Invité a écrit :Mikaël a écrit :Bref, ton argument c'est : on a toujours fait comme ça donc il faut continuer à faire comme ça. C'est typiquement le genre d'argument (même s'il est parfois camouflé derrière une certaine sophistication de forme

) des cathos conservateurs et des partisans des traditions populaires dangereuses (pétards du nouvel an ou [en France] du 14 juillet, tauromachie, bizutage, tirs d'espèces protégées dans certains régions à certains moments parce qu'on a toujours fait comme ça, etc.)
Je pense plutôt que tu interprète mal mes propos. Mon argument se résume à ceci : (1) il faut toujours faire passer les personnes avant les structures. (2) quand on recrute des membres avec des objectifs clairement identifiés on ne change pas ces objectifs à la légère (3) si on décide après mure réflexion que l'association doit modifier ses objectifs on doit le faire dans le respect des individus et
après avoir obtenu un consensus (on fait pas ça au moment ou on est divisé à 50-50) .
Mais où est le problème de respect des individus dans la critique des croyances religieuses ? Si des gens s'identifient à leurs croyances, tant pis pour eux, mais en principe, le respect des
croyants peut aller de paire avec la critique des
croyances... D'ailleurs l'identification à ses croyances, ça peut exister pour n'importe quelles croyances, pas seulement religieuses. Prend Gatti par exemple, il s'identifie tant et si bien à ses croyances sur par exemple les poltergeists, qu'il ne supporte aucune critique sur ce sujet. D'un autre côté, Gatti, par exemple, ne croyait pas aux
"prouesses" de Daniel. Si une dizaine de "Gatti" s'inscrivaient aux SdQ parce que ceux-ci luttent contre les charlatans comme Daniel et qu'ils souhaitaient s'associer à cette lutte, les SdQ devraient-ils essayer d'éviter de s'attaquer aux cas de poltergeists pour ménager les susceptibilités des 10 "Gatti" inscrits à leur association ? Tu me diras que la critique des cas de poltergeists faisant préalablement partie des statuts des SdQ (sinon explicitement, du moins implicitement) les 10 "Gatti" de mon exemple aurait du éviter de s'inscrire aux SdQ, en connaissance de cause. Ceci dit, une association est ce que ses membres font d'elle, sinon ça s'appelle plutôt une secte...
Invité a écrit :Un type qui nous a bassiné avec ses questionnement existenciels sur un sujet de même nature avec sa copine catholique devrait saisir le but de ma démarche.

Justement, si ma copine ne s'identifiait pas tant à ses croyances, il n'y aurait pas eu tout ces questionnements existentiels

Je veux bien croire que des gens, aux SdQ, soient heurtés que l'on veuille toucher à leur croyance qu'ils croyaient bien au chaud protégée par un statut. Ma question est : que font-ils dans une association sceptique ? en quoi leur attitude même relève-t-elle du scepticisme ? Car en somme, faire des pieds et des mains pour qu'on ne touche pas aux croyances religieuses, n'est-ce pas reprocher aux sceptiques de faire trop de scepticisme ? Veut-on un "scepticisme crédophile*" comme on a du créationnisme scientifique, une gauche capitaliste, des "juifs pour Jésus" ou de la variété rock ?
Invité a écrit :Mikaël a écrit :
Le fait que tu en appelles aux croyants sceptiques montre que tu ne comprends pas ce qu'est une critique (saine) des croyances religieuses, métaphysiques, éthiques, etc.
On peut parfaitement être à la fois :
- croyant
- sceptique
- voter "oui" au sondage d'A.T.
Miky
Raisonnement de lemdemain de veille.

Où ais-je nié qu'on puisse voter comme on veut sur ce sujet ?
Où ai-je dit que tu le niais ?
Invité a écrit : Des discussion avec certains croyants sceptiques m'ont fait me rendre compte qu'ils sont heurtés par la démarche. Tout ce que je fais c'est de les inviter à venir donner leur point de vue. Et selon toi, cet appel de ma part pour qu'ils donnent leur point de vue montre que je ne comprends pas ce qu'est une démarche critique ?
Que les sceptiques (croyants ou non) qui sont heurtés par la démarche donnent leur point de vue, je suis pour. Mais au début, tu parlais juste de "croyants sceptiques", or il n'est pas dit qu'il suffise d'être croyant pour être heurté par cette démarche, et inversement (certains incroyants, par exemple, considèrent néanmoins qu'il y a quelque chose d'intouchable et de respectable dans les croyances religieuses**).
Miky
* "ami des crédos"
** Je veux bien que le
sentiment religieux, le sentiment par exemple d'être une toute petite partie dans un Tout immense (sentiment qui est porteur d'humilité) soit parfois voire souvent respectable (comme de nombreux autres sentiments d'ailleurs), mais, selon moi, en aucun cas une
croyance religieuse (c'est-à-dire une certaine proposition sur le réel, et qui peut être vraie ou fausse ou indécidable) n'est respectable (comme aucune autre croyance d'ailleurs, fut-elle considérée comme une connaissance scientifique).