Denis pense que tout le monde est comme lui, mais ce n'est pas le cas : parfois je suis distrait et je lis en diagonale, mais je n'ai pas encore la berlue, OK ? Tu avais parlé, je te cite,
"d'interdire la procréation".
Si maintenant tu reconsidères cette première proposition première, ce serait tout à ton honneur, mais vu que tu confirmes plus haut ton idée première, que fout alors ici cette recommandation et ce droit ? Le foutage de gueule en prêchant l'un et son contraire, j'apprécie pas trop dans un sujet aussi sérieux.
Fil'O'Zof a écrit :Actuellement, il existe des gens ayant des maladies génétiques qui les empêchent de travailler. Ils doivent se faire vivre par leurs proches et les contribuables. D'autres doivent subir des transfusions sanguines chaque semaine. Pourquoi permettre à ce genre de maladie de se répandre? Au nom de la sacro-sainte liberté on va obliger des gens à naître avec des maladies génétiques graves? Me semble que si tu sais que ta progéniture va être souffrir d'une grave infirmité, t'es mieux d'adopter un enfant du Tiers-Monde, non? Me semble que si on dit à ceux qui sont trop susceptibles d'enfanter un individu souffrant d'une telle pathologie : «Bon, vous avez pas le droit de procréer biologiquement mais on va vous financer les frais d'adoption si vous choisissez cette alternative.»
Je ne sais pas si tu as la sensation d'inventer l'eau tiède ici, mais cela existe déjà, et l'eau froide aussi :
- l'adoption cela existe, et le dépistage aussi pour quelques maladies,
- et les toubibs expliquent déja les risques de transmission aux patients qui désirent enfanter ! Du moins ils devraient conseiller et informer les candidats parents. CONSEILLER
n'est pas interdire de procréation, ni de l'eugénisme. Ne tente pas de combiner les deux dans un même discours.
Si responsabilité et liberté de choix, en toute connaissance de cause, sont une excellente chose ;
interdire de procréation est un abus de pouvoir, idée eugéniste et liberticide par excellence - et au vu des raisons invoquées, elle ne tioent même pas biologiquement.
Plus prosaïquement, par delà l'intolérable fascisme que serait
"l'interdiction de reproduction" à certains, il serait bien difficile et inutile de définir lesquels interdire et bien douloureux pour nous tous : de bien mauvaises surprises à la clef.
- une bonne partie des maladies génétiques transmissibles sont congénitales ou dues à un blème lors de la reproduction. Elles réapparaîtront donc de toutes manières. D'autres sont multifactorielles, et seules les prédispositions sont quantifiées.
- aucun d'entre nous, sans aucun doute, qui n'ait de pathologies inscrites dans ses gènes à l'état hétérozygote, ou asymptomatique.
Certaines de ces maladies sont transmissibles, et chercher à les éradiquer par l'interdiction de reproduction des homozygotes, ou de ceux les exprimant, est une erreur biologique et historique (hitlérienne 8)).

Tu l'as toi-même expliqué, mais il manquait une partie : Si elles sont récessives, les frères sains - porteurs hétérozygotes n'exprimant pas la maladie -, ont
plus de chances de se reproduire que les malades. Et la maladie se répandra donc dans la population. Faudrait-il aussi conseiller/interdire à ceux-là, individus sains, de se reproduire ? Exemple que tu donnes, avec l'hémophilie.
Une bonne partie des tares génétiques dites graves, comme les chromosomiques congénitales (trisomies p.e), sont liées à l'âge de la mère et théoriquement intransmissibles, mais il est bien inutile d'interdire à un trisomique de se reproduire puisqu'il a déjà bien de la peine à le faire. Son chr. en trop le rendant quasi stérile - stérilité qui est effective -, par l'impossibilité de "trouver un zygote réciproque rendant viable la fécondation". Mais il ya plusieurs formes et plusieurs gravités.
Un gène récessif doit être présent en double pour être effectif. Si un homme et une femme sont porteur d'un gène récessif qui causera une maladie grave s'il est présent en double, on devrait leur interdire d'avoir un enfant biologique ensemble sans assistance médicale. Comme ça on s'assure qu'il n'enfante pas quelqu'un qui a cette pathologie (s'il a le gène en double).
Tu avais écrit interdiction de procréation... maintenant tu insères une conditionnelle.
Je rappelle que la médecine n'est pas eugéniste et ne se soucie pas de l'avenir de l'espèce humaine (quelle connerie !) mais de la santé des humains dans leur individualité ainsi que de la santé générale de groupes humains, et non de
"l'amélioration de leur évolution" par des croisements. Et c'est tant mieux !
Je rappelle aussi que l'obligation de soins ou de suivis ne fait pas partie de la déontologie médicale.
Cela me fait bizarre de le rappeler suite à tes posts - car si la logique d'
amélioration de l'espèce s'insérait en médecine -, s'insère alors aussi la logique du
"sacrifice dans l'intérêt du plus grand nombre"... et si la logique d'obligation aussi, une bonne partie des intervenants de ce forum ne feraient pas de vieux os. Croyez-moi sur parole.
PS : je viens de lire ton dernier post où tu confirmes ton idée d'interdiction. Je regrette quelque peu de t'avoir répondu si aimablement.
Mais soit.
Pourrais-tu proposer une petite liste des maladies dont tu souhaiterais voir les porteurs malades interdits de procréation ?
C'est pour se faire une meilleure idée.