jroche a écrit : 10 sept. 2024, 23:07
Dominique18 a écrit : 10 sept. 2024, 20:02
La douleur et son opposé le plaisir dépendent de deux circuits : celui de la récompense et celui de la punition.
MFB et PVS.
C'est l'un des "bricolages" de l'évvholution pour favoriser la survie des organismes vivants, et ce avant l'apparition de toute forme de conscience.
La conscience n'a pas précédé l'être (un organisme vivant), c'est l'une des conséquences du processus évolutif.
Ce qui bouscule la notion de qualia.
Ca n'explique rien puisque tout ça peut ou aurait pu être automatique. C'est tout aussi métaphysique à la limite.
Tant qu'on n'aura pas produit, et mis en évidence, de la conscience artificielle, ça restera gratuit.
Ce que tu ne sembles pas avoir compris, c'est pourtant explicité dans les sources, c'est qu'une "conscience" artificielle restera artificielle, tout en ouvrant le champ à des questions et â des possibilités. L'imitation du vivant, de par la somme des processus connus et inconnus est impossible (en l'état actuel des connaissances). Le "clonage" restant une chimère. Le problème pour bon nombre de profanes c'est qu'ils traitent cette question de conscience au titre d'une opération intellectuelle.
Pour les circuits de récompense et de punition :
https://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_0 ... r_que.html
Comme il est précisé, il existe trois circuits majeurs déterminant nos comportements.
Les spécialistes ont pu préciser, récemment, certaines fonctions attachées au gyrus cingulaire:
https://www.yubrain.com/fr/anatomie/qui ... u-cingulo/
...Le gyrus cingulaire fait partie du système limbique , un ensemble de structures comme l’amygdale, l’hypothalamus et l’hippocampe, qui se trouvent sous le cortex cérébral et entourent le thalamus (une région située derrière le cerveau et nichée en dessous). . Ce système est principalement responsable de la vie affective, des émotions, des pulsions de base (peur, colère, tranquillité, faim, soif, plaisir) et participe à la formation de la mémoire...
Et ce n'est pas fini!
Sur le plan de l'évolution, pas de mémoires, pas de conscience. L'une ne peut pas précéder l'autre.
Il faut s'abstenir de raisonner binairement, avec l'évolution ça ne fonctionne pas ainsi. Les comment? Et les pourquoi? ont encore une très longue vie devant eux.
Les qualifs ne sont qu'une tentative d'explication parmi d'autres et p6une finalité, en aucun cas "la" solution.
Ça se saurait.
Si tu t'étais penché sur les propositions de Dehaene, tu aurais noté qu'il traite de ce qu'il pense connaître en se gardant de toute affirmation péremptoire.
Dans quelque temps, Dehaene sera dépassé, il en a conscience, ça fait partie de la règle du jeu et c'est heureux.
Il n'y a rien de métaphysique et rien de gratuit.
On essaie de se donner les moyens de comprendre (un peu pour les non-spécialistes) ou pas.
Anecdotiquement... mais pas qu'un peu...
Jean-Pierre Changeux a apporté une contribution remarquable avec "L'homme neuronal".
Beaucoup lui sont tombés dessus, dont une intelligentsia emmenée par des psychiatres-psychanalystes, des anatomistes, des physiologistes,... Il s'attaquait à un pré carré, jalousement gardé.
Il ne s'est pas démonté.
Il a dressé un bilan et un constat avec "Trente apres après l'homme neuronal". Ouvrage riche, pas facile d'accès, l'un de ceux qui comptent, qui regroupe plusieurs interventions de sommités (cf. contributions et sommaire).
Horreur et sacrilège! Dans les années 80, Changeux, avec d'autres ont décidé d'étudier la conscience
scientifiquement.
L'histoire lui a donné raison.
C'est grâce à des chercheurs de cette trempe que les neurosciences modernes ont pu prendre leur essor.
Les conditions de l'époque, les réticences nombreuses et multiples, ne facilitaient en rien les études.
...Certainement, on peut retenir qu’il s’agit, comme souvent en science, de travaux menés par des équipes de chercheurs à travers le monde. J’ajouterai que l’histoire de cette découverte montre comment la biologie du cerveau, qui a été pendant des décennies entre les mains des anatomistes et des physiologistes, a vécu une sorte de révolution avec l’arrivée de la biologie moléculaire, discipline dont l’Institut Pasteur est l’un des étendards.
https://www.pasteur.fr/fr/journal-reche ... tylcholine
https://presses.ens.psl.eu/451-les-renc ... res-l.html
En 1983 paraissait L’Homme neuronal de Jean-Pierre Changeux. L’ouvrage eut un impact considérable, bien au-delà du monde scientifique. Il proposait un nouveau programme de recherche en neurobiologie, mais aussi une vision matérialiste des rapports entre le cerveau et la pensée. De ce fait, il suscita des réactions parfois violentes chez les philosophes et les psychanalystes.
Plus de trente ans après, nous ouvrons de nouveau le débat entre Changeux, ses collègues scientifiques, les spécialistes des sciences humaines et les philosophes. Si l’échange a lieu dans un esprit d’écoute et dans une ambiance apaisée, cela ne signifie pas que les différences de point de vue aient disparu. Ce livre montre les progrès accomplis dans la connaissance du cerveau pendant ces dernières décennies et la manière dont le débat a évolué tout en conservant sa force et son actualité.
L’ensemble constitue aussi une excellente introduction à l’œuvre de Jean-Pierre Changeux
Sommaire:
Resituer L’Homme neuronal dans le contexte de la recherche biologique de son temps, par Michel MORANGE
Les années 1980 : des années merveilleuses pour les neurosciences ?, par Michel IMBERT
L’Homme neuronal, ou le chef-d’œuvre d’un neurobiologiste libertin qui a naturalisé avec panache le « tout ou rien »,
par Lionel NACCACHE
Ce que L’Homme neuronal nous a fait penser, par Francis WOLFF
L’Homme neuronal et le moment du vivant, par Frédéric WORMS
La question du « lieu cérébral » de l’esprit : physicalisme réductionniste et internalisme dans L’Homme neuronal,
par Pascale GILLOT
Homme « neuronal », homme « glial » ou les deux ?, par Yves AGID
La « Bastille » du mental est-elle prise ? L’Homme neuronal et le développement de la neuro-imagerie depuis 1983,
par Denis FOREST
Les « sciences du cerveau » au Collège de France jusqu’à L’Homme neuronal, par Céline SURPRENANT
L’Homme neuronal : trente ans après, par Jean-Pierre CHANGEUX
Un bon exemple d'interdisciplinarité .
Michel MORANGE, professeur de biologie à l’ENS et à l’université Paris 6, est membre de l’USR République des savoirs (lettres, sciences, philosophie).
Francis WOLFF est professeur de philosophie émérite à l’ENS.
Frédéric WORMS, professeur de philosophie à l’ENS, est membre de l’USR République des savoirs.
Avec la contribution d’Yves AGID (université Paris 6), Jean-Pierre CHANGEUX (Académie des sciences et Collège de France), Denis FOREST (université Paris Ouest Nanterre et IHPST), Pascale GILLOT (université François Rabelais de Tours), Michel IMBERT (ENS et université Paris 6), Lionel NACCACHE (université Paris 6 et CHU Pitié Salpêtrière) et Céline SURPRENANT (Collège de France).