Les zozos scientifiques

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sango
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#26

Message par sango » 01 oct. 2006, 18:17

adhemar a écrit :Je pense notamment à certaines affirmations sur le rôle du chaos et sur le réductionnisme, ou sur le rôle de la mécanique quantique. Mais bon, il s'agit de discussions assez techniques, et je ne sais pas si cela t'intéresse.
Cela m'intéresserait......si j'avais beaucoup de temps, ce qui n'est malheureusement pas le cas. :-(
Mais dès que j'en aurais, je saurais à qui m'adresser !

adhemar a écrit :]Il faut bien appeller un chat un chat, et quand Anne Dambricourt-Malassé parle du mystérieux programme en oeuvre dans l'évolution humaine, qui serait inscrit dans nos gènes, c'est une forme d'intelligent design
Le problème réside (de mon point de vue) de l'absence de classification dans l'Intelligent Design.

Doit-on avoir la même approche pour des théories tellement loufoques qu'elles paraissent être de mauvais canulars (voir ce lien extrême = http://www.venganza.org/about/open-letter/ ) avec d'autres théories comme celle de Anne Dambricourt-Malassé et d'autres scientifiques sérieux qui sans affirmer des inepties grotesques comme dans le lien précédent, nous évoque de manière humble leur doute quand à la possibilité d'une "puissance créatrice" (ou mystérieux programme etc etc) œuvrant d’une certaine façon dans le processus de création de la vie, la conscience, la matière etc…à un niveau qui nous échappe totalement.

Je pose la question mais de mon point de vue, il serait aussi incohérent d’englober ces théories d’Intelligent Design dans le même sac que d’englober l’ensemble des idées politiques sans les subdiviser en parties distinctes selon leurs idées et programmes.
adhemar a écrit :]Quand une discussion vire à l'attaque personnelle, il y a toujours une responsabilité des deux cotés. L'UIP a aussi pratiqué quelques tours de collégiens (par exemple celui qui est relaté dans la Newsletter de l'OZ que je donne dans mon précédent message)...
J’ai d’énormes doutes sur ce postulat…surtout à la lecture d’un grand nombre de topic de ce forum.
Concernant la NL d’OZ, là aussi, j’ai beau relire, je ne vois pas à quoi tu fais référence. Ce que je vois c’est un groupe de personne faisant des pieds et des mains pour empêcher d’autres personnes de s’exprimer….
adhemar a écrit :]As-tu des articles de l'UIP au sujet de cette sérieuse remise en cause ?
Je vais rectifier le tire….l’UIP ne remet pas « sérieusement » en question le darwinisme, je me suis mal exprimé sur ce point, veuillez m’en excuser. Ce que je voulais dire c’est que l’UIP révèle des incohérences dans le darwinisme et témoigne que ce dernier n’est pas suffisant pour tout expliquer et souffre de graves carences d’arguments concernant certaines exceptions biologiques et autres qui leur font réfléchir à une autre théorie.

De plus j’aimerais vous rappeler que le fait de ne pas accepter tout d’un bloc le darwinisme NE SIGNIFIE PAS être pour le créationnisme ! C’est incroyable de devoir sans cesse rappeler quelque chose de si logique… C’est d’ailleurs la démarche de l’IUP, la critique du créationnisme ET du darwinisme comme explication unique, totale et parfaite de l’évolution des espèces.

Je pense particulièrement à l’orthogénèse, bien que de nombreuses critiques pro-darwinienne lui furent apportées, il n’en demeure pas moins que l’orthogénèse à soulever des questions, mis en avant des cas concrets, qui bien qu’ils n’invalident pas le darwinisme, appel à un peu plus de remise en question de ce dernier….Le darwinisme explique-t-il bien tout ? N’a-t-il aucune difficulté sur certains paramètres précis de l’évolution ? etc etc etc…

L’autre point (là c’est moi qui m’interroge et n’étant pas expert, peut être pourra-t-on m’aiguiller vers un début de réponse) mais je me demande si l’on à une explication fondée et argumentée concernant le fait que les mutations principales des êtres vivants s’effectuent souvent dans un sens positif pour l’espèce.
Comment se passe le processus d’adaptation des espèces à leur milieu ? Quels éléments de la biogénétique en sont-ils responsables ? etc etc….
Donc plus précisément, pourquoi l’orthogénèse évolue plus souvent dans le sens positif pour une espèce que l’inverse ?

Enfin je voudrais faire un parallèle avec un autre sujet, ces questions me « travaillent » depuis fort longtemps (darwinisme, sélection naturelles etc etc). Elles m’ont encore plus travaillé quand j’ai lu voilà quelques années une réflexion concernant la sélection naturelle que j’ai trouvé « sensé » sur le coup.
En synthèse, cela concernait une objection faite à l’orthogénèse (qui se voudrait valider « encore plus » le darwinisme). L’idée (connue de tous) étant que l’orthogénèse trouve pleine explication par l’hypothèse de la sélection naturelle en fonction de laquelle les espèces les plus faibles sont éliminées..Donc par logique seul les plus aptes survivent en « mutant » de la « bonne façon » (celle qui fera que l’espèce survit et les autres périssent). Ceci se voudrait expliquer l'orthogénèse...j'ai un peu de mal à accepter une explication de cette nature...pour la raison suivante :

Ce que je ne comprends pas (je ne demande qu’à apprendre, c’est une réflexion à haute voie et non un argument voulant descendre le darwinisme), c’est le fait (par exemple) que selon cette hypothèse (sélection naturelle des espèces les plus aptes à survivre) ; comment se fait-il qu’il coexiste des espèces évoluées avec d’autres espèces (du même type) mais plus primitives ???…
Comment le darwinisme explique ce fait ? L’espèce plus primitive n’aurait elle pas du « périr » depuis longtemps ?

L’autre paramètre qui me chiffonne encore plus, concerne les incroyables possibilités d’adaptation de la vie à son milieu….
Comment peut-on expliquer le fait que tel animal aura « tel caractéristique » pour survivre dans son milieu « justement » ! ???

L’argument du darwinisme me paraitrait presque farfelu pour expliquer que « coup de bol » : les caméléons ont adaptés tout un processus chimique d’une incroyable complexité pour s’adapter à leur biotope et qu’ainsi (hazard) : les possibilités d’imitations chromatiques de leur épiderme constitue un important moyen de défense pour ne pas se faire « repérer » par leur prédateur…Et de ce fait l’espèce survit. Ce qui me travaille c'est ceci =

Comment « la Nature » a-t-elle su lire et interpréter les informations du milieu extérieur puis transformer l’information génétique pour que l’espèce « s’adapte » ?
Ce point est-il pleinement compris par la science d'aujourd'hui ?
Un peu fumiste de dire = « Oh mais, c’est la sélection naturelle mon bon monsieur… ». Non ?

Bon je vais stopper là sinon je vais commencer à être long…..mais je m’interroge sérieusement sur le bien fondé et la popularité du darwinisme, tout en m’inquiétant des dérives du créationnisme un peu extravagantes si ça peut vous rassurer.


Bon week-end à ceux qui savent débattre intelligemment comme Adhémar.
Quand le fait qu'on rencontre ne s'accorde pas avec une théorie régnante il faut accepter le fait et abandonner la théorie

Jean-Francois
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#27

Message par Jean-Francois » 01 oct. 2006, 19:36

sango a écrit :Doit-on avoir la même approche pour des théories tellement loufoques qu'elles paraissent être de mauvais canulars (voir ce lien extrême = http://www.venganza.org/about/open-letter/ )...
Pourquoi "paraissent"? Dans ce cas, il s'agit réellement d'une parodie, avouée comme telle, visant à se moquer des IDéistes/créationnistes. Ce canular à eu un certain succès mais demeure facétieux.
... avec d'autres théories comme celle de Anne Dambricourt-Malassé et d'autres scientifiques sérieux qui sans affirmer des inepties grotesques comme dans le lien précédent, nous évoque de manière humble leur doute quand à la possibilité d'une "puissance créatrice" (ou mystérieux programme etc etc) œuvrant d’une certaine façon dans le processus de création de la vie, la conscience, la matière etc…à un niveau qui nous échappe totalement
Le problème est que ces scientifiques quittent le domaine scientifique pour batifoler dans le philosophico-métaphysique, parfois sans prévenir. Les scientifiques peuvent comprendre et critiquer ces "sorties de route". Ca ne veut pas dire qu'ils confondent canulars évidents et discours mieux étayés.
l’UIP ne remet pas « sérieusement » en question le darwinisme, je me suis mal exprimé sur ce point, veuillez m’en excuser. Ce que je voulais dire c’est que l’UIP révèle des incohérences dans le darwinisme et témoigne que ce dernier n’est pas suffisant pour tout expliquer et souffre de graves carences d’arguments concernant certaines exceptions biologiques et autres qui leur font réfléchir à une autre théorie
Les arguments que j'ai vu rattaché à l'IUP par l'intermédiaire de Staune, sont les mêmes (strictement les mêmes) que ressortent les IDistes/créationnistes américains (avec le même parfum de dénégation "nous ne défendons pas d'idée religieuse", souvent contredit par les "alternatives" proposées). Peut-être avez-vous d'autres "incohérences" qui seraient relevées? Vous n'avez pas répondu à MCIR sur ce point, la question m'intéresse aussi.
L’autre point (là c’est moi qui m’interroge et n’étant pas expert, peut être pourra-t-on m’aiguiller vers un début de réponse) mais je me demande si l’on à une explication fondée et argumentée concernant le fait que les mutations principales des êtres vivants s’effectuent souvent dans un sens positif pour l’espèce
Les mutations ne s'effectuent pas dans un sens quelconque pour l'espèce. Elles sont jugées "positives" si elles apportent un "plus" qui aide l'espèce (ou des individus) à se maintenir dans un environnement donné. Mais, il existe des mutations neutres dans un environnement qui peuvent se révéler favorables ou défavorables dans un autre. Il y a aussi des mutations qui peuvent avoir de nombreux côtés défavorables mais se révéler une aide pour la survie dans un certain milieu (l'anémie falciforme, exemple classique).
Donc plus précisément, pourquoi l’orthogénèse évolue plus souvent dans le sens positif pour une espèce que l’inverse ?
Parce que si elles sont négatives, il y a de fortes chances que les individus ne survivent pas, ce qui ne fait pas une lignée très forte.
Comment le darwinisme explique ce fait ? L’espèce plus primitive n’aurait elle pas du « périr » depuis longtemps ?
Parce que le fait qu'une lignée se transforme n'entraîne pas que les lignées parentes (mères, cousines) deviennent automatiquement inadaptées. S'il y a compétition entre elles, il est très probable que seule une lignée survivra mais s'il n'y a pas compétition les deux lignées peuvent continuer à évoluer chacune de leur côté (ce qui peut entraîner une divergence de plus en plus importante). Pour prendre une image: de nombreux irlandais sont à la base de la société américaine (ils sont donc devenu des américains), cela n'empêche pas qu'il reste des irlandais.
Comment peut-on expliquer le fait que tel animal aura « tel caractéristique » pour survivre dans son milieu « justement » !
On ne dit pas qu'un animal "aura" (au futur) telle ou telle caractéristique pour survivre dans un milieu "justement". On peut évidemment déterminer (par l'observation et l'expérimentation sur des animaux existants) quelles caractéristiques sont nécessaires à la survie dans tel ou tel milieu (ce qui peut aider à chercher certains animaux dans certains milieux, même des "chaînons manquants"), mais cela n'aide pas forcément à prédire le résultats de l'évolution qui a court actuellement. Celle-ci demeure imprévisible à cause de la complexité et la stochasticité des paramètres qui entrent en jeu.

Je pense que le coeur de votre problème est que vous ne sortez pas d'une réflexion téléologique: vous partez de l'idée qu'il y a un but déterminé auquel devait arrivé l'évolution (par exemple: les caméléon devaient devenir ce qu'ils sont*), et vous croyez que c'est ce que le "darwinisme" devrait expliquer. Vous prêtez donc à la théorie un but qui n'est pas le sien. En effet, le darwinisme ne dit pas qu'il y a une direction donnée a priori à l'évolution mais que le vivant change au court du temps aléatoirement, en fonctions de nombreux paramètres; s'il y a un but, personne ne l'a démontré (même si plusieurs personnes supposent qu'il y en a un, cela n'en fait pas une démonstration).

* Mais, les caméléons n'ont pas évolués pour devenir des animaux ayant la possibilité de se camoufler en changeant de couleur. Ce qu'on peut en dire, c'est que des reptiles (différents des caméléons actuels) ont (plus ou moins graduellement) acquis la capacité de changer de couleur et ont survécus car c'est un excellent camouflage, qui aide grandement les caméléons à échapper aux prédateurs. La "nature" n'a pas adapté les espèces de caméléons (les caméléons se sont encore moins adaptés eux-mêmes), même si c'est un raccourci qui est parfois employé, surtout dans la littérature de vulgarisation.
Ce point est-il pleinement compris par la science d'aujourd'hui ?
Un peu fumiste de dire = « Oh mais, c’est la sélection naturelle mon bon monsieur… ». Non ?
Ca dépend à qui on s'adresse. Tout le monde ne peut pas comprendre ce genre d'explication plus complète... et complexe.
Puisque tu as lu l'article que j'ai donné en lien, tu comprendras aisément qu'une personne comme Lecointre est plus douée pour la manipulation que pour l'argumentation
C'est une remarque a très courte vue. Lecointre s'y connait suffisamment pour offrir une argumentation sérieuse. Ce n'est pas parce que vous offrez un texte de Staune (dont les capacités de manipulations sont assez intéressantes elles-mêmes) que vous offrez un portrait objectif de lecointre.

Jean-François
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sango
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#28

Message par sango » 01 oct. 2006, 22:56

Jean-François a écrit :On peut évidemment déterminer (par l'observation et l'expérimentation sur des animaux existants) quelles caractéristiques sont nécessaires à la survie dans tel ou tel milieu (ce qui peut aider à chercher certains animaux dans certains milieux, même des "chaînons manquants"), mais cela n'aide pas forcément à prédire le résultats de l'évolution qui a court actuellement. Celle-ci demeure imprévisible à cause de la complexité et la stochasticité des paramètres qui entrent en jeu.

Je pense que le coeur de votre problème est que vous ne sortez pas d'une réflexion téléologique
L'essentiel de mes questions (dans tous les domaines) réside dans le fait que j'ai beaucoup de mal à croire en l'existence d'un hasard bienfaisant...donc oui en quelque sorte j’admets également avoir beaucoup de mal à sortir d'une réflexion téléologique.

Jean-François a écrit :Peut-être avez-vous d'autres "incohérences" qui seraient relevées? Vous n'avez pas répondu à MCIR sur ce point, la question m'intéresse aussi.
J'avais effectivement une liste d'incohérences plutôt bien argumentées, je vais vous chercher ça pour le week-end prochain si j'ai un peu de temps pour le net.

Jean-François a écrit :On peut évidemment déterminer (par l'observation et l'expérimentation sur des animaux existants) quelles caractéristiques sont nécessaires à la survie dans tel ou tel milieu (ce qui peut aider à chercher certains animaux dans certains milieux, même des "chaînons manquants")
Concernant les chainons manquants, ce qui me déplait dans la théorie de Darwin c'est le fait qu'un grand nombre de chainons manquants demeurent introuvables et l'argument consistant à repousser l'échéance de leur découverte : "mais on finira bien par les découvrir plus tard" ne pourra pas tenir des siècles...sous prétextes qu'effectivement quelques espèces soit parfois découvertes.

Jean-François a écrit : vous croyez que c'est ce que le "darwinisme" devrait expliquer. Vous prêtez donc à la théorie un but qui n'est pas le sien. En effet, le darwinisme ne dit pas qu'il y a une direction donnée a priori à l'évolution mais que le vivant change au court du temps aléatoirement, en fonctions de nombreux paramètres
Ok, j’ai pleinement intégré ce paramètre concernant le darwinisme cependant cette explication attribue bien des mérites au hasard. Et c’est ceci qui me dérange le plus.
"Le vivant change de manière aléatoire au cours du temps mais en fonction de nombreux paramètres" …c’est donc un hasard prédéterminé par le milieu extérieur ?
Et mon propos est justement d’essayer de comprendre comment le milieu extérieur va influencer l’espèce dans sa mutation génétique ? (puisque comme vous le soulignez d’autres paramètres viennent influencer ce hasard)

Jean François a écrit :Mais, les caméléons n'ont pas évolués pour devenir des animaux ayant la possibilité de se camoufler en changeant de couleur
Le darwinisme affirme qu’il s’agirait donc d’un pur hasard ? Toujours ce fameux hasard bienfaiteur...
Un point me semble incohérent……si c’est le hasard qui détermine l’évolution de l’espèce, qu’effectivement cette évolution ne se fait pas nécessairement dans le sens d’une évolution favorable pour l’espèce, alors cela sous entendrait que pour une espèce ayant survécue, il y aurait un nombre incalculable d’espèces qui auraient péries avant elle. Où sont donc passées ces millions d’espèces inaptes à survivre ??? Ou alors ça sous entendrait que selon le darwinisme le caractère stochastique de l’évolution aurait un relative prédéterminisme…et qui plus est favorable à l'espèce ! (J’avoue que cette dernière phrase est de mauvais goût et volontairement ironique cependant dans la continuité de cette réflexion, elle demeure logique).
En revanche si l’évolution se fait effectivement bien de manière totalement aléatoire, qu’on m’explique comment se fait il qu’on ait découvert si peu d’espèces disparues ! (L’argument consistant à dire : étant donné qu’elles ont disparues, il est normal qu’on ait des difficultés de les retrouver parait peu probable dans le sens ou ici on évoquerait non pas quelques espèces mais des millions, non ?).

Jean-François a écrit :Ce qu'on peut en dire, c'est que des reptiles (différents des caméléons actuels) ont (plus ou moins graduellement) acquis la capacité de changer de couleur
Voilà ce qui m’intéresse = « ont acquis la capacité de »
Comment le vivant enregistre-t-il et analyse-t-il l’information du monde extérieur et surtout comment influence-t-il son évolution dans un sens qui lui sera positif…puisque là aussi comme vous le signaler : l’espèce va « acquérir une capacité » (ici : prendre possession d’une caractéristique morphogénétique qui lui sera utile pour sa survie).

Jean François a écrit :Ca dépend à qui on s'adresse. Tout le monde ne peut pas comprendre ce genre d'explication plus complète... et complexe. […]La "nature" n'a pas adapté les espèces de caméléons (les caméléons se sont encore moins adaptés eux-mêmes), même si c'est un raccourci qui est parfois employé, surtout dans la littérature de vulgarisation.
Avant d’engager une lecture approfondie du site spécialisé dont vous donnez le lien, puis-je savoir s’il répondra à votre objection concernant le fait que ce ne sont ni la nature et encore moins l’espèce qui se sont adoptés à leur milieu ?
A ce stade j’ai encore du mal à voir en quoi la théorie de Darwin est si brillante, si ce ne sont ni la nature, ni l’espèce qui s’adapte…Doit on en conclure que l’évolution des reptiles apparentés à la famille du caméléon ont « acquis » tout à fait par hasard une faculté d’adaptation à leur milieu ? Donc que leur évolution, de manière fortuite leur ait été favorable ???
Ceci s’expliquant selon le darwinisme uniquement par le fait que les autres évolutions qui leur eurent été désavantageuses mais qui se sont nécessairement produites par le passé (puisque hasardeuses), se sont vues périr les unes après les autres car inaptes à survivre….ça semble complètement incohérent à première vue, donc je vais surement aller jeter un œil attentif a votre URL.
Sinon merci pour l’exemple illustrant la possibilité de coexistence d’espèces de différentes évolutions (primitives et plus avancées).
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Denis
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Transformer une chaîne en corde

#29

Message par Denis » 01 oct. 2006, 23:48


Salut Sango,

Vous dites :
Concernant les chainons manquants, ce qui me déplait dans la théorie de Darwin c'est le fait qu'un grand nombre de chainons manquants demeurent introuvables et l'argument consistant à repousser l'échéance de leur découverte : "mais on finira bien par les découvrir plus tard" ne pourra pas tenir des siècles...sous prétextes qu'effectivement quelques espèces soit parfois découvertes.
L'ennui avec les chaînons manquants, c'est qu'ils se multiplient sans cesse.

Quant on trouve un fossile (X) intermédiaire entre une forme Y et une forme Z, ça crée deux vides (entre Y et X et entre X et Z) là où il n'y en avait qu'un.

Moi, j'inverserais votre argument et je demanderais combien de siècle durera encore cette obsession de vouloir transformer une chaîne en corde.

:) Denis
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adhemar
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#30

Message par adhemar » 02 oct. 2006, 11:17

Bonjour sango,

Limiter le darwinisme au seul rôle du hasard me semble être inexact. Disons que, d'un point de vue un peu simplifié, le darwinisme agit en deux temps. D'un coté, les mutations créent du désorde. Elles permettent l'apparition de nouveaux traits et de nouvelles fonctionnalités. Maintenant intervient la sélection naturelle. Dans un environnement donné, certaines de ces fonctionnalités seront plus adéquates que d'autres. Par exemple, en cas de réchauffement global et de sécheresses à répétition dans la savane, il est plus intéressant d'avoir un grand cou de girafe, pour aller chercher les feuilles en hauteur. Donc, les animaux présentant ce trait auront plus de chance de survivre et de se reproduire. Si ils se reproduisent mieux, leur mutation peut également se propager et contaminer toute l'espèce.

Le darwinisme n'est donc pas que l'effet du hasard. Il y a d'un coté une 'force' qui crée du désordre (les mutations) et de l'autre, une force qui crée de l'ordre (la sélection naturelle). On constate de façon assez générale que, dans un système où il y a compétition entre l'ordre et le désordre, il apparait très souvent des formes complexes, qui ne sont pas directement visibles au niveau de la dynamique de base.

Enfin, pour conclure mon message, je reviendrais brièvement sur la newsletter de l'OZ. Je ne pense pas que le but de l'OZ soit d'interdire le débat. L'ex-président de l'OZ, Nicolas Vivant, passe de temps en temps sur ce forum, et c'est un interlocuteur tout à fait posé et intéressant. Je pense qu'ils déploraient plutôt le fait que les gens de l'UIP cachent leur origine et tentent de récupérer à leur vision des choses un évènement à la portée tout à fait générale comme l'Année mondiale de la physique. J'aurais trouvé déplace qu'on organise dans le cadre de cette Année Mondiale de la Physique un séminaire 'Pourquoi la science prouve que Dieu n'existe pas' ou un truc du genre, et je trouve tout aussi déplacé qu'on insère un séminaire du type 'Pourquoi la science prouve que Dieu existe'. Le but de WYP2005 était de faire du prosélytisme pour la physique, pas pour des convictions personnelles.

Amicalement,

Adhémar

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YvesF
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#31

Message par YvesF » 02 oct. 2006, 11:53

Adhemar a écrit :Limiter le darwinisme au seul rôle du hasard me semble être inexact
Si l'on entend par Darwinisme théorie de l'évolution aujourd'hui (par opposition à telle qu'exposée par Darwin), je ne suis pas d'accord. À mon sens, le hasard peut expliquer l'évolution.
Adhemar a écrit :Il y a d'un coté une 'force' qui crée du désordre (les mutations) et de l'autre, une force qui crée de l'ordre (la sélection naturelle)
Justement, c'est là que nous commençons à diverger. Quand; plus haut, vous exposez les rôles respectifs des mutations et de la sélection, OK, nous avons deux moteurs qui permettent d'avancer, et surtout ces moteurs sont des constatations, ils existent. Quand vous commencez à parler de "force", vous êtes dans l'interprétation car vous supposez une action externe: la "force" est la cause qui engendre les mutations ou qui engendre la sélection. Or il n'y a pas besoin d'imaginer de phénomène supplémentaire, donc de reculer la cause finale.

Le hasard intervient dans ces deux cas: les mutations se font au hasard (rien ne "choisit" les gènes mal répliqués), la sélection se fait au hasard: aucune force n'organise l'environnement de manière à pousser la sélection dans une direction donnée. La pression de sélection est le résultat d'un nombre d'éléments tellement grand que l'on peut parler de hasard.

Le hasard est un modèle qui peut rendre compte de la diversité de la vie. Si vous prenez un modèle informatique qui commence avec des bactéries (complexité minimale), qui engendre régulièrement de nouvelles espèces pouvant, au hasard, être plus simples, plus complexes ou disparaître, très vite vont apparaître des formes de vie "très complexes". Je ne dis pas que le modèle que je m'étais programmé pour voir le résultat était une simulation parfaite de la vie, mais il montre que le hasard permet d'arriver à l'intelligence.

Il faut se méfier des interprétations causales qui paraissent pouvoir tout expliquer mais ne sont en fait pas nécessaires.

Sango a écrit :A ce stade j’ai encore du mal à voir en quoi la théorie de Darwin est si brillante...
Là, je vais être direct: si vous ne le voyez pas, c'est que vous ne voulez pas le voir. La théorie de Darwin explique de manière simple et accessible à tous l'évolution constatée.
La comprendre et l'exposer est simple. C'est même tellement simple que souvent en la rapportant on la déforme involontairement sans même se rendre compte qu'on lui fait perdre son sens. Par exemple en disant "La girafe s'est dotée d'un long cou pour manger au sommet des arbres".
"Tu ne poses pas les bonnes questions car ces questions sont sans réponse." (Petrov le vendredi 29 septembre 2006 à 21h43).

Jean-Francois
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#32

Message par Jean-Francois » 02 oct. 2006, 16:47

sango a écrit :
Jean-François a écrit :Je pense que le coeur de votre problème est que vous ne sortez pas d'une réflexion téléologique
L'essentiel de mes questions (dans tous les domaines) réside dans le fait que j'ai beaucoup de mal à croire en l'existence d'un hasard bienfaisant...donc oui en quelque sorte j’admets également avoir beaucoup de mal à sortir d'une réflexion téléologique
Vous remplacez un "hasard" (ni bienveillant ni malveillant dans le cas de l'évolution) par un "but bienveillant" (sans expliciter ce qui engendrerait ce but), c'est juste une manière de rendre plus complexe quelque chose qui l'est déjà pas mal.

A mon avis, si cette question du "hasard" vous "bogue" tellement, c'est parce que vous n'approchez pas les choses avec une attitude scientifique. Vous ne partez pas des observations pour monter une théorie, soutenue rationnellement et empiriquement, qui permette de faire de nouvelles découvertes. Vous cherchez plutôt à adapter une vision partielle du vivant à un besoin personnel de trouver une forme de "guidage".
J'avais effectivement une liste d'incohérences plutôt bien argumentées, je vais vous chercher ça pour le week-end prochain si j'ai un peu de temps pour le net
D'accord, j'attends.
Concernant les chainons manquants, ce qui me déplait dans la théorie de Darwin c'est le fait qu'un grand nombre de chainons manquants demeurent introuvables...
Lesquels, exactement? Ce genre de phrase est plutôt vague à souhait et minimise l'importance des "chaînons" connus. Une théorie alternative devrait expliquer rationnellement l'existence de ces "chaînons". De plus, le lien sur l'article relatant la découverte du tiktaalik que je vous ai offert est très indicatif de la validité de l'évolution: ce fossile a été découvert par réflexion sur la place potentiel d'un tel fossile dans l'histoire du vivant.

Mais, comme le signale Denis, il est évident que chaque fois qu'on découvre un "chaînon", les Idéistes/créationnistes - qui n'ont rien de bien rationnel ni scientifiquement fertile à proposer* - sont prompts à faire remarquer qu'il faudrait maintenant trouver 2 nouveaux "chaînons". Ces critiques stériles de l'évolution s'attendent sans doute à ce qu'on leur offre la chaîne complète du vivant depuis le début des temps :roll:

* Les moins religieux des IDéistes prétendent qu'il faudrait arrêter tout, arriver à une sorte de statu quo, parce qu'ils n'aiment pas l'évolution. Sauf que la théorie de l'évolution est trop importante en science, et trop fertile sur le plan de la recherche pour que ce soit une option réaliste. Les plus religieux prétendent que dieu à tout fait, ce qui peut être vrai (personne n'en sait rien) mais est parfaitement invérifiable et ne permet aucune recherche. Le créationnisme et l'ID sont parfaitement stériles scientifiquement parlant.
"Le vivant change de manière aléatoire au cours du temps mais en fonction de nombreux paramètres" …c’est donc un hasard prédéterminé par le milieu extérieur ?
Etes-vous prédéterminé? Etait-il écrit que vous deviez exister? A mon avis, non. Vous (comme moi) êtes la résultante d'une forme de hasard. Le milieu n'a pas plus prédéterminé votre existence que le bagage génétique de vos arrières-grands parents (celui-ci joue évidemment un rôle sur comment vous êtes, tout comme le milieu dans lequel vous avez grandi, mais ils n'ont pas joué de rôle particulier dans le fait que vous existez).
Et mon propos est justement d’essayer de comprendre comment le milieu extérieur va influencer l’espèce dans sa mutation génétique ?
Si c'est votre propos, c'est que vous n'avez pas vraiment "intégré" le problème: vous cherchez toujours à imposer une influence téléologique extérieure qui n'est pas nécessaire. Pour cela, il vous faudrait monter votre propre théorie.
Où sont donc passées ces millions d’espèces inaptes à survivre ???
C'est une question sérieuse ou une objection rhétorique assez vaine? Vous connaissez les fossiles, ceux-ci ne donnent qu'un aperçu limité des changements survenus dans le panoramas du vivant au cours du temps. Sachant qu'on ne peut qu'estimer le nombre d'espèces actuelles, il n'est pas étonnant qu'on ne connaisse pas toutes les formes de vie ayant jamais existées (sans compter les individus qui n'ont jamais engendré d'espèce).
En revanche si l’évolution se fait effectivement bien de manière totalement aléatoire, qu’on m’explique comment se fait il qu’on ait découvert si peu d’espèces disparues !
Une explication est peut-être votre propre manque de connaissance sur la question, non? Peut-être croyez-vous, à tort, qu'il y a peu d'espèces disparues connues? (En voici une liste incomplète et concernant uniquement des vertébrés.) D'ailleurs, à partir de combien jugeriez-vous qu'il y en a "suffisamment"?
J’avoue que cette dernière phrase est de mauvais goût et volontairement ironique cependant dans la continuité de cette réflexion, elle demeure logique
Peut-être, mais c'est parce que vous ne parlez pas de l'évolution mais de l'évolution telle que vous croyez (aimeriez) qu'elle soit.
Comment le vivant enregistre-t-il et analyse-t-il l’information du monde extérieur et surtout comment influence-t-il son évolution dans un sens qui lui sera positif…
Le vivant "enregistre" l'information du monde extérieur en y étant confronté. Mais, vous faites toujours erreur: le vivant change mais pas dans un sens déterminé. L'évolution n'a pas à répondre à ce genre de question car c'est vous qui voulez croire qu'il y a un "sens positif". C'est à vous de démontrer qu'un tel sens existe.

Quand je dis "acquérir", je parle d'une acquisition passive pas d'une recherche active de la "bonne mutation".
ça semble complètement incohérent à première vue
Pourtant, votre résumé montre bien qu'il n'y a aucune incohérence interne. La seule "incohérence" est vis-à-vis de ce que vous voudriez que l'évolution soit.

Jean-François
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adhemar
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#33

Message par adhemar » 02 oct. 2006, 17:26

Bonjour YvesF,

Je ne suis pas d'accord avec toi. Si le hasard est effectivement important dans la théorie de l'évolution, la sélection naturelle a un rôle tout aussi important, et on ne peut pas le limiter au seul 'hasard'. La sélection naturelle va modifier les probabilités de survie par causalité. Un animal mieux adapté à un environnement a plus de chance de survivre. Sinon, tu te retrouves avec le problème qu'adorent les créationnistes, à savoir la prétendue circularité de l'évolution: Les animaux les mieux adaptés ont plus de chances de survivre, et les animaux sont déclarés plus adaptés quand ils ont plus de chance de survivre. C'est évidement faux, parce qu'on ne fait pas le raisonnement dans ce sens là. On peut, connaissant l'environnement et les mutations en présence, déterminer lesquelles donneront un avantage sélectif à un individu dans un environnement précis. Si des biologistes peut expliquer pourquoi certaines mutations donnent un avantage sélectif, j'imagine qu'ils ne font pas du wishful thinking et qu'il doit bien y avoir une relation de causalité quelque part, non ?

Maintenant, et là, je te rejoins et je m'étais sans doute mal exprimé, il ne s'agit que de probabilités de survie, et sur de longs intervalles de temps, des évènements improbables peuvent arriver avec une probabilité plus importante. Parfois, des espèces bien adaptées disparaissent, et c'est la faute à pas de chance. Parfois, l'environnement change tellement rapidement que les espèces n'ont pas le temps de s'adapter et alors, c'est la loterie de la vie qui détermine les survivants.

Amicalement,

Adhémar

My_Clone_is_rich

#34

Message par My_Clone_is_rich » 02 oct. 2006, 17:37

Adhemar a écrit :Parfois, des espèces bien adaptées disparaissent, et c'est la faute à pas de chance. Parfois, l'environnement change tellement rapidement que les espèces n'ont pas le temps de s'adapter et alors, c'est la loterie de la vie qui détermine les survivants.
Oui ... et parfois les espèces développent des caractéristiques que seul le hasard et certaines contraintes peuvent expliquer. La sélection naturelle ne semble pas y être pour grand chose - l'espèce se satisfait de son état, comme elle peut, tant qu'il ne l'handicape pas.

L'évolution ne peut pas plus se passer du hasard que des contraintes génétiques et morphologiques qui limitent les résultats, ou lui donnent un aspect artistique, peu ou pas du tout fonctionnels d'un point de vue adaptatif (*).

Image

Image

Image

Le bec des calaos est extrêmement léger. Il me semble que ce genre de facéties de la nature est difficilem,ent explicable par l'ID (quelle intelligence ou objectif y a-t-il dans ces becs si bizarres ?) alors que l'évolution naturelle - sans buts ni finalité - se satisfait très bien de ce genre de phénomènes, quand bien en même en apparence ils semblent la mettre en défaut. 8)
Peut-être santo pourrait-il commenter ces calaos ?

(*) il y a encore plus flagrant que le bec des calaos, auxquels on pourrait pourquoi pas donner la fonction d'outil sexuel pour les mâles.
Dernière modification par My_Clone_is_rich le 02 oct. 2006, 17:43, modifié 1 fois.

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adhemar
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#35

Message par adhemar » 02 oct. 2006, 17:42

L'évolution ne peut pas plus se passer du hasard que des contraintes génétiques et morphologiques qui limitent les résultats, ou lui donnent un aspect artistique.
Oui, c'est ce que j'essayais de dire: c'est l'action conjointe du hasard et de la sélection naturelle qui est le moteur de l'évolution :)

a+

Adhémar

My_Clone_is_rich

#36

Message par My_Clone_is_rich » 02 oct. 2006, 18:02

Salut, oui ça roule !

Euh, moi je voulais dire Sango (et non pas Santo) pourrait-il commenter ces becs avec l'éclairage de l'ID ?

Voici d'autres calaos. Le mâle comme la femelle portent souvent un même bec casqué... avec d'autres couleurs parfois - ce qui écarte le bec comme objet d'attirance sexuelle pour le mêle (cf. queue du paon) :

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/c ... gel-09.jpg

http://www.zyworld.com/NAKARIN/wrinkledhornbillP1.jpg

http://www.zyworld.com/NAKARIN/rhinohornbll.jpg

http://www.nokandnature.com/birds_varie ... ted_pg.jpg

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#37

Message par LiL'ShaO » 02 oct. 2006, 19:15

My clone a écrit :Euh, moi je voulais dire Sango (et non pas Santo) pourrait-il commenter ces becs avec l'éclairage de l'ID ?
Hé bé l'intelligence qui se cache derriere la nature a voulu faire des oiseaux marrants pour changer un peu! :oops:
«Un présomptueux scepticisme, qui rejette les faits
sans examiner s'ils sont réels, est, à certains égards, plus blâmable que la crédulité irraisonnée.»

A. De Humboldt

My_Clone_is_rich

#38

Message par My_Clone_is_rich » 02 oct. 2006, 22:55

Ouais, c'est cool !
Pourquoi se faire chier dans la vie, hein ?

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YvesF
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#39

Message par YvesF » 03 oct. 2006, 07:03

Adhemar a écrit :Si le hasard est effectivement important dans la théorie de l'évolution, la sélection naturelle a un rôle tout aussi important, et on ne peut pas le limiter au seul 'hasard'.
La sélection naturelle c'est du hasard. On tourne en rond.
Adhemar a écrit :On peut, connaissant l'environnement et les mutations en présence, déterminer lesquelles donneront un avantage sélectif à un individu dans un environnement précis.
On peut aussi, connaissant la posiiton du dé, sa hauteur par rapport à la table, la force appliquée et la directiondes vents, savoir sur quelle face il retombera...


Il y a deux sortes de causes [finales]: la volonté et la hasard. Et il n'y a aucune volonté derrière tout ça (à moins que ce ne soit un complot).
"Tu ne poses pas les bonnes questions car ces questions sont sans réponse." (Petrov le vendredi 29 septembre 2006 à 21h43).

My_Clone_is_rich

#40

Message par My_Clone_is_rich » 03 oct. 2006, 08:01

... Vraiment, je n'ai pas eu l'impression qu'Adhemar insinuait une "volonté" lorsqu'il parlait de forces. Mais chacun est libre de comprendre les messages d'autrui à sa manière, c'est vrai, donc je ne prends pas position à ce sujet - il s'en expliquera lui-même s'il le juge utile. Je pense plutôt qu'il y a malentendu sur la compréhension du terme hasard multifacettes, à prendre avec des pincettes.
YvesF a écrit :
Adhemar a écrit :Si le hasard est effectivement important dans la théorie de l'évolution, la sélection naturelle a un rôle tout aussi important, et on ne peut pas le limiter au seul 'hasard'.
La sélection naturelle c'est du hasard. On tourne en rond.
Bé, vous tournerez en rond jusqu'à ce que vous tombiez d'accord sur des mises au point claires. Il me semble que vous ergottez un peu.

Si la sélection naturelle est "du hasard", qu'est-ce qui ne l'est pas dans ce cas ?

- Une mare qui s'assèche et décime toute une variété de grenouilles, est un phénomène que l'on peut considérer hasardeux ou météorologique.
Il s'agit donc de sélection naturelle hasardeuse car elle détruit une population indépendamment de son phénotype - mais c'est tout de même un phénomène lié à une causalité.
- Une population de gazelles [trop] lentes, détruites par l'arrivée dans leur territoire d'un prédateur très rapide, est un exemple différent, de pression sélective due à des facteurs précis, portés directement sur le phénotype : la vitesse de l'espèce guépard (p.e), et la lenteur de la population de gazelles.

Ce dernier exemple peut très bien être distingué du premier, et être considéré non-hasardeux, pour les raisons invoquées.
C'est finalement une question de termes posés sur des processus différents. Mais bien évidemment, on peut aussi considérer que l'arrivée des guépards est due au hasard... Et de nouveau, on ergotte un peu.

Ergottage pour digression, on peut très bien énoncer que RIEN n'est dû au hasard, pas même les mutations/variations du pool génique, mais à des "causalités"/processus mal connu(e)s, dont les paramètres seraient trop complexes pour être couchés sur papier. Comme l'exmple de tes dés.

ps : Je ne vois pas trop où pourrait mener cette discussion si nous sommes tous d'accord sur cette dernière affirmation. A part tomber tous d'accord qu'elle ne mènera pas à grand chose.

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YvesF
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#41

Message par YvesF » 03 oct. 2006, 10:59

MICR a écrit :on peut très bien énoncer que RIEN n'est dû au hasard, pas même les mutations/variations du pool génique
Pas d'accord, pour Monod les variations génétiques sont dues à des contraintes relevant de la mécanique quantique. Donc du hasard.

Globalement tu as raison. Mais comme tu dis, si une cause est identifiée on peut soit dire que ce n'est pas du hasard, soit chercher ce qu'il y a derrière et on retombre sur le hasard. C'est pourquoi j'ai énoncé le théorème de Yves: il y a deux causes: la volonté et le hasard.

En général, dans les discussions sur l'évolution, quand quelqu'un ne veut pas reconnaitre le hasard comme moteur unique, c'est qu'il a une idée derrière la tête... ça n'a pas échappé à ta sagacité j'espère?
"Tu ne poses pas les bonnes questions car ces questions sont sans réponse." (Petrov le vendredi 29 septembre 2006 à 21h43).

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#42

Message par Jean-Francois » 03 oct. 2006, 14:32

YvesF a écrit :En général, dans les discussions sur l'évolution, quand quelqu'un ne veut pas reconnaitre le hasard comme moteur unique, c'est qu'il a une idée derrière la tête... ça n'a pas échappé à ta sagacité j'espère?
Vous généralisez abusivement. Je trouve le terme "hasard" très insatisfaisant et ne le vois certainement pas comme "moteur unique", sans avoir d'idée anti-évolution pour autant. Le "hasard" n'est pas un phénomène comme peuvent l'être les mutations ou même la sélection naturelle; il ne se décrit pas vraiment et ne permet aucune prédiction, ce n'est pas un véritable "moteur"*. En fait, ce terme est une catégorie fourre-tout servant à placer tout ce qu'on a pas encore compris. Les recherches servent justement à mieux comprendre les phénomènes qui contingentent ce "hasard" (en recherchant les facteurs qui ont fait que telles ou telles lignées du vivant s'est développé comme elles l'ont fait, par exemple).

Un peu comme pour le démon de Laplace, si nous pouvions tenir compte de tous les paramètres, il est possible que nous trouverions que l'évolution est "déterminée" dans cet univers (pas par une intelligence quelconque, par les interelations stupides (aveugles) entre lois de la matière et impulsion/condition initiale).

Quand quelqu'un oppose "volonté" ou "intelligence" à "hasard", dans le cas de l'évolution, là on peut être certain qu'il a vraiment une idée derrière la tête... quand ce n'est pas de la paresse intellectuelle.

Jean-François
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#43

Message par YvesF » 03 oct. 2006, 14:52

D'abord ma remarque s'adressait plutôt à Adhémar.
En plus "par les interelations stupides (aveugles) entre lois de la matière et impulsion/condition initiale", c'ets ce que j'appelle hasard puisque l'on n'est pas à même de prendre en compte tous les paramètres et qu'on ne le sera jamais vraiement (je pense). D'où mon exemple du dé: lui aussi ne retombe pas au "hasard", puisque ce hasard est le résultat de différents paramètres. Mais si ceci n'est pas du hasard, alors qu'est ce que le hasard.

Si le terme de hasard n'est pas satisfaisant à tes yeux, trouves en un autre qui exprime "trop grand nombre de facteurs pour que l'on puisse faire une prévision et qui ne sont pas guidés par une intelligence", et comme ça nous serons d'accord.

Et je te soupçonnes, JF, de très bien savoir que ceux qui ne veulent pas de "trop grand nombre de facteurs pour que l'on puisse faire une prévision" dans le cadre de l'évolution sont en général prêts à nous sortir du design intelligent.

J'ai surtout l'impression que tu as pris pour toi une attaque qui ne t'étais pas destinée. Du coup, submergé par l'émotion, tu me sors du "vous".

À mon avis, celui qui est le plus proche de la vérité dans tout ça c'est MICR: fondamentalement, tout le monde est d'accord.
"Tu ne poses pas les bonnes questions car ces questions sont sans réponse." (Petrov le vendredi 29 septembre 2006 à 21h43).

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#44

Message par Jean-Francois » 03 oct. 2006, 15:40

YvesF a écrit :Si le terme de hasard n'est pas satisfaisant à tes yeux
Ce qui me chicottait le plus est que le "hasard" n'est pas un "moteur" en soi: le hasard peut décrire le résultat du comportement d'un "mécanisme", mais n'est pas le mécanisme lui-même. Qu'on utilise le terme hasard pour décrire le résultat de l'évolution ne me dérange pas, mais ça ne fait pas du hasard un mécanisme évolutif.
J'ai surtout l'impression que tu as pris pour toi une attaque qui ne t'étais pas destinée
Non, je suis payé par Bush et cie pour brouiller la frontière entre ID et science :lol: J'essayai d'éclaircir un point, pas la peine de spéculer à tort sur la supposée émotion qui sous-tendrait mon message.

Jean-François
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#45

Message par YvesF » 03 oct. 2006, 15:46

Bon, ouf, me voila rassuré. :lol:
"Tu ne poses pas les bonnes questions car ces questions sont sans réponse." (Petrov le vendredi 29 septembre 2006 à 21h43).

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#46

Message par adhemar » 03 oct. 2006, 16:37

Bon, je pense qu'on s'est surtout mal compris.

Ce que j'entendais par 'force', c'est le mécanisme de sélection naturelle et la pression de l'environnement, qui fait que les individus ayant subit une mutation leur apportant un avantage par rapport à l'environnement ont de meilleures probabilités de survies et de reproduction. C'est juste ça, je ne parle pas de trucs transcendants, ni de causalité finale. Le terme était peut être mal choisi, mais je ne suis pas biologiste, et je ne connais pas les appelations canoniques :).

Amicalement,

Adhémar

My_Clone_is_rich

#47

Message par My_Clone_is_rich » 03 oct. 2006, 17:14

Salut à tous.
Oui, c'était une question de termes plus qu'autre chose.

Salut YvesF,
même les désaccords, je suis partisan pour les argumenter sans faire appel à l'argument d'autorité. Mais tant qu’on y est, mettons un pied dans le terrain glissant de la métaphysique : Si je suis ton raisonnement réductionniste ci-dessous, je ne vois plus trop ce que ton comportement – ta volonté – aurait de différent du reste : elle répond elle aussi aux mêmes lois/contraintes biochimiques, par conséquent de physique quantique, comme tout mouvement psychomoteur dont le substrat est un système nerveux aux connections électrochimiques, dirigeant ton système squeletto-musculaire… Quelle différence avec ton hasard en fin de compte ?
8) Je ne rentre pas plus en avant dans ce terrain, on s’y perd en conjectures - je préfère réduire la zone d’influence du hasard à des modèles moins réductionnistes mais plus vérifiables/contrôlables.
YvesF a écrit :
MCIR a écrit :on peut très bien énoncer que RIEN n'est dû au hasard, pas même les mutations/variations du pool génique
Pas d'accord, pour Monod les variations génétiques sont dues à des contraintes relevant de la mécanique quantique. Donc du hasard.
L'exemple du dé à 6 faces donne des probabilités de 1/6 qui ne se vérifient que par le "grand nombre", ou une infinité de jets. L'analogie entre ce hasard et l'aléatoire des mutations s'arrête bien avant, et pour amener quelques éléments aux nuances apportées par Jean-François, il suffit de s'en référer aux quelques notions récentes sur ce qui encadre les mutations.

:mrgreen: Le grand Monod peut bien dire ce qu’il veut, désolé pour l'immense bonhomme qu'il fut - mais Monod est mort et moi je bande encore... Cet extrait que tu cites de lui n’est pas ce qu’il écrivit de plus fameux. Et on ne peut le lui reprocher – malgré son prix Nobel – car il fut un homme de son temps.

Actuellement, ont sait (mais Monod l’ignorait lors de la publication de son best-seller) que le taux de mutations est variable selon divers paramètres et selon le groupe considéré. On peut aussi faire varier artificiellement ce taux, selon l’agent mutagène, etc. Ce qui rend le hasard déjà moins hasardeux - si je puis me permettre la boutade.

- le taux de mutation naturelle moyen des bactéries est de 10-7 à 8, d’un gène sur multicellulaires, entre 10-4 à 6.
- mais c’est modulé selon l’environnement mutagène : chaque agent mutagène aura des conséquences différentes sur l’organisme :
- composé de nitrosamines => modif des bases d’ADN, de goudrons => décalage de lecture lors de la traduction, rayonnements UV intensifs => erreurs multiples, de transcription et réplication, rayons X => formation de radicaux libres modifiant bases et provoquant cassures dans les acides nucléiques, délétions, etc.
- et c’est encore modulé selon si l’on parle d’une mutation de ploïdie (nbre de chr. du noyau modifié) ; de mutation chromosomique (structure d’un chr. modifiée) ; variables selon l’âge de l’organisme notamment. Ou de mutation génique (variation chimique du matériel sans changement de la structure) qui a son tour est modulée selon la région – certaines sont plus sensibles que d’autres aux agents mutagènes **.

Tout cela ne sont-ce pas des modulations du hasard ? (ou je ne sais quel terme appliquer dessus ?) ce qui le rend déjà nettement moins aléatoire…

** attention, ce n'est pas un cours de génétique, je ne me le permettrais pas et suis trop quelconque pour ce faire, c'est juste des éléments en vrac pour étayer mes pensées.
Par ailleurs, je ne suis pas non plus IDéiste pour un sou, et tout-à-fait en phase avec les dernières nuances apportées, notamment sur les mécanismes de variablilité à distinguer de la pression sélective.

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#48

Message par YvesF » 04 oct. 2006, 11:45

MICR a écrit : je suis partisan pour les argumenter sans faire appel à l'argument d'autorité
Euh... tu parles pas de moi là j'espère? Je me suis pas trouvé autoritaire. À moins que tu fasses référence au fait que j'ai cité Monod, qui serait alors "l'autorité", mais c'est juste pour dire que j'ai pas trouvé ça tout seul.

le même a écrit :ta volonté [...] répond elle aussi aux mêmes lois/contraintes biochimiques, par conséquent de physique quantique [...] Quelle différence avec ton hasard en fin de compte ?
Je dois avouer que je ne sais pas. Ta connaissance du processus donnant lieu à la volonté, donc l'intelligence, dépasse visiblement largement la mienne :lol: . Quand Monod, qui n'avais pas forcément tort sur tout bien que Nobel, parle de hasard nécessaire dû aux lois de la physique quantique, il se situe à des échelles de taille extrèmement basses puisqu'il s'agit ici de la réplication de brins d'ADN.
Permet moi d'être sardonique (tu vas pas me refuser ça touit de même?): qu'est ce qui te permet d'affirmer que le processus de pensée met en jeu la réplication d'éléments dont la taille les soumet aux mêmes contraintes que la réplication de l'ADN? Même si erreurs il y a, il faut aussi envisager la portée des conséquences. D'après ce qu'il dit, la moindre modif qq part dans un brin d'ADN donne lieu à une modif dans l'individu en résultat. Il te reste encore à prouver qu'une erreur dans la transmission d'un message entre deux cellules du cerveau donne lieu à une erreur dans le raisonnement. Mais cela dit, ton principe explique peut-être Petrov.
encore lui a écrit :moi je bande encore...
Tu sais ici, les affirmations sans preuve, c'est mal vu... :P:



Quand à la troisième partie de ton message, il me donne un peu la migraine (désolé j'ai mal dormi cette nuit). Tu sembles quand même parler plus d'une influence quantitative que dirigée.

De toutes façons, il me semble que c'est un peu la même chose que le malentendu avec JF. Quand je parle de hasard, ça ne veux pas dire que l'on tire au sort directement le résultat, ça veut dire que le nombre d'éléments influençant directement ou indirectement le résultat est tel qu'icelui ne peut être prévu. Pour la sélection par exemple, je sais bien, car je suis très intelligent, que l'on ne tire pas au sort les espèces qui survivent et celles qui meurent. Mais ça dépend de tellement de paramètres que j'appelle ça du hasard. ET même si certains éléments influent sur les modfis génétiques, cela en reste aussi a priori.
Bon j'en ai marre je vais me coucher.
"Tu ne poses pas les bonnes questions car ces questions sont sans réponse." (Petrov le vendredi 29 septembre 2006 à 21h43).

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#49

Message par YvesF » 04 oct. 2006, 13:54

Et puis même (j'ai déjeuné) si l'influence de l'environnement est plus dirigiste que quantitative, d'où proviennent ces différences d'environnement? UV, X et nitrosamino machins ne varient probablement pas de manière linéaire dans le temps. À partir du moment où, au moment de la duplication du gène, les différents éléments pouvant influencer sa variabilité ne sont pas décidés par une intelligence, une volonté organisatrice, quelle autre solution que le hasard?

Normalement, soit on est d'accord sur le fond, soit il y a un truc que j'ai vraiment pas pigé. À un tel point qe je vais être obligé de remettre en cause l'admiration sans borne que j'ai pour mes capacités intellectuelles. Et ça, ça me trouerai le ...
:boit:


Edit: ah, attends, j'ai trouvé la troisième voie: http://etresavances.canalblog.com/

(c'est juste pour de dec , hein je t'accuses pas de sous-entendre ça...)
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My_Clone_is_rich

#50

Message par My_Clone_is_rich » 04 oct. 2006, 19:58

OK, j'ai dîné moi aussi. Je suis partant pour un tour de moulinette de vagues à l’âme sans grande importance.

Je pense qu'il peut être utile pour un type dont le propos est d'expliquer l'évolution du vivant, de distinguer une période de grands bouleversements due à des rayonnements UV ; d'une autre période de grands bouleversements due elle à de grands stress par exemple. Si cette personne se limitait à proposer que tous deux sont dus à un hasard métaphysique de principe, on n'a rien gagné en précision. On aura même perdu au change.

Pour le post précédant le dernier :
Permet moi d'être sardonique (tu vas pas me refuser ça tout de même?): qu'est ce qui te permet d'affirmer que le processus de pensée met en jeu la réplication d'éléments dont la taille les soumet aux mêmes contraintes que la réplication de l'ADN?
Je te refuse rien.
Qu'est-ce qui me permet de l'affirmer ? TOUT. TOUT ! 8)
Mais je n'affirmais pas que la pensée est un miroir de la réplication, sinon que tous les tissus vivants animaux, d'autant plus s'il s'agit de composés du même organisme, sont faits des mêmes éléments, régis par les mêmes lois biochimiques, donc de chimie organique, et donc en fin de compte par les mêmes covalences, liaisons et autres machins truc chouettes de la physique. Que ce soit quantique ou autre, pour moi c'est kif-kif : c'est la physique [des particules] qui a le dernier mot sur tout processus.

Et vu qu'elle est censée être universelle... Pourquoi la pensée serait-elle différente des autres liaisons électrico-chimiques/lois physiques ?
C'est le genre d'assertions à Ghost ça, pas à un matérialiste.
Pour la sélection par exemple, je sais bien, car je suis très intelligent, que l'on ne tire pas au sort les espèces qui survivent et celles qui meurent. Mais ça dépend de tellement de paramètres que j'appelle ça du hasard. ET même si certains éléments influent sur les modifs génétiques, cela en reste aussi a priori.
Pour la sélection, détrompe-toi. Non seulement la sélection artificielle (élevage) n'a rien de hasardeux et permet de prédire des résultats, mais on peut tout aussi bien appliquer ces méthodes pour expérimenter dans des conditions proches de la nature - ou pour modéliser des scénarios.

Où est le hasard dans une pression sélective naturelle forte telle que celle qui se porte sur des femelles stériles ? Ce n'est ni du hasard ni un incalculable nombre de paramètres, mais une indéniable sélection par l'impossibilité de descendance. Idem pour bien d'autres exemples.

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