut bien qu'une réalité se comporte de telle ou telle manière. Or le principe de relativité de la simultanéité au niveau physique, implicitement impliqué par le postulat de l'invariance de la lumière, ne respecte pas l'existence des choses. En effet une réalité ne peut pas à la fois exister et ne pas exister. C'est d'ailleurs pour cette raison, que la simple prise en compte de l'existence des choses, nous indique qu'il y a nécessairement un instant présent pour l'univers.

« On peut déclarer que l’idée d’Univers-bloc est reliée à l’idée de relativité de la simultanéité au niveau physique. En effet, si le rayon lumineux ou la balle de tennis existe déjà vis-à-vis d’un premier observateur, et pas vis-à-vis d’un deuxième, alors que les deux observateurs ont la même position, on se trouve dans un Univers où les deux états coexistent et où le temps du deuxième observateur, en ce qui concerne le rayon lumineux ou la balle de tennis, est déjà écrit. Avec l’Univers-bloc, on devrait avoir un corps qui n’existe pas, du point de vue des trois dimensions, par rapport à un observateur, tout en existant néanmoins dans l’espace-temps. Pour cet observateur, sous quelle forme est-il censé exister dans l’espace-temps ? Ensuite, la continuité de l’existence en trois dimensions de certains corps n’est pas toujours respectée pour un observateur qui accélère. L’idée l’Univers-bloc conduit donc à des absurdités. » Extrait du livre « Et il survolait les eaux, Vers une nouvelle vision du monde physique ? »
Akine a écrit : 24 août 2024, 16:41 Reprenez votre diagramme et vous constaterez que, si le départ du missile est positionné de telle sorte dans l'espace-temps qu'il a la capacité d'influer physiquement (par exemple par l'émission de photons lors de l'allumage) sur la navette avant le départ de celle-ci, il est impossible que la mise à feu du premier se situe après coup dans le demi-plan futur de l'obervateur lié à la navette, quelles que puissent être les valeurs de ses accélérations successives.

En d'autres termes, votre expérience de pensée prouve simplement que la RR entre en contradiction avec l'intuition que vous avez énoncée dans le passage que j'ai cité. Mais, comme celle-ci ne fait pas partie des hypothèses de la théorie, l'évidente entrée en collision de ces deux conceptions de la réalité n'y met au jour aucune aporie.
Avoir une vitesse, c’est passer d’un point à un autre en un certain temps, et, pour que le rayon lumineux puisse parcourir une distance par rapport à tel observateur, il faut bien qu’il soit à tel instant à telle distance de celui-ci. Quand le rayon lumineux était à telle distance, l’horloge de l’observateur marquait telle heure. Il y a simultanéité entre les deux événements, même s’il est difficile de le savoir, à la réception du rayon lumineux, de manière précise.

« On part d’une chronologie supposée, en ce qui concerne des événements séparés par un intervalle de genre lumière, ce qui a des implications, par répercussion, sur une chronologie supposée en ce qui concerne des événements séparés par un intervalle de genre espace. En effet, si la distance de la source lumineuse et la vitesse du rayon lumineux sont considérées comme connues, à l’instant d’arrivée du rayon lumineux (intervalle entre l’événement émission du rayon lumineux et l’événement réception du rayon lumineux, par définition, de genre lumière), on peut dire à quel instant il a été émis, pour cet observateur, dans son passé (intervalle entre l’événement émission du rayon lumineux et l’observateur en réception, à cet instant-là, de genre espace). Donc, en se servant d’une chronologie supposée pour des événements séparés par un intervalle de genre lumière, par reconstruction, on arrive à une chronologie supposée pour des événements séparés par un intervalle de genre espace. C’est d’ailleurs pour cela qu’Einstein a affirmé, dans son expérience de pensée du train, qu’il y avait une relativité de la simultanéité en ce qui concerne les émissions des rayons lumineux.

En affirmant qu’un corps est en mouvement, par rapport à un observateur, on admet implicitement qu’il existe vis-à-vis de ce dernier même s’il n’a pas encore été perçu par lui. Si l’affirmation initiale est juste, alors le corps en question existe bien vis-à-vis de l’observateur. La relativité de la simultanéité en ce qui concerne l’émission des rayons lumineux, que l’on retrouve dans les diagrammes d’espace-temps, suppose donc une relativité de la simultanéité au niveau physique. Ce qui revient à dire qu’il faut prendre en compte l’existence des corps en fonction de ce que nous montrent les diagrammes d’espace-temps. » Extrait du livre « Paradoxe sur l'invariance de la vitesse de la lumière »

Cordialement
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#30

Message par Philippe de Bellescize » 24 août 2024, 20:41

Jean-Francois a écrit : 24 août 2024, 15:38
Selon moi, c'est surtout une question de pertinence: parler de ce qu'on ne comprend pas vraiment enlève de la valeur aux idées que l'on émet sur le sujet.

Quand vous répondez à Mirages, vous n'offrez aucun calcul, pas même la moindre équation. Votre blabla n'est que ça: du blabla. Ça fait qu'une affirmation comme celle-là:
"On voit bien que les deux calculs ne vont pas indiquer le même moment d’arrivée du missile [...]"
N'a aucune valeur puisque vous n'offrez aucun chiffre et qu'on peut même douter que vous soyez capable de réaliser les calculs nécessaires pour soutenir l'affirmation.
Vous avez deux missiles qui s'approchent, d'une même cible, à la même vitesse ;

au même instant :
le missile 1) est à 10 kilomètres de la cible ;
le missile 2) est à 20 kilomètres de la cible ;

Vous avez besoin d'un calcul pour savoir que c'est le missile 1) qui doit arriver en premier ?

Une fois que le diagramme d'espace-temps a été dessiné, il n'y a plus besoin de calcul pour comprendre l'objection, car c'est juste une question d'interprétation. Vous n'avez sans doute pas suffisamment vu en quoi consistait l'objection.
Jean-Francois a écrit : 24 août 2024, 15:38
Il n'en reste pas moins que la diversité des points de vue a son utilité
Les points de vue sur quelque chose faussés par l'ignorance ou la mauvaise compréhension ont une utilité assez mince. Au mieux, les spécialistes du domaine rétabliront les faits avec des réponses qui serviront à plusieurs personnes. Mais, globalement, c'est plutôt une perte de temps et de ressources quand elles sont prises au sérieux (au moins par leur auteur).
Je suis d'accord avec vous....

Cordialement
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Re: Voilà pourquoi, une évolution de notre conception de l'espace-temps, est devenue nécessaire...

#31

Message par Jean-Francois » 25 août 2024, 02:24

Philippe de Bellescize a écrit : 24 août 2024, 20:41
Jean-Francois a écrit : 24 août 2024, 15:38
Il n'en reste pas moins que la diversité des points de vue a son utilité
Les points de vue sur quelque chose faussés par l'ignorance ou la mauvaise compréhension ont une utilité assez mince. Au mieux, les spécialistes du domaine rétabliront les faits avec des réponses qui serviront à plusieurs personnes. Mais, globalement, c'est plutôt une perte de temps et de ressources quand elles sont prises au sérieux (au moins par leur auteur).
Je suis d'accord avec vous....
Dans ce cas, à moins que votre but soit de faire perdre du temps et des ressources, laissez tomber ce sujet et concentrez-vous sur un domaine où vous avez quelque chose de pertinent à dire.

Ou, alternativement, commencez par faire une véritable formation en Physique (de niveau universitaire) avant d'en causer.

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#32

Message par Lambert85 » 25 août 2024, 09:04

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#33

Message par Philippe de Bellescize » 25 août 2024, 10:26

Jean-Francois a écrit : 25 août 2024, 02:24
Philippe de Bellescize a écrit : 24 août 2024, 20:41
Jean-Francois a écrit : 24 août 2024, 15:38
Il n'en reste pas moins que la diversité des points de vue a son utilité
Les points de vue sur quelque chose faussés par l'ignorance ou la mauvaise compréhension ont une utilité assez mince. Au mieux, les spécialistes du domaine rétabliront les faits avec des réponses qui serviront à plusieurs personnes. Mais, globalement, c'est plutôt une perte de temps et de ressources quand elles sont prises au sérieux (au moins par leur auteur).
Je suis d'accord avec vous....
Dans ce cas, à moins que votre but soit de faire perdre du temps et des ressources, laissez tomber ce sujet et concentrez-vous sur un domaine où vous avez quelque chose de pertinent à dire.
Bonjour,

Sauf que, dans le cas qui nous occupe, c'est vous qui n'aviez pas l'expertise. En effet vous n'avez pas vu, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, que l'on pouvait mettre en lumière l'erreur de la relativité restreinte sans aucun calcul mathématique. Ma façon de répondre était teintée d'humour, en insistant le moins possible, pour ne vexer personne. De plus l'expertise n'est pas seulement sur ce point, elle est sur le fait que la science ne peut pas complètement s'émanciper d'une démarche philosophique - en toute chose il faut savoir garder humilité.

« Les penseurs crurent un temps qu'il fallait répudier la notion d'être ; et maintenant qu'enfin ils s'aperçoivent de l'incohérence de leur démarche ils observent avec désarroi que dans l'intervalle la notion en question est devenue étrangement difficile à reconquérir si on veut respecter les faits » Avant-propos « Une incertaine réalité » Bernard d'Espagnat

Or, dans mes diverses interventions, j'ai fait remarquer que la relativité ne respectait pas les notions d'être et de causalité. C'est un point que la physique doit régler, sinon elle ne pourra pas parvenir à une théorie générale de l'univers :

« Depuis 1991, Étienne Klein écrit des ouvrages, essentiellement autour de l’idée que la physique peut obliger à s’écarter des pensées les plus ordinaires, produisant parfois des résultats qui correspondent à ce que Maurice Merleau-Ponty appelait des découvertes philosophiques négatives, au sens où ils modifient les termes en lesquels certaines questions philosophiques se posent» Je suis en accord avec cette présentation des choses, à condition de reconnaître que la physique peut, elle aussi, se tromper dans la façon de traiter une difficulté. La philosophie peut, à partir de là, avoir un rôle critique. Je prétends que l’approche philosophique et logique de mon dernier livre, Paradoxe sur l’invariance de la vitesse de la lumière, a des conséquences scientifiques « négatives ». Il démontre que l’on ne peut pas s’appuyer sur la relativité restreinte pour penser l’espace-temps. « Einstein était flegmatique : lorsqu’un livre fut publié sous le titre Cent auteurs contre Einstein, il s’écria : “Si j’avais eu tort, alors un seul aurait suffi !”» Je ne suis pas, bien entendu, le seul auteur à relever certaines difficultés, mais encore faut-il parvenir à une démonstration ; or, le raisonnement de mon ouvrage cité supra est incontournable. Il s’agit de comprendre que la conception de l’espace-temps de la physique, depuis plus de cent ans, repose sur un principe faux, ou du moins inadéquat. À partir de là se pose la question de savoir, une fois remis en cause le postulat de l’invariance de la vitesse de la lumière, sur quels principes une nouvelle conception de l’espace-temps peut être fondée.

 J’admire par exemple beaucoup les subtilités d’analyses d’Étienne Klein, en écoutant avec profit ses diverses conférences, mais il faudra bien à un moment ou à un autre qu’il creuse ce sujet. C’est un point de passage obligé, avec un approfondissement de la notion de causalité, pour un spécialiste de la question du temps. Mais, même s’il admettait la thèse de mon livre Et si Einstein s’était trompé sur un point capital dans son analyse aboutissant à la relativité restreinte ? qu’il a reçu il y a quelques mois, en ayant la compétence voulue en philosophie et en physique pour cerner les tenants et les aboutissants, il est difficile pour lui de prendre position. En effet, il n’est pas si facile que cela d’affronter les a priori en vigueur et d’exposer cette problématique de manière succincte. Cela pourrait d’ailleurs être l’occasion d’un ouvrage, écrit de façon collégiale par des scientifiques et des philosophes, afin de traiter plus parfaitement cette question que je n’ai pu le faire. Mon point de vue étant de dire que, tant que cette problématique n’aura pas été complètement résolue, la physique ne pourra pas parvenir à une théorie générale de l’Univers. » Extrait de la lettre à Philosophie Magazine du 3 octobre 2023 – reprenant un passage de mon avant dernier livre.

Discerner sur ce sujet n'est pas une tache facile, mais au fil du temps je pense avoir acquis un certain discernement.

Il y a divers points de contact possibles entre philosophie et science :

- la question des fondements du savoir (qu'atteint cette science, dans la réalité, du point de vue de ce qu'est cette réalité) ;
- l'aspect critique (par exemple « l'objection de la navette et du missile » qui remet en cause la conception du temps issue de la relativité restreinte) ;
- une rencontre pratique (quand deux savoirs, dans la connaissance d'un objet particulier, se découvrent comme complémentaires).

Il reste à préciser de quelle manière et à quelles conditions cette rencontre pratique, entre philosophie et physique, peut s'effectuer – c'est un vaste sujet. Pour arriver à formuler une théorie générale de l'univers, on est obligé de passer par cette rencontre pratique, car il est nécessaire de respecter la notion de causalité. Ce qui n'est pas le cas, comme expliqué précédemment, de la relativité.

Cordialement
Philippe de Bellescize

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Re: Voilà pourquoi, une évolution de notre conception de l'espace-temps, est devenue nécessaire...

#34

Message par Akine » 25 août 2024, 11:04

Philippe de Bellescize a écrit : 24 août 2024, 19:09 L'approche de la causalité de la relativité est incomplète et faussée. La causalité ce n'est pas seulement le rapport entre l'antécédent et le conséquent, mais c'est ce qui rend compte de l'existence des choses, de leur structure et de leur comportement. En effet, pour qu'il y ait un rapport entre l'antécédent et le conséquent, il faut bien qu'une réalité se comporte de telle ou telle manière. Or le principe de relativité de la simultanéité au niveau physique, implicitement impliqué par le postulat de l'invariance de la lumière, ne respecte pas l'existence des choses. En effet une réalité ne peut pas à la fois exister et ne pas exister. C'est d'ailleurs pour cette raison, que la simple prise en compte de l'existence des choses, nous indique qu'il y a nécessairement un instant présent pour l'univers.
Il est vrai qu'en RR, un événement (ou un objet) ne peut pas à la fois (pour un observateur dans un référentiel à un instant donné) exister et ne pas exister. Je ne vois toutefois rien de tel dans votre expérience de la navette : à un instant T dans le référentiel de l'observateur lié à la navette, le missile a été tiré ou ne l'a pas été. Jamais les deux à la fois (l'un, puis l'autre, puis de nouveau l'un, à mesure que la navette atteint sa vitesse de croisière à c/2, mais jamais simultanément l'un et l'autre).

Ce qui vous perturbe, si je ne m'abuse, c'est (exemple minimaliste) qu'un rayon lumineux puisse avoir été émis d'un point X pour un référentiel immobilé lié à un point A (à un instant t défini dans le référentiel A), et ne pas encore exister pour un observateur lié à un référentiel B se déplaçant à une vitesse non nulle dans la direction XA qui, à t, croiserait A... alors qu'à ce même instant, pour l'observateur A, B existe bien "en tant que" le point X n'a pas émis de photon pour lui (par exemple avec un gyrophare rouge qui passera au vert lorsque B considèrera que le photon a été émis).

Votre utilisation de l'expression "à la fois" est ambigue dans le contexte de la physique relativiste. S'il est exact qu'il ne peut exister deux espaces-temps 4D correspondant tous deux à une même réalité où se dérouleraient des événements distincts et contradictoires (sous peine de voir s'évanouir toute possibilité de décrire physiquement le monde), il est erroné (toujours dans le paradigme RR) de penser que la réalité se réduit à un feuillet d'espace-temps 3D correspondant au présent d'un observateur (que tous les observateurs devraient donc, selon cette idée, partager).

"En même temps" en RR est toujours relatif à un observateur, et correspond au feuillet 3D qui représente pour lui le présent. Ce feuilletage comprend des points pouvant potentiellement appartenir à tout l'espace-temps 4D.

L'utilisation de cette expression pour comparer deux feuillets distincts, représentant le présent de deux observateurs différents, est donc dépourvue de sens.

Il est vrai qu'un objet ne peut pas simultanément exister et ne pas exister dans un unique feuillet de découpage 3D.

Il peut, en revanche, ne pas exister puis exister à mesure que l'on change de feuillet (par exemple, un observateur immobile (et donc se déplaçant selon l'axe T) pour lequel un photon émis depuis le point X à un instant t, change en permanence de feuillet 3D de présent).

A partir de là, Il est donc compréhensible que changer de "feuilletage représentationnel du présent", par une transformation de Lorentz ou une évolution temporelle spontanée, n'entre pas en contradiction avec le principe du tiers-exclu vis-à-vis de l'existence d'un objet.

Mais bien sûr, puisque vous partez du postulat que "à la fois" désigne un feuilletage 3D unique pour tous les observateurs, vous trouvez des incohérences que vous attribuez à la RR, alors qu'elles proviennent d'un cadre de lecture intuitionniste galiléen appliqué aux principes relativistes.
« On peut déclarer que l’idée d’Univers-bloc est reliée à l’idée de relativité de la simultanéité au niveau physique. En effet, si le rayon lumineux ou la balle de tennis existe déjà vis-à-vis d’un premier observateur, et pas vis-à-vis d’un deuxième, alors que les deux observateurs ont la même position, on se trouve dans un Univers où les deux états coexistent et où le temps du deuxième observateur, en ce qui concerne le rayon lumineux ou la balle de tennis, est déjà écrit. Avec l’Univers-bloc, on devrait avoir un corps qui n’existe pas, du point de vue des trois dimensions, par rapport à un observateur, tout en existant néanmoins dans l’espace-temps.

1. Pour cet observateur, sous quelle forme est-il censé exister dans l’espace-temps ?

2. Ensuite, la continuité de l’existence en trois dimensions de certains corps n’est pas toujours respectée pour un observateur qui accélère. L’idée l’Univers-bloc conduit donc à des absurdités. » Extrait du livre « Et il survolait les eaux, Vers une nouvelle vision du monde physique ? »
1. L'objet est considéré par l'observateur comme n'existant pas encore, mais il existera dans son futur. Il existe donc bien dans son espace-temps 4D, mais pas dans le feuilletage 3D qui correspond à son présent.

2. La continuité (je suppose que vous voulez parlez de leur "permanence" une fois qu'ils sont apparus ? car la transition non existence -> existence n'est pas forcément continue d'un point de vue mathématique, par exemple si on considère l'émission d'un photon par un atome, même en physique galiléenne !) de l'existence des objets n'est effectivement pas respectée. Mais cela n'est pas absurde (comprendre : auto-contradictoire) dans la théorie de la RR.
Avoir une vitesse, c’est passer d’un point à un autre en un certain temps, et, pour que le rayon lumineux puisse parcourir une distance par rapport à tel observateur, il faut bien qu’il soit à tel instant à telle distance de celui-ci. Quand le rayon lumineux était à telle distance, l’horloge de l’observateur marquait telle heure. Il y a simultanéité entre les deux événements, même s’il est difficile de le savoir, à la réception du rayon lumineux, de manière précise.

« On part d’une chronologie supposée, en ce qui concerne des événements séparés par un intervalle de genre lumière, ce qui a des implications, par répercussion, sur une chronologie supposée en ce qui concerne des événements séparés par un intervalle de genre espace. En effet, si la distance de la source lumineuse et la vitesse du rayon lumineux sont considérées comme connues, à l’instant d’arrivée du rayon lumineux (intervalle entre l’événement émission du rayon lumineux et l’événement réception du rayon lumineux, par définition, de genre lumière), on peut dire à quel instant il a été émis, pour cet observateur, dans son passé (intervalle entre l’événement émission du rayon lumineux et l’observateur en réception, à cet instant-là, de genre espace). Donc, en se servant d’une chronologie supposée pour des événements séparés par un intervalle de genre lumière, par reconstruction, on arrive à une chronologie supposée pour des événements séparés par un intervalle de genre espace. C’est d’ailleurs pour cela qu’Einstein a affirmé, dans son expérience de pensée du train, qu’il y avait une relativité de la simultanéité en ce qui concerne les émissions des rayons lumineux.

En affirmant qu’un corps est en mouvement, par rapport à un observateur, on admet implicitement qu’il existe vis-à-vis de ce dernier même s’il n’a pas encore été perçu par lui. Si l’affirmation initiale est juste, alors le corps en question existe bien vis-à-vis de l’observateur. La relativité de la simultanéité en ce qui concerne l’émission des rayons lumineux, que l’on retrouve dans les diagrammes d’espace-temps, suppose donc une relativité de la simultanéité au niveau physique. Ce qui revient à dire qu’il faut prendre en compte l’existence des corps en fonction de ce que nous montrent les diagrammes d’espace-temps. » Extrait du livre « Paradoxe sur l'invariance de la vitesse de la lumière »

Cordialement
Philippe de Bellescize
Oui, certes. Mais je ne vois pas en quoi cela entre en conflit avec mon message précédent.
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#35

Message par ABC » 25 août 2024, 12:59

Philippe de Bellescize a écrit : 25 août 2024, 10:26Une fois remis en cause le postulat de l’invariance de la vitesse de la lumière, sur quels principes une nouvelle conception de l’espace-temps peut être fondée.
Sur une formulation de la relativité dans le cadre d'un éther, rendant compte de l'invariance observée de la vitesse de la lumière, tout en présentant un réel intérêt physique (en termes de pertinence, fiabilité et précision de ses prédictions. Par exemple, quand étendue à la RG, en éliminant les singularités trou noir et Big Bang).

A ce jour, il n'existe pas encore de modèle d'espace-temps dans le cadre d'un éther qui soit largement reconnu par l'ensemble de la communauté scientifique comme fournissant de meilleures prédictions que la RR (et la RG quand la gravitation est prise en compte).

Toutefois, ce qui est important dans cette possible théorie à venir (des travaux sérieux vont dans ce sens), n'est pas l'absence d'incohérence logique avec l'ajout (à ce jour inutile) de l'existence d'un présent absolu valide pour tous les observateurs indépendemment de leur mouvement (une notion de "ça existe, en ce moment", qui ne dépende pas de l'observateur).

Ce qui est important est de pouvoir assurer la compatibilité de cette possible théorie à venir avec les faits d'observation de l'ensemble de la physique (physique des particules + gravitation) ET, dans toute la mesure du possible, permettant de prédire des effets nouveaux non encore observés. Le fait qu'il puisse alors en émerger un présent absolu n'est toutefois pas en soi un problème ou un conflit avec les faits actuellement observables et prédits par la RR.

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#36

Message par externo » 25 août 2024, 13:13

ABC a écrit : 25 août 2024, 12:59 Le fait qu'il puisse alors en émerger un présent absolu n'est toutefois pas en soi un problème ou un conflit avec les faits actuellement observables et prédits par la RR.
C'est frontalement en conflit avec la RR d'Einstein dont l'essence est qu'il n'existe pas de référentiel privilégié. S'il existe un référentiel privilégié la RR d'Einstein disparaît et celle de Lorentz la remplace.

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#37

Message par ABC » 25 août 2024, 13:24

ABC a écrit : 25 août 2024, 12:59Le fait qu'il puisse alors en émerger un présent absolu n'est toutefois pas en soi un problème ou un conflit avec les faits actuellement observables et prédits par la RR.
externo a écrit : 25 août 2024, 13:13C'est frontalement en conflit avec la RR d'Einstein dont l'essence est qu'il n'existe pas de référentiel privilégié. S'il existe un référentiel privilégié la RR d'Einstein disparaît et celle de Lorentz la remplace.
La complète, en y ajoutant un référentiel privilégié pour prendre en compte d'éventuels effets nouveaux, non observés à ce jour, violant l'invariance de Lorentz.
Dernière modification par ABC le 25 août 2024, 13:30, modifié 2 fois.

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#38

Message par Philippe de Bellescize » 25 août 2024, 13:28

Akine a écrit : 25 août 2024, 11:04
Il est vrai qu'un objet ne peut pas simultanément exister et ne pas exister dans un unique feuillet de découpage 3D.
Merci pour votre intéressant message...

Dans le cas évoqué avec « l'objection de la navette et du missile », pendant l'accélération de la navette, le missile va progressivement sortir du feuillet 3D de la navette spatiale, pour même n'avoir à un moment donné plus que la moitié du missile dans son feuillet 3D. C'est tout de même un peu curieux non ?

De plus, et c'est sans doute là où réside le principal problème, le calcul 3D de la trajectoire du missile par la navette spatiale va passer de l'effectif à l'ineffectif. Il va devenir à un moment donné ineffectif. Ce qui revient à dire que ce calcul 3D va entrer en conflit avec qui est indiqué sur le diagramme d'espace-temps.

En d'autres termes, avec la conception du temps de la relativité restreinte, la navette spatiale ne peut plus effectuer un calcul 3D de la trajectoire du missile pendant son accélération..........

Je ne peux pas répondre cet après midi car j'ai de la visite.

Cordialement
Philippe de Bellescize

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#39

Message par Philippe de Bellescize » 25 août 2024, 13:40

ABC a écrit : 25 août 2024, 13:24
ABC a écrit : 25 août 2024, 12:59Le fait qu'il puisse alors en émerger un présent absolu n'est toutefois pas en soi un problème ou un conflit avec les faits actuellement observables et prédits par la RR.
externo a écrit : 25 août 2024, 13:13C'est frontalement en conflit avec la RR d'Einstein dont l'essence est qu'il n'existe pas de référentiel privilégié. S'il existe un référentiel privilégié la RR d'Einstein disparaît et celle de Lorentz la remplace.
La complète, en y ajoutant un référentiel privilégié pour prendre en compte d'éventuels effets nouveaux, non observés à ce jour, violant l'invariance de Lorentz.
Il n'y a pas forcément, pour la vitesse de la lumière, que deux solutions possibles :

Celle d'Einstein (invariance de la vitesse de la lumière par rapport aux différents référentiels inertiels);
Celle d'un référentiel privilégié de Lorentz;

à ce sujet on trouve, en tapant « théorie de l'éther de Lorentz », sur Google :
« Or, en théorie de l'Éther de Lorentz, la vitesse de la lumière n'est isotrope que dans le référentiel de l'Éther et anisotrope sinon ; les référentiels inertiels ne sont pas physiquement équivalents.»

Il y en a au moins une troisième :
Celle de référentiels localement privilégiés :
Ce point de vue n'a pas été considéré par la physique depuis la naissance de la relativité restreinte. Il aboutit à une nouvelle vision de l'espace-temps, un nouveau cadre conceptuel pour la physique.

« Je cherche seulement à montrer que, d’un point de vue théorique, l’invariance au niveau physique de la vitesse de la lumière implique la relativité de la simultanéité au niveau physique. Or, cette dernière aboutissant à des contradictions, cela permet d’éliminer de manière certaine la première possibilité. Et, comme on peut sans doute aussi éliminer l’interprétation de Lorentz, il ne reste plus que l’interprétation que je propose : une vitesse de la lumière localement invariante par rapport à certains observateurs inertiels, du fait d’une adaptation constante de la vitesse de la lumière à la configuration spatiale. Or, cet aspect des choses pourrait probablement être mesuré… » Extrait du livre «Et il survolait les eaux vers une nouvelle vision de monde physique ?»

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#40

Message par Jean-Francois » 25 août 2024, 14:16

Philippe de Bellescize a écrit : 25 août 2024, 10:26Sauf que, dans le cas qui nous occupe, c'est vous qui n'aviez pas l'expertise
Ça n'est pas moi qui propose une critique de la relativité sur la base d'intuitions mal fondées.
En effet vous n'avez pas vu, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, que l'on pouvait mettre en lumière l'erreur de la relativité restreinte sans aucun calcul mathématique
À mon avis, vous gagnez au moins 10 points supplémentaires.

J'imagine que dans ces "beaucoup d'autres", il y a tous les physiciens qui connaissent leur domaine, eux.
en toute chose il faut savoir garder humilité
Vu que votre entreprise est assez vaniteuse, je lis "faites ce que je dis, pas ce que je fais" dans votre propos.

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#41

Message par ABC » 25 août 2024, 15:56

Philippe de Bellescize a écrit : 25 août 2024, 13:40« Je cherche seulement à montrer que, d’un point de vue théorique, l’invariance au niveau physique de la vitesse de la lumière implique la relativité de la simultanéité au niveau physique.
Pas de raison de chercher à le démontrer. C'est démontré. Deux évènements simultanés dans un référentiel ne le sont pas dans un autre au sens où, à ce jour, l'on peut physiquement définir la notion de simultanéité.
Philippe de Bellescize a écrit : 25 août 2024, 13:40Or, cette dernière aboutissant à des contradictions.
Il y a contradiction seulement avec l'hypothèse aditionnelle selon laquelle l'affirmation : "cet évènement existe et se produit en ce moment" ne peut pas être vraie dans un référentiel inertiel et fausse dans un autre. Il n'existe pas de fait d'observation actuel qui donnerait un sens physique et une justification à cette affirmation additionnelle qui, effectivement, rendrait la RR contradictoire si on la rajoutait.

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#42

Message par externo » 25 août 2024, 18:41

ABC a écrit : 25 août 2024, 15:56 Il y a contradiction seulement avec l'hypothèse aditionnelle selon laquelle l'affirmation : "cet évènement existe et se produit en ce moment" ne peut pas être vraie dans un référentiel inertiel et fausse dans un autre. Il n'existe pas de fait d'observation actuel qui donnerait un sens physique et une justification à cette affirmation additionnelle qui, effectivement, rendrait la RR contradictoire si on la rajoutait.
Il y a des contradictions.
L'espace-temps est discontinu :
https://arxiv.org/pdf/gr-qc/0604118

La seule solution est la synchronisation de Selleri, mais l'appareil mathématique pour remplacer la métrique de MInkowski n'est pas connu de la science actuelle (c'est la métrique euclidienne)
L'approche originale de Selleri présente la bonne simultanéité et est conforme aux expériences d'Antonini et al, Herrmann et al et Sagnac. Cependant, elle ne fournit pas de métrique globale et n'est donc pas non plus entièrement applicable aux problèmes généraux
Avec l'approche traditionnelle LCIF (référentiels inertiels locaux en co-mouvement) des référentiels rotatifs, qui utilise des LCIF avec des métriques de Minkowski, il ne semble pas que l'accélération de Coriolis puisse être déduite. Pour avoir une accélération de Coriolis, il doit y avoir des termes t-φ hors diagonale dans la métrique, tels que ceux de (22). Mais l'approche LCIF traditionnelle, en raison de l'imposition de coordonnées de Minkowski (métrique de Lorentz) dans le LCIF utilisé comme substitut local du référentiel rotatif, ne présente pas cette caractéristique. Ainsi, elle échoue en tant qu'approche d'analyse complète des référentiels rotatifs. En fait, elle est manifestement tout à fait erronée.

Le seul schéma de synchronisation pour les LCIF qui fournit une analyse complète et correcte des systèmes rotatifs (y compris l'accélération de Coriolis) a la même simultanéité que le laboratoire. C'est également le seul schéma de ce type qui produit un temps continu à valeur unique et des horloges synchronisées avec elles-mêmes dans le référentiel rotatif lui-même.
Une autre contradiction est dans le paradoxe des jumeaux. La RR n'est pas capable d'expliquer intelligiblement, d'après ses postulats, pourquoi le voyageur revient plus jeune. Ce n'est donc pas une théorie fonctionnelle. La seule théorie fonctionnelle est celle de Lorentz, mais la forme mathématique de la théorie leurre les scientifiques depuis 120 ans.

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#43

Message par Philippe de Bellescize » 25 août 2024, 20:15

ABC a écrit : 25 août 2024, 15:56
Philippe de Bellescize a écrit : 25 août 2024, 13:40« Je cherche seulement à montrer que, d’un point de vue théorique, l’invariance au niveau physique de la vitesse de la lumière implique la relativité de la simultanéité au niveau physique.
Pas de raison de chercher à le démontrer. C'est démontré. Deux évènements simultanés dans un référentiel ne le sont pas dans un autre au sens où, à ce jour, l'on peut physiquement définir la notion de simultanéité.
Quand je parle de relativité de la simultanéité au niveau physique, je veux insister sur l'aspect métaphysique impliqué par la relativité de la simultanéité. J'ai échangé avec des physiciens qui n'acceptaient pas ce point. Du coup je ne sais pas s'il y a un certain consensus à ce sujet.
Philippe de Bellescize a écrit : 24 août 2024, 16:52 Principe de relativité de la simultanéité au niveau physique

Une fois que l’on a compris, que l’invariance de la vitesse de la lumière implique la relativité de la simultanéité au niveau physique, tout le reste en découle. Il n’existe sans doute qu’une manière de définir ladite relativité : dans l’expérience de pensée du train d’Einstein, les deux rayons lumineux sont émis simultanément pour l’observateur de la gare, mais non pour celui du train (relativité de la simultanéité posée par Einstein).

Pour l’observateur de la gare, les deux rayons lumineux sont émis lorsque les deux observateurs sont à la même distance des deux sources lumineuses (c’est-à-dire quand ils sont l’un en face de l’autre).

Pour l’observateur du train, le rayon lumineux à l’avant du train est émis avant le rayon lumineux à l’arrière du train. Lorsque les deux observateurs sont à la même distance des deux sources lumineuses (c’est-à-dire quand ils sont l’un en face de l’autre), le rayon lumineux à l’avant du train a déjà été émis, au contraire de celui à l’arrière du train, qui le sera quand l’observateur du train se situera un peu plus loin.

Donc, lorsque les deux observateurs sont à la même distance des deux sources lumineuses (quand ils sont l’un en face de l’autre), le rayon lumineux à l’arrière du train est censé exister vis-à-vis de l’observateur de la gare et non vis-à-vis de celui du train (c’est cela la relativité de la simultanéité au niveau physique). Il existera vis-à-vis de l’observateur du train quand ce dernier sera un peu plus loin, voire beaucoup plus loin si les sources lumineuses sont très éloignées. C’est ce qui est impliqué par l’expérience de pensée du train d’Einstein, même si ce n’est pas formulé explicitement. Il suffit de suivre le raisonnement pour le comprendre  (passage, de l'idée de relativité de la simultanéité, au principe de relativité de la simultanéité au niveau physique, implicitement impliqué). »
ABC a écrit : 25 août 2024, 15:56 Deux évènements simultanés dans un référentiel ne le sont pas dans un autre au sens où, à ce jour, l'on peut physiquement définir la notion de simultanéité.
On synchronise les horloges au moyen de rayons lumineux, mais on ne sait pas, par ce moyen, si les horloges sont réellement synchronisées.
ABC a écrit : 25 août 2024, 15:56
Philippe de Bellescize a écrit : 25 août 2024, 13:40Or, cette dernière aboutissant à des contradictions.
Il y a contradiction seulement avec l'hypothèse aditionnelle selon laquelle l'affirmation : "cet évènement existe et se produit en ce moment" ne peut pas être vraie dans un référentiel inertiel et fausse dans un autre. Il n'existe pas de fait d'observation actuel qui donnerait un sens physique et une justification à cette affirmation additionnelle qui, effectivement, rendrait la RR contradictoire si on la rajoutait.
En l'absence de fait nouveau pouvant invalider la théorie, comme on a aucun moyen de savoir si deux événements distants sont réellement simultanés, il faut se placer dans le cadre de la relativité de la simultanéité au niveau physique, et voir par une expérience de pensée si on aboutit à une contradiction, d'où « l'objection de la navette et du missile ». S'il y a bien contradiction, cela peut alimenter la recherche et l'expérimentation.

Cordialement
Philippe de Bellescize

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#44

Message par externo » 25 août 2024, 20:57

Je donne ici une invalidation toute simple de la RR d'Einstein par le paradoxe des jumeaux.
Du point de vue du voyageur :
Trajet inertiel d'aller : le voyageur vieillit plus que le sédentaire. (Postulat d'équivalence physique des référentiels inertiels)
Trajet inertiel de retour : le voyageur vieillit plus que le sédentaire. (Postulat d'équivalence physique des référentiels inertiels)
Demi tour : Il n'y a pas de discontinuité ni d'accélération temporelle dans les signaux émis depuis le sédentaire vers le voyageur.
Donc d'après la RR d'Einstein le voyageur revient plus vieux que le sédentaire.
(Et du fait de la non discontinuité et non accélération temporelle des signaux émanants du sédentaire il est par ailleurs impossible de faire entrer la gravitation dans ce contexte.)

La RR d'Einstein est ainsi invalidée.
Dernière modification par externo le 25 août 2024, 23:53, modifié 1 fois.

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#45

Message par ABC » 25 août 2024, 23:11

Philippe de Bellescize a écrit : 25 août 2024, 20:15On a aucun moyen de savoir si deux événements distants sont réellement simultanés.
Quelle est votre mesure physique additionnelle permettant de définir quand 2 évènements simultanés dans un référentiel sont, en plus, réellement simultanés ? Vous savez bien, je pense, qu'il n'y en a pas. Votre simultanéité réelle est inobservable. Elle n'appartient pas (du moins à ce jour) à la physique.

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#46

Message par Philippe de Bellescize » 25 août 2024, 23:21

externo a écrit : 25 août 2024, 20:57 Je donne ici une invalidation toute simple de la RR d'Einstein par le paradoxe des jumeaux.
Du point de vue du voyageur :
Trajet inertiel d'aller : le voyageur vieillit plus que le sédentaire. (Postulat d'équivalence physique des référentiels inertiels)
Trajet inertiel de retour : le voyageur vieillit plus que le sédentaire. (Postulat d'équivalence physique des référentiels inertiels)
Demi tour : Il n'y a pas de discontinuité ni d'accélération temporelle dans les signaux émis depuis le sédentaire vers le voyageur.
Donc d'après la RR d'Einstein le voyageur revient plus vieux que le sédentaire.
(Et du fait de la non discontinuité et non accélération temporelle des signaux émanant du sédentaire il est par ailleurs impossible de faire entrer la gravitation dans ce contexte.)

La RR d'Einstein est ainsi invalidée.
Les scientifiques, défendant la relativité restreinte, ont une explication pour le « paradoxe » des jumeaux. Il y aurait une différence de longueur du parcours spatio-temporel, des deux jumeaux, à cause des accélérations que subirait l'un des deux jumeaux.

Le paradoxe des jumeaux dans le diagramme de Minkowski :
https://www.youtube.com/watch?v=S2k4SMkLyZM

Cordialement
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#47

Message par Philippe de Bellescize » 25 août 2024, 23:51

ABC a écrit : 25 août 2024, 23:11
Philippe de Bellescize a écrit : 25 août 2024, 20:15On a aucun moyen de savoir si deux événements distants sont réellement simultanés.
Quelle est votre mesure physique additionnelle permettant de définir quand 2 évènements simultanés dans un référentiel sont, en plus, réellement simultanés ? Vous savez bien, je pense, qu'il n'y en a pas. Votre simultanéité réelle est inobservable. Elle n'appartient pas (du moins à ce jour) à la physique.
Je suis d'accord avec vous sur le fait que la simultanéité réelle est inobservable, mais comme le principe de relativité de la simultanéité au niveau physique, dans « l'objection de la navette et du missile », rentre en contradiction avec lui même et qu'il n'y a pas de tierce possibilité, cela veut dire que nous sommes forcément dans ce cas là.

Or nous savons qu'avec une simultanéité absolue la vitesse de la lumière ne peut pas être invariante dans tous les cas de figure. Ce raisonnement nous indique donc qu'il faut avoir une autre approche du comportement des rayons lumineux dans l'espace (voir message 39), et par la même occasion qu'il est nécessaire de changer notre conception de l'espace-temps - avec à la clé un changement de cadre conceptuel pour la physique.

Cordialement
Philippe de Bellescize

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#48

Message par externo » 25 août 2024, 23:57

Philippe de Bellescize a écrit : 25 août 2024, 23:21 Les scientifiques, défendant la relativité restreinte, ont une explication pour le « paradoxe » des jumeaux. Il y aurait une différence de longueur du parcours spatio-temporel, des deux jumeaux, à cause des accélérations que subirait l'un des deux jumeaux.

Le paradoxe des jumeaux dans le diagramme de Minkowski :
https://www.youtube.com/watch?v=S2k4SMkLyZM
Cette explication est une explication d'après la théorie de l'éther, mais ils ne s'en rendent pas compte tellement ils mélangent les mathématiques et la physique. Dans cette explication les référentiels inertiels ne sont PAS équivalents. L'explication passe par le fait que le voyageur modifie pendant ses accélérations sa vitesse par rapport à celle de la lumière, ce qui fait sauter le postulat d'invariance d'Einstein et ce qui implique la cinématique galiléenne et donc l'existence d'un référentiel privilégié.
Or nous savons qu'avec une simultanéité absolue la vitesse de la lumière ne peut pas être invariante dans tous les cas de figure. Ce raisonnement nous indique donc qu'il faut avoir une autre approche du comportement des rayons lumineux dans l'espace (voir message 39), et par la même occasion qu'il est nécessaire de changer notre conception de l'espace-temps - avec à la clé un changement de cadre conceptuel pour la physique.
Je ne sais pas exactement ou vous voulez en venir. Si on fait sauter le postulat d'invariance d'Einstein on retombe sur la théorie de l'éther et il n'y a plus aucun problème.

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#49

Message par ABC » 26 août 2024, 08:22

ABC a écrit : 24 août 2024, 09:39La relativité de la simultanéité n'est pas un principe de la RR mais une conséquence.
Philippe de Bellescize a écrit : 24 août 2024, 16:52 incontournable du postulat de l'invariance de la vitesse de la lumière.
Bref, de ce qu'à ce jour on sait observer.

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#50

Message par Philippe de Bellescize » 26 août 2024, 08:30

externo a écrit : 25 août 2024, 23:57
Philippe de Bellescize a écrit : 25 août 2024, 23:21 Les scientifiques, défendant la relativité restreinte, ont une explication pour le « paradoxe » des jumeaux. Il y aurait une différence de longueur du parcours spatio-temporel, des deux jumeaux, à cause des accélérations que subirait l'un des deux jumeaux.

Le paradoxe des jumeaux dans le diagramme de Minkowski :
https://www.youtube.com/watch?v=S2k4SMkLyZM
Cette explication est une explication d'après la théorie de l'éther, mais ils ne s'en rendent pas compte tellement ils mélangent les mathématiques et la physique. Dans cette explication les référentiels inertiels ne sont PAS équivalents. L'explication passe par le fait que le voyageur modifie pendant ses accélérations sa vitesse par rapport à celle de la lumière, ce qui fait sauter le postulat d'invariance d'Einstein et ce qui implique la cinématique galiléenne et donc l'existence d'un référentiel privilégié.
Je crois que cette explication reste en cohérence avec le postulat de l'invariance de la vitesse de la lumière, mais je vous laisse creuser...
externo a écrit : 25 août 2024, 23:57 L'explication passe par le fait que le voyageur modifie pendant ses accélérations sa vitesse par rapport à celle de la lumière, ce qui fait sauter le postulat d'invariance d'Einstein et ce qui implique la cinématique galiléenne et donc l'existence d'un référentiel privilégié.
Pourquoi ? - l'invariance de la vitesse de la lumière c'est par rapport à un référentiel inertiel -
externo a écrit : 25 août 2024, 23:57
Philippe de Bellescize a écrit : 25 août 2024, 23:21 Or nous savons qu'avec une simultanéité absolue la vitesse de la lumière ne peut pas être invariante dans tous les cas de figure. Ce raisonnement nous indique donc qu'il faut avoir une autre approche du comportement des rayons lumineux dans l'espace (voir message 39), et par la même occasion qu'il est nécessaire de changer notre conception de l'espace-temps - avec à la clé un changement de cadre conceptuel pour la physique.
Je ne sais pas exactement ou vous voulez en venir. Si on fait sauter le postulat d'invariance d'Einstein on retombe sur la théorie de l'éther et il n'y a plus aucun problème.
Je ne suis pas de cet avis, une fois que l'on a remis en cause le postulat de l'invariance de la vitesse de la lumière, il faut aussi voir si on peut éliminer l'interprétation de Lorentz. Par contre, je n'ai pas suffisamment travaillé le sujet, et je n'ai pas un raisonnement imparable comme pour le postulat de l'invariance de la vitesse de la lumière. Dans la théorie de Lorentz comment rendez vous compte de l'effet Shapiro ?

Sur Google on trouve :

« L'effet Shapiro est l'effet de retard de la propagation des ondes électromagnétiques dans le champ gravitationnel d'un objet massif, par rapport au temps calculé en l'absence de cet objet. »

Sur Wikipedia on trouve :

« L’effet Shapiro ou retard Shapiro, nommé en l'honneur de l'astrophysicien américain Irwin Ira Shapiro, aussi connu comme le retard de la lumière ou retard gravitationnel de la lumière, est un effet résultant de la relativité générale qui voit le temps d'arrivée d'un signal se propageant dans l'espace affecté par la présence de matière dans son voisinage. Cet effet est la combinaison double du fait que le signal observé ne se propage plus en ligne droite et parcourt ainsi un chemin plus grand que ce qu'il ferait en l'absence de masse dans son voisinage, et du fait que l'écoulement du temps est affecté par la présence de masse. »

Si on se place dans le cadre d'une simultanéité absolue, le « fait que l'écoulement du temps soit affecté par la présence de masse » correspond en fait, pour la lumière, à une différence de vitesse du rayon lumineux. Donc, dans l'effet Shapiro, en plus d'un parcours plus long du rayon lumineux lié à la courbure de l'espace, il y aurait un ralentissement de la vitesse du rayon lumineux. A partir de là, on peut se demander s'il n'y a pas aussi un effet inverse, accélération de la vitesse du rayon lumineux, à l'approche d'une masse importante. Si c'est bien le cas, on aurait bien une adaptation constante de la vitesse de la lumière à la configuration spatiale, et on entre pour la physique dans un autre cadre conceptuel.

Cordialement
Philippe de Bellescize

Verrouillé

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