Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

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Selon vous l'Humanité relèvera-t-elle le défi du réchauffement planétaire ?

Oui
10
15%
Oui mais partiellement avec une détérioration importante du niveau de vie
24
36%
Non
31
46%
La planète ne se réchauffe pas
2
3%
 
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#2626

Message par shisha » 12 déc. 2024, 11:41

nikola a écrit : 12 déc. 2024, 10:55
shisha a écrit : 12 déc. 2024, 10:35 160 milliards de déficit.
Dont le surplus vient des cadeaux de Macron aux gens qui ont réussi.
Et qui va payer ? Les gens qui ne sont rien.
Même si il est vrai que Macron l'a bien alourdi (COVID et autre) çà fait plus de 50 ans que les déficits sont présents.

Aussi je trouve cette infos :
Le COR n’a jamais pris en compte les déséquilibres des régimes de retraite publics subventionnés par l’Etat, alors qu’ils expliquent une part très significative du déficit public depuis un demi-siècle
Le déficit des retraites est de 53 milliards d’euros en 2023. Depuis 2002 le COR a occulté 943 milliards de déficits représentant en moyenne 2 % du PIB par an
https://www.institutmolinari.org/2024/0 ... ib-par-an/

+ Les intérêts de la dette ... "cadeaux" donnés aux créanciers.

Concernant les aides aux entreprises (j'ai supposé que c'était l'équivalent de tes "cadeaux aux gens qui ont réussi" ou sinon il faut préciser), il doit sûrement y en avoir qui en profitent comme partout mais d'une manière générale ces aides répondent à une certaine utilité avec leurs limites (comme pour les aides aux divers secteurs publics qui représentent infiniment plus de dépenses).
Voir lien ci dessous concernant les aides potentielles aux entreprises privées :
https://www.economie.gouv.fr/cedef/aide ... ntreprises
https://www.aides-entreprises.fr/

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#2627

Message par nikola » 12 déc. 2024, 11:49

Parmi ces aides, tu oublies les baisses de cotisations, les cadeaux fiscaux (par exemple la TVA à 5% pour le gasoil de certains gros yachts, avec l’accord du ministère des gros sous), l’optimisation fiscale (légale donc mais pourrie dans le principe) et l’évasion fiscale (illégale donc et qui est une aide à partir du moment où on laisse faire).
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#2628

Message par shisha » 12 déc. 2024, 12:14

thewild a écrit : 12 déc. 2024, 11:26
Surtaxés ? Ce sont des montants de cotisations tout à fait dans la norme. On sera probablement plus autour de 20% de cotisations de sécurité sociale dans les autres pays de l'UE, mais avec une imposition sur le revenu bien plus élevée. Rien d'extraordinaire dans ces montants en tout cas. S'ils sont surtaxés (je ne connais pas le système fiscal espagnol), cela vient d'ailleurs et pas des taux évoqués ici.
Quand par rapport à ton chiffre d'affaire issu de ton travail, tu donnes à l'état entre 60 et 70% entre les cotisations sociales, impôts et TVA et qu'il te reste encore d'autre charges à payer (dans l'entreprise), a moins de faire un énorme chiffre d'affaire, tu atteint très difficilement le SMIC ou sinon tu fais de l'économie souterraine pour t'en sortir. (Comme c'est le cas en Espagne).

La TVA n'a rien à voir là-dedans, c'est une taxe payée par le consommateur final uniquement. Elle a éventuellement un effet psychologique mais c'est tout. La compter dans le taux d'imposition global d'un travailleur est normal car c'est une taxe qu'il paie en plus après avoir payé des taxes et cotisations sur son salaire, mais la compter dans le taux d'imposition d'une société ou d'un auto-entrepreneur n'a aucun sens.]
La TVA a également avoir la dedans, ce n'est pas un hasard si la France permet aux auto-entrepreneurs jusqu'à un certain volume de chiffre d'affaire de s'affranchir de la TVA. C'est bien qu'elle a un impact pour l'auto entrepreneur. Car sinon tu es obligé d'augmenter d'a peu près 20% ton chiffre d'affaires pour avoir la même renta, soit en réussissant à augmenter ton volume de vente de 20% (et donc de travail) et sans aucune garantie que les clients répondent à l'appel soit en augmentant ton prix de vente du service/bien de 20% et ce n'est pas dit non plus que le client réponde autant à l'appel car potentiellement trop cher.
Par ailleurs, ces montants sont plutôt faibles par rapport à ceux payés par un employeurs pour un salarié. On parle là plutôt de 50% de taux de cotisation (sans compter que le salarié en paiera de son côté aussi), avec une imposition sur les bénéfices entre 20% et 30% selon les pays
.

Les employeur avec des salariés ont souvent + de capital/machine qui participent à la création de richesse et peuvent faire des économies d'échelle en fesant diminuer proportionellement les charges fixes par rapport à un CA bien plus élevé.
D'une façon plus générale, ce n'est pas une question de surtaxation, c'est une question de mentalité et de perception des coûts et du "juste prix". Si une prestation facturée semble trop chère pour le consommateur final, c'est peut-être parce qu'il la compare à cette même prestation effectuée au noir par exemple. Mais au final, le problème n'est pas dans la taxation mais dans le fait que le consommateur ne veut pas payer le coût réel de la prestation, il veut payer le moins possible (ce qui est normal dans une économie libérale d'ailleurs). C'est notamment ce même comportement qui pénalise les industries des pays occidentaux par rapport aux pays où la main d'ouvre est bon marché (euphémisme...).
Dans le deux cas (travail au noir ou travail délocalisé), le consommateur compare deux produits qui sont réalisés dans des conditions différentes et qui ont un coût pour la société qu'il ne prend pas en compte.
]
Je suis d'accord avec certains de tes propos mais moins quand quand tu négliges l'impact des taxes. La taxation vient alourdir le prix final du service/bien vendu, il peut le multiplier par 3 ou 4 (exemple autonomo espagnol).
C'est une question de pouvoir d'achat des clients aussi.
Dernière modification par shisha le 12 déc. 2024, 12:30, modifié 2 fois.

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#2629

Message par shisha » 12 déc. 2024, 12:21

nikola a écrit : 12 déc. 2024, 11:49 Parmi ces aides, tu oublies les baisses de cotisations, les cadeaux fiscaux (par exemple la TVA à 5% pour le gasoil de certains gros yachts, avec l’accord du ministère des gros sous), l’optimisation fiscale (légale donc mais pourrie dans le principe) et l’évasion fiscale (illégale donc et qui est une aide à partir du moment où on laisse faire).
Les baisses de cotisations peuvent avoir des impacts positifs (du point de vu collectif) en fonction de leurs pourcentage initiaux, après il n'est pas toujours simple de savoir cette fourchette de pourcentage.
L'optimisation fiscale n'est pas pourri par principe, c'est au cas par cas. Si je fais un don de 100€ par exemple à une association, je vais pouvoir réduire mes impôts de 75% (sur 100euros), mais au final j'aurais payé 100€ à l'association + 25 euros d'impôts, rien de pourri la dedans (pour moi en tout cas).

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#2630

Message par nikola » 12 déc. 2024, 12:59

shisha a écrit : 12 déc. 2024, 12:21 Les baisses de cotisations peuvent avoir des impacts positifs (du point de vu collectif) en fonction de leurs pourcentage initiaux, après il n'est pas toujours simple de savoir cette fourchette de pourcentage.
Peut, en effet, parce que ces temps-ci, c’est plutôt peut ne pas.
L'optimisation fiscale n'est pas pourri par principe, c'est au cas par cas. Si je fais un don de 100€ par exemple à une association, je vais pouvoir réduire mes impôts de 75% (sur 100euros), mais au final j'aurais payé 100€ à l'association + 25 euros d'impôts, rien de pourri la dedans (pour moi en tout cas).
Sauf quand l’association est un faux-nez du donneur, sauf quand l’optimisation fiscale consiste à transférer les bénéfices ailleurs.
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#2631

Message par thewild » 12 déc. 2024, 13:11

shisha a écrit : 12 déc. 2024, 12:14Quand par rapport à ton chiffre d'affaire issu de ton travail, tu donnes à l'état entre 60 et 70% entre les cotisations sociales, impôts et TVA et qu'il te reste encore d'autre charges à payer (dans l'entreprise), a moins de faire un énorme chiffre d'affaire, tu atteint très difficilement le SMIC ou sinon tu fais de l'économie souterraine pour t'en sortir. (Comme c'est le cas en Espagne).
Les cotisations sociales sont de 30%, l'impôt est calculé sur le bénéfice et non pas sur le CA, et la TVA ne dois pas être prise en compte. On est loin des 60 à 70%. Et si on veut atteindre le smic, il suffit de faire payer la prestation au prix qui le permet. Encore une fois, ici le problème n'est pas tant le montant des taxes que le prix que le consommateur est prêt à payer.

La TVA n'a rien à voir là-dedans, c'est une taxe payée par le consommateur final uniquement. Elle a éventuellement un effet psychologique mais c'est tout. La compter dans le taux d'imposition global d'un travailleur est normal car c'est une taxe qu'il paie en plus après avoir payé des taxes et cotisations sur son salaire, mais la compter dans le taux d'imposition d'une société ou d'un auto-entrepreneur n'a aucun sens.]
La TVA a également avoir la dedans, ce n'est pas un hasard si la France permet aux entrepreneurs jusqu'à un certain volume de chiffre d'affaire de s'affranchir de la TVA. C'est bien qu'elle a un impact pour l'auto entrepreneur. Car sinon tu es obligé d'augmenter d'a peu près 20% ton chiffre d'affaires pour avoir la même renta, soit en réussissant à augmenter ton volume de vente de 20% (et donc de travail) et sans aucune garantie que les clients répondent à l'appel soit en augmentant ton prix de vente du service/bien de 20% et ce n'est pas dit non plus que le client réponde autant à l'appel car potentiellement trop cher.
Parler de TVA et de CA est un non sens. Une entreprise ne paie pas de TVA, point.
Ce que la TVA impacte c'est le pouvoir d'achat, et certainement pas le taux de taxation des entreprises parce qu'elles ne paient tout simplement pas de TVA.

Pour le reste, ça revient à ce que je disais. Trop cher par rapport à quoi ?

C'est une question de pouvoir d'achat des clients aussi.
Ce qu'on ne paie pas en taxes, on le paie ailleurs à un autre moment, il n'y a pas de magie en économie. C'est un aspect très psychologique (et très important en économie d'ailleurs), mais dans un système idéal les taxes et les autres coûts doivent s'équilibrer. Ce qu'on paie en taxes on ne le paie pas ailleurs, et réciproquement. Il y a des coûts visibles et des coûts cachés, mais il n'y a rien de gratuit et il n'y a pas non plus d'argent qui disparaisse par magie.
Concrètement, si on veut un système sans cotisations sociales, alors il faut faire une épargne privée pour sa pension de retraite et souscrire à une assurance privée pour les soins de santés, payer une école privée pour ses enfants, souscrire à une assurance chômage... Bref soit on paie des cotisations et on choisit le service publique soit on paie des prestations privées, mais dans tous les cas il faut payer.
On peut débattre de la meilleure efficacité du privé par rapport au public sur ces domaines, mais si on ne paie pas les cotisations à cause du travail au noir on le repaiera quelque part un jour (ou plutôt, le reste de la société le repaie, et donc en quelque sorte c'est voler la société de ne pas payer les cotisations dues).
"Assurons nous bien du fait, avant de nous inquiéter de la cause." Bernard Le Bouyer de Fontenelle

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#2632

Message par shisha » 12 déc. 2024, 14:14

thewild a écrit : 12 déc. 2024, 13:11 Quand par rapport à ton chiffre d'affaire issu de ton travail, tu donnes à l'état entre 60 et 70% entre les cotisations sociales, impôts et TVA et qu'il te reste encore d'autre charges à payer (dans l'entreprise), a moins de faire un énorme chiffre d'affaire, tu atteint très difficilement le SMIC ou sinon tu fais de l'économie souterraine pour t'en sortir. (Comme c'est le cas en Espagne).
Les cotisations sociales sont de 30%, l'impôt est calculé sur le bénéfice et non pas sur le CA, et la TVA ne dois pas être prise en compte. On est loin des 60 à 70%. Et si on veut atteindre le smic, il suffit de faire payer la prestation au prix qui le permet. Encore une fois, ici le problème n'est pas tant le montant des taxes que le prix que le consommateur est prêt à payer.
.Mettons que tu arrives à 10000 euros de CA TTc. Tu enlèves 20% de tva. Mettons que tu ais 15% de charges courantes à l'entreprise (et sûrement beaucoup + si loyer/crédit). Il reste 65% soit 6500euros - les cotisations sociales de 30% sur les 65% = 6500 - 1950 euros = 4550 euros.

4550euros - 20% d'impôt = 3640 euros de salaire net d'impôts sur l'année (303 euros de salaire par mois)qui viennent à la poche de l'auto entrepreneur pour 10000euros de chiffre d'affaire annuel.

3640/10000*100 = 36,4% de salaire sur Le CA
Soit entre 60 et 70% de charge/dette par rapport au CA TTC(il est vrai qu'ici j'y ai inclus les 15% de charges courantes que je n'avais pas mentionné précédemment tellement dans mon esprit, elles avaient le plus petit impact par rapport au social/fiscal mais il est vrai que dans le cas où il y aurait un loyer/crédit les proportions seraient modifiées avec cependant un alourdissement des charges/baisse du salaire net).

Les chiffres d'affaires sont bien entendu plus importants de manière générale, mais il ne faut pas rêver, ils atteignent pour ces autonomos rarement 50000euros et encore moins 100000 euros, voir plus bas leurs salaires...

Les cotisations sociales ne sont pas tout le temps à 30% (ce n'est pas fixe comme en France) elle varient en fonction des revenus, elles sont très importantes proportionellement quand tu fais peu de CA et diminue quand ton ÇA augmente.

Ce n'est pas il suffit de faire payer la prestation aux prix qui permet d'atteindre le Smic. Car comme exprimé précédement, ton volume de chiffre d'affaire ne dépend pas des beaux yeux de l'auto entrepreneur, mais d'un tout un tas de facteurs extérieurs à lui (pouvoir d'achat des clients, intérêt porté, concurrence etc) et plus tu l'obligera à augmenter son CA avec tes surtaxes plus tu lui fais augmenter son volume de travail et plus tu lui fais augmenter le risque de ne pas pouvoir atteindre le volume de CA adéquat pour avoir le SMIC en ne vendant pas autant que tu le "voudrais".

La TVA, les cotisations sociales et les impôts ont un impact réel sur le volume de travail de l'auto entrepreneur, sur le CA et donc revenu/salaire/bénéfice.

Ton CA TTC doit atteindre des volumes très importants pour pouvoir dégager un SMIC.

Source que j'avais cité précédemment :
La pension moyenne des travailleurs indépendants (854 euros) est en effet inférieure de 43% à la pension générale (1.494 euros), soit une différence d'environ 600 euros.
...2/3 des indépendants n'atteignent même pas le salaire minimum. On part donc du principe qu'il existe une économie souterraine…
Thewild dit :
Ce qu'on paie en taxes on ne le paie pas ailleurs, et réciproquement. Il y a des coûts visibles et des coûts cachés, mais il n'y a rien de gratuit et il n'y a pas non plus d'argent qui disparaisse par magie.

peut débattre de la meilleure efficacité du privé par rapport au public sur ces domaines, mais si on ne paie pas les cotisations à cause du travail au noir on le repaiera quelque part un jour (ou plutôt, le reste de la société le repaie, et donc en quelque sorte c'est voler la société de ne pas payer les cotisations dues
En fonction des taxes/cotisations du privé et les dépenses publiques, le qui vole qui est loin d'être à sens unique.
Car pour les autonomos, l'équilibre n'est pas atteint. Probablement trop de dépenses publiques sur le dos (en partie) des autonomos.

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#2633

Message par thewild » 12 déc. 2024, 15:43

shisha a écrit : 12 déc. 2024, 14:14CA TTc
:roll:

3640/10000*100 = 36,4% de salaire sur Le CA
Et alors ? En 2023 Stellantis a fait presque 200 milliards de CA, pour un peu moins de 300.000 employés. Soit 650k€ de CA par employé. Tu penses qu'ils gagnent combien de net annuel en moyenne ? 36% de cette somme, soit environ 200k€ par an ? Bon, le big boss a été sympa il a versé de belles primes, mais on est loin du compte.
Ton calcul n'a aucun sens. Ca ne rime à rien de prendre du CA et de le rapporter au salaire net comme tu le fais.

Car comme exprimé précédement, ton volume de chiffre d'affaire ne dépend pas des beaux yeux de l'auto entrepreneur, mais d'un tout un tas de facteurs extérieurs à lui (pouvoir d'achat des clients, intérêt porté, concurrence etc) et plus tu l'obligera à augmenter son CA avec tes surtaxes plus tu lui fais augmenter son volume de travail et plus tu lui fais augmenter le risque de ne pas pouvoir atteindre le volume de CA adéquat pour avoir le SMIC en ne vendant pas autant que tu le "voudrais".
Tu veux plutôt dire que si ton activité n'est pas rentable tu es obligé de mettre la clé sous la porte ?
Bienvenue dans l'économie de marché...

En fonction des taxes/cotisations du privé et les dépenses publiques, le qui vole qui est loin d'être à sens unique.
Car pour les autonomos, l'équilibre n'est pas atteint. Probablement trop de dépenses publiques sur le dos (en partie) des autonomos.
Si certains paient leurs cotisations quand d'autres travaillent au noir, on sait clairement "qui vole".
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#2634

Message par shisha » 12 déc. 2024, 16:38

thewild a écrit : 12 déc. 2024, 15:43


Ca ne rime à rien de prendre du CA et de le rapporter au salaire net comme tu le fais.
Quand tu souhaites créer une boîte/être auto entrepreneur, tu peux prévoir/espérer un certain salaire/revenu. Et ce dernier est directement lié aux chiffres d'affaires prévisionnel (auxquelles tu enleves les charges variables et fixes). Evidemment qu' en fonction de l'activité, de la taille de l'entreprise, les salaires/charges changent en proportion.

Donc le calcul montre principalement deux choses :
- Une fiscalité/cotisations sociales importantes par rapport aux chiffres d'affaires.
- Que si tu souhaites espérer toucher un salaire décent/SMIC par exemple, tu dois atteindre un certain chiffre d'affaire qui peut être plus ou moins compliqué en fonction de l'environnement (fiscalité, concurrence, mode/besoin/intérêt, pouvoir d'achat etc), et c'est le cas pour les autonomos en Espagne.

Tu veux plutôt dire que si ton activité n'est pas rentable tu es obligé de mettre la clé sous la porte ?
Non ce n'est pas la seule chose à retenir de mon message.

La fiscalité (impôts et TVA)/cotisations sociales ont un impact direct sur l'activité de l'entreprise (voir la création de l'entreprise). Ce n'est pas en minorant cela du style "il suffit d'augmenter le prix de vente" que tu vas forcément te réajuster.
si certains paient leurs cotisations quand d'autres travaillent au noir, on sait clairement "qui vole".
C'est loin d'être clair. L'autonomo peut se sentir volé/être la vache à lait. "Je paye tant de taxe/cotisations sociales/je travaille beaucoup pour (peut être) payer des fonctionnaires qui seront bien mieux payé que moi et ou qui travaillent moins et ou pour du gaspillage éventuel" Donc plutôt que de s'essouffler, voir fermer boutique, si ne pas déclarer permet à cette personne de mieux vivre (ou juste avoir le minimum pour vivre) c'est logique qu'elle soit tenté/qu'elle le fasse, vu qu'elle se dit qu'elle participe déjà pas mal à l'effort collectif par rapport à d'autres.

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#2635

Message par Inso » 12 déc. 2024, 18:22

shisha a écrit : 12 déc. 2024, 12:14 Quand par rapport à ton chiffre d'affaire issu de ton travail, tu donnes à l'état entre 60 et 70% entre les cotisations sociales, impôts et TVA et qu'il te reste encore d'autre charges à payer (dans l'entreprise), a moins de faire un énorme chiffre d'affaire, tu atteint très difficilement le SMIC ou sinon tu fais de l'économie souterraine pour t'en sortir. (Comme c'est le cas en Espagne).
Ou bien tu as un autre travail à coté. Ce qui est un cas assez fréquent, les auto-entreprises à petit CA sont souvent des activités complémentaires.
Et dans la plupart des cas, quand l'activité dépasse un certain CA, il devient plus intéressant de changer de statut et de quitter celui d'auto-entreprise.
shisha a écrit : 12 déc. 2024, 14:14 3640/10000*100 = 36,4% de salaire sur Le CA
Pour une société normale, c'est énorme (cf réponse de Thewild)
Pour un auto-entrepreneur, ça dépend ce qu'il fait. Si c'est du commerce ou de la fourniture de matériel (BIC), c'est vraiment beaucoup. Si c'est du service (BNC), ça va dépendre de ses frais, mais c'est un chiffre très correct dans la plupart des cas.

Note : les entreprises ne payent pas la TVA, toute leur compta est faite en hors taxe. la TVA est rajoutée sur la facture et reversée par l'entreprise, c'est transparent pour les comptes.
En France, les auto-entrepreneurs ne sont pas assujettis à la TVA (en-dessous d'un certain CA, sinon voir ci-dessus).
Donc dans tous les cas, les différents calculs sont à faire hors TVA.

Note 2 : Voir le simulateur de charges pour les auto-entreprises. Je ne tombe pas du tout sur tes chiffres. (hors impôts sur le revenu, mais on considère ici les petits CA, donc exonérés). Mais peut-être que c'est très différent en Espagne.
Exemple pour 2500 € par trimestre en tant que BNC (assistance informatique sans fourniture de pièces par exemple, pas de locaux à avoir c'est plus simple pour le calcul), il y a 530€ de charges. On va estimer que tu factures 35€e HT de l'heure (moins cher qu'un pro), tu auras fais donc par exemple 71 interventions de 1h. Tu fais 3 km par intervention, soit un coût de 40€. Tu as investis dans un pc de 2000€ sur 2 ans, soit 250€/trimestre. Autres frais (téléphone, papier, imprimante) à 250 € par trimestre (c'est confortable). Ton revenu est donc de 1410 € pour 71h, soit 20,1€ de l'heure. pas mal non ?
Si tu as de la concurrence, tu vas baisser le coût horaire à 30€, tu feras quand même 16,6€ de l'heure.
À 25€ de l'heure, ce sera 12,7€ de l'heure.

Suivant ce simulateur (c'est quand même l'officiel), si tu n'arrive pas à dégager assez de revenus par rapport à ton activité, il faut vraiment changer de voie.

thewild a écrit : 12 déc. 2024, 13:11 On peut débattre de la meilleure efficacité du privé par rapport au public sur ces domaines, mais si on ne paie pas les cotisations à cause du travail au noir on le repaiera quelque part un jour (ou plutôt, le reste de la société le repaie, et donc en quelque sorte c'est voler la société de ne pas payer les cotisations dues).
Pour la France, le coût de gestion de la sécu est d'environ 4%. Ce coût est de 16 à 28% pour les mutuelles . Il n'y a pas photo.
Donc la baisse du taux de remboursement de la sécu décidé récemment est un cadeau aux société mutuelles. Cadeau payé par les patients.
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#2636

Message par nikola » 12 déc. 2024, 19:16

Et j’imagine la gueule des coûts de gestion des assurances privées qui aimeraient tant prendre la place de la Sécu, AXA en tête.
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#2637

Message par ABC » 12 déc. 2024, 20:40

shisha a écrit : 12 déc. 2024, 10:35Si l'équilibre entre les dépenses publiques d'un côté et les recettes venant sous forme de taxes du privé penche trop d'un côté cela engendre tout un tas de conséquences négatives sur la santé économique du pays.
Certes, d'où la difficile question suivante : comment convaincre ?

A cela s'ajoute des difficultés complémentaires comme (liste pas du tout exhaustive) :
  • comment convaincre que l'on peut et DOIT augmenter la qualité des services publics en réduisant leur coût par une meilleure efficacité (rapport service rendu/moyens mis à disposition dans ce but) ?
    .
  • comment favoriser la recherche de solutions devant la dénonciation des coupables?
    .
  • comment parvenir à signaler le poids dont nos attentes et choix de priorité pèsent (sans que nous le sachions) dans les décisions politiques et les décisions d'investissement (du moins dans les pays dont les responsables politiques sont élus. Dans les pays autoritaires les décisions sont beaucoup plus concentrées) ?
    .
  • comment parvenir à signaler combien un déséquilibre budgétaire remet notre avenir entre des mains qui ne sont pas les notres (pas forcément des mains amies) ? ...

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#2638

Message par shisha » 13 déc. 2024, 00:09

Inso a écrit : 12 déc. 2024, 18:22 Pour un auto-entrepreneur, ça dépend ce qu'il fait. Si c'est du commerce ou de la fourniture de matériel (BIC), c'est vraiment beaucoup. Si c'est du service (BNC), ça va dépendre de ses frais, mais c'est un chiffre très correct dans la plupart des cas.
Si tu vends des marchandises en tant qu'autonomo en Espagne, alors les charges courantes liées à l'achat des fournitures risquent d'être plus élevés que le 15% évoqué dans l'exemple.
Note : les entreprises ne payent pas la TVA, toute leur compta est faite en hors taxe. la TVA est rajoutée sur la facture et reversée par l'entreprise, c'est transparent pour les comptes.
En France, les auto-entrepreneurs ne sont pas assujettis à la TVA (en-dessous d'un certain CA, sinon voir ci-dessus).
Donc dans tous les cas, les différents calculs sont à faire hors TVA.
La TVA ne s'enregistre pas en effet avec un compte 6 (charge) mais avec un compte 4. (TVA déductible ou collecté) qui apparaît (dans le bilan) et en contre partie, fournisseur (401)/client (411)ou la trésorerie (512) et pour les auto-entrepreneurs ayant opté pour une comptabilité simplifiée et non réel, rien de tout çà.

Reste que la TVA ou TVa affranchie a un impact réel pour l'auto entrepreneur (quand bien même non comptabilisée en charge dans la comptabilité au régime réel).

En tant que transfrontalier,.je peux t'assurer que si je devais travailler en tant qu'autonomo ou auto-entrepreneur français, cela serait complètement différent à cause de la fiscalité.

Car pour une même quantité de travail donnant un même chiffre d'affaire de 10000euros par exemple (dont l'un sera affranchie de TVA et l'autre TTC).
-On a d'un coté 21% de cotisations sociales (sur le CA total), 0% d'impôt sur le revenu/CA (impôts sur le revenu par tranche avec un abattement de 50% du CA total pour les ventes de services et 71% pour les ventes de marchandises) et 0% de TVA et de l'autre côté, on a avec le régime fiscal espagnol :
-20% de TVA, environ 30% de cotisations sociales (sur le revenu net), et 20% d'impôt sur le revenu net imposable
C'est donc le jour et la nuit et peut influencer considérablement le choix de création ou non création de l'entreprise et le fait de pouvoir prospérer/avoir un revenu minimum ou non plus ou moins facilement.

Pour un chiffre d'affaire de 20000euros l'écart/la différence fiscale se réduit mais reste très importante.

De plus, comme le régime des autonomos est réel (ils en ont un plus simple qu'un autre mais leur plus simple est bien moins simple que le régime simplifié français), et qu'il faut reverser la TVA tous les trimestres (ou 4 mois je ne sais plus), cela rajoute du temps de travail administratif et ou augmente des charges en payant un comptable.
revenu est donc de 1410 € pour 71h, soit 20,1€ de l'heure. pas mal non ?
Le système français est très bien pour les auto entrepreneurs (avis perso) ou en tout cas bien mieux que celui de l'Espagne.
Juste une petite remarque, peut être que le simulateur prend en compte mais..le travail des auto-entrepreneur en heure est souvent bien supérieur (*1.5 voir *2 selon l'activité) à la durée de prestation/intervention en elle même. Entre les déplacements entre chaque intervention d'une heure, la partie commerce, administrative, achat matériel, préparation de l'intervention, relation/prise de contact, ménage, bricolage, préparetion physique et mentale selon l 'activité avant l'intervention, petit repos éventuel de quelques minutes entre deux interventions etc).

Il n'y a pas photo.
Donc la baisse du taux de remboursement de la sécu décidé récemment est un cadeau aux société mutuelles. Cadeau payé par les patients.
C'est pas ouf en effet.
Dernière modification par shisha le 13 déc. 2024, 08:20, modifié 21 fois.

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#2639

Message par shisha » 13 déc. 2024, 00:19

ABC a écrit : 12 déc. 2024, 20:40
shisha a écrit : 12 déc. 2024, 10:35Si l'équilibre entre les dépenses publiques d'un côté et les recettes venant sous forme de taxes du privé penche trop d'un côté cela engendre tout un tas de conséquences négatives sur la santé économique du pays.
Certes, d'où la difficile question suivante : comment convaincre ?

Faire de la pédagogie comme cela a été fait avec les conséquences du réchauffement climatique me semble le minimum. Mais on voit bien que cela peut ne pas suffire.

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#2640

Message par nikola » 13 déc. 2024, 07:48

shisha a écrit : 13 déc. 2024, 00:19 Faire de la pédagogie
Qu’est-ce que je déteste cette expression, qui a été utilisée essentiellement pour :
  • Faire passer des saloperies,
  • Prendre les gens pour des gosses incapables de comprendre que leur intérêt est celui des classes dominantes.
Bref, oui il faut expliquer (mais les gens sont parfaitement au courant, à part quelques allumés dénialistes), mais aussi faire en sorte que plus on est riche, plus on passe à la caisse (à la manière de l’impôt sur le revenu) parce que sans ça, ce sera voué à l’échec.
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

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#2641

Message par shisha » 13 déc. 2024, 07:56

Qu’est-ce que je déteste cette expression
"Transmettre des informations", plus neutre
mais les gens sont parfaitement au courant, à part quelques allumés dénialistes
Pour le réchauffement climatique peut être mais pour l'importance de l'équilibre budgétaire, pas l'impression qu'ils le soient de manière majoritaire.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2642

Message par nikola » 13 déc. 2024, 08:18

shisha a écrit : 13 déc. 2024, 07:56 Pour le réchauffement climatique peut être mais pour l'importance de l'équilibre budgétaire, pas l'impression qu'ils le soient de manière majoritaire.
L’équilibre budgétaire, ça se discute d’ailleurs.
L’État n’est ni une entreprise ni un ménage.
Et on n’obtiendra pas de consentement à l’impôt des gens qui ne sont rien si on fait cadeaux sur cadeaux aux gens qui ont réussi… tout en demandant aux gens qui ne sont rien de se serrer encore plus la ceinture.
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

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#2643

Message par shisha » 13 déc. 2024, 08:22

nikola a écrit : 13 déc. 2024, 08:18
shisha a écrit : 13 déc. 2024, 07:56 Pour le réchauffement climatique peut être mais pour l'importance de l'équilibre budgétaire, pas l'impression qu'ils le soient de manière majoritaire.
L’équilibre budgétaire, ça se discute d’ailleurs.
L’État n’est ni une entreprise ni un ménage.
Et on n’obtiendra pas de consentement à l’impôt des gens qui ne sont rien si on fait cadeaux sur cadeaux aux gens qui ont réussi… tout en demandant aux gens qui ne sont rien de se serrer encore plus la ceinture.
Dire que l'équilibre est important car dans le cas contraire peut sur le long terme avoir de mauvaises conséquences pour tout le monde, ce n'est pas renseigné sur la manière dont doit être fait cet équilibre.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2644

Message par Inso » 13 déc. 2024, 16:43

shisha a écrit : 13 déc. 2024, 00:09 Le système français est très bien pour les auto entrepreneurs (avis perso) ou en tout cas bien mieux que celui de l'Espagne.
Effectivement, ça parait mieux en France.
nikola a écrit : 13 déc. 2024, 08:18 Et on n’obtiendra pas de consentement à l’impôt des gens qui ne sont rien si on fait cadeaux sur cadeaux aux gens qui ont réussi… tout en demandant aux gens qui ne sont rien de se serrer encore plus la ceinture.
Bien sur que si, regarde les US avec l'équipe Trump :mrgreen:
Thunderbolt and lightning very, very frightening me (Galileo)

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#2645

Message par nikola » 13 déc. 2024, 16:54

Ça ne compte pas, puisque :
Image
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

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#2646

Message par ABC » 13 déc. 2024, 18:55

Les gens sont parfaitement au courant [de l'importance de l'équilibre budgétaire], à part quelques allumés dénialistes
shisha a écrit : 13 déc. 2024, 07:56Pour le réchauffement climatique peut être mais pour l'importance de l'équilibre budgétaire, pas l'impression qu'ils le soient de manière majoritaire.
Je l'ai remarqué aussi, mais il semble qu'il y a du progrès sur ce sujet que je crois très important.
5 minutes pour comprendre la dette publique
82 % des Français jugent urgent de réduire la dette publique en France.
Nous avons "subi" (Hum !) 50 ans de déséquilibre budgétaire :
  • en partie induit par la pression de l'électorat pour avoir plus de tel ou tel budget, prestation, service ou aide pour ceci ou cela (la demande pouvant, en elle-même, parfois voir souvent se comprendre).
    .
  • En partie induit par un manque d'efficacité des services publics, cad avoir un bon rapport service rendu/moyens mis à disposition dans ce but. De plus, cette notion d'efficacité est perçue, à juste titre, comme "de la logique comptable".

    C'est pas faux, mais du coup ce qualificatif est parfois perçu comme présentant un caractère antagoniste à la recherche de l'intérêt collectif...
    ...alors que c'est le critère permettant de mesurer le rapport qualité/prix d'un service public
    ...si la mesure et les valeurs mises dedans sont les bonnes (un gros si, certes).
    .
  • En partie par une difficulté de réduire les redondances de divers services étatiques (dont le mille-feuilles administratif), auquel s'ajoute la lourdeur (donc le coût) de l'administration des différents services publics.
L'info.gouv du 30 mai : millefeuille administratif, officier cyber et langue française
Lancée en décembre 2023, cette mission avait pour but d'examiner l'enchevêtrement des responsabilités et des compétences entre l'État et les collectivités territoriales. Le rapport révèle que ce « millefeuille administratif » coûte environ 7,5 milliards d'euros.
A des dépenses de l'état toujours croissantes, induites par la pression de l'électrorat (il est très difficile de se faire élire si on promet la lune seulement pour après-demain), qui plus est sans accompagner ces choix de dépenses du niveau de vigilance requis quant à l'efficacité de leur utilisation, s'ajoute une 2ème erreur destinée à corriger la 1ère : augmenter les impôts et accroître leur progressivité (dans un souci de justice fiscale).

L'objectif visé est, certes, bien de répondre à 2 réels problèmes :
  • le déficit du budget,
  • l'inégalité trop importante des revenus.
Toutefois, selon moi, ce n'est pas la solution mais une option tendant à aggraver le problème.
Je m'explique :

Il y a bien un problème d'inégalité dans la distribution des revenus (1). Peu à peu, la machine remplace l'homme ; autrement dit, mécaniquement, grâce aux progrès technologiques (qui ne vont pas durer si nous persistons à détruire la planète et ses ressources (2)) le capital remplace le travail. Les revenus du capital prennent donc mécaniquement, peu à peu, le dessus sur les revenus du travail...
...d'où la solution : faire en sorte que chacun reçoive :
  • une part de ses revenus du travail,
  • une autre part de ses revenus du capital.
La question très importante qui suit c'est, comment ?
  • En laissant la majeure partie du capital dans un petit nombre de mains ? ET en redistribuant les revenus par imposition/redistribution ?

    Si cette direction d'action est choisie et poussée trop loin, c'est une grosse erreur selon moi. Cela fait fuir (d'un pays qui s'engagerait trop avant dans cette direction) l'investissement et les personnes dont l'activité professionnelle est très importante dans la création de richesses. De plus, cela déresponsabiliserait (plus encore que ça n'est déjà le cas) les bénéficiaires de cette redistribution en décorrélant, plus encore qu'il ne le sont déjà, les revenus distribués des actions et choix individuels.
    .
  • En redistribuant le capital par la méthode de l'impôt ? C'est encore moins pertinent. Quand il n'y a plus de capital, il n'y a plus de revenus du capital.
Bon... ...ben du coup, c'est quoi la solution ? Selon moi, il s'agit de parvenir peu à peu à ce que chacun dispose d'un revenu du travail ET d'un revenu de son capital. Cette condition me semble requise pour ne pas dégrader (plus qu'il ne l'est déjà) le sens de nos responsabilités individuelles, tant dans les conséquences individuelles que dans les conséquences collectives de nos attentes, choix et priorités.

On ne peut pas maximiser l'intérêt collectif par des choix politico-économiques induisant :
  • une absence d'effets individuellement négatifs de décisions collectivement nuisibles (ce qu'engendre une trop grande mansuétude à l'égard de pratiques de production et de choix de consommation menaçant notre avenir).
  • une absence d'effets individuellement positifs de décisions et actions individuelles collectivement bénéfiques (ce qu'engendre une course trop systématique à une réduction du ratio des revenus trop décorrélée du ratio des valeurs ajoutées).
Bref, il faut s'efforcer d'agir selon le principe :
  • "tout travail mérite salaire"
  • ... ET "tout salaire mérite travail"
  • ... ET les + et le - restitués au niveau individuel doivent avoir une corrélation positive (et ni trop inférieure, ni trop supérieure à 1) avec l'effet collectif engendré par telle ou telle action individuelle.
Il faut donc favoriser (d'une façon restant à trouver et négocier puis mettre en place) l'acquisition par tous de son logement ET l'acquisition d'un capital (type assurance vie) destiné à fournir une source de revenus complémentaires.

Une 1ère étape me semble être de passer de la retraite par répartition (basée sur des revenus du travail qui s'amenuisent) à la retraite par capitalisation (des revenus qui devraient augmenter). Cette proposition offre un 2ème avantage, celui d'être bien plus appropriée à un équilibrage pérenne du budget consacré aux pensions de retraites (40% des dépenses sociales. Une paille) à l'évolution de la pyramide des âges.

Les autres étapes de l'accès au capital pour le plus grand nombre ? On ne peut pas les proposer comme ça. Ca ne peut être que le résultat de réflexions et négociations très difficiles... ...surtout si les négociateurs arrivent les bras lourdement chargés de lignes rouge vif incompatibles, sans aucune acceptation de la notion d'arbitrage (biais de valeur sacrée) et encore moins d'acceptation de la notion de compromis. C'est particulièrement difficile si tous sont d'accord pour estimer que tout compromis...:
  • ...est une compromission dans la défense de tel ou tel intérêt catégoriel...
  • ...qui plus est avec des choix de lignes rouges parfois câblés sur des attentes catégorielles et non sur les solutions, possiblement contraires à ces attentes, requises pour répondre aux besoins, y compris catégoriels, à moyen et long terme.
(1) Dans ses derniers percentiles, la courbe de GINI est peut-être (probablement ?) plus pentue que ce qui est nécessaire (en terme d'efficacité collective) pour rémunérer de façon optimale la gestion d'activités existantes (par des gestionnaires talentueux en faisant jouer la concurrence en termes de rémunération) et les prises de risque lors de créations d'activités nouvelles s'avérant payantes pour leurs initiateurs ET pour tous ceux bénéficiant de ces initatives. C'est à examiner en évitant les biais idéologiques...

...et en évaluant correctement l'intérêt de faire des choix de valeur suffisamment consensuels (cad être prêts à être moins gourmands dans toutes les catégories, en commençant par les 10 ou 20% les plus favorisées sur la planète) pour pouvoir mener à bien un projet collectif.

En effet, je ne crois pas que les diverses pressions et demandes actuelles pour redresser la courbe de GINI s'expliquent par une recherche rationnelle de maximisation de l'intérêt collectif. Nombre de demandes/pressions me semblent viser à rapprocher, par principe, la courbe de GINI d'un segment de droite à 45° indépendamment de toute autre considération et ce... ...jusqu'à ce que droite s'en suive.

(2) Même Construire des blockhaus pour se protéger si on est immensément riche relève, non d'une recherche d'intérêt individuel, mais de la poursuite d'une illusion isolationniste d'intérêt individuel aussi irréaliste et stupide que celle de l'illusion d'une solution par poursuite de la croissance consistant à nier la nécessité de prendre en compte une situation inédite dans l'histoire de l'humanité : le poids dont l'anthropocène pèse sur notre avenir et la nécessité de réexaminer en détail l'ensemble de nos convictions et priorités pour les ajuster à nos nouveaux besoins afin d'éviter un effondrement systémique et mondial (très pertinente l'analyse d'Yves Cochet).
Dernière modification par ABC le 14 déc. 2024, 08:52, modifié 4 fois.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2647

Message par richard » 13 déc. 2024, 23:25

Il ne faut pas trop s’inquiéter pour la dette publique, elle sera bientôt réglée.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2648

Message par Lambert85 » 14 déc. 2024, 11:48

Les escrolos... :roll:
Русский военный корабль, иди нахуй ! 🇺🇦 :sniper:

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2649

Message par richard » 14 déc. 2024, 13:39

Il explique très bien dans cette vidéo le déni dont on fait preuve.
:hello: A+

Jean-Francois
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#2650

Message par Jean-Francois » 18 déc. 2024, 14:21

Cette vidéo discute du nombre ahurissant d'objets achetés à distance qui sont jetés (souvent neufs) uniquement parce qu'il serait moins rentable* de les retourner. Cela concerne seulement indirectement le réchauffement climatique mais participe de la tendance générale à la pollution.

Si vous voulez faire un effort pour limiter votre "empreinte carbone" (ou votre "empreinte pollution"), arrêtez de soutenir les Amazon de ce monde même si ça vous complique la vie.

En attendant, la situation décrite par la vidéo me rend pessimiste quand à la capacité de l'humanité de réfréner ses bas instincts. Mais il faut lutter** contre le "doomism" qui n'est qu'un des moyens employés (pas forcément consciemment) pour empêcher de lutter contre la dégradation de la planète au profit d'une minorité.

Jean-François

* Pour les marchands ou les distributeurs, les consommateurs paient de toute façon... et le côté non-humain de la planète paie encore plus cher.
** Même si ça n'est pas facile (autre source de réflexion).
“Belief is the wound that knowledge heals.” (Ursula Le Guin, The Telling)
("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)

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