Il y a plus que des indices. La période de 14 ans évoquée en Galates 2:1 permet de fixer un terminus ante quem (je vais ajouter cela à mon dossier). Durant la fenêtre de quelques années qui reste (29-36), le 14 nisan tomba un vendredi en 30 et en 33 seulement. D'après Jean, seule cette dernière année peut-être retenue puisqu'il relate 3 pâques.Pareil pour la "date" de sa mort: on ne l'a pas (allez-vous dire que "ce n'est pas par hasard"?), il n'y a que des indices.
J'ai déjà parlé datation des Evangiles avec Swiedlicht dans l'enfilade précédente. A mon avis, il est fort probable que les évangiles synoptiques ont été rédigés avant 70. Un concensus semble s'établir parmi les spécialistes autour des années 85-90 mais on est loin des quelques siècles que vous évoquez.d'autant moins que l'arrangement s'est probablement fait sur quelques siècles, par différents auteurs
Ce n'est pas très étonnant vu l'importance mineure du groupe des disciples à la mort de Jésus (120 selon les Actes).mon avis, l'un des points forts de la thèse mythique est l'absence de Jésus dans les sources non-chrétiennes.
Evangile vient d'un mot grec qui signifie "bonne nouvelle", il s'agit de raconter les oeuvres de Jésus durant son ministère. Tout ce qui précède n'a qu'une importance relative.Même l'absence de détails sur la vie de Jésus dans les évangiles est surprenante.
Argument contestable si l'on ne rejete pas a priori l'ancienneté et l'authenticité de ce qui est raconté dans le récit de la Génèse. Mais même si l'on suppose cette influence comme réelle, cela ne remet pas en cause l'existence de Jésus. D'après l'ouvrage "Le Judaïsme et le Christianisme antique" (Nouvelle Clio) page 83, "La thèse dite mythologique, qui refuse de reconnaître en Jésus une figure de l'histoire, ne résiste pas à l'examen".Aussi, les points communs entre Jésus et d'autres divinités comme Mithra, Osiris, etc. montre une influence paienne forte ayant teintée le mythe biblique.
D'après le même ouvrage, "Les Eglises forment ainsi chacune leur canon, et ce qu'il y a d'important, c'est que ce NT est en fait partout le même, alors qu'il n'y a eu en cette seconde moitié du IIe siècle aucune décision d'ensemble sur cette question." (p. 159). C'est à l'opposé de votre source que j'aimerais connaître.C'est sûr qu'il faut tenir compte du moindre indice. Mais, il y aurait peut-être des motifs (comme le fait que certains évangiles ont été choisis et d'autre rejetés, sur des bases peu claires).
Emmanuel