uno a écrit : 26 févr. 2024, 09:36
D'accord mais il faut déjà être précis dans tes propos car tu as écris
«Le taux de pratiquants musulmans reste stable en Europe, autour des 8 ou 10% si mes souvenirs sont exacts.», ce qui peut-être compris non pas comme la proportion totale de musulmans, mais le taux de musulmans pratiquant leurs religion, sur l'ensemble des musulmans qui seraient donc en majorité non-pratiquant. Ensuite le taux de 8% à 10% de musulmans, on est d'accord mais bien sûr ce pourcentage est va encore augmenter, dû à l'immigration et au fait que la populations musulmane est plus jeune. Or si les nouvelles générations deviennent plus radicales, les problèmes lié à l'islam politique vont eux aussi encore augmenter.
Le taux de pratiquants actifs est faible, rapporté aux personnes de confession musulmane.
On ne sait pas exactement combien de personnes seraient de confession musulmane en France, les statistiques ethniques étant interdites.
10 % de la population française, d'après les données de l'Insee, soit autour de 7 000 000 de personnes
Parmi ces 10 %, le salafisme, en constante progression, représenterait moins de 10 %, soit 50 000 individus (données du ministère de l'intérieur)
Le salafisme est à comprendre sur le plan rigoriste, opposé à beaucoup de valeurs occidentales (laïcité, droits des personnes, enseignement,...).
https://www.lepoint.fr/societe/le-salaf ... 557_23.php
La frange radicalisée, activiste, la plus inquiétante, comprenant des individus prêts à passer aux actes, d'après la virulence des propos et comportements exprimés, concernerait moins de 10 % de ces salafistes.
Une étude datant de 2015, qui détermine des bases d'approche :
https://www.challenges.fr/france/combie ... fils_45504
Dans cet article, ce qui est à retenir, c'est la prudence.
L'exaltation conduit à de la démesure préjudiciable à une estimation rigoureuse des risques.
Les fantasmes sont trop souvent présents dans les discours. Personnellement, je privilégie les travaux de Gilles Kepel, Hugo Micheron, Bernard Rougier et Florence Bergeaud-Kapler.
Si les politiques daignaient écouter ces chercheurs qui ont conduit des travaux sur le terrain, en immersion, les prises de position et les décisions seraient peut-être plus conséquentes et en adéquation avec ce qui se passe dans la réalité. Comme pour les enjeux climatiques (cf. Jean-Marc Jancovici), les politiciens actuels et leurs staffs de conseillers sont souvent d'une nullité crasse par méconnaissance, acculturation,... pour traiter efficacement ou du moins pragmatiquement ces questions sociétales.
Dans leurs discours, Uno et Nikola exposent des éléments pertinents, ce sont les conclusions qui peuvent être erronées car des informations, des niveaux d'organisation, ne sont pas pris en considération.
Un exemple : l'immigration turque, très particulière, par rapport aux autres flux. Si on ne penche pas série6sur ses particularités, on rate beaucoup de données prépondérantes, et on émet des propos faux.
Il serait nécessaire sur le plan politique de disposer de personnels spécialisés, cultivés, avec une connaissance profonde des populations et des cultures.
Cette remarque est valable pour tous les bords politiques.