Loi de 1905 et loi de 2004

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Dominique18
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Re: Loi de 1905 et loi de 2004

#26

Message par Dominique18 » 08 déc. 2024, 10:28

Interview des auteurs de l'enquête dans Marianne:

https://www.marianne.net/agora/entretie ... -a-l-ecole
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"Allah n’a rien à faire dans ma classe" : en Belgique, le désarroi des profs face à l'entrisme de l'islam à l'école
Entretien
Propos recueillis par Eléonore de Vulpillières
Publié le 06/12/2024 à 13:00

La montée de l'islamisme dans les écoles belges francophones fait l'objet d'une enquête inédite menée par les journalistes Laurence D’Hondt et Jean-Pierre Martin. Leur livre, « Allah n’a rien à faire dans ma classe » (Racine), donne la parole à des enseignants qui brisent le silence sur des dérives inquiétantes.

C’est une enquête passionnante menée pour la première fois en Belgique francophone par deux journalistes, Laurence D’Hondt et Jean-Pierre Martin. Allah n’a rien à faire dans ma classe (éditions Racine), voilà le cri d’alarme de nombreux professeurs belges sur un sujet encore plus sensible qu’en France, celui de l’islamisation de l’école.

À travers des témoignages anonymisés, le lecteur découvre l’ampleur du problème, et le sentiment de solitude de ces enseignants qui hésitent à prendre la parole à haute et intelligible voix pour dénoncer les dérives de la pratique islamique dans les classes. Marianne s'est entretenu avec les auteurs de l'ouvrage.

Marianne : Samedi 16 novembre, vous deviez présenter votre livre à la Fnac de Woluwe-Saint-Lambert, à Bruxelles. Au dernier moment, cet événement a été annulé. Pour quelle raison ?

Jean-Pierre Martin : Selon les explications de notre éditeur et du porte-parole de la Fnac, des groupes de jeunes ont, à de multiples reprises, intimidé le personnel de la Fnac pour obtenir l’annulation de la présentation du livre et son retrait. Ils auraient justifié leur intrusion dans la librairie par le fait qu’il était interdit de citer le nom d’Allah. Une enquête est en cours afin d’identifier les jeunes.

La place de l’islam de l’école et les confrontations des élèves aux enseignants ou des enseignants entre eux est un sujet très sensible en Belgique. La parole des professeurs commence-t-elle à se libérer ?

Laurence D’Hondt : Ce livre est le premier à donner la parole à des professeurs confrontés à cette idéologie islamiste au sein des écoles belges francophones. Les confidences des professeurs n’étaient pas faciles à recueillir. Certains ont longuement hésité parce que le sujet est tabou dans la société belge et au sein des établissements scolaires. Certains ont demandé, sous la pression de leur entourage qui craignait pour leur sécurité, de retirer les témoignages après s’être pourtant livré. Mais notre livre a permis à nombre de professeurs de se libérer du poids du silence.

Le port du voile est autorisé dans les écoles belges, que ce soit par les professeurs ou les élèves. Pose-t-il problème au sein de certains établissements ?

L. D'H. : L’autorisation du port du voile ou des signes convictionnels ostentatoires dépend du règlement intérieur de chaque établissement en Belgique, ce qui induit d’une part une insécurité légale pour chaque école et chaque professeur et d’autre part une concurrence entre les écoles. Comme en France, il existe une pression des élèves voilées sur les élèves qui ne le portent pas. Cette question divise le corps professoral.

À partir des témoignages que vous avez collectés, comment se manifeste concrètement l’entrisme des Frères musulmans dans les écoles belges ?

J.-P. M. : Cet islamisme d’atmosphère est à l'œuvre depuis plus de vingt ans en Belgique et se manifeste de façon visible à travers le conflit autour du port du voile, mais surtout à travers les choses les plus banales d’une école. Chez les plus petits, cela peut prendre la forme du refus d’un petit garçon de s’asseoir à côté d’une petite fille, de considérer qu’une professeur en jupe est une femme de mauvaise vie ou encore de pousser des hurlements quand, lors du déjeuner, une tartine au jambon se retrouve à côté d’une nourriture halal.

Pour les collégiens et les lycéens, il s’agit de la contestation de matières telles que l’histoire, plus spécifiquement l’histoire de la Shoah, la biologie et la théorie de l’évolution, du refus d’apprendre l’anatomie du corps d’une femme ou d’un homme, du refus de participer à des voyages scolaires ou à des sorties culturelles en raison de la mixité ou du non-port du voile en dehors de l’école.

Dans les Hautes Écoles qui préparent les étudiants à devenir instituteurs ou professeurs de collèges, il y a un refus de plus en plus fréquent de transmettre certaines matières qu’ils apprennent par cœur pour réussir l’examen avant de déclarer qu’ils n’enseigneront pas cela à leurs futurs élèves. Les étudiantes en graduat d’infirmières refusent aussi d’apprendre l’anatomie, le fonctionnement de l’appareil reproductif, ce qui a déjà des conséquences dans l’organisation des hôpitaux. Certaines conditionnent leur stage à l’autorisation du port du voile.

Quelles répercussions les assassinats de Samuel Paty en 2020 et de Dominique Bernard en 2023, ont-elles eu en Belgique en général, et au sein de la communauté éducative en particulier ?

J.-P. M. : Malheureusement, ces assassinats n’ont pas réveillé la conscience collective des Belges face à ce qui se passait dans les écoles. Il semblait qu’il s’agissait d’une tragédie ponctuelle et circonscrite à la France.

Face aux intimidations, de nombreux professeurs belges redoutent désormais d’enseigner. Ce phénomène est-il pris au sérieux par les Communautés (entités régionales), qui organisent l’enseignement belge ?

L. D'H. : La Flandre a réagi en s’inspirant des procédures mises en place en France notamment à travers le signalement des comportements radicaux. Il existe des cellules d’intervention contre les phénomènes radicaux en Belgique francophone, mais elles ne prennent pas en compte la dimension inhérente à cette idéologie qui vise à s’imposer comme unique mode de penser et de vivre l’islam et rejette les valeurs occidentales, telles que l’égalité entre les hommes et les femmes ou le respect de la liberté de conscience. Elle sous-estime ce prosélytisme, les pressions subies au jour le jour sur les élèves et professeurs de confession musulmane qui voudraient vivre – ou non – leur foi, à leur manière.

Le principe belge de « neutralité » est-il aujourd’hui remis en cause ? Pourquoi celui de « laïcité » suscite-t-il une forte opposition en Belgique ?

J.-P. M. : Le principe de laïcité française n’a pas été retenu par les pères fondateurs de la Belgique au XIXe siècle parce que l’histoire du pays est construite sur un compromis entre les catholiques et les libéraux. Elle n’a pas établi de séparation claire entre l’État et les religions. Cela veut dire que l'État belge organise et subventionne les différents cultes et des professeurs de religion enseignent dans les écoles officielles d’État sous le contrôle des cultes. Ce principe de neutralité choisi est d’autant plus perméable à la pression religieuse que les différents cultes l’utilisent au nom de l’inclusivité pour maintenir, voire encourager, la présence de la religion au sein des écoles officielles.

Des enseignants témoignent de la diminution progressive des élèves « belgo-belges » et de l’ambiance pesante qui résulte de la communautarisation de l’école. Comment cela se manifeste-t-il ?

J.-P. M. : Depuis le milieu des années 1960, la Belgique, comme tous les pays européens, a accueilli différentes vagues d’immigration en provenance de l’Europe du Sud et du Maghreb sans prendre en compte les spécificités culturelles et religieuses. Ces populations se sont installées dans des quartiers à Bruxelles et dans toute la Wallonie qui sont aujourd’hui paupérisés.

Avec la Révolution iranienne, le poids financier de l’Arabie saoudite et la montée de l’islamisme des Frères musulmans, financés par le Qatar, les jeunes générations de ces quartiers ont été encouragées à se réislamiser et à revendiquer une identité religieuse beaucoup plus visible que celle adoptée par leurs grands-parents. Cela a eu pour conséquence de créer des écoles ghettos où la mixité sociale et culturelle a progressivement disparu.

Qui sont les enseignants belges qui sont entrés en résistance, et comment ?

Les professeurs sont toujours très seuls pour faire face à la pression islamiste ou plus marginalement du fondamentalisme chrétien dans leurs classes. Un groupe de professeurs d’une Haute École formant les instituteurs de demain, a réagi à la fronde d’étudiantes qui ont déposé plainte contre le règlement de leur établissement et exigé de pouvoir porter le voile.

Ces professeurs ont fédéré autour d’eux d’autres professeurs, d’autres directeurs d’établissement pour défendre auprès des tribunaux, la préservation de la neutralité de leur établissement. Malheureusement, la dernière décision de la Cour constitutionnelle vient de rejeter leurs arguments.
...L’autorisation du port du voile ou des signes convictionnels ostentatoires dépend du règlement intérieur de chaque établissement en Belgique, ce qui induit d’une part une insécurité légale pour chaque école et chaque professeur et d’autre part une concurrence entre les écoles. Comme en France, il existe une pression des élèves voilées sur les élèves qui ne le portent pas. Cette question divise le corps professoral...
...Cet islamisme d’atmosphère est à l'œuvre depuis plus de vingt ans en Belgique et se manifeste de façon visible à travers le conflit autour du port du voile, mais surtout à travers les choses les plus banales d’une école. Chez les plus petits, cela peut prendre la forme du refus d’un petit garçon de s’asseoir à côté d’une petite fille, de considérer qu’une professeur en jupe est une femme de mauvaise vie ou encore de pousser des hurlements quand, lors du déjeuner, une tartine au jambon se retrouve à côté d’une nourriture halal...
Pour les collégiens et les lycéens, il s’agit de la contestation de matières telles que l’histoire, plus spécifiquement l’histoire de la Shoah, la biologie et la théorie de l’évolution, du refus d’apprendre l’anatomie du corps d’une femme ou d’un homme, du refus de participer à des voyages scolaires ou à des sorties culturelles en raison de la mixité ou du non-port du voile en dehors de l’école.
...Dans les Hautes Écoles qui préparent les étudiants à devenir instituteurs ou professeurs de collèges, il y a un refus de plus en plus fréquent de transmettre certaines matières qu’ils apprennent par cœur pour réussir l’examen avant de déclarer qu’ils n’enseigneront pas cela à leurs futurs élèves. Les étudiantes en graduat d’infirmières refusent aussi d’apprendre l’anatomie, le fonctionnement de l’appareil reproductif, ce qui a déjà des conséquences dans l’organisation des hôpitaux. Certaines conditionnent leur stage à l’autorisation du port du voile...
Ca laisse dubitatif pour la suite de la construction sociétale.

Les interrogations ne manquent pas par ailleurs.
Il y a du rififi au niveau de la mairie de Bruxelles. Ce qui rappelle quelques épisodes qui se sont passés à Grenoble (burkinis, décoloniaux, Sciences Po,...).
Même mouvante politiqu inspirée...

https://www.marianne.net/agora/humeurs/ ... -superieur

La Belgique peut constituer un "laboratoire" du séparatisme, l'inverse de ce qui se passe en France, pour le moment...

On retrouve les observations et les analyses que Florence Bergeaud-Kapler avait consignées dans son étude, certainement lune des plus complètes à ce jour, sur la nébuleuse des frères musulmans.
Dernière modification par Dominique18 le 08 déc. 2024, 12:29, modifié 2 fois.

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ABC
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Re: Loi de 1905 et loi de 2004

#27

Message par ABC » 08 déc. 2024, 12:57

Dominique18 a écrit : 08 déc. 2024, 10:28 Interview des auteurs de l'enquête dans Marianne:

https://www.marianne.net/agora/entretie ... -a-l-ecole
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La montée de l'islamisme dans les écoles belges francophones fait l'objet d'une enquête inédite menée par les journalistes Laurence D’Hondt et Jean-Pierre Martin. Leur livre, « Allah n’a rien à faire dans ma classe » (Racine), donne la parole à des enseignants qui brisent le silence sur des dérives inquiétantes.

C’est une enquête passionnante menée pour la première fois en Belgique francophone par deux journalistes, Laurence D’Hondt et Jean-Pierre Martin. Allah n’a rien à faire dans ma classe (éditions Racine), voilà le cri d’alarme de nombreux professeurs belges sur un sujet encore plus sensible qu’en France, celui de l’islamisation de l’école.

À travers des témoignages anonymisés, le lecteur découvre l’ampleur du problème, et le sentiment de solitude de ces enseignants qui hésitent à prendre la parole à haute et intelligible voix pour dénoncer les dérives de la pratique islamique dans les classes. Marianne s'est entretenu avec les auteurs de l'ouvrage.

Marianne : Samedi 16 novembre, vous deviez présenter votre livre à la Fnac de Woluwe-Saint-Lambert, à Bruxelles. Au dernier moment, cet événement a été annulé. Pour quelle raison ?

Jean-Pierre Martin : Selon les explications de notre éditeur et du porte-parole de la Fnac, des groupes de jeunes ont, à de multiples reprises, intimidé le personnel de la Fnac pour obtenir l’annulation de la présentation du livre et son retrait. Ils auraient justifié leur intrusion dans la librairie par le fait qu’il était interdit de citer le nom d’Allah. Une enquête est en cours afin d’identifier les jeunes.

La place de l’islam de l’école et les confrontations des élèves aux enseignants ou des enseignants entre eux est un sujet très sensible en Belgique. La parole des professeurs commence-t-elle à se libérer ?

Laurence D’Hondt : Ce livre est le premier à donner la parole à des professeurs confrontés à cette idéologie islamiste au sein des écoles belges francophones. Les confidences des professeurs n’étaient pas faciles à recueillir. Certains ont longuement hésité parce que le sujet est tabou dans la société belge et au sein des établissements scolaires. Certains ont demandé, sous la pression de leur entourage qui craignait pour leur sécurité, de retirer les témoignages après s’être pourtant livré. Mais notre livre a permis à nombre de professeurs de se libérer du poids du silence.

Le port du voile est autorisé dans les écoles belges, que ce soit par les professeurs ou les élèves. Pose-t-il problème au sein de certains établissements ?

L. D'H. : L’autorisation du port du voile ou des signes convictionnels ostentatoires dépend du règlement intérieur de chaque établissement en Belgique, ce qui induit d’une part une insécurité légale pour chaque école et chaque professeur et d’autre part une concurrence entre les écoles. Comme en France, il existe une pression des élèves voilées sur les élèves qui ne le portent pas. Cette question divise le corps professoral.

À partir des témoignages que vous avez collectés, comment se manifeste concrètement l’entrisme des Frères musulmans dans les écoles belges ?

J.-P. M. : Cet islamisme d’atmosphère est à l'œuvre depuis plus de vingt ans en Belgique et se manifeste de façon visible à travers le conflit autour du port du voile, mais surtout à travers les choses les plus banales d’une école. Chez les plus petits, cela peut prendre la forme du refus d’un petit garçon de s’asseoir à côté d’une petite fille, de considérer qu’une professeur en jupe est une femme de mauvaise vie ou encore de pousser des hurlements quand, lors du déjeuner, une tartine au jambon se retrouve à côté d’une nourriture halal.

Pour les collégiens et les lycéens, il s’agit de la contestation de matières telles que l’histoire, plus spécifiquement l’histoire de la Shoah, la biologie et la théorie de l’évolution, du refus d’apprendre l’anatomie du corps d’une femme ou d’un homme, du refus de participer à des voyages scolaires ou à des sorties culturelles en raison de la mixité ou du non-port du voile en dehors de l’école.

Dans les Hautes Écoles qui préparent les étudiants à devenir instituteurs ou professeurs de collèges, il y a un refus de plus en plus fréquent de transmettre certaines matières qu’ils apprennent par cœur pour réussir l’examen avant de déclarer qu’ils n’enseigneront pas cela à leurs futurs élèves. Les étudiantes en graduat d’infirmières refusent aussi d’apprendre l’anatomie, le fonctionnement de l’appareil reproductif, ce qui a déjà des conséquences dans l’organisation des hôpitaux. Certaines conditionnent leur stage à l’autorisation du port du voile.

Quelles répercussions les assassinats de Samuel Paty en 2020 et de Dominique Bernard en 2023, ont-elles eu en Belgique en général, et au sein de la communauté éducative en particulier ?

J.-P. M. : Malheureusement, ces assassinats n’ont pas réveillé la conscience collective des Belges face à ce qui se passait dans les écoles. Il semblait qu’il s’agissait d’une tragédie ponctuelle et circonscrite à la France.

Face aux intimidations, de nombreux professeurs belges redoutent désormais d’enseigner. Ce phénomène est-il pris au sérieux par les Communautés (entités régionales), qui organisent l’enseignement belge ?

L. D'H. : La Flandre a réagi en s’inspirant des procédures mises en place en France notamment à travers le signalement des comportements radicaux. Il existe des cellules d’intervention contre les phénomènes radicaux en Belgique francophone, mais elles ne prennent pas en compte la dimension inhérente à cette idéologie qui vise à s’imposer comme unique mode de penser et de vivre l’islam et rejette les valeurs occidentales, telles que l’égalité entre les hommes et les femmes ou le respect de la liberté de conscience. Elle sous-estime ce prosélytisme, les pressions subies au jour le jour sur les élèves et professeurs de confession musulmane qui voudraient vivre – ou non – leur foi, à leur manière.

Le principe belge de « neutralité » est-il aujourd’hui remis en cause ? Pourquoi celui de « laïcité » suscite-t-il une forte opposition en Belgique ?

J.-P. M. : Le principe de laïcité française n’a pas été retenu par les pères fondateurs de la Belgique au XIXe siècle parce que l’histoire du pays est construite sur un compromis entre les catholiques et les libéraux. Elle n’a pas établi de séparation claire entre l’État et les religions. Cela veut dire que l'État belge organise et subventionne les différents cultes et des professeurs de religion enseignent dans les écoles officielles d’État sous le contrôle des cultes. Ce principe de neutralité choisi est d’autant plus perméable à la pression religieuse que les différents cultes l’utilisent au nom de l’inclusivité pour maintenir, voire encourager, la présence de la religion au sein des écoles officielles.

Des enseignants témoignent de la diminution progressive des élèves « belgo-belges » et de l’ambiance pesante qui résulte de la communautarisation de l’école. Comment cela se manifeste-t-il ?

J.-P. M. : Depuis le milieu des années 1960, la Belgique, comme tous les pays européens, a accueilli différentes vagues d’immigration en provenance de l’Europe du Sud et du Maghreb sans prendre en compte les spécificités culturelles et religieuses. Ces populations se sont installées dans des quartiers à Bruxelles et dans toute la Wallonie qui sont aujourd’hui paupérisés.

Avec la Révolution iranienne, le poids financier de l’Arabie saoudite et la montée de l’islamisme des Frères musulmans, financés par le Qatar, les jeunes générations de ces quartiers ont été encouragées à se réislamiser et à revendiquer une identité religieuse beaucoup plus visible que celle adoptée par leurs grands-parents. Cela a eu pour conséquence de créer des écoles ghettos où la mixité sociale et culturelle a progressivement disparu.

Qui sont les enseignants belges qui sont entrés en résistance, et comment ?

Les professeurs sont toujours très seuls pour faire face à la pression islamiste ou plus marginalement du fondamentalisme chrétien dans leurs classes. Un groupe de professeurs d’une Haute École formant les instituteurs de demain, a réagi à la fronde d’étudiantes qui ont déposé plainte contre le règlement de leur établissement et exigé de pouvoir porter le voile.

Ces professeurs ont fédéré autour d’eux d’autres professeurs, d’autres directeurs d’établissement pour défendre auprès des tribunaux, la préservation de la neutralité de leur établissement. Malheureusement, la dernière décision de la Cour constitutionnelle vient de rejeter leurs arguments.

La Belgique peut constituer un "laboratoire" du séparatisme, l'inverse de ce qui se passe en France, pour le moment...
Pour ma part, j'aurais plutôt mis les ... à la place occupée par la virgule (juste avant pour).

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Dominique18
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Re: Loi de 1905 et loi de 2004

#28

Message par Dominique18 » 08 déc. 2024, 13:14

ABC a écrit : 08 déc. 2024, 12:57
Dominique18 a écrit : 08 déc. 2024, 10:28 Interview des auteurs de l'enquête dans Marianne:

https://www.marianne.net/agora/entretie ... -a-l-ecole
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"Allah n’a rien à faire dans ma classe" : en Belgique, le désarroi des profs face à l'entrisme de l'islam à l'école
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La montée de l'islamisme dans les écoles belges francophones fait l'objet d'une enquête inédite menée par les journalistes Laurence D’Hondt et Jean-Pierre Martin. Leur livre, « Allah n’a rien à faire dans ma classe » (Racine), donne la parole à des enseignants qui brisent le silence sur des dérives inquiétantes.

C’est une enquête passionnante menée pour la première fois en Belgique francophone par deux journalistes, Laurence D’Hondt et Jean-Pierre Martin. Allah n’a rien à faire dans ma classe (éditions Racine), voilà le cri d’alarme de nombreux professeurs belges sur un sujet encore plus sensible qu’en France, celui de l’islamisation de l’école.

À travers des témoignages anonymisés, le lecteur découvre l’ampleur du problème, et le sentiment de solitude de ces enseignants qui hésitent à prendre la parole à haute et intelligible voix pour dénoncer les dérives de la pratique islamique dans les classes. Marianne s'est entretenu avec les auteurs de l'ouvrage.

Marianne : Samedi 16 novembre, vous deviez présenter votre livre à la Fnac de Woluwe-Saint-Lambert, à Bruxelles. Au dernier moment, cet événement a été annulé. Pour quelle raison ?

Jean-Pierre Martin : Selon les explications de notre éditeur et du porte-parole de la Fnac, des groupes de jeunes ont, à de multiples reprises, intimidé le personnel de la Fnac pour obtenir l’annulation de la présentation du livre et son retrait. Ils auraient justifié leur intrusion dans la librairie par le fait qu’il était interdit de citer le nom d’Allah. Une enquête est en cours afin d’identifier les jeunes.

La place de l’islam de l’école et les confrontations des élèves aux enseignants ou des enseignants entre eux est un sujet très sensible en Belgique. La parole des professeurs commence-t-elle à se libérer ?

Laurence D’Hondt : Ce livre est le premier à donner la parole à des professeurs confrontés à cette idéologie islamiste au sein des écoles belges francophones. Les confidences des professeurs n’étaient pas faciles à recueillir. Certains ont longuement hésité parce que le sujet est tabou dans la société belge et au sein des établissements scolaires. Certains ont demandé, sous la pression de leur entourage qui craignait pour leur sécurité, de retirer les témoignages après s’être pourtant livré. Mais notre livre a permis à nombre de professeurs de se libérer du poids du silence.

Le port du voile est autorisé dans les écoles belges, que ce soit par les professeurs ou les élèves. Pose-t-il problème au sein de certains établissements ?

L. D'H. : L’autorisation du port du voile ou des signes convictionnels ostentatoires dépend du règlement intérieur de chaque établissement en Belgique, ce qui induit d’une part une insécurité légale pour chaque école et chaque professeur et d’autre part une concurrence entre les écoles. Comme en France, il existe une pression des élèves voilées sur les élèves qui ne le portent pas. Cette question divise le corps professoral.

À partir des témoignages que vous avez collectés, comment se manifeste concrètement l’entrisme des Frères musulmans dans les écoles belges ?

J.-P. M. : Cet islamisme d’atmosphère est à l'œuvre depuis plus de vingt ans en Belgique et se manifeste de façon visible à travers le conflit autour du port du voile, mais surtout à travers les choses les plus banales d’une école. Chez les plus petits, cela peut prendre la forme du refus d’un petit garçon de s’asseoir à côté d’une petite fille, de considérer qu’une professeur en jupe est une femme de mauvaise vie ou encore de pousser des hurlements quand, lors du déjeuner, une tartine au jambon se retrouve à côté d’une nourriture halal.

Pour les collégiens et les lycéens, il s’agit de la contestation de matières telles que l’histoire, plus spécifiquement l’histoire de la Shoah, la biologie et la théorie de l’évolution, du refus d’apprendre l’anatomie du corps d’une femme ou d’un homme, du refus de participer à des voyages scolaires ou à des sorties culturelles en raison de la mixité ou du non-port du voile en dehors de l’école.

Dans les Hautes Écoles qui préparent les étudiants à devenir instituteurs ou professeurs de collèges, il y a un refus de plus en plus fréquent de transmettre certaines matières qu’ils apprennent par cœur pour réussir l’examen avant de déclarer qu’ils n’enseigneront pas cela à leurs futurs élèves. Les étudiantes en graduat d’infirmières refusent aussi d’apprendre l’anatomie, le fonctionnement de l’appareil reproductif, ce qui a déjà des conséquences dans l’organisation des hôpitaux. Certaines conditionnent leur stage à l’autorisation du port du voile.

Quelles répercussions les assassinats de Samuel Paty en 2020 et de Dominique Bernard en 2023, ont-elles eu en Belgique en général, et au sein de la communauté éducative en particulier ?

J.-P. M. : Malheureusement, ces assassinats n’ont pas réveillé la conscience collective des Belges face à ce qui se passait dans les écoles. Il semblait qu’il s’agissait d’une tragédie ponctuelle et circonscrite à la France.

Face aux intimidations, de nombreux professeurs belges redoutent désormais d’enseigner. Ce phénomène est-il pris au sérieux par les Communautés (entités régionales), qui organisent l’enseignement belge ?

L. D'H. : La Flandre a réagi en s’inspirant des procédures mises en place en France notamment à travers le signalement des comportements radicaux. Il existe des cellules d’intervention contre les phénomènes radicaux en Belgique francophone, mais elles ne prennent pas en compte la dimension inhérente à cette idéologie qui vise à s’imposer comme unique mode de penser et de vivre l’islam et rejette les valeurs occidentales, telles que l’égalité entre les hommes et les femmes ou le respect de la liberté de conscience. Elle sous-estime ce prosélytisme, les pressions subies au jour le jour sur les élèves et professeurs de confession musulmane qui voudraient vivre – ou non – leur foi, à leur manière.

Le principe belge de « neutralité » est-il aujourd’hui remis en cause ? Pourquoi celui de « laïcité » suscite-t-il une forte opposition en Belgique ?

J.-P. M. : Le principe de laïcité française n’a pas été retenu par les pères fondateurs de la Belgique au XIXe siècle parce que l’histoire du pays est construite sur un compromis entre les catholiques et les libéraux. Elle n’a pas établi de séparation claire entre l’État et les religions. Cela veut dire que l'État belge organise et subventionne les différents cultes et des professeurs de religion enseignent dans les écoles officielles d’État sous le contrôle des cultes. Ce principe de neutralité choisi est d’autant plus perméable à la pression religieuse que les différents cultes l’utilisent au nom de l’inclusivité pour maintenir, voire encourager, la présence de la religion au sein des écoles officielles.

Des enseignants témoignent de la diminution progressive des élèves « belgo-belges » et de l’ambiance pesante qui résulte de la communautarisation de l’école. Comment cela se manifeste-t-il ?

J.-P. M. : Depuis le milieu des années 1960, la Belgique, comme tous les pays européens, a accueilli différentes vagues d’immigration en provenance de l’Europe du Sud et du Maghreb sans prendre en compte les spécificités culturelles et religieuses. Ces populations se sont installées dans des quartiers à Bruxelles et dans toute la Wallonie qui sont aujourd’hui paupérisés.

Avec la Révolution iranienne, le poids financier de l’Arabie saoudite et la montée de l’islamisme des Frères musulmans, financés par le Qatar, les jeunes générations de ces quartiers ont été encouragées à se réislamiser et à revendiquer une identité religieuse beaucoup plus visible que celle adoptée par leurs grands-parents. Cela a eu pour conséquence de créer des écoles ghettos où la mixité sociale et culturelle a progressivement disparu.

Qui sont les enseignants belges qui sont entrés en résistance, et comment ?

Les professeurs sont toujours très seuls pour faire face à la pression islamiste ou plus marginalement du fondamentalisme chrétien dans leurs classes. Un groupe de professeurs d’une Haute École formant les instituteurs de demain, a réagi à la fronde d’étudiantes qui ont déposé plainte contre le règlement de leur établissement et exigé de pouvoir porter le voile.

Ces professeurs ont fédéré autour d’eux d’autres professeurs, d’autres directeurs d’établissement pour défendre auprès des tribunaux, la préservation de la neutralité de leur établissement. Malheureusement, la dernière décision de la Cour constitutionnelle vient de rejeter leurs arguments.

La Belgique peut constituer un "laboratoire" du séparatisme, l'inverse de ce qui se passe en France, pour le moment...
Pour ma part, j'aurais plutôt mis les ... à la place occupée par la virgule (juste avant pour).
Ah?... je ne te suis pas.
Il y a un os quelque part ?

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Lambert85
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Re: Loi de 1905 et loi de 2004

#29

Message par Lambert85 » 08 déc. 2024, 14:47

La Belgique peut constituer un "laboratoire" du séparatisme, l'inverse de ce qui se passe en France... pour le moment.
;)
Русский военный корабль, иди нахуй ! 🇺🇦 :sniper:

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Dominique18
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Re: Loi de 1905 et loi de 2004

#30

Message par Dominique18 » 08 déc. 2024, 14:55

D'accord.
Effectivement...
Merci.
Marrant de voir ces islamo-gauchistes s’offusquer qu’on ose les traiter d’antisémites et qu’on voudrait les faire taire alors qu’on n’entend qu’eux.
Pour le procès en cours de la meute qui a conduit à l'assassinat de Samuel Paty, ils restent très très silencieux.
Pourtant, il y a de la matière.

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Gwanelle
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Re: Loi de 1905 et loi de 2004

#31

Message par Gwanelle » 11 déc. 2024, 11:19

PhD Smith a écrit : 02 déc. 2024, 23:38
Je connais une fille qui le portait a l'université pour ne pas se faire draguer principalement.
Elle se faisait draguer par qui ? Elle t'a dit ça pour se justifier ou alors, elle avait intégré cette injonction "patriarcale" ?
Selon moi, je trouve intéressant de bien savoir répondre à ce type d'argument car il devient de plus en courant (donc vraisemblablement la réponse est mauvaise).

je comprend qu'une fille qui invoque son droit à s'habiller comme elle l'entend, pour une raison à elle ("ne pas se faire draguer") qui n'est pas propre à une communauté religieuse mais au contraire plus ou moins partagée par la gente féminine (même si c'est très variable) indépendamment de la religion, de la culture.

C'est un simple sentiment personnel qui vient d'une réaction à l'impuissance féminine à se dégager d'un certain type de drague de certains hommes qui ne respectent pas (n'écoutent pas) une liberté (qui devrait être fondamentalement acquise) de refuser une relation sociale (dans les cas où l'homme fait semblant de ne comprendre qu'on ne veut pas être abordée par lui et le fait quand même ).

Aucune femme ne veut , de façon absolue, se faire ou ne pas se faire draguer. Les femmes veulent bien être abordées mais à la condition d'être respectée dans le cas d'un oui comme d'un non.
Et comme il existe des hommes qui ne respectent pas, sa liberté de dire non elle préfère utiliser sa liberté de s'habiller comme elle l'entend pour s'habiller dans le code vestimentaire d'un groupe culturel où ce sont les frères et les pères qui décident, pour elle, des relation sociales qu'elle a le droit d'avoir ou pas (elle se soumet donc à une absence de liberté de choix de ses relations sociales) espérant que les hommes qui ne respectent pas le "non féminin" au moment de la drague respecteront les frères et les pères qui s'en prendraient à lui si celui-ci la draguait.

En conclusion, au nom de sa totale liberté de s'habiller, elle perd sa totale liberté de relation sociale .

Or, entre ces deux libertés, quelle est la plus importante ? De plus, avons nous, réellement, une vraie liberté de s'habiller de toute façon ? Allons nous vraiment , par exemple , au travail , habillé comme on l'entend ? non ! pouvons nous , en général, nous habiller d'un habit d'un groupe social auquel nous n'appartenons pas sans provoquer une réprobation sociale très forte ? c'est très compliqué .

Par conséquent , au non d'une liberté (de s'habiller comme on l'entend) qui est quasi illusoire , elle sacrifie sa totale liberté de relation sociale , qui est sans doute la plus importante de toute .
Ôte-toi de mon soleil !

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Dominique18
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Re: Loi de 1905 et loi de 2004

#32

Message par Dominique18 » 13 déc. 2024, 12:33

Gwanelle a écrit : 11 déc. 2024, 11:19 .....
Par conséquent , au non d'une liberté (de s'habiller comme on l'entend) qui est quasi illusoire , elle sacrifie sa totale liberté de relation sociale , qui est sans doute la plus importante de toute .
"La liberté, c'est l'esclavage.
L'ignorance, c'est la force."

1984 - George Orwell

Application ?
Procès en cours des personnes qui ont contribué, de par leurs actions, à l'assassinat de Samuel Paty.
Le cas de Priscilla Mangel...

https://www.lepoint.fr/debats/proces-de ... 7820_2.php

et

https://www.marianne.net/societe/police ... e-mes-mots

Revendiquer au nom d'une prétendue "liberté" le droit d'absence de liberté, c'est un état mental schizophrénique.

Autre "application"...

Le cas de Boualem Sansal...
Vu par le média Blast:

https://www.blast-info.fr/emissions/202 ... 9hoPykWFPA

Mêmes causes, mêmes effets.
George Orwell, toujours...

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dumat
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Re: Loi de 1905 et loi de 2004

#33

Message par dumat » 20 déc. 2024, 09:55

Pour répondre a gwanelle

Oui elle se voile pour pas se faire draguer. Pour avoir bonne conscience, il faut la dévoiler car tu sais mieux qu'elle ce qu'elle doit faire ?
(Question annexe : faut il mettre sous tutelle les pauvres car ils ne sauraient pas gérer leur argent ? )
https://books.google.fr/books/about/O%C ... edir_esc=y
Sais tu mieux qu'elle ce qu'elle vit et comment elle le gère ?


C'est un peu la même raison que des LGBT ne le sont pas ouvertement.
Est ce qu'au nom d'être qui on veut, d'avoir la liberté d'orientation ou de genre, ils perdent leur liberté sociale ?
Faut il forcer les femmes a se dévoiler pour qu'elles soient libres, tout comme il faudrait forcer les LGBT a sortir du placard pour qu'ils soient libre?




"Allons nous vraiment , par exemple , au travail , habillé comme on l'entend ? non ! "

Et pourquoi pas ? Ça fait chier que les connards de riches la façon dont on s'habille.

Dans mon boulot j'ai interdiction de mettre des shorts. Et en été j'en ai rien a foutre. C'est pas des types en costard qui n'ont jamais tenu un outil qui vont m'expliquer la vie et comment m'habiller. Et je m'en fous si mon banquier est en chemise hawaïenne et tongs. Faut arrêter de tout voir par le prisme des bourges.
Les gens ne cesseront jamais d'avoir des rêves.

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richard
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Re: Loi de 1905 et loi de 2004

#34

Message par richard » 20 déc. 2024, 15:41

Il est vrai aussi que se parler entre femmes n’est pas très correct. Peut-être que les beurettes musulmanes vont aussi appliquer cette doctrine en France.

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PhD Smith
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Re: Loi de 1905 et loi de 2004

#35

Message par PhD Smith » 20 déc. 2024, 16:25

dumat a écrit : 03 déc. 2024, 01:10Elle se faisait draguer par tous le monde, pas de distinction. Comment saurai je si elle a intégré cette injonction patriarcale ? Elle nous a juste dit qu'elle le mettait pour éviter de se faire draguer. Ses raisons cachés, je ne les connais pas.
Tu confirmes que de culture musulmane, elle a intégré l'injonction patriarcale musulmane. C'est tout.
Du coup c'est mal juste parce que c'est interdit 🤔?
C'est mal parce que les régimes musulmans forcent les femmes. Ici, les femmes n'ont pas de pression sociale sauf dans leur "communauté".
Nani the fuck? T'as jamais parlé avec un musulman, c'est pas possible.
Je croise des noirs ou des maghrébins qui ne mettent jamais leur religion en avant. S'ils le faisaient, c'est qu'ils s'habilleraient avec tout signe d'appartenance.
Tu crois vraiment qu'ils sont tous comme les Talibans ? Ou alors c'est le mythe du "vrai écossais" version islam? C'est un témoignage certes, mais pas une vérité absolue ou même relative.
La dernière vidéo de Majid J’analyse les vidéos de « rappels islamiques » sur TikTok montre qu'il y aura toujours un "frère musulman" ou autre qui rappellera à l'ordre toute personne qui n'est pas dans les clous : souhaiter un anniversaire à quelqu'un, souhaiter un "joyeux noël", offrir une bagouze en or à quelqu'un, c'est "haram". Gims l'avait fait en se prenant pour le plus cultivé de la madrasa alors qu'il a participé à des télés spéciales Noël :lol:
C'est un peu la même raison que des LGBT ne le sont pas ouvertement.
Est ce qu'au nom d'être qui on veut, d'avoir la liberté d'orientation ou de genre, ils perdent leur liberté sociale ?
Faut il forcer les femmes a se dévoiler pour qu'elles soient libres, tout comme il faudrait forcer les LGBT a sortir du placard pour qu'ils soient libre?
Ah tu vois que c'est contradictoire ? Pourquoi ? Exemple avec Houria Boutelja et ses "décoloniaux". Elle déteste les LGBT :
  1. c'est un concept amené par la colonisation (ce qui est parfaitement stupide, l'homosexualité est puni de mort ou à de la prison dans les pays musulmans) dans les pays du Maghreb. Or, le mouvement LGBT militant est apparu en Occident, ce qui est tout à l'honneur de l'occident honni et raciste.
  2. donc les LGBT maghrébins ou noirs doivent se cacher et subir le mépris et l'oppression de leurs frères ou soeurs du fait de leur orientation sexuelle car ils pénalisent la lutte "décoloniale" ?
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dumat
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Re: Loi de 1905 et loi de 2004

#36

Message par dumat » 20 déc. 2024, 18:41

" Tu confirmes que de culture musulmane, elle a intégré l'injonction patriarcale musulmane. C'est tout."

La même pour les jambes épilées, les cheveux longs et le maquillage. L'injonction patriarcale n'est pas que musulmane. A moins qu'il faille interdire le makeup pour lutter contre le patriarcat et la phallocratie ?

"C'est mal parce que les régimes musulmans forcent les femmes. "

C'est donc mal de forcer les femmes a s'habiller d'une certaine manière ?😇


"e croise des noirs ou des maghrébins qui ne mettent jamais leur religion en avant."

Ouais la dernière fois j'avais un chantier dans un crous de la région lyonnaise. C'est dégueulasse de voir un type porter la kippa. Obligé de montrer sa religion 🙄. On est d'accord que c'est pas interdit ? Que c'est même une liberté qui est garantie de notre laïcité ?
Et je le répète, j'ai jamais vu un seul musulman refuser de parler a une femme. La pratique de cette religion est très loin d'être homogène.

"Passage sur Majid"

Je l'ai déjà dit, la pratique de la religion est vaste. On peut dire la même chose du judaïsme ou des cathos tradis. En vrai c'est clairement pas la majorité qui est rigoriste.


"Ah tu vois que c'est contradictoire ?"

J'ai du mal a voir ce qui est contradictoire ?🤔 Dans un monde idéal, chacun pourrait s'habiller comme il veut, afficher son orientation sexuelle ou de genre naturellement. Sauf qu'on ne vit pas dans un monde idéal. J'ai connu un musulman qui disait que le mariage pour tous était le seul bon point de Hollande. C'est ça qui serait contradictoire ?

Et c'est pas parce que je suis d'extrême gauche que je soutiens les decoloniaux.

Les LGBT ont la liberté de ne pas afficher leur orientation. C'est différent du "don't Ask, don't tell" de l'armée américaine qui était plutôt lgbtphobe dans son approche.
Faut il rendre obilgatoire leur coming out pour les protéger ? Je vois pas en quoi ça améliorerait leur vie. Tout comme je ne vois pas comment interdire une robe améliorerait la vie des jeunes filles.
C'est sûr que pour passer pour un chevalier blanc et faire de la vertu ostentatoire c'est efficace.
Tout comme interdire le racolage. On peut se congratuler, se donner des grandes claques dans le dos en buvant une coupe de champagne. Dans la vie réelle , ça empire juste la vie des prostituées. Mais l'honneur des bourges est sauf.
Les gens ne cesseront jamais d'avoir des rêves.

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Re: Loi de 1905 et loi de 2004

#37

Message par uno » 25 déc. 2024, 18:36

dumat a écrit : 20 déc. 2024, 18:41La même pour les jambes épilées, les cheveux longs et le maquillage. L'injonction patriarcale n'est pas que musulmane. A moins qu'il faille interdire le makeup pour lutter contre le patriarcat et la phallocratie ?
Et les barbes soignées, le rasage de près, soins de barbiers, et soucis d'apparence par musculations ou autre modes masculines, c'est aussi une injonction patriarcale ou je ne sais quoi, comparables au voile dont la fonction est bel et bien la séparation entre la pieuse et la pute? :lol:

On rigole, on rigole, mais tout le monde sait que la fonction du voile, si elle peut varier, n'est pas juste celui d'un simple bout de tissu se limitant à un simple effet de mode, mais un symbole et un outil de contrôle social. À deux doigt de découvrir les fonctions culturelles, symboliques et j'en passe, des tenues vestimentaires.
dumat a écrit : 20 déc. 2024, 18:41C'est donc mal de forcer les femmes a s'habiller d'une certaine manière?
Est-ce que c'est mal de forcer des femmes, mais aussi des hommes, ou même des enfants de s'habiller d'une certaine manière? Ben non. Car oui il y a des codes vestimentaires, dans les écoles, dans divers secteurs professionnels, dans les soirées, et même dans une certaine mesure dans la rue, un simple exemple on ne se balade pas en string léopard quand on va faire ses courses. Je ne veux pas insulter ton intelligence, sincèrement, et donc je te laisse encore une fois réfléchir sur la question du rôle culturel, symbolique ou plus simplement, anthropologique de l'habillement, un indice, ça a à voir avec la cohérence et même, les valeurs d'une société donnée.
dumat a écrit : 20 déc. 2024, 18:41C'est sûr que pour passer pour un chevalier blanc et faire de la vertu ostentatoire c'est efficace.
Ou de passer pour un chevalier blanc via le discours «Tout le monde a le droit de s’habiller comme il veut», en passant ainsi pour un parangon de la Liberté alors qu'en réalité on ignore simplement la complexité réelle du bousin.

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