Ha.shisha a écrit : 17 oct. 2025, 15:30 Les propriétaires de l'entreprise peuvent donc affecter où ils le souhaitent jusqu'à 95% des bénéfices nets.
Y compris mettre 95 % de ces bénéfices directement dans leur poche ?
Ha.shisha a écrit : 17 oct. 2025, 15:30 Les propriétaires de l'entreprise peuvent donc affecter où ils le souhaitent jusqu'à 95% des bénéfices nets.
Ben oui, il a une conception très romaine de la propriété : c’est à moi, je fais ce que je veux.
Ils le peuvent, dans les faits ce n'est pas ce qu'ils font. L'entreprise a besoin de sous pour favoriser sa pérennité.
Donc 0% dans leurs poches ?shisha a écrit : 18 oct. 2025, 08:54Ils le peuvent, dans les faits ce n'est pas ce qu'ils font. L'entreprise a besoin de sous pour favoriser sa pérennité.
Le bénéfice brut est plus ou moins reparti de cette manière :
1/3 IS, 1/3 financement/réserve de l'entreprise, 1/3 dividendes reversés aux associés. D'après le chat, après redistribution de l'IS, c'est 50 à 70% du bénéfice net qui part en financement de l'entreprise et 30 à 50% en distribution des dividendes.
Ils peuvent décider de prendre jusqu'à 95% du bénéfice net (de manière générale/sauf exception), mais dans les faits ils se prennent 1/3 environ du bénéfice brut/il font le choix de prendre environ 30 à 50% du bénéfice net.Donc 0% dans leurs poches ?
Je ne comprend pas.
La plus grande part des bénéfices net n' est pas redistribué aux actionnaires mais va dans l'entreprise (réserve et ou investissement). Cela peut éventuellement servir à investir sur d'autres entreprises si les actionnaires sont ok.Ce qui me semble manquer au tableau de Shisha, c'est une incitation à investissement dans d'autres entreprises.
De ce que j'ai pu lire, le conseil d'administration (dans les SA) peut proposer une affectation du bénéfice mais c'est l'assemblée générale des actionnaires qui décident de l'affectation du bénéfice.Mais surtout, ce que je croyais, c'est que le bénéfice n'appartient pas au propriétaire de l'entreprise.
Au plus un conseil d'administration peut décider de versement exceptionel de dividendes ou un truc comme ça...
Je sais, oui, c’est minoritaire et souvent, ce sont des miettes.jean7 a écrit : 18 oct. 2025, 10:42 Pour Nikola, il y a dans certaines boites un intéressement aux bénéfices.
Avec la dernière phrase, nous sommes dans la même logique que pour le climat.FT a écrit :"j'en suis venu à penser que la colère française est en partie justifiée. La France d'aujourd'hui est une social-démocratie sous-financée croisée avec une oligarchie. Plus que tout autre pays d'Europe occidentale, elle est dominée par de puissants milliardaires payant des impôts relativement bas. La plupart des électeurs conviennent que la France devrait réduire son déficit. L'argument porte sur qui devrait payer. La majorité dit : les super-riches d'abord.
Les oligarques sont des personnes qui possèdent à la fois richesse et pouvoir, et utilisent l'un pour acquérir l'autre.
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Les plus grands bénéficiaires sont les 500 familles les plus riches de France. Entre 1996 et 2024, leur richesse a explosé, passant de 6 % du PIB français à 42 %
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La France est désormais en tête de l'UE en nombre de milliardaires, selon l'Observatoire fiscal de l'UE, avec 147. La majorité ne sont pas des méritocrates : 60 des 100 familles les plus riches du pays sont des héritiers
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Les oligarques ont tendance à conserver leur fortune dans des holdings. Parce que l'impôt sur les sociétés (réduit par Macron) est inférieur à l'impôt sur le revenu
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Arnault n'est pas d'accord. Pour lui, le plan est « une volonté clairement affichée de détruire l'économie française ». Macron se range du côté de l'oligarque. Le déficit de la France est le résultat logique du macronisme : un État massif combiné à des réductions d'impôts pour les riches. Le président s'incline devant les oligarques. Des hommes comme Arnault, Martin Bouygues et Vincent Bolloré, partisan de l'extrême droite, possèdent une grande partie des médias français et ont un accès rapide à chaque président.
[...]
Cela agace beaucoup de Français. La France n'est pas les États-Unis, où les riches sont admirés. Et la plutocratisation est particulièrement irritante à un moment où, suite aux coupes de Macron dans les prestations sociales, environ un Français sur six vit dans la pauvreté — le plus grand nombre depuis le début des enregistrements en 1996
[...]
Les classes moyennes françaises sont également en difficulté : les taux de propriété immobilière ont stagné à 57 % de la population pendant 20 ans, rapporte la Fondation Jaurès. Il y a un désir généralisé d'un 1789 — sans les guillotines. Zucman affirme que son impôt sur la fortune pourrait rapporter 20 milliards d'euros par an. Même si c'est trop optimiste, tout gouvernement français devra demander aux milliardaires de payer davantage. S'ils ne veulent pas se sacrifier pour le déficit, pourquoi les autres le feraient-ils ?"
Joseph Stiglitz soutient la taxe Zucman.BFM a écrit :Jean-Luc Mélenchon répond au prix de Nobel. Dans une publication sur X ce vendredi 17 octobre, le leader de La France insoumise a appelé Philippe Aghion a "argumenter, pas de fulminer des oukases".
"Puisqu'il condamne sans explication le modèle économique de LFI, nous le mettons au défi d'un débat public avec nous sur ce sujet", a-t-il lancé.
L'ancien candidat à l'élection présidentielle réagissait aux propos de celui qui s'est vu décerner le prix Nobel d'économie 2025 ce lundi et qui a affirmé "ne pas faire confiance" à LFI et au RN "pour gérer la France".
S'il a pris ses distances avec Emmanuel Macron ces dernières années, Philippe Aghion a notamment contribué à la rédaction du programme du chef de l'État en 2017. Invité sur BFMTV ce vendredi, il a dit ne pas vouloir du Rassemblement national ni de la France insoumise à la tête du pays.
"Je ne veux pas que le RN prenne le pouvoir. Je ne fais pas confiance à ces gens-là pour gérer la France. Je ferai tout pour que cela n'arrive pas", a-t-il dit, ajoutant que "LFI c'est pareil, (...) je les mets sur le même plan".
Pour la suspension de la réforme des retraites, contre la taxe Zucman
"Monsieur Philippe Aghion est prix Nobel. Tant mieux pour la pensée économique libérale", a écrit Jean-Luc Mélenchon ce vendredi dans un tweet.
Récemment, Philippe Aghion s'était positionné en faveur de la suspension de la réforme des retraites pour éviter la censure du Parti socialiste. "Si on ne faisait pas l’arrêt des horloges, il y avait censure à nouveau et on allait dans l'inconnu", avait-il affirmé.
Néanmoins, ce partisan de la retraite par points estime qu'"il faudra une grosse réforme des retraites" car "on doit travailler plus" compte tenu du faible niveau du taux d’emploi des jeunes et des seniors en France.
Philippe Aghion a également fait part de son opposition à la taxe Zucman qui prévoit de taxer à hauteur de 2% les patrimoines des plus grosses fortunes. Selon lui, cette mesure est mauvaise car "elle s'attaque à l'outil de travail" et elle serait "nuisible pour la compétitivité du pays".
Un autre prix Nobel de l'Économie, Joseph Stiglitz, décoré en 2001, a lui défendu l'inverse, estimant qu'"un impôt plancher de 2% sur des millions et des millions de dollars, ce n'est vraiment pas grand-chose et il ne s’agira que d’approcher un petit peu d'un système plus équitable".
"Un très bon budget"
Ce jeudi, Philippe Aghion a également salué sur RTL "un très bon budget" du Premier ministre Sébastien Lecornu, au vu des "circonstances" difficiles dans lesquelles il a été élaboré.
"L'idée pour moi du programme de Macron, c'était libérer l'économie pour qu'on innove davantage, mais en même temps beaucoup plus de mobilité sociale, par la formation, par l'éducation, etc. Et en même temps, généraliser la protection sociale", précisait-il en 2018 sur France Inter. Depuis, Philippe Aghion a pris ses distances avec le président de la République, pointant une dérive à droite et une "verticalité". De son côté, Jean-Luc Mélenchon appelle à la destitution d'Emmanuel Macron.
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“En France, la situation serait plus explosive qu’en Italie si l’extrême droite prenait le pouvoir”
Philippe Aghion a reçu le Nobel d'économie 2025, aux côtés de l'Américano-Israélien Joel Mokyr et du Canadien Peter Howitt, pour la théorie "de la croissance durable à travers la destruction créatrice". Les lauréats ont expliqué comment l'innovation en était à l'origine et fournissait l'élan nécessaire à une croissance durable, a retracé le président du comité pour le prix des sciences économiques, John Hassler.
Je pense que la ressemblance des deux courbes (celle des aides aux entreprises avec celle de l'évolution des fortunes) est une coïncidence/corrélation plutôt qu'un lien de causalité pour trois raisons :Si on regarde les courbes :
...
Je me dis que les aides ont servis principalement à augmenter les grandes fortunes et pas vraiment à ré industrialiser.
Notre recherche souligne à ce sujet que ces dividendes nets payés par les entreprises situées en France restent eux aussi inférieurs à ceux de leurs concurrentes situées dans la plupart des autres pays de l’UE. Les importants dividendes payés en 2021 par les grandes entreprises françaises, dont les actions cotées sont intégrées à l’indice CAC 40, prêtent donc souvent à confusion : il ne s’agit pas d’un prélèvement sur la valeur ajoutée dégagée en France par ces sociétés au détriment des salariés français, contrairement à ce qu’avancent certaines interprétations erronées.
En réalité, une grande partie de ces dividendes payés par les multinationales françaises sont une simple redistribution à leurs actionnaires des dividendes qu’elles ont reçus de leurs filiales localisées à l’étranger, et qui sont donc issus du partage de la valeur ajoutée dans ces autres pays. Les dividendes de ces multinationales sont donc en grande partie indépendants du partage de la valeur ajoutée dégagée par leurs activités situées en France.
Peut on te demander, puisque les ultra fortunes sont selon toi necessaires et qu'elles sont dans une prospérité et sécurité remarquable, pourquoi la réindustrialisation n'est pas au rendez_vous ?shisha a écrit : 22 oct. 2025, 12:35Je pense que la ressemblance des deux courbes (celle des aides aux entreprises avec celle de l'évolution des fortunes) est une coïncidence/corrélation plutôt qu'un lien de causalité pour trois raisons :...Inso a écrit : 19 oct. 2025, 13:54 ...
Je me dis que les aides ont servis principalement à augmenter les grandes fortunes et pas vraiment à ré industrialiser.
En lisant quelques articles (probablement plus pertinent que mon opinion), on trouve plusieurs facteurs qui expliqueraient cette désindustrialisationjean7 a écrit : 22 oct. 2025, 17:09Peut on te demander, puisque les ultra fortunes sont selon toi necessaires et qu'elles sont dans une prospérité et sécurité remarquable, pourquoi la réindustrialisation n'est pas au rendez_vous ?shisha a écrit : 22 oct. 2025, 12:35Je pense que la ressemblance des deux courbes (celle des aides aux entreprises avec celle de l'évolution des fortunes) est une coïncidence/corrélation plutôt qu'un lien de causalité pour trois raisons :...Inso a écrit : 19 oct. 2025, 13:54 ...
Je me dis que les aides ont servis principalement à augmenter les grandes fortunes et pas vraiment à ré industrialiser.
Il reste que le phénomène de gonflement de l'ultrarichesse ne semble pas utile a la réindustrialisation.shisha a écrit : 22 oct. 2025, 20:16 En lisant quelques articles (probablement plus pertinent que mon opinion), on trouve plusieurs facteurs qui expliqueraient cette désindustrialisation
Il reste que le bienfait de leur santé éclatante pour le pays est ne saute pas aux yeux.shisha a écrit : 22 oct. 2025, 20:16 Les ultras fortunes sont avant tout composées de grande entreprises/multinationales qui participent à la création de richesses, leurs présences ne signifient pas pour autant que tout est ok sur tous les points...
shisha a écrit : 23 oct. 2025, 08:52Comme dit plusieurs fois, une haute imposition nuit à la compétitivité et à l'investissement.
Pas seulement.Gwanelle a écrit : 23 oct. 2025, 11:40Et cette plus haute imposition finance les dépenses de retraite et santé (les autres dépenses sont similaires à la moyenne européenne) supérieures à la moyenne européenne.
jean7 a écrit : 23 oct. 2025, 01:25Il reste que le phénomène de gonflement de l'ultrarichesse ne semble pas utile a la réindustrialisation.
Combattre l'ultrarichesse en vendant notre capital par fiscalité interposée aggrave la désindustrialisation.shisha a écrit : 23 oct. 2025, 08:52En quoi vendre des parts de ces grosses entreprises à l'étranger (pour payer une taxe par exemple) et ou perdre encore en compétitivité favoriserait l'industrialisation ?
Affirmation facile,Il reste que le phénomène de gonflement de l'ultrarichesse ne semble pas utile a la réindustrialisation.
Ta question était biaisé d'emblée, c'est un peu comme si je te posais la question :Il reste que le bienfait de leur santé éclatante pour le pays est ne saute pas aux yeux.
Et cette plus haute imposition finance les dépenses de retraite et santé (les autres dépenses sont similaires à la moyenne européenne) supérieures à la moyenne européenne.shisha a écrit : 23 oct. 2025, 08:52 Comme dit plusieurs fois, une haute imposition nuit à la compétitivité et à l'investissement
La question pour moi est: cette vision économique "socialiste" est elle tenable dans un monde globalisé et interdépendant, à forte tendance capitalisme prédateur ?Gwanelle a écrit : 23 oct. 2025, 11:40
La conséquence probable se mesure sans doute statistiquement: nous avons une espérance de vie en bonne santé de 2 ans supérieures à la moyenne européenne, mais nos entreprise sont moins compétitives.
Vu les problèmes actuels et à venir de la retraite, on peut difficilement affirmer que le système actuel permet de financer la retraite. Pour l'instant cela marche tant bien que mal gràce à l'endettement mais cela ne pourra pas durer longtemps (stabilisation de la dette à prévoir rapidement + système de répartition où il y a de moins en moins d'actifs pour de plus en plus de retraités).Gwanelle a écrit : 23 oct. 2025, 11:40Et cette plus haute imposition finance les dépenses de retraite et santé (les autres dépenses sont similaires à la moyenne européenne) supérieures à la moyenne européenne.shisha a écrit : 23 oct. 2025, 08:52 Comme dit plusieurs fois, une haute imposition nuit à la compétitivité et à l'investissement
Si je devais résumer en une phrase la spécifité française je l'exprimerais ainsi :
"En France, nous préférons vivre plus longtemps en bonne santé qu'avoir des entreprises les plus compétitives possibles". C'est un choix national, purement politique, ce sont "nos valeurs spécifiques" françaises.
La conséquence probable se mesure sans doute statistiquement: nous avons une espérance de vie en bonne santé de 2 ans supérieures à la moyenne européenne, mais nos entreprise sont moins compétitives.
Est ce que ça les vaut ou non, c'est une question de valeur.
Mais là, moi il me semble que la population française, en général, tient énormément aux dépenses retraites supérieures aux autres pays.
Attention , tu regardes une statistique différente de celle dont je te parlais (je parlais de l'espérance de vie en bonne santé).shisha a écrit : 23 oct. 2025, 13:05 Quand à la santé/espérance de vie, je trouve que la France a une espérance de vie de 1.4 année supérieur à la moyenne Européenne.
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