jroche a écrit : 27 nov. 2024, 13:22
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Dominique18 a écrit:
Est-ce que tous les laboratoires de recherche fonctionnent ainsi, aveuglément, c'est à dire que l'unique motivation est la recherche absolue et unilatérale de profits ?
Il ne faut pas t'étonner si je parle d'homme de paille face à une rhétorique aussi simpliste, tout ou rien. Je ne doute pas un instant que les labos en cause préfèrent proposer des traitement efficaces. Mais ils sont aussi supposés rechercher le profit, et ce n'est pas toujours compatible. Il faudrait à mon sens qu'ils soient en concurrence avec des organismes recherchant les mêmes choses mais sans but lucratif et avec un financement public. Mais on en est loin et je ne vois pas d'autre moyen de s'en approcher que de dénoncer les problèmes.
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Une information:
Une première mondiale : la société bordelaise Aelis Farma vient d’annoncer que son traitement expérimental AEF0217 a montré des effets positifs sur les troubles cognitifs et comportementaux dans la trisomie 21 (syndrome de Down). Des résultats obtenus lors d’un essai clinique de phase 1/2 mené sur 29 jeunes adultes de 18 à 35 ans. Il s’agissait d’évaluer la sécurité de la molécule administrée aux patients, plus vulnérables que des volontaires sains. Aucun effet indésirable notable n’a été signalé. Mais la bonne surprise a été d’observer aussi des signes d’efficacité. « On a constaté des améliorations dans des domaines importants tels que la communication – la capacité à s’exprimer, à écrire. Ou dans les tâches du quotidien comme prendre soin de soi, interagir avec son environnement et développer des interactions avec les autres », explique Pier Vincenzo Piazza, directeur général d’Aelis Farma.
AEF0217 a aussi démontré une tendance à augmenter la flexibilité cognitive, fonction essentielle qui permet à un individu d’utiliser des informations apprises séparément dans des contextes différents pour résoudre une tâche. Outre, donc, la résolution de nouvelles tâches, cela permet de changer d’approche pour résoudre un problème ou d’ajuster son jugement en fonction de nouvelles données. Autre signe prometteur de ces améliorations : des analyses électroencéphalographiques ont décelé dans le cerveau une réduction de l’effort nécessaire pour réaliser des tâches de mémoire de travail. Il faut noter que ces résultats ont été obtenus en seulement quatre semaines, quand les spécialistes espéraient des améliorations après des mois de traitement...
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Le fric, toujours le fric!...
article complet:
Un nouvel espoir dans le traitement de la trisomie 21
Rubrique réalisée par Olivier Hertel
Des traitements qui pourraient améliorer la capacité des patients à s’exprimer, écrire et développer des interactions avec les autres.
Une première mondiale : la société bordelaise Aelis Farma vient d’annoncer que son traitement expérimental AEF0217 a montré des effets positifs sur les troubles cognitifs et comportementaux dans la trisomie 21 (syndrome de Down). Des résultats obtenus lors d’un essai clinique de phase 1/2 mené sur 29 jeunes adultes de 18 à 35 ans. Il s’agissait d’évaluer la sécurité de la molécule administrée aux patients, plus vulnérables que des volontaires sains. Aucun effet indésirable notable n’a été signalé. Mais la bonne surprise a été d’observer aussi des signes d’efficacité. « On a constaté des améliorations dans des domaines importants tels que la communication – la capacité à s’exprimer, à écrire. Ou dans les tâches du quotidien comme prendre soin de soi, interagir avec son environnement et développer des interactions avec les autres », explique Pier Vincenzo Piazza, directeur général d’Aelis Farma.
AEF0217 a aussi démontré une tendance à augmenter la flexibilité cognitive, fonction essentielle qui permet à un individu d’utiliser des informations apprises séparément dans des contextes différents pour résoudre une tâche. Outre, donc, la résolution de nouvelles tâches, cela permet de changer d’approche pour résoudre un problème ou d’ajuster son jugement en fonction de nouvelles données. Autre signe prometteur de ces améliorations : des analyses électroencéphalographiques ont décelé dans le cerveau une réduction de l’effort nécessaire pour réaliser des tâches de mémoire de travail. Il faut noter que ces résultats ont été obtenus en seulement quatre semaines, quand les spécialistes espéraient des améliorations après des mois de traitement.
Les premiers essais ont été menés dans deux centres en Espagne. Aelis Farma envisage déjà de passer à un essai de phase 2 d’ici à la mi-2025, dans 10 centres, en France, en Italie et en Espagne, avec environ 200 patients de 16 à 31 ans. Le but étant de renforcer ce début de preuve d’efficacité du traitement. Si tout se passe bien, la mise sur le marché pourrait survenir dans cinq ans après les derniers essais de phase 3.
AEF0217 constitue une nouvelle classe de médicaments, les inhibiteurs spécifiques de signalisation du récepteur CB1 (CB1-SSi). Ces molécules agissent sur le récepteur CB1 situé à la surface d’un grand nombre de cellules, un peu partout dans le corps, et en particulier dans le système nerveux. Les récepteurs CB1 jouent un rôle crucial dans la modulation de la douleur, l’humeur, l’appétit, la mémoire, la réponse immunitaire et le métabolisme. Tout l’intérêt des CB1-SSi est qu’ils ne bloquent pas ces récepteurs, mais régulent leur activité, préservant ainsi leur fonctionnement normal.
Un autre candidat-médicament comparable, la Leucettinib-21, développé par Perha Pharmaceuticals, à Roscoff, est actuellement en phase 1. L’essai devrait se terminer en avril 2025. « Il agit sur une autre cible impliquée dans la formation et le fonctionnement des synapses. Un mécanisme complètement différent de celui de la molécule d’Aelis Farma. Mais si les deux se révèlent actifs, une synergie sera à envisager », précise Laurent Meijer, président et directeur scientifique de la start-up bretonne.
Les patients atteints de trisomie 21 pourraient d’ailleurs ne pas être les seuls à bénéficier de ces nouveaux traitements. Aelis Farma a déjà obtenu des preuves de l’efficacité de AEF0217 chez l’animal dans les troubles cognitifs associés à certaines formes d’autisme ou ceux liés à l’âge, par exemple dans les phases précoces de la maladie d’Alzheimer. La société mène actuellement des études précliniques avec son candidat-médicament pour identifier de nouvelles indications, par exemple les troubles cognitifs de la maladie de Parkinson ou encore de la schizophrénie §