mutations positives

Le débat infini se poursuit ici
Jean-Francois
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#26

Message par Jean-Francois » 02 déc. 2006, 19:33

raoul a écrit :que pensez vous de ce texte?
Lequel? La citation seulement ou le volume complet qu'on trouve sur le site?

La citation: complètement dépassée, et biaisée. Il est parfaitement possible que l'évolution puisse être plus rapide que l'on pense (c'est aussi un des points de la théorie des équilibres ponctués).
Le texte complet: même s'il soulève quelques rares points intéressants, de nombreux point sont carrément faux, et l'ensemble du propos est parfaitement stérile... En fait, vous allez aimé: c'est la présentation que vous faites "l'évolution à des trous, donc vaut mieux n'avoir aucune théorie (ou, mieux, "Dieu existe")". Ce qui est, scientifiquement parlant, idiot.
qui repond a mes interrogations notamment encore
Vous savez qui est Grassé, ou vous le citez uniquement parce qu'il vous conforte dans votre position?

Je demande ça, parce que je doute que ce soient des interrogations. Ca ressemble plutôt à une conclusion a priori que vous cherchez à confirmer par tous les moyens: en ne collectionnant les affirmations qui ne vont que dans le sens de vos a priori. En fait, ce que Grassé reproche, c'est que l'humain ne vive pas assez longtemps pour qu'il puisse observer une évolution notable dans certaines lignées. C'est très réducteur comme remarque. D'autant plus que - comme je l'ai signalé - Grassé date d'une époque d'avant les progrès de la génétique. Depuis, on a trouvé de nombreux processus qui expliquent des changements par apparition de nouveaux caractères (les gènes à homéoboîtes, par exemple). Et, comment expliquez-vous les lignées fossiles s'il ne s'agit pas d'évolution?

Tenez, il y a ce dossier en français. Mais, bon, ça ne répondra sans doute pas à vos "interrogations", parce qu'il s'agit plus de science que de philo :lol:

Jean-François
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My_Clone_is_rich

#27

Message par My_Clone_is_rich » 04 déc. 2006, 14:12

Raoul (citant Grassé) a écrit :Notons d'ailleurs que la probabilité de disparition d'une fonction par mutation est beaucoup plus élevée que la probabilité de son apparition. C'est précisément ce que le darwinisme et le néodarwinisme peuvent bien expliquer: les pertes de fonctions. Mais ils ne peuvent expliquer l'apparition des organes nouveaux. Au fond, le mécanisme «mutation-sélection» ne peut pas faire en sorte que l'ADN exerce des fonctions constructives nouvelles. Il ne faut pas simplement que l'ADN s'enrichisse, il doit aussi être fonctionnel.
Ben non.
La génétique explique ce que Grassé ne s'expliquait pas. La multiplication de séquences de gènes, ou même de génomes entiers, plusieurs fois, ont été observés. Avec ces doublements à l'identique de séries de gènes, se multiplient les tissus pour lesquels codent ces gènes (s'ils codaient quelque chose), ainsi que le nombre d'interactions possibles entre eux, et ça donne une multiplication facilement explicable d'organes et de fonctions.
La suite peut être une spécialisation de ces nouveaux tissus et/ou un changemement de fonction progressif ou soudain de ceux-ci, par un simple changement de position (dû p.e. à une modif d'un gène ou protéine influant un gène de structure) ou des protéines traduites : => apparition d'un "nouvel" organe (*), avec diverses fonctions possibles.

8) "Le vivant faisant du neuf avec du vieux", est une des rares maximes qui puisse être considérée comme une règle...

(*) Qu'est-ce que Raoul appelle un nouvel organe ?
Pourrais-tu citer un exemple de "nouvel organe" de ton choix, ou disons d'organe que possède l'homme mais que n'aurait pas la souris ?
Et on en discutera tous ensemble, tu verras ce sera passionnant...

Jean-Francois
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#28

Message par Jean-Francois » 04 déc. 2006, 14:35

My_Clone_is_rich a écrit :La suite peut être une spécialisation de ces nouveaux tissus et/ou un changemement de fonction progressif ou soudain de ceux-ci, par un simple changement de position (dû p.e. à une modif des gènes de structure) ou des protéines traduites : apparition de "nouvel" organe, avec diverses fonctions possibles.
Un bon exemple est l'apparition de la mâchoire à partir d'un des arcs branchiaux, qui serait apparue à cause de changement dans l'expression embryonnaire d'un nombre restreints de gènes.

Mais, comme l'arc branchial existait déjà... les créationon!non!evolutionPasBon! vont dire qu'il n'y a pas de "nouvelle information" et que la mâchoire n'est pas un nouvel organe. Manière comme une autre de refuser de considérer à quel point "le neuf" est véritablement du neuf à force de vivre la tête dans le passé*.

Il y a aussi que comme personne n'a vu le changement se produire dans la nature, on peut nier que cette hypothèse soit vraie... ce d'autant plus facilement qu'on n'a rien de sérieux (i.e., "dieu peut tout") à offrir en échange.

Jean-François

* Fantaisiste biblique ou non.
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My_Clone_is_rich

#29

Message par My_Clone_is_rich » 04 déc. 2006, 14:49

Voilà, avec un exemple concret, c'est mieux. Tu as raison. Je pense rarement à donner des exemples (pour ce qu'on nous paye, hein !) : Je me dis qu'ils vont fouiller eux-mêmes, naïf que je suis.
JF a écrit :Il y a aussi que comme personne n'a vu le changement se produire dans la nature, on peut nier que cette hypothèse soit vraie... ce d'autant plus facilement qu'on n'a rien de sérieux (i.e., "dieu peut tout") à offrir en échange.
On pourrait proposer à Raoul d'observer le développement des chenilles et leur métamorphose en papillon. Un beau résumé phylogénique visible en quelques semaines, des premiers vers sans pattes, passant par les arthropodes primitifs (avec paires de pattes/ plein de segments), jusqu'aux insectes ailés à 3 paires de pattes seulement.
Evidemment, il va sans doute le refuser, bien qu'il l'observerait clairement. Ils ratent tous les plus beaux films ces créationnistes !

J'ai cherché sur le net une image qui illustrerait cette évolution par le développement des larves d'insectes. J'ai pas trouvé.
Pas grave, je mets ici un schéma intéressant qui illustre un peu la question de Raoul, par un parallèle entre gènes du développement/apparition de nlles "informations"/nouveaux organes/fonctions.

Image

http://img98.imageshack.us/img98/3439/v ... mh6dl7.jpg

Pour Raouol encore, quelques découvertes fondamentales qu'ignorait Grassé de son vivant (peut-être qu'au ciel il en a pris connaissance), et qui par leurs multiples combinaisons, peuvent changer fondamentalement la structure d'un organisme, s'il ne clapse pas en cours de route:
Les gènes de segmentation s'occupent des 3 grandes régions de l'embryon, avec des conséquences énormes s'ils mutent (GAP), d'autres portent sur les plus petites subdivisions et ce qu'elles contiennent , les segments p.e., avec d'autres conséquences de structure (pair rule), puis ceux qui s'occupent de polarité, transversalement... Là c'est assez grave s'ils se modifient.
Et en plus, ces gènes de segmentation activent ou désactivent les gènes homéotiques déjà cités plus haut.
Je te recommande de consulter Google : des millions de pages existent à ce sujet. Prise de tête, mais images passionnantes avec exemples d'apparitions brusques à la clef.
La "règle" ici est que plus le gène est fondamental et ancien, plus ses modifications accidentelles auront de graves (=> profondes) conséquences sur l'organisme.

8) Comme tu es un gars intelligent, tu comprendras que les remarques de Grassé étaient pertinentes à son époque, mais sont dorénavant dépassées.

raoul
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#30

Message par raoul » 05 déc. 2006, 12:08

merci por les ref

j'essaye de repondre

ok pour GRASSE qui certainement est depassé puisse que decede aujourd'hui
que l'evolution se fasse lentement ou rapidement (gould), pour ce dernier cela expliquerait le manque de fossiles intermediaires ok
les exemples chenilles papillon ou tetard grenouille sont des types d'evolution tres rpides
mais comme le souligne jf les creationnistes diront lin formation est deja dans la chenille ou le tetard
bon alors la question a la definition de l'especes
qu'est ce qu'une espece
si on definit l'espece par son aspect morphologique ca me parait insuffisant c'est au moins une indication
par contre ladefinition de l'espece par le code genetique (+reproduction possible)c'est plus sur
tout ca pour dire que c'est encore la question du CODE GENETIQUE et comment des genes peuvent ils naturellement s'introduiredans l'especes
creant ainsi une espece nouvelle qui peut se reproduire bref une mutation positive
on dit que la selection naturelle se fait la pression de l'evironnement
bon cela créer des nouveaux types morphologiques mais pas véritablement de nouvelles especes si je m'en tiends au code genetique pour de finir l'espece
j'ai pas tout bien lu vos dernière s réponses notamment celle de my clone
a+

Pat
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#31

Message par Pat » 05 déc. 2006, 12:53

Raoul a écrit :j'ai pas tout bien lu
Pourrais-tu s'il te plait rajouter au moins la ponctuation sur ton message?

Sinon, nous aussi, nous risquerions de ne pas bien te lire.

raoul
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#32

Message par raoul » 05 déc. 2006, 14:37

ok, je ferais un effort, j' ai été un peu vite et meme mangé des mots.

Jean-Francois
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#33

Message par Jean-Francois » 05 déc. 2006, 15:15

raoul a écrit :les exemples chenilles papillon ou tetard grenouille sont des types d'evolution tres rpides
C'est une forme d'exemple de comment à pu se passer l'évolution, ce n'est pas vraiment un type d'évolution (sauf au sens large du terme évolution: un changement vers un progrès).

* Et encore, pour voir un progrès faut avoir envie d'en voir un. Chez certaines espèces (surtout d'invertébrés), les stades "larvaires" sont nettement plus sophistiqués que les stades adultes.
mais comme le souligne jf les creationnistes diront lin formation est deja dans la chenille ou le tetard
C'est sûr que si on ne prend que le résultat final, on ne verra pas la possibilité que les choses aient pu être différentes. Mais, c'est comme si vous disiez que puisque toute l'"information" qui sert à faire de vous ce que vous êtes est "déjà" en vous, vos parents n'ont rien à voir là-dedans.

Pour que les créationnistes puissent maintenir que l'"information" est déjà toute là, il leur faut tourner les choses de deux manière:
- garder un flou important sur le sens du terme "information". Pour un scientifique qui s'y connaît, l'"information" génétique est fondamentalement moléculaire: il s'agit d''interaction entre molécules qui finissent par donner des résultats. Certaines de ces interactions sont connues, la majeures ne le sont pas. Mais, cette "information" est très simple, très sommaire même si, par commodité (surtout pour la vulgarisation scientifique), on n'est pas toujours précis sur la terminologie. Pour les créationnistes (et autres personnes qui comprennent mal la génétique, dont certains scientifiques), c'est comme si cette "information" n'était que complexe: "faire un bras ici", "faire un gros cerveau là". Le côté interaction moléculaire de cette information est minimisé au profit de l'impression qu'il y a un "code informatique", comme si un programmeur avait codé l'ADN*.
- Faire comme si cette information avait forcément toujours été comme ça: présenter les choses comme statiques afin de conclure qu'elles sont statiques. Il le font généralement en tirant des conclusions (outrées) de mises en situation restrictives.

* Un programmeur assez stupide pour utiliser l'ADN - une molécule qui n'est pas stable: elle mute, se transforme - comme support code pour donner l'information d'espèce qu'il voulait** fixes et (quasi-)immuables... c'est ce qu'ils appellent un "designeur intelligent".
** C'est ce que les créationnistes prétendent, mais ils ne disent jamais précisément comment ils savent ce que voulait leur Créateur. Quand on leur demande on obtient du vasouillage du style: un créateur (humain) ne fait pas tous les stades intermédaires du produit qu'il crée, il y a discontinuité entre ses créations. Ce qui laisse de côté le fait que leur Créateur Surnaturel qui peut tout aurait très bien pu faire ce qu'il veut. Mais, Il semble limité par l'imagination de Ses fidèles... être limité par l'imagination de bigots, quel horreur.
si on definit l'espece par son aspect morphologique ca me parait insuffisant
La définition la plus générale et la plus simple est que les membres d'une espèce ont la possibilité de se reproduire entre eux, dans des conditions naturelles, pour donner des rejetons fertiles. Des animaux très similaires (les écureuils gris américains et européens, par exemple) ne sont pas de la même espèce. Cela implique un volet compatibilité génétique.

Mais, la diversité du vivant fait qu'il est parfois (souvent dans certains cas: bactéries, plantes, champignons) difficile de déterminer si deux populations morphologiquement et physiologiquement similaires forment deux espèces. La génétique vient parfois à l'aide, parofis non.
tout ca pour dire que c'est encore la question du CODE GENETIQUE et comment des genes peuvent ils naturellement s'introduiredans l'especes
creant ainsi une espece nouvelle qui peut se reproduire bref une mutation positive
L'ADN n'est pas stable, elle mute (cela peut arriver de différentes manières). Si la mutation n'est pas létale ou simplement gênante, elle est conservée dans la population; elle peut finir par concerner polus ou moins d'individus avec le temps. (De nombreuses mutations n'ont aucun impact, elle ne joueront pas de rôle particulier au niveau de la sélection naturelle, ce qui fait qu'une population formant une espèce n'est jamais parfaitement homogène du point de vue génétique.) L'accumulation de mutations peut, au cours du temps, s'avérer suffisante au sein d'un sous-groupe de la population initiale pour que celui-ci se sépare de la population initiale. Certaines mutations entraînent des changement morphologiques ou physiologiques importants (des changements de comportements peuvent entraîner une séparation au sein d'une population). Des conditions environnementales peuvent aussi jouer: un sous-groupe d'une population qui se retrouve géographiquement isolé de l'ensemble de la population initiale développera des traits particuliers, parfois (souvent? Ca dépend de l'échelle de temps) au point de ne plus faire partie de la population initiale.

Vous voulez de la lecture sur le sujet:
- lisez les recueils de textes de Stephen Jay Gould ("Le pouce du Panda", "Le sourire du flamand rose", etc.) ou les livres de Richard Dawkins ("Le gène égoïste", "L'horloger aveugle", "Mounting Mount Improbable", etc.). Les textes de Gould sont particulièrement agréables à lire, mais ils ne permettent pas une une initiation structurée à l'évolution.
Plus sérieux:
- "Des chimères, des clones et des gènes" de Nicole le Douarin.
- "La théorie de l'évolution - une logique pour le vivant" de P. David et S. Samadi (Flammarion).
- Les archives de TalkOrigins, en anglais. Il y a beaucoup de dossiers.

- Vous avez une liste intéressante et assez complète ici, mais de livres en anglais. De cette liste, je vous conseille particulièrement: "Endless Forms Most Beautiful: The New Science of Evo Devo and the Making of the Animal Kingdom" de Sean Carroll"
on dit que la selection naturelle se fait la pression de l'evironnement bon cela créer des nouveaux types morphologiques mais pas véritablement de nouvelles especes si je m'en tiends au code genetique pour de finir l'espece
Vous inversez le principe: vous ne pouvez avoir de nouveaux "types morphologiques" si vous n'avez pas de changements génétiques préalables. Les pressions de l'environnement agissent (ultimement) sur ses changements, pour ça il faut qu'ils aient déjà eu lieu. C'est donc parce qu'il y a eu modification génétique qu'il peut y avoir sélection de nouveaux "types morphologiques".

Autre précision: ce qu'on appelle le code génétique est la correspondance entre l'ADN et les acides aminés. Le code génétique, c'est comment une séquence d'ADN est transcrite en codons (groupe de trois nucléotides) est traduit en acide aminé; il existe 64 codons (un peu plus si on inclut certaines exceptions). Le code génétique est (quasi-)universel, ce n'est pas le bagage génétique qui fait la particularité d'une espèce donnée.

Jean-François
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#34

Message par raoul » 05 déc. 2006, 17:34

jean françois ecrit
La définition la plus générale et la plus simple est que les membres d'une espèce ont la possibilité de se reproduire entre eux, dans des conditions naturelles, pour donner des rejetons fertiles
et aussi
[/qLe code génétique est (quasi-)universel, ce n'est pas le bagage génétique qui fait la particularité d'une espèce donnée.
uote]

bon d'apres cela seule la possibilité de reproduction est le critere qui definit l'espece ou bien doit on considerer la notion d' espece
est flou......
surtout que l'aspect morphologique et genetique ne sont pas toujours en phase.
d'apres un evolutionniste , sommes nous plus pres du cochon ou du singe?


a suivre

Jean-Francois
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#35

Message par Jean-Francois » 05 déc. 2006, 17:59

raoul a écrit :surtout que l'aspect morphologique et genetique ne sont pas toujours en phase
Vous pouvez élaborer, ou c'est une autre de vos affirmations superficielles?

Pas la peine de répondre, je sais que vous ne pouvez pas élaborer (de manière intelligente et structurée). C'est une fausse question, comme la vôtre:
d'apres un evolutionniste , sommes nous plus pres du cochon ou du singe?
Tiens le retour du créationniste masqué (ou l'imitation très réussie de la dyslexie ti-poilesque, c'est selon) :lol:

Si quelque chose tient de la cochonnerie, ce sont bien vos messages* (au point d'être régulièrement inintelligibles). Si c'est aussi confus dans votre tête que dans ce que vous écrivez, normal que vous ne compreniez pas grand chose à la question.

Jean-François

* Mais, je n'insulterai pas les cochons, ni les singes, ni les ânes, en vous rapprochant d'eux :lol:
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raoul
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#36

Message par raoul » 05 déc. 2006, 19:22

contrairement a ce que vous semblez penser il n'y a aucune astuce dans ce que je dit

j'essaye seulement que l'on soit d'accord sur le mot espece,

si on emploie un mot auquel on attribut pas le meme sens......

dans la bible le terme utilisé pour espece n'est pas precis, parce qu'il est dit qu'il y a des animeaux marins , terrestres et volants , mais aucune base qui indiquerait ce qu'est une espece........
quel est le critere retenu pour dire que deux animeaux sont ou pas de même especes ....pas d'indiquations.
bon vous me direz , ca vous surprend pas parce que pour vous la bible c'est du vent.

mais la je n'etais pas la pour parler de la bible,....mais du language scientifique utilisé aujourd'hui.

quand on parle de code genetique dans le language courant, on veut parler plutot du genome mais pas du mode de transmission des informations, alors je repose ma question.
est ce que le genome est une bonne base pour caracteriser l'especed'apres les scientifiques aujourd'hui?

plus pres du cochon ou du singe ?,
rien de provocateur la dedans
On nous a assez rabaché qu'on descendait du singe, maintenant ont nous dit que c'est un cousin , c'est donc bien que l'aspect morphologique n'a plus autant de place, quels sont donc officiellement les criteres qui sont pris en compte.?

a+

Jean-Francois
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#37

Message par Jean-Francois » 05 déc. 2006, 21:35

raoul a écrit :contrairement a ce que vous semblez penser il n'y a aucune astuce dans ce que je dit
Oh, je suis parfaitement d'accord: ce que vous dites n'est vraiment pas astucieux... ça cache très mal l'inclinaison créationniste de vos propos.
bon vous me direz , ca vous surprend pas parce que pour vous la bible c'est du vent.
La Bible n'est pas un traité de zoologie, pas plus que d'astrophysique ou de chimie. Ce n'est même pas un livre d'histoire, c'est l'exposé d'une mythologie particulière à une certaine peuplade du Moyen-Orient. Ca a un intérêt en ce sens, mais ça ne décrit pas objectivement le monde. Que ceux qui ont écrits la Bible aient vu que les animaux et plantes pouvaient se regrouper en catégories (en "genres" ou "baramin" selon la terminologie créationnistes) ne veut pas dire qu'ils aient conçus de règles systématiques pour conduire cette classification qui est parfois très naïve aux yeux de zoologistes modernes: les chauves-souris placées avec les oiseaux, par exemple).

Prendre la Bible comme instrument de lecture et d'interprétation de la réalité revient à vivre dans un monde fantaisiste. C'est renoncer à regarder, observer et comprendre le monde réel. Ca conduit à dire des bétises comme "les baleines et dauphins ont des narines dans le dos"* parce qu'on place le désir que la Bible soit vraie avant toute observation objective.

* Remarque lancée par un créationniste lors de la période de questions d'un échange récent entre Tisdall et Barrette. Barrette ne l'a pas corrigé (Tisdall aurait-il pu? :lol: ), mais c'est parfaitement faux: les cétacés ont des narines situées dorsalement sur le crâne... elles sont entourées par les mêmes os que chez les autres mammfières.
est ce que le genome est une bonne base pour caracteriser l'especed'apres les scientifiques aujourd'hui?
C'est un des éléments, oui, mais les critères anatomiques et physiologiques (voire écologiques) comptent encore aussi.
On nous a assez rabaché qu'on descendait du singe, maintenant ont nous dit que c'est un cousin , c'est donc bien que l'aspect morphologique n'a plus autant de place
Vous êtes très illogique, ce n'est pas parce qu'on dit que les autres primates d'aujourd'hui sont des "cousins" que les critères morphologiques n'ont plus d'importance. Faut être sérieusement aveugles pour ne pas voir que nous possédons de nombreux caratères anatomiques qui font de nous des primates.

De plus, ça fait longtemps que les biologistes tiennent les primates actuels pour des "cousins" qui partagent avec nous une ascendance commune... tellement longtemps, en fait, que je ne pense pas qu'on puisse trouver d'ouvrage par un biologiste qui disent que nous descendons du chimpanzé ou du gorille. Dire qu'on descend du singe est une métaphore que seuls les créationnistes rabâchent au premier degré (sans doute parce que ça choque les gens facilement influençables).

Maintenant, vous semblez vouloir un cours sur l'historique de la systématique (en tant que méthode de classification). Faut réellement vous prendre par la main et refaire avec vous tout le cheminement historique (Aristote, Linné, etc.) des méthodes de classification des êtres vivants? Coudonc, vous doutiez de l'évolution en étant aussi ignorant de points fondamentaux de la biologie... quelle surprise :roll:

Bon, regardez ici ou (même si ça c'est plus de votre niveau). La classification systématique est une tentative imparfaite (nous sommes humains) de ranger les êtres vivants que nous pouvons observer/étudier dans des catégories afin de mieux les comprendre. Pour gagner en objectivité, avec le développement de la science en général, les catégories sont basées sur le plus d'éléments que l'on peut trouver: historiquement les naturalistes ont commencé par se baser sur des critères anatomiques et, jusqu'à un certains points, physiologiques et comportementaux; ce n'est qu'avec les progrès de la génétiques qu'ils ont inclus les critères génétiques. Faire ainsi a permis de mieux structurer notre connaissances du vivant et de mieux comprendre celui-ci. Ça a commencé bien avant que l'idée d'évolution ne soit aussi bien démontrée et acceptée, mais cette structuration du monde est un des éléments qui a conduit à cette idée.

Bien que sommaire, la définition d'espèce déjà donnée est généralement suffisante dans le cas des êtres complexes que sont les animaux et plantes métazoaires; ceux que l'humain apprécie/comprend/connaît le mieux. Pour ces groupes, les critères morphologiques et génétiques se complètent généralement bien, même si la génétique peut indiquer des pistes de parenté insoupçonnée. Cette définition ne s'applique pas de manière aussi évidente pour d'autres groupes du vivant (monères, fungi, etc. même certaines plantes) et il est difficile de classifier les individus en espèces sur la base de critères morphologiques, les critères génétiques sont (parfois) plus sûrs.

Dans tous les cas, il reste que si la majeure partie des êtres vivants peut s'intégrer relativement facilement dans une catégorie ou une autre, il y a toujours des exceptions qui sont difficiles à placer de manière claire (parfois parce qu'il partagent des caractéristiques de deux ou plusieurs catégories, d'autres fois parce qu'ils sont très mal connus/étudiés).

La systématique (souvent appelée/confondue avec la taxonomie) est une science: elle se transforme aussi. On ne classe plus les êtres vivants comme il y a 20 ans. Et, maintenant, on tend a utiliser une classification systématique beaucoup plus aisée à modéliser: la cladistique (je m'inspire de MCIR). Celle-ci permet de limiter l'importance apportée aux catégories taxonomiques et d'évaluer surtout des ensembles de critères; les cladistes se concentrent souvent sur les genres et espèces (la "fameuse" règle du RECOFGE** tend à s'estomper).

Jean-François

** Règne, Embranchement, Classe, Ordre, Famille, Genre, Espèce.
Dernière modification par Jean-Francois le 06 déc. 2006, 18:32, modifié 3 fois.
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My_Clone_is_rich

#38

Message par My_Clone_is_rich » 06 déc. 2006, 15:40

Raoul a écrit :contrairement a ce que vous semblez penser il n'y a aucune astuce dans ce que je dit
j'essaye seulement que l'on soit d'accord sur le mot espece,
Je ne sais pas où tu veux en venir, mais soit. Mettons-nous d'accord sur cette définition très répandue, et n'en parlons plus : Ensemble de tous les individus interféconds, y compris avec leur descendance (beurkh, dégueulasse), et à descendance fertile. Ca roule comme ça Raoul ?

Maintenant, puisque ce problème est clos, que tu sais ce que sont les oiseaux (p.e. pigeon et canari) et que tu sais ce que sont les rongeurs (p.e. souris et écureuil), si tu pouvais bien avoir l'amabilité de nous expliquer :
- pourquoi tu acceptes cette classification et pourquoi tu utilises ces mêmes terminologies ?
- pour quelles raisons ceux-ci sont des oiseaux et ceux-là des rongeurs ?

J'aimerais bien que tu tentes de nous l'expliquer une première fois en te plaçant d'un point de vue créationniste (ce doit être faisable pour toi puisque tu ne l'es pas) et d'autre part d'un point de vue évolutionniste (faisable aussi, puisque tu ne l'es pas non plus).

raoul
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#39

Message par raoul » 09 déc. 2006, 15:35

oui my clone
la definition de l'espece par rapport a la reproduction est une bonne
base

il faut faire attention quand les creationnistes se referent a la bible qui cite que dieu a créé selon des especes bien precises,
il faut bien entendre qu'il ne s'agit pas des especes que nous avons sous les yeux , mais il designait peut etre un groupe, un clade ,

par exemple
le zebre et le cheval peut etre descendant de l'hyecotherium
au jourd'hui le zebre et le cheval representent 2 especes mais la bible en parlant , peut etre,de l'hyecotherium ne parlait que d'une espece.

de façon semblable au jourd'hui on parle de de bison , yack et vache que l'on voit comme différentes especes (aujourd'hui peut encore interfecondable?) mais en fait ils avaient peut etre ,un ancetre commun.

de même les lemuriens de madagascar , une douzaine d'espèces auxquel il a été reconnu un ancetre commun ( 64 chromosomes), c'est pas dit qu'ils sont interfecondables , et pourtant on peut les regarder comme une même espece.
il est évident que toutes les classifications ont leur qualité, mais il est bien clair qu'elles ne sont pas determinantes.
les termes oiseaux et rongeurs designent des ensembles d'animeaux dont la caracteristique principalement visible est de voler ou de ronger mais cela n 'indique pas necessairement les parentées génétiques,

quitte a me repeter; quand la bible parle d' espece on ne peut pas savoir si le mot espece designe , une famille ,un groupe, un clade peut etre......

quand GRASSE parle dans son discours des LIMITES DE L ESPECE ,....je ne sais pas, justement ou est la limite de l'espece
,
la bible que dieu a creé des ''especes" bien precises,mais quels critères?????.
c'est pourquoi la polemique entre creationnistes et evolutionistes sert a rien, parce que les 'theories de base'' ou plutot les paradigmes de base sont diametralement opposés
la seule chose qui importe c'est que chacun apporte des elements de comprehesion sans fraude et que tout soit examiner avec impartialité.
a+

My_Clone_is_rich

#40

Message par My_Clone_is_rich » 09 déc. 2006, 16:49

Salut Raoul, ça roule ?
La discussion partait des mutations positives, puis est passée par l'appartition d'organes nouveaux, et a fini ici, je ne sais pourquoi, sur le statut d'espèces dont tu voulais un éclaircissement... Bref.
Pour parler franchement, tu sautes un peu du coq à l'âne, et avec cette "méthode" en valseuse, aucun des sujets clés ne peut être discuté d'une manière précise et positive.
Maintenant, tu te sers de termes et notions évolutives (bien !) pour continuer. C'est parfait, continuons sans perdre de vue que le mot clé est évolution, ok ?
quitte a me repeter; quand la bible parle d' espece on ne peut pas savoir si le mot espece designe , une famille ,un groupe, un clade peut etre......
Oui Raoul, aucun souci à ce sujet. Je t'informe, au cas où, que mes (nos) propos ici ne sont pas de démontrer que le terme "d'espèce" utilisé dans la génèse soit inapproprié ou pas. A te dire franchement, je m'en fous complètement.

L'opposition évolution/création n'est pas stigmatisée par/ni ne se résume au statut des espèces bibliques, ni à leurs (très légèrement) différentes définitions biologiques selon l'auteur (et les aspects considérés).
Cette opposition porte, notamment par l'intermédiaire des espèces, sur l'apparition d'espèces/taxons par évolution d'une espèce/taxon vers un autre (= d'une espèce à une autre).
quand GRASSE parle dans son discours des LIMITES DE L ESPECE ,....je ne sais pas, justement ou est la limite de l'espece
Avec ce mot clé en tête (EVOLUTION), tu peux maintenant comprendre que, quelle que soit la définition donnée à l'espèce (selon les critères privilégiés), la "limite de l'espèce" n'est pas un critère si important que cela.
Basiquement l'évolution procède de deux manières constatées :
- par l'évolution d'une population dans sa globalité : par les variations (les taux) des caractères, nouveaux ou anciens au sein de l'espèce.
- et celle par séparations, avec des groupoes qui quittent (du moins du point de vue copulatoire) l'espèce/taxon souche.
La bible que dieu a creé des ''especes" bien precises,mais quels critères?????. c'est pourquoi la polemique entre creationnistes et evolutionistes sert a rien, parce que les 'theories de base'' ou plutot les paradigmes de base sont diametralement opposés
la seule chose qui importe c'est que chacun apporte des elements de comprehesion sans fraude et que tout soit examiner avec impartialité.
Si tu veux. Mais je ne vois pas l'utilité d'examiner le quart de page que la bible consacre à ce sujet des espèces. Pas assez de matière à manger, quel ennui.

Ici cela devient plus intéressant :
de même les lemuriens de madagascar , une douzaine d'espèces auxquel il a été reconnu un ancetre commun (64 chromosomes), c'est pas dit qu'ils sont interfecondables , et pourtant on peut les regarder comme une même espece.
L'ancêtre commun de 64 chr. l'est sans doute pour tous les lémuriens, pas seulement pour 12 espèces.
Ces reconstructions de phylogénies par le caryotype peuvent être (sans doute le sont-elles actuellement) affinées par d'autres analyses, ou même parfois infirmées. Ces reconstructions du passé évolutif d'un taxon sont parfois difficiles vu les facéties moléculaires, mais il s'agit bien d'espèces différentes, aux caryotypes très variables.
Leur statut d'espèce est définitivement donné par leur non interfécondité effective. Bien que des surprises puissent parfois apparaître pour quelques espèces très proches (que l'on supposait espèces distinctes), et dans ce cas ce sera aux spécialistes de statuer sur leur statut d'espèces ou de sous-espèces, justement, et de reconsidérer leur classification et parenté.
C'est précisément le cas du loup/chien/coyote/chacal... Ils sont tous interféconds et leurs bébés sont parfaitement féconds à leur tour. Génétiquement, il s'agit bien d'une seule espèce.
Mais pour des raisons pratiques (morphologiques, géographiques, éthologiques), et surtout parce que "normalement", dans la nature ils ne se crosient pas, ils sont donc considérés comme espèces différentes.
Il est possible que certains groupes de lémuriens soient dans une situation similaire. Cela ne change rien au bien fondé de l'espèce, du moment que l'on intègre ces nuances.
les termes oiseaux et rongeurs designent des ensembles d'animeaux dont la caracteristique principalement visible est de voler ou de ronger mais cela n 'indique pas necessairement les parentées génétiques,
:mrgreen: :mrgreen: Moi-même je ronge le fromage... je ne suis pas un Rongeur pour autant. C'est important de bien capter : les systématiciens (& CO) classent bel et bien les organismes selon leur parenté phylogénique ** exclusivement (=> généalogique/génétique), et non selon des caractéristiques partagées par bien des groupes.
Des animaux qui volent, par exemple des mouches et des chauve-souris, ne sont pas non plus des OISEAUX. Certains oiseaux ne volent pas d'ailleurs.

Bref, des exemples historiques de parentés faussement énoncées, mal supposées, ou mal établies, abondent. Une bonne partie ont été corrigées par des examnes plus pointus : les rongeurs sont bien tous étroitement apparentés, et les oiseaux aussi. Mais ce n'est ni parce qu'ils volent ni parce qu'ils rongent (mais cela a pu aider à débroussailler le terrain) - sinon par plein de faisceaux d'indices qui pointent tous dans le même sens (ou presque) : des caractères communs uniques ou des caractères communs dérivés (anatomiques, génétiques, et aussi fossiles) . Plus ils sont nombreux, plus la certitude de proche ancêtre commun/parenté est grande.

** La couleur de la coquille des oeufs d'oiseaux peut même aider à retrouver des parentés. La génétique et moléculaire ne sont pas le seul indice.
Le duvet des poussins et des canetons est très ressemblant selon proche parenté, alors que les adultes ont un plumage très différent.
(=> tu cherches embryogenèse/phylogénèse/développement sur Google pour des explications sup. - même si on ne parle pas d'embryons ici, c'est un processus similaire)

Jean-Francois
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#41

Message par Jean-Francois » 09 déc. 2006, 20:26

raoul a écrit :il faut faire attention quand les creationnistes se referent a la bible qui cite que dieu a créé selon des especes bien precises,
il faut bien entendre qu'il ne s'agit pas des especes que nous avons sous les yeux , mais il designait peut etre un groupe, un clade ,... quitte a me repeter; quand la bible parle d' espece on ne peut pas savoir si le mot espece designe , une famille ,un groupe, un clade peut etre......
C'est normal, les personnes qui ont écrit la Bible n'avaient aucune idée de la complexité réelle de la nature. Vous semblez croire que Dieu a écrit ou dicté la Bible ("il désignait"), mais si c'était vrai elle ne serait pas aussi remplie d'inconsistances (contradictions, faussetés, omissions*, etc.).

Et c'est, entre autres, parce que la Bible n'est absolument pas précise que baser une prétendue thèse concernant la réalité biologique sur la Bible n'a rien de rationnel... et c'est certainement encore moins une attitude scientifique.

Vous avez raison en disant que l'évolution et le créationnisme ne sont absolument pas à mettre sur le même plan. Mais, vous ne suivez même pas votre propre affirmation parce que c'est vous qui avez fait comme s'ils étaient comparables. D'autre part, faut que vous sachiez qu'il n'existe aucune véritable "polémique" evolution-création en science: l'évolution est parfaitement acceptée en tant que fait, même si des théories différentes sont avancées pour l'expliquer. La seule polémique qui existe est celle que provoquent les créationnistes en tentant de faire passer leur modèle métaphysique pour de la science, leur vision religieuse subjective pour un système objectif de compréhension du monde. La seule polémique est sociale.

* Pourquoi la Bible ne parle pas des dinosaures par exemple: elle est tellement embêtante la remarque sur le silence de la Bible sur les dinosaures, que les créationnistes ont cherché longtemps un passage qui pourrait éventuellement être interprété comme une allusion à un dinosaure. Il en ont trouvé un seul** (Job 40, 15-19), tout petit et faut vraiment être charitable pour penser qu'il ne désigne pas autre chose (éléphant, hippopotame). L'explication plus plausible est que si la Bible ne parle pas des dinosaures, c'est parce que les gens qui l'ont écrite n'avaient aucune idée réelle de l'existence des dinosaures.
** sauf que l'existence des dinosaures entraîne d'autres problèmes et/ou contradictions si on s'en tient au texte de la Bible: qu'est-ce que Noé a fait de ces bestioles dont certaines faisaient plusieurs tonnes. Evidemment, on peut spéculer (il n'a pris que des petits, voire des oeufs), mais il reste qu'on se trouve devant un silence, un vide explicatif très étonnant si on tient à voir ce texte comme dicté par dieu.
le zebre et le cheval peut etre descendant de l'hyecotherium
au jourd'hui le zebre et le cheval representent 2 especes mais la bible en parlant , peut etre,de l'hyecotherium ne parlait que d'une espece
Oui, on peut spéculer sur du vide pendant plus de 2000 ans, la preuve: il y a encore aujourd'hui des créationnistes défendants des idées aussi archaïques et contraires aux connaissances actuelles. C'est parfaitement stérile.

Maintenant, on peut faire l'inverse: commencer par regarder/observer la nature et voir ce qu'on peut en tirer. Ca s'appelle la Science - plus précisément, la biologie -, ça a permis d'apprendre beaucoup de choses sur le monde réel et ça a donné l'idée d'évolution. Cette théorie continue encore de permettre une meilleure compréhension du monde (et même de l'homme), une telle fertilité dand la connaissance n'est possible que parce qu'elle recouvre un fait.
de façon semblable au jourd'hui on parle de de bison , yack et vache que l'on voit comme différentes especes (aujourd'hui peut encore interfecondable?) mais en fait ils avaient peut etre ,un ancetre commun
Si on ne tente pas de trouver une explication (qui n'existe pas) dans la Bible, ce n'est pas "peut-être" mais "certainement".
il est évident que toutes les classifications ont leur qualité, mais il est bien clair qu'elles ne sont pas determinantes
MCIR a bien souligné que vous avez une vision très naïve de la classification ("les oiseaux c'est ce qui vole", alors que je venais de vous parler des chauves-souris :roll: ), ça limite la portée de votre remarque. Mais, qu'est-ce qui serait plus "déterminant" selon vous? Ouvrir la Bible et lire ce qui est dit (et considérer les dauphins comme des poissons et les chauves-souris comme des oiseaux), mouiller son doigt puis se le rentrer dans l'oreille pour savoir ce qu'il en pense, éventrer un poisson et "lire" dans ses entrailles,... choisissez votre superstition.
la seule chose qui importe c'est que chacun apporte des elements de comprehesion sans fraude et que tout soit examiner avec impartialité.
De ce point de vue la question est réglée depuis longtemps car l'évolution s'impose comme le modèle issu del'observation du monde et non de ce que la Bible (texte archaïque et faillible à plus d'un point de vue) prétend que le monde est. Les créationnistes n'ont jamais rien apporté en terme d'élément prouvant le créationnisme; ils se contentent de piocher dans les connaissances scientifiques obtenues dans un cadre (forcément) évolutif, les dénaturer et prétendre que l'évolution n'est pas vraie, que c'est une religion, etc. L'attitude créationniste consiste principalement à dire "l'évolution est fausse, donc c'est le créationnisme qui est vrai". Ce qui est parfaitement illogique (même si l'évolution était fausse, ça n'apporterait rien en faveur du créationnisme).

Maintenant, si vous décidez arbitrairement que la vérité part forcément de la Bible, c'est le créationnisme qui est vrai pour vous. C'est votre choix mais soyez conscient qu'en le faisant vous renoncez à comprendre le monde tel qu'il est.

Jean-François
“Belief is the wound that knowledge heals.” (Ursula Le Guin, The Telling)
("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)

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