Crédible, j'admets. Ce qui renforce donc l'urgence et la difficulté de ce qui se joue à Gaza. Les soutiens que je mentionnais ne sont pas ferme et indéfectibles. L'imprévisibilité des issues est donc plus grande que ce que j'évoquais.jroche a écrit : 05 juin 2024, 11:28Naïf ! Les puissances économiques peuvent toujours s'effondrer. Un rapport de force si écrasant qu'il paraisse peut toujours s'inverser, surtout si on se modère par principe. Et alors il y aura vraiment génocide vu les dispositions et la haine affichées par les djihadistes. Faut-il savoir ce qu'ils se disent entre eux et pas seulement ce qu'ils racontent quand ils veulent rassurer.jean7 a écrit : 05 juin 2024, 08:39 D'abord parce que Israël ne peut pas tomber, les puissances économiques de soutient sont illimitées. Financièrement parlant, ils disposent d'un chèque en blanc. Cette guérilla n'a pas de limite financière.
Non. Pas du tout. Je n'imagine pas utile de justifier tellement les situations sont dissemblables.jroche a écrit : 05 juin 2024, 11:28C'est exactement comme si tu disais qu'en voulant éradiquer le nazisme en 39-45 on commettait un génocide.jean7 a écrit :Elle n'a qu'une limite morale.
Techniquement, l'éradication du Hamas est depuis le début synonyme d'éradication des Gazaouis.
Oui. La légitimation du pire fait feu de tous bois.jroche a écrit : 05 juin 2024, 11:28S'il y a une constante dans les dynamiques totalitaires, c'est bien leur propension à invoquer des martyrs vrais ou faux, plus globalement à l'auto-victimisation. J'ai même pondu quelque chose là-dessus https://bouquinsblog.blog4ever.com/mart ... alitarismejean7 a écrit :En tant que soutiens d’Israël (nous le sommes), nous sommes aussi responsables de la position de ce curseur.
Les coranistes voient dans l'actualité un pays martyre. L'histoire risque de leur donner raison (et ça, ça dépend de nos pays et depuis quelques mois maintenant).
Info intéressante. Ce "carburant" ne serait donc pas inévitable ? (coraniquement parlant).jroche a écrit : 05 juin 2024, 11:28C'est depuis l'Hégire que l'islam(isme) marche aux martyrs. Yasser Arafat n'était pas responsable de son prénom, mais il l'était de son surnom "Abou Ammar", "Père d'Ammar". Historiquement, Yasser est le premier martyr de l'Islam avec son épouse Somaya (en fait Ali Sina montre que l'histoire a été arrangée, qu'ils ont été simplement exilés, passons). Leur fils Ammar, qui y a échappé en abjurant, a ensuite passionnément cherché le martyre comme combattant. Il a fini par arriver à ses fins à Siffin (donc contre d'autres musulmans).
jroche a écrit : 05 juin 2024, 11:28Qui est contre la démocratie ? La volonté populaire européenne, pour le moment, elle s'exprime à tort ou à raison par un virage massif vers l'extrême-droite ou supposée telle, principalement pour cette question. Il est vrai que là où elle s'est déjà fait élire (Suède, Italie, il est encore trop tôt pour apprécier ce qu'il en sera aux Pays-Bas) elle est moins active sur la question de l'immigration que la supposée gauche au pouvoir au Danemark (mais c'est pour le moment une singularité).jean7 a écrit :Perso, je crois que la démocratie reste le meilleur système, le plus juste, pour cette situation.
Je ne vois donc pas une volonté populaire d'un coté et des "gens" qui sapent cette volonté.
Personne ne se dit contre la démocratie chez nous, mais beaucoup de propos laissent penser qu'elle est inactive. Ce qui ne lui rend ni hommage ni service.
Le premier prix à payer, c'est de ne pas faire l'autruche comme tu le fais avec tant d'autres. Et donc de poser le problème avant de réfléchir aux solutions, donc de se mettre à l'écoute de ceux qui connaissent le mieux la question (ce qui permet d'ailleurs d'évacuer les pollutions racistes du débat).jean7 a écrit : 05 juin 2024, 08:39Je vois des gens qui ensemble construisent une volonté populaire.
Chacun ses raison. Je déplore que la sagesse de considérer ses propres raisons comme pas forcément les plus justes, légitimes, et donc éventuellement vouées à devoir céder devant le consensus démocratique qui est notre première richesse... n'est pas une valeur fréquemment rencontrée.
La question que j'ai toujours envie de poser aux tenants de l'idée d'une menace considérable qui doit absolument être prise en compte etc. ; c'est : combien ?
Combien estimez-vous être prêt à payer en sus de votre contribution actuelle aux dépenses de votre société pour faire face à cette menace ?
[/quote]Poser le problème avant de réfléchir aux solutions. Voilà un discours qui me plait.
En l’occurrence, je l'ai dit souvent ici, je crois que nos systèmes éducatifs, judiciaires, policier et carcéraux n'ont pas les moyens de réussir. On a pas de quoi se payer une sécurité sans faille. En d'autres termes on ne paye pas assez d'impôts relativement à ce qu'on réclame.
Plus orienté problème, ça donne que nos maux reflètent surtout un manque de moyens humains. C'est flagrant dans les anecdotes des défaillances sécuritaires et migratoires que remontent régulièrement.