Une étude de
Michel Vieillefosse (X+sup'Aero impliqué, au cours de son parcours professionnel, dans les observations satellite à l'origine de son étude) concernant le réchauffement climatique et plus particulièrement l'impact des émissions de méthane, de la déforestation tropicale et de l'imperméabilisation des sols, semble intéressante à consulter.
Le résumé ci-dessous de cette étude a été publié dans "La jaune et la rouge" (magazine de l'X)
"Réchauffement climatique, Une affaire entre la Nature et l’Homme".
L’auteur énonce quelques principes de base pour hiérarchiser les actions. La lutte doit porter en priorité sur la déforestation tropicale, les îlots de chaleur dans les villes, les émissions de méthane et le remplacement du charbon par les énergies renouvelables et le nucléaire.
Concernant les 0.9°C de réchauffement climatique depuis 1960, Michel Vieillefosse attribue (sur la base de considérations reposant sur l'analyse de ses mesures et observations satellite) un impact plus marqué de l'effet des émissions de méthane, de la déforestation tropicale et de l'imperméabilisation des sols et un impact moindre des émissions de CO2 en comparaison des impacts estimés par le GIEC.
Quelques éléments au sujet de l'auteur de l'étude :
- expérience professionnelle dans le spatial (CNES) et dans l'innovation (BERTIN),
- pionnier des mesures de fluctuations climatiques,
- publication de cartographies du bilan radiatif et des variations thermiques de la Terre obtenues par observation satellite,
- transfert de technologie chez Bertin,
- président du directoire du Laboratoire central des industries électriques...
- ...et une carrière professionnelle très impressionnante cf.
Michel Vieillefosse.
Ci-dessous, un article publié dans nature concernant des émissions de méthane nouvellement identifiées (de cause inconnue en cours d'investigation) :
Antarctic seep emergence and discovery in the shallow coastal environment In recent years, global methane sources and sinks have received increased attention owing to the rapid increase in atmospheric methane over the past decade and the high warming potential of methane (~80 times CO2 over a 20-year period1)
Post à ce sujet d'
Hubert SERRET
À noter le remarquable travail de Marielle SAUNOIS à Saclay pour le
Global Carbon project. La communauté scientifique sonne l’alarme. Une équipe d’experts a remarqué que du méthane s’échappait de plus en plus des fissures du plancher océanique de l’Antarctique à mesure que la région se réchauffe.
Selon l’étude
"Antarctic seep emergence and discovery in the shallow coastal environment" publiée dans la revue Nature Communications, de nouvelles fissures sont découvertes à un rythme "étonnant". Ces mauvaises surprises en série font que les prévisions relatives au réchauffement climatique futur et à la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont été sous-estimées.
Ci-joint, une information plus générale sur les points de bascule (favorables et défavorables) identifiés en 2025
Global tipping points
As COP30 approaches, we’ve synthesised the latest research on tipping points – both positive and negative – into the Global Tipping Points Report 2025. A total of 160 authors, from 23 countries and 87 institutions contributed. Together, we’ve consolidated knowledge on how to govern Earth system tipping points, the risks they pose, and the opportunities presented by understanding and acting on positive tipping points.
Bref, outre la difficulté élevée de parvenir :
- à nous former, nous informer et identifier désinformation et fake news,
- à identifier et atténuer nos biais cognitifs (notamment nos biais d'appartenance),
- à mettre en cohérence nos intentions conscientes avec nos besoins réels,
- à aligner nos motivations (certaines ne sont pas conscientes et d'autres sont conscientes mais insuffisantes et nous le savons), nos actions et nos propos sur nos intentions conscientes, qui plus est avec en tête un objectif d'efficacité (car le temps et les ressources nous sont comptés),
les difficultés organisationnelles (dont les transformations sectorielles et d'infrastructure) techniques et scientifiques :
- de l'analyse de la crise climatique, ses conséquences et la part anthropique de ses causes,
- du choix des actions à négocier puis décider et mettre en oeuvre pour en limiter l'aggravation et nous prémunir de ses conséquences
ne doit pas non plus être sous-estimée.