Impôts, Gauchisme et Beauté

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shisha
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Re: Impôts, Gauchisme et Beauté

#26

Message par shisha » 12 mars 2024, 18:08

The wild dit :
Mais non, ça ne change rien, je t'assure.
Tant que tu ne vend pas, tu ne peux pas profiter de ton argent. Donc l'argent virtuel de tes actions ne revêtent pas du tout la même importance que l'argent dans le compte bancaire. Je dis cela de manière générale et non forcément pour différencier les plus values des dividendes. Si tu as quelques actions que tu vends en suivant alors oui ta plie value aura la même valeur (sous réserve que le nombre de vente ne soient pas trop important par rapport aux acheteurs potentiels, et de qui vend car si c'est le fondateur qui vend une grosse partie de ses actions cela peut créer des emballements à la baisse).

Certaines actions offrent des dividendes réguliers et d'autres non, pour ces dernières l'actionnaire espère effectuer une plus value.

La "difficulté" pour un actionnaire c'est de ne pas savoir quand vendre, tu voies ta petite plus value potentielle, et tu dis que cela va augmenter donc tu ne vends pas, puis elle se met à baisser un peu, tu dis que cela va peut être augmenter mais non cela va baisser et tu va vendre pour limiter la casse en effectuant une moins value reelle, d'autres continuent de les garder en pensant que cela reaugmentera un jour (dans quelques années ?) mais en faite non, tes actions se font dilués et tu perd encore virtuellement puis faillite, là t'as pas le choix t'as perdu pour de vrai lol

Si c'etait si simple de gagner des sous via des plus values tout le monde en acheteraient.
le capital ne crée pas de valeur. Il est nécessaire dans certains cas (pas toujours) à la création de valeur, mais il n'en crée pas
Cela ne reste pas très convaincant (en tout cas le résumé). Car à part affirmer qu'il n en créé pas, il y a pas grand chose. Or on peut facilement montrer qu'entre une personne qui utilise par exemple une machine et une autre qui n'en utilise pas, la première produira plus de produit/CA que la seconde.

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dumat
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#27

Message par dumat » 12 mars 2024, 19:10

shisha a écrit : Tant que tu ne vend pas, tu ne peux pas profiter de ton argent. Donc l'argent virtuel de tes actions ne revêtent pas du tout la même importance que l'argent dans le compte bancaire
Faux.

https://www.epargnant30.fr/dividendes/

"Cela peut paraître bizarre, mais un actionnaire ne devient pas plus riche lorsqu’il reçoit des dividendes. Donc on ne peut pas vraiment considérer les dividendes comme une rémunération.

Cela a été théorisé par Modigliani et Miller dans un papier très important de 1961 (Dividend Policy, Growth and Valuation of Shares). Ces deux chercheurs sont devenus Prix Nobel d’Économie par la suite (Modigliani en 1985 et Miller en 1990)"

Les actions sont autant du "vrai argent " que les bout de papier qu'on appelle euros ou dollars.

As tu une source pour affirmer que c'est de l'argent virtuel ?
Les gens ne cesseront jamais d'avoir des rêves.

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shisha
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#28

Message par shisha » 12 mars 2024, 19:11

ABC a écrit : 12 mars 2024, 17:45
thewild a écrit : 12 mars 2024, 17:24 le capital ne crée pas de valeur.
Effectivement. Il enregistre de la valeur antérieurement créée par le travail. Il permet ensuite la réutilisation de cette valeur (achat de machine par exemple) pour une création de valeur par un investissement approprié. Ce capital productif ne crée pas de la valeur tout seul, c'est juste l'un des ingédrients de la production de valeur ajoutée demandant aussi du travail et des biens "consommés" aux cours du processus de production.
Il participe à la création de valeur ou non pour toi? (J'ai surligné en gras ce qui me parais se contredire)

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#29

Message par thewild » 12 mars 2024, 19:46

ABC a écrit : 12 mars 2024, 17:45
thewild a écrit : 12 mars 2024, 17:24 le capital ne crée pas de valeur.
Effectivement. Il enregistre de la valeur antérieurement créée par le travail. Il permet ensuite la réutilisation de cette valeur (achat de machine par exemple) pour une création de valeur par un investissement approprié. Ce capital productif ne crée pas de la valeur tout seul, c'est juste l'un des ingédrients de la production de valeur ajoutée demandant aussi du travail et des biens "consommés" aux cours du processus de production.
Exactement, il transfère de sa propre valeur par son usure mais n'en crée pas.
Dernière modification par thewild le 12 mars 2024, 21:17, modifié 1 fois.
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#30

Message par thewild » 12 mars 2024, 20:50

shisha a écrit : 12 mars 2024, 18:08 The wild dit :

Désolé je suis pénible avec ça, mais pourrais faire des citations normales s'il te plaît ? Je ne comprends pas l'intérêt de retirer l'en-tête qui va notifier l'auteur et surtout permettre de revenir au message d'origine.
Mais non, ça ne change rien, je t'assure.
Tant que tu ne vend pas, tu ne peux pas profiter de ton argent. Donc l'argent virtuel de tes actions ne revêtent pas du tout la même importance que l'argent dans le compte bancaire. Je dis cela de manière générale et non forcément pour différencier les plus values des dividendes. Si tu as quelques actions que tu vends en suivant alors oui ta plie value aura la même valeur (sous réserve que le nombre de vente ne soient pas trop important par rapport aux acheteurs potentiels, et de qui vend car si c'est le fondateur qui vend une grosse partie de ses actions cela peut créer des emballements à la baisse).

Certaines actions offrent des dividendes réguliers et d'autres non, pour ces dernières l'actionnaire espère effectuer une plus value.

La "difficulté" pour un actionnaire c'est de ne pas savoir quand vendre, tu voies ta petite plus value potentielle, et tu dis que cela va augmenter donc tu ne vends pas, puis elle se met à baisser un peu, tu dis que cela va peut être augmenter mais non cela va baisser et tu va vendre pour limiter la casse en effectuant une moins value reelle, d'autres continuent de les garder en pensant que cela reaugmentera un jour (dans quelques années ?) mais en faite non, tes actions se font dilués et tu perd encore virtuellement puis faillite, là t'as pas le choix t'as perdu pour de vrai lol

Ce sont des considerations microéconomiques, ce n'est pas le sujet.
La seule différence c'est la liquidité de ta richesse, mais ta richesse est la même dans les deux cas.
Et note qu'en période de forte inflation il vaut parfois mieux avoir du capital non liquide. Ça dépend des circonstances.

Ca ne change rien au fait que, notamment, l'intégralité du bénéfice est captée par le capital.
Si c'etait si simple de gagner des sous via des plus values tout le monde en acheteraient.
C'est si simple.
On peut en perdre aussi, mais c'est très simple.
Note qu'il y a des cas où le risque est très faible et les gains très élevés, mais pas pour le quidam malheureusement car le "ticket d'entrée" comme on dit, est élevé.
Cela ne reste pas très convaincant (en tout cas le résumé). Car à part affirmer qu'il n en créé pas, il y a pas grand chose. Or on peut facilement montrer qu'entre une personne qui utilise par exemple une machine et une autre qui n'en utilise pas, la première produira plus de produit/CA que la seconde.
Et ce sera le cas, mais la seule chose qui produit la valeur est le travail malgré tout.
Je disais que ce n'était pas simple à résumer et je maintiens. Rien que la partie sur la création de valeur ça doit faire quasiment 200 pages dans le Capital. Et c'est une démonstration, pas un essai idéologique.
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Re: Impôts, Gauchisme et Beauté

#31

Message par ABC » 12 mars 2024, 23:12

thewild a écrit : 12 mars 2024, 17:24 le capital ne crée pas de valeur.
ABC a écrit : 12 mars 2024, 17:45Effectivement. Il enregistre de la valeur antérieurement créée par le travail. Il permet ensuite la réutilisation de cette valeur (achat de machine par exemple) pour une création de valeur par un investissement approprié. Ce capital productif ne crée pas de la valeur tout seul, c'est juste l'un des ingédrients de la production de valeur ajoutée demandant aussi du travail et des biens "consommés" aux cours du processus de production.
thewild a écrit : 12 mars 2024, 19:46Exactement, il transfère de sa propre valeur par son usure mais n'en crée pas.
On peut effectivement utiliser le terme de contribution, plus neutre que celui de création, en précisant les cas où la contribution est positive. En effet, ça dépend de la compétence de l'investisseur (notamment en termes de choix de l'activité et de choix des ressources humaines et matérielles adoptées pour la créer) ET, en plus, de sa volonté de prendre le risque d'investir.

Quand le capital est utilisé à des fins de création d'une activité productive :
  • Alors, avec les autres contributeurs que sont le travail et les biens de production achetés et consommés lors du processus de production, le capital investi contribue positivement à la création de valeur si l'investissement est pertinent. C'est le cas si la valeur des biens créés s'avère supérieure à la somme des valeurs des biens usés ou consommés lors du processus de production, autrement dit si l'activité est rentable (i.e. crée plus de valeur qu'elle n'en détruit).

    De façon plus précise, c'est le cas où la valeur des biens ou services créés est supérieure à la somme de la valeur du travail qui a permis de constituer le capital, à la rénumération du travail requis pour cette activité et au prix des biens consommés ou usés au cours du processus de production. Selon le cas, les bénéfices engendrés peuvent être en partie réinvestis pour maintenir ou développer cette activité créatrice de valeur ajoutée.

    Une autre partie de ces bénéfices permet de rémunérer la prise de risque que constitue l'investissement et donc :
    • de faciliter, par l'attractivité qui en découle, l'appel au marché des capitaux pour répondre à un besoin d'augmentation du capital
    • ou d'emprunter plus facilement si le développement de l'activité le demande (par exemple pour faire face à une concurrence agressive).
  • Le capital contribue négativement à la création de valeur si l'investissement se termine par un échec.
Il y a aussi le cas, sans risque pour le ou les détenteurs du capital, mais peu intéressant pour notre société, où la décision est prise de convertir le capital en biens de consommation ou en biens immobiliers par exemple, à l'usage exclusif du ou des détenteurs du capital. Ca peut être le cas, par exemple, d'héritiers peu désireux de prendre le risque de poursuivre et développer l'activité qui a fait la fortune de ses parents ou ses grands parents et celle, très supérieure en quantité (mais partagée en un plus grand nombre de personnes) de notre société par la même occasion.

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Re: Impôts, Gauchisme et Beauté

#32

Message par thewild » 13 mars 2024, 11:25

Damien26 a écrit : 13 mars 2024, 10:27
nikola a écrit : 09 mars 2024, 13:41 Pour le moment, les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent, les classes moyennes rejoignent les pauvres.
Hello
Je rebondis là dessus sans m'adresser spécifiquement à toi.
Je n'arrive pas à savoir à quel point cette affirmation est vraie/fausse/exagérée/autre...
Ca fait un demi siècle que j'entends ça, et jamais l'inverse.
En toute logique si c'était totalement vrai alors on serait tous (à qqs exceptions près) dans la misère la plus totale. Or ça n'est pas le cas (dans nos pays "occidentaux" s'entend).
Il doit donc y avoir eu des moments où la pauvreté s'est amoindri (pour les riches qui deviennent plus riches ça je discute pas, ça semble vrai globalement bien que certains aient eu à connaitre de grosses faillites).
Ca dépend des définitions utilisées.

La pauvreté est souvent définie par rapport à un revenu moyen ou médian. Dans ce cas quand on dit que les pauvres sont plus pauvres qu'avant, ce n'est pas qu'ils sont plus misérables mais que la différence avec les plus riches augmente. C'est un indicateur de l'inégalité, pas du niveau de vie.

Si on utilise une définition basée sur le pouvoir d'achat, le résultat est probablement différent.
On trouve des statistique d'évolution du niveau de vie du 1er décile, il doit donc exister ou être possible de recalculer l'évolution du pouvoir d'achat.
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Re: Impôts, Gauchisme et Beauté

#33

Message par jean7 » 13 mars 2024, 11:32

ABC a écrit : 12 mars 2024, 12:53Pour en revenir à notre société actuelle dans les pays développés, récompenser le mérite, récompenser notamment les acteurs économiques jouant un rôle de catalyseur par leurs compétences organisationnelles a engendré un développement économique et industriel fulgurant dont nous bénéficions très largement aujourd'hui. Nous ne bénéficierions pas de tous les avantages que nous offre notre société actuelle, notamment en termes de pouvoir d'achat, si elle n'avait pas laissé se développer, favorisé et laissé être récompensées ces actions.
D’une façon générale, c’est très plausible. La réussite d’un fonctionnement sans reconnaissance du mérite est difficilement imaginable. Le mérite non récompensé est également une injustice.
Le seul problème de la récompense du mérite, c’est la juste évaluation cas par cas du mérite et de la récompense associée.
Aujourd’hui, dans les faits, la reconnaissance des efforts n’est pas valorisée en tant que telle.
Autre problème, il est très difficile de déconnecter cette reconnaissance d’une quelconque somme d’argent. Ce qui cause beaucoup de frustrations. Ce dernier point à lui seul pourrait apaiser bien des problèmes sociétaux en coutant plus de paroles que d’argent. Mais notre société ne manque pas que de fonds… elle manque de fond.
ABC a écrit : 12 mars 2024, 12:53 Je trouve ce détail fascinant.
Il renforce l’idée que la monnaie a une fonction qui va bien au-delà d’un simple outil facilitant les échanges ou d’une simple (moins simple toutefois) marque de reconnaissance.
Pharaon ne dominait pas par sa richesse. Il dominait par son statu de quasi divinité. La monnaie a clairement pris le relais.
Les gens ne sont pas loin de vénérer ou abhorrer les riches comme d’autres les dieux.
Considérer la richesse ou la pauvreté comme une bénédiction ou une malédiction tombe quoi le sens commun…

Notre pharaon comme notre milliardaire est surtout rétribué par sa croyance. En effet, à ma question, sur la vraisemblance de ce qu’un milliardaire soit mille fois plus méritant qu’un millionnaire, on pourrait rétorquer « être milliardaire est-il mille fois plus satisfaisant que d’être millionnaire ? ». Il n’est en effet pas certain que même parmi les esclaves il n’ait pas été d’homme plus satisfaits de leur vie…

Plus ou moins méritant n’est en effet pas une question vraiment utile. La poser permet seulement de désamorcer une partie du débat. J’en viens à la question plus intéressante de l’utilité des milliardaires. Pharaon nous aide à l’éclairer. Oui, on peut raisonnablement penser que la civilisation égyptienne, compte tenu de son contexte, n’a pas été une plaie pour ceux qui on vécue sous son emprise. A sa tête une figure divine. Puissante, mais également esclave de son statut. Si les tenants de Yahvé n’avaient pas pris le pas, un quelconque veau d’or aurait tout aussi bien fait l’affaire pour peu que le package de préceptes qui l’accompagne soit « bénéfique ». Peu importe le dieu, ce sont les croyants qui font le monde.
Et nous croyons tous, aujourd’hui, que la monnaie (tous les mécanismes qui la fondent et la maintiennent) est vitale… Je crois bien que c’est pour longtemps encore. Pourtant, j’espère bien que l’humanité survivra assez longtemps pour la laisser en route comme elle laisse les incarnation divines et qu’elle tentée se dévêtir de ses dieux.


Économiquement, on parlera plutôt de confiance que de croyance…
Le libre arbitre est à la causalité ce que le corps est à la physique

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#34

Message par Akine » 13 mars 2024, 11:41

shisha a écrit : 12 mars 2024, 18:08 Tant que tu ne vend pas, tu ne peux pas profiter de ton argent. Donc l'argent virtuel de tes actions ne revêtent pas du tout la même importance que l'argent dans le compte bancaire. Je dis cela de manière générale et non forcément pour différencier les plus values des dividendes. Si tu as quelques actions que tu vends en suivant alors oui ta plie value aura la même valeur (sous réserve que le nombre de vente ne soient pas trop important par rapport aux acheteurs potentiels, et de qui vend car si c'est le fondateur qui vend une grosse partie de ses actions cela peut créer des emballements à la baisse).
Faux : pour les très gros actionnaires, il est assez simple de contracter des prêts bancaires importants en laissant une partie de leurs actions en collatéral (bénéficiant au passage d'une belle réduction sur les taux d'intérêts car le risque de non-remboursement est de fait grandement réduit), puis de refinancer indéfiniment leur dette en utilisant le même procédé. Qu'une entreprise rachète ses propres actions et la valeur d'une action individuelle grimpe aussitôt, ce qui accroît mécaniquement la richesse personnelle - potentielle et effective - de leurs détenteurs.

source
dumat a écrit : 12 mars 2024, 19:10 "Cela peut paraître bizarre, mais un actionnaire ne devient pas plus riche lorsqu’il reçoit des dividendes. Donc on ne peut pas vraiment considérer les dividendes comme une rémunération.

Cela a été théorisé par Modigliani et Miller dans un papier très important de 1961 (Dividend Policy, Growth and Valuation of Shares). Ces deux chercheurs sont devenus Prix Nobel d’Économie par la suite (Modigliani en 1985 et Miller en 1990)"

Les actions sont autant du "vrai argent " que les bout de papier qu'on appelle euros ou dollars.

As tu une source pour affirmer que c'est de l'argent virtuel ?
C'est marrant, votre désaccord est exactement celui évoqué dans cette vidéo (du même auteur que la précédente).

Si je me souviens bien de la conclusion, le débat n'est pas tranché, mais les deux visions sont fondamentalement incompatibles et ne sauraient être sans contradiction utilisées simultanément pour défendre la richesse provenant des actions comme étant plus "légitime" que le conçoit l'opinion populaire.

De façon générale, une grande quantité d'actions identiques ne possède absolument pas la fongibilité de la monnaie, alors que des actifs distribués sur plusieurs secteurs au sein d'un portefeuille plus varié (groupes privés, dettes d'Etats...) ont de meilleures chances d'approcher cet idéal.

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#35

Message par nikola » 13 mars 2024, 11:48

dumat a écrit : 12 mars 2024, 19:10 Cela peut paraître bizarre, mais un actionnaire ne devient pas plus riche lorsqu’il reçoit des dividendes. Donc on ne peut pas vraiment considérer les dividendes comme une rémunération.
Pourtant les dividendes finissent sur un compte bancaire et pas sur un autre.
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

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#36

Message par thewild » 13 mars 2024, 12:33

nikola a écrit : 13 mars 2024, 11:48
dumat a écrit : 12 mars 2024, 19:10 Cela peut paraître bizarre, mais un actionnaire ne devient pas plus riche lorsqu’il reçoit des dividendes. Donc on ne peut pas vraiment considérer les dividendes comme une rémunération.
Pourtant les dividendes finissent sur un compte bancaire et pas sur un autre.
Il faut lire "ne devient pas plus riche que si l'entreprise avait choisi de ne pas distribuer de dividendes".
Si l'entreprise est bénéficiaire, il s'enrichit dans la même proportion qu'il y ait redistribution de dividendes ou non.
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Re: Impôts, Gauchisme et Beauté

#37

Message par nikola » 13 mars 2024, 13:01

Et elle est bénéficiaire en ne redistribuant pas le pognon aux salariés ni dans des investissements (recherche, développement, tout ça quoi).
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

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#38

Message par thewild » 13 mars 2024, 14:01

Il y a en général reinvestissement d'une partie du bénéfice, c'est plutôt l'a règle.
La redistribution d'une partie du bénéfice aux salariés c'est effectivement plutôt l'exception.

Il me semble me souvenir qu'un président Français (Nicolas Sarkozy ??) avait plaidé en son temps pour une clé de répartition 1/3 investissement 1/3 actionnaires 1/3 employés.
Simple déclaration non suivie d'effets, évidemment
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Re: Impôts, Gauchisme et Beauté

#39

Message par shisha » 13 mars 2024, 16:14

Akine dit :
pour les très gros actionnaires, il est assez simple de contracter des prêts bancaires importants en laissant une partie de leurs actions en collatéral (bénéficiant au passage d'une belle réduction sur les taux d'intérêts car le risque de non-remboursement est de fait grandement réduit), puis de refinancer indéfiniment leur dette en utilisant le même procédé. Qu'une entreprise rachète ses propres actions et la valeur d'une action individuelle grimpe aussitôt, ce qui accroît mécaniquement la richesse personnelle - potentielle et effective - de leurs détenteurs.
Le rachat d'action est limité par le nombre d'action, tu ne pourras pas racheter + d'actions qu'il y en a sinon l'entreprise n'aurait plus de propriétaire. Ensuite le "grimpe aussitôt" ne sera jamais une science exacte, ces rachats d'actions surtout ceux effectués par effet de levier comportent malgrès tout un certain risque. Quand bien même les banques n'auraient pas intérêt à ce que le système s'écroule, ils ne sont pas à l'abris d'une importante baisse/crise (avenir incertain, et là c'est faillite. De même les achats SRD pour les particuliers qui utilisent la banque comme intermédiaires sont très risqués.
C'est marrant, votre désaccord est exactement celui évoqué dans cette vidéo (du même auteur que la précédente).
J'ai regardé la vidéo précédente, c'était instructif mais n'ai pas regardé celle là.

Akine dit :
De façon générale, une grande quantité d'actions identiques ne possède absolument pas la fongibilité de la monnaie, alors que des actifs distribués sur plusieurs secteurs au sein d'un portefeuille plus varié (groupes privés, dettes d'Etats...) ont de meilleures chances d'approcher cet idéal.
The wild dit :
La seule différence c'est la liquidité de ta richesse, mais ta richesse est la même dans les deux cas.
Dumas dit :
Les actions sont autant du "vrai argent " que les bout de papier qu'on appelle euros ou dollars.
Qu'il y ait des points communs entre l'argent qui se trouve dans notre compte bancaire et les actions, c'est indéniable. Cependant les différences sont tellements importantes qu'il serait incorrect (de mon point de vu) de dire que c'est pareil :

- Liquidité de la richesse pour reprendre l'expression de Thewild. Un argent qu'on ne peut pas dépenser n'a pas la même valeur* qu'un argent qu'on peut dépenser. *il y aura donc de la subjectivité dans cette atribution de valeur.

- La volatilité et la sécurité : l'argent dans notre compte bancaire ou livret A est stable. La garanti de notre dépôt permet même de récupérer jusqu'à 100 000€ en cas de faillite de la banque par déposant et établissement bancaire. Tandis que les cours dans le marché de la Bourse sont très volatiles et il n'y auras pas de remboursement en cas de crise financier ou faillite. Par exemple les actions du CAC 40 qui sont sensés être stable peuvent connaître des *2 ou/2 en quelques années (voir le graphique CAC40 sur les 30 dernières années pour comprendre, en ce moment le CAC40 est très haut peut-être continuera t-il encore, vas savoir) et les moins stables des *50 ou /50 (par exemple), çà veut dire que nos 10000€ en bourse peuvent tout aussi bien ne quasiment rien valoir dans quelques années comme ils peuvent valoir beaucoup plus contrairement à l'argent qui est sur notre compte bancaire qui lui restera stable dans le temps (sauf cataclysme majeur bien entendu).

- La fiscalité. Que cela soit dans notre livret A ou dans un compte courant, on ne paye pas d'impôt sur les intérêts du livret A par exemple. Tandis qu'entre les cotisations sociales et les impôts, on paye 30% sur les plus-value. (et pas de crédit d'impôt si moins value ^^).

- Le prix d'achat et de vente réels d'une action ne correspondent pas forcément à celui qui est affiché en bourse, celui calculé à partir des apport initiaux/bénéfice de l'entreprise. Dans le marché de la bourse, celui qui aura le dernier mot sur le prix réel d'une action c'est le vendeur et l'acheteur. Alors, la grande majeur partie du temps les vendeurs et les acheteurs achètent ou vendent aux prix du cours de l'action qui reflete la situation réelle de l'entreprise.
Mais l'action peut-êtr vendu ou acheté à un prix bien inférieur/supérieur à celui indiqué (sous côte/sur côte). Au moment où l'acheteur/vendeur passent leurs ordres, ils écrivent leurs prix désirés (avec des limites) d'où l'eccart possible (surtout s'il y a beaucoup de vendeur pour peu d'acheteur ou inversement). Par exemple le groupe LVMH est d'après les spécialistes financiers surcôtés de 30 %. OR quand il y a sur côte au moindre évenement (un tant soit peu bousculant pour les actionnaires), une correction est effectuée et une forte baisse sera constatée.

- Problème d'absence de repreuneurs et faillite : Les entreprises ne trouvent pas forcément de repreneur (surtout pour les petites entreprises) or si il n'y a pas de repreneurs les actions ne peuvent être vendus (éventuellement certains actifs j'imagine). De même lorsqu'il y a faillite. Donc là pareil, pas pareil qu'avec l'argent de notre compte bancaire.

Donc pour reprendre la fortune de Bernard Arnaud et ses actions, il faut garder à l'esprit dans un premier temps :
Pour l'instant T :
- -30 % d'impôt sur la valeur total de ses actions (du moins à peu près, car sa plus-value potentielle actuelle représente quasiment la totalité de la valeur de ses actions).
- -30% et ou + très probable à cause de la surcôte et du fait que cela soit lui qui se mette à vendre. Cela enverra un signal aux autres actionnaires qui sera probablement perçu négativement, donc il n'arriverait pas à vendre autant que le cours de la bourse actuel mais beaucoup moins.
Pour les prochaines années :
- Environnement macro économique flou remplis d'incertitude, CAC40 qui semble très haut, et tout cela peut donc accentuer cette fluctuation à la baisse.
Dernière modification par shisha le 13 mars 2024, 16:58, modifié 5 fois.

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Message par ABC » 13 mars 2024, 16:16

jean7 a écrit : 13 mars 2024, 11:32Et nous croyons tous, aujourd’hui, que la monnaie (tous les mécanismes qui la fondent et la maintiennent) est vitale… Je crois bien que c’est pour longtemps encore. Pourtant, j’espère bien que l’humanité survivra assez longtemps pour la laisser en route comme elle laisse les incarnations divines et qu’elle tente de se dévêtir de ses dieux.
Pour ma part, j'ai un avis différent sur la cause profonde de nos très sérieux problèmes de société actuels.

Mécanismes monétaires et critère de profitablité
Demander qu'une activité soit rentable (dégage du profit si on préfère le dire ainsi) c'est en fait demander que la valeur obtenue par le processus de production soit supérieure à la valeur détruite ou consommée lors de ce processus. Comment apprécie-t-on cette différence ? Par sa mesure monétaire en euros ou en dollars par exemple.

Notre monnaie et le mécanisme de décision "Je fais si c'est rentable", c'est à dire si je dégage une différence positive entre valeur de ce qui est créé et valeur de ce qui est consommé" (travail + capital + fournitures + biens de productions + m² de terrain...)" n'est donc pas en cause en termes de principe. Où donc est le problème ? Car il y en a bien un.

Problèmes de société, mécanismes monétaires et système de valeurs
...ce qui est en cause, c'est le prix que nous sommes prêts à payer, avec cette monnaie, les biens et services que nous achetons, que ce soit à des fins de consommation ou à des fins de développement d'une activité productive. Ce prix est basé sur l'évaluation subjective parfois éronnée, que nous accordons aux biens et services consommés ou impliqués dans une activité productive sur la base de notre échelle de valeurs. Elle est là (pour l'essentiel) la cause de nos problèmes de société si nous remontons suffisamment dans l'arbre des causes. Sont en cause, donc :
  • le prix de certains produits parfois très supérieur au besoin qu'ils sont sensés satisfaire,
  • leur coût parfois très inférieur aux dommages qu'ils engendrent car non mesurés par ce coût.
Ces valorisations erronées :
  • peuvent laisser apparaître comme profitable une activité où, au contraire, apparaîtrait une perte si la valorisation des biens et services impliqués dans cette activités était correcte. Ces valorisations erronées peuvent donc favoriser l'investissement dans une activité qui, en fait, une fois chiffrée avec les bons prix, tournerait à perte. Cela permettrait de l'arrêter par faillite ou, encore mieux, d'éviter de la lancer.
    .
  • peuvent engendrer la prévision d'une perte là où apparaîtrait un gain si la valorisation des biens et services impliqués dans l'activité productive envisagée était correcte. Ces valorisations erronées peuvent ainsi détourner l'investissement d'une activité qui, en fait, dégagerait du profit si les valorisations étaient correctes.
En effet, un investisseur ne peut pas se permettre de répondre à nos besoins réels. Il serait sûr de faire faillite. Il doit répondre à nos attentes ou à des attentes qu'il est possible de susciter à un coût publicitaire raisonnable, sur la base de notre culture, de nos attentes, valeurs, goûts et priorités (et parfois l'usage de quelques modes de communication malhonnêtes).

Une remontée dans l'arbre des causes
De façon un peu caricaturale, accuser la monnaie et la recherche de profit d'être la cause de nos problèmes de société, c'est un peu l'analogue d'une personne qui serait chargée d'expertiser des accidents s'étant produits sur des passages piéton. Admettons que ses observations mettent en évidence qu'à chaque fois (ou presque) le pare-choc ait morflé. Une analyse un peu trop rapide va l'amener à conclure que ces accidents, c'est de la faute du pare-choc. Un peu vite, il va en déduire qu'il faut donc supprimer cet accessoire dangereux.

En remontant plus haut l'arbre des causes, il s'apercevrait au contraire que la cause véritable de ces accidents se situe derrière le volant : c'est le conducteur. Le conducteur des mécanismes monétaires, c'est nous tous, collectivement, via notre système de valeurs bien plus partagé que nous ne voulons bien l'admettre.

Prix, valeur ajoutée, ressources gratuites et limites planétaires
Il y a toutefois un problème important dans la valorisation des biens et services qui ne doit rien à notre système de valeurs, mais résulte d'un défaut technique du système actuel de valorisation dans la construction des coûts. La valorisation des biens et services actuels repose sur la seule prise en compte de la valeur ajoutée. Comme le fait remarquer Jancovici, nous ne payons pas :
  • le pétrole non extrait,
  • les poissons non pêchés,
  • l'eau potable non distribuée,
  • les vers de terre de nos surfaces cultivables, des vers de terre dont nous avons besoin pour que nos surfaces cultivables puissent continuer à nourrir 8 Mds de personnes...
Tant que les limites planétaires ne se faisaient pas sentir, cette valorisation nulle des ressources de la nature, supposant implicitement des ressources naturelles infinies (un produit qui n'a aucune rareté est gratuit) et parfaitement résilientes vis à vis de nos agressions, ce n'était pas un souci. La libre entreprise et la valorisation du mérite sur la base de la seule valeur ajoutée était un système efficace pour produire cette valeur ajoutée, et ce, de façon pérenne et croissante. Bref, la main invisible d'Adam Smith marchait plutôt correctement dans l'ensemble.

Ce n'est plus le cas. Nos choix doivent évoluer pour s'adapter à la contraction globale des ressources disponibles et à leur fragilité vis à vis de nos modes très agressifs de production et de consommation. Ce problème global, systémique, ne peut donc plus être résolu par le seul miracle Adam-Smithien des initiatives individuelles. Nous devons réussir ce virage difficile dans un contexte géopolitique de tensions (et de conflits militaires) entre communautés humaines de différentes natures et ça ne simplifie pas les choses (1).

Limites planétaires, taxes, quotas, croissance et pouvoir d'achat
2 options sont possibles. Elles nécessitent une coordination internationale à provoquer via le lobby d'une opinion mondiale éclairée (Ya du taf) :
  • une limitation du prélèvement des ressources non renouvables et celles plus assez vite renouvelables et une limitation des actions productives nuisibles à notre biosphère par des quotas,
    .
  • une limitation du prélèvement des ressources non renouvables et celles plus assez vite renouvelables et une limitation des actions productives nuisibles à notre biosphère par des taxes.
Toutefois, il n'y a pas de table de la loi, gravée dans le marbre, où on pourrait trouver le pourcentage garantissant une justice absolue, objective. Ca n'existe pas. L'équilibre entre ces 2 options passe donc nécessairement par la négociation.

Par contre, l'objectif à atteindre par la somme de ces 2 mesures est une contrainte incontournable. Elle doit impérativement garantir la préservation de notre avenir. Cette somme elle-même ne doit donc plus être discutée une fois comprise par le plus grand nombre (cette compréhension étant un préalable sans lequel l'échec serait assuré). Cette somme, quelle que soit la balance taxe/quota négociée, implique globalement une restriction de notre pouvoir d'acheter :
  • de la viande (tout particulièrement celle des ruminants, la plus émissive en GES),
  • des km parcourus par consommation d'énergie fossile et minéraux,
  • des m² de surface construite,
  • des biens de consommation,
  • du numérique. C'est 3 à 4% des émissions mondiales de GES, proche des GES émis par transport par camion et environ 2 x l'aérotransport.
Seule la balance quotas/taxes peut être négociée sans mettre notre avenir en danger...
...à condition, toutefois, que la durée de négociation (ou pire, sa dégénération en conflits violents) ne nous envoie pas dans le mur avant d'avoir eu le temps de freiner puis de tourner.

(1) Des tensions parfois aggravées, par des personnages :
  • en recherche de pouvoir ou de prestige en réponse à une motivation parfois inconsciente (ce n'est pas un problème en soi. Ca le devient dans le cas pathologique où ça déforme gravement la recherche d'un intérêt collectif),
    .
  • jetant parfois de l'huile sur le feu afin d'obtenir l'admiration et le soutien de telle ou telle communauté humaine souffrant de biais d'appartenance du type : "nous über alles, au dessus de tout et de tous. Tous les autres en dessous"
et par la rapidité de propagation de fake news et discours agressifs et/ou victimisants via les réseaux sociaux.

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#41

Message par jean7 » 16 mars 2024, 08:47

ABC a écrit : 13 mars 2024, 16:16
jean7 a écrit : 13 mars 2024, 11:32Et nous croyons tous, aujourd’hui, que la monnaie (tous les mécanismes qui la fondent et la maintiennent) est vitale… Je crois bien que c’est pour longtemps encore. Pourtant, j’espère bien que l’humanité survivra assez longtemps pour la laisser en route comme elle laisse les incarnations divines et qu’elle tente de se dévêtir de ses dieux.
Pour ma part, j'ai un avis différent sur la cause profonde de nos très sérieux problèmes de société actuels.
Bonjour ABC,

je ne te ferais pas l’injure de corréler tes réflexions précises, organisées, détaillées avec mon imaginaire approximatif et brouillon.
Pourtant, j’ai bien du mal à les considérer comme en désaccord avec ce que tu as exposé en me répondant.

Oui, la monnaie n’est pas la cause de nos problèmes de société. Elle n’est qu’une composante technique omniprésente.
Si je rêve à voix haute de sa disparition, c’est surtout pour tenter d’imaginer les progrès fantastiques qui devraient à mon sens précéder son abandon. Bien entendu, dans un scénario futuriste lointain impliquent l'intervention d'acquisition par l'humanité de capacités aujourd'hui tout à fait invraisemblables. Il faudrait un écart culturel et cognitif largement comparable à celui qui sépare l'homme d’aujourd’hui de ce lui de l'époque de l’Égypte antique.


Parce que j’aime la contradiction et les contre-pieds qu’offrent les raisonnements par l’absurde, je te propose une réflexion sur ta métaphore :
ABC a écrit : 13 mars 2024, 16:16 Une remontée dans l'arbre des causes
De façon un peu caricaturale, accuser la monnaie et la recherche de profit d'être la cause de nos problèmes de société, c'est un peu l'analogue d'une personne qui serait chargée d'expertiser des accidents s'étant produits sur des passages piéton. Admettons que ses observations mettent en évidence qu'à chaque fois (ou presque) le pare-choc ait morflé. Une analyse un peu trop rapide va l'amener à conclure que ces accidents, c'est de la faute du pare-choc. Un peu vite, il va en déduire qu'il faut donc supprimer cet accessoire dangereux.

En remontant plus haut l'arbre des causes, il s'apercevrait au contraire que la cause véritable de ces accidents se situe derrière le volant : c'est le conducteur. Le conducteur des mécanismes monétaires, c'est nous tous, collectivement, via notre système de valeurs bien plus partagé que nous ne voulons bien l'admettre.
Certes. Mais en poursuivant l’exploration de l’arbre des causes, le pare-choc reviendrait une seconde fois :
Parmi les déterminants du comportement du conducteur, on trouve tout ce qui a été déployé pour assurer sa protection en cas d’accident.*
Le pare-choc, la structure de l’habitacle, la ceinture de sécurité… Les assurances qui le préservent des conséquences de ses actes…

Il me semble que les piétons seraient moins victimes d’accidents si les conducteurs étaient installés sans protection à la place du pare-choc et qu’ils s’exposaient à régler sur leurs ressources propre les dégâts qu’ils pourraient engendrer.


*et même au-delà, de nos jours, il est des voiture qui installent conducteurs et passager dans une bulles quasiment virtuelles d’où le sentiment de danger est totalement absent. Par ailleurs, l’apprentissage même de la conduite a pour effet d’inhiber notre conscience du danger en remplaçant la connaissance sensible, empirique, qu’on a pu en acquérir préalablement par une connaissance théorique et rationnelle.
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#42

Message par dumat » 17 mars 2024, 00:37

thewild a écrit : Merci beaucoup !
Je vais jeter un oeil aussi. C'est un sujet que j'aime bien, bizarrement...
Désolé pour le retard.
D'après ce que je vois, leur site où il y a les annexes date d'il y a plus de dix ans, et niveau ergonomie, c'est pas le top.
J'ai lu le bouquin, mais dans leurs annexes, je ne trouve pas ce que je veux.

https://www.revolution-fiscale.fr/annex ... Livre).pdf

Les annexes sont là, mais elles te renvoie parfois sur des annexes techniques du simulateur. Et là je suis perdu. Mon niveau de compréhension des fichiers excel est encore pire que ma compréhension du droit :mrgreen:


Si tu as le courage de regarder les annexes techniques du simulateur, bon courage :grimace:
http://www.revolution-fiscale.fr/annexe ... ateur).pdf
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#43

Message par richard » 18 mars 2024, 13:20

Si j’en crois cet article d’Universalis sur la cause profonde de nos très sérieux problèmes de société actuels, il y aurait
trois séries de contradictions internes qui sont à l’origine de profonds dysfonctionnements du système économique contemporain.
  • En premier lieu, on constate un divorce croissant entre l’espace économique mondialisé et l’espace politique, qui demeure limité au territoire de l’État-nation.
  • Les excès de la financiarisation constituent la deuxième source de vulnérabilité du capitalisme contemporain.
  • La crise écologique et climatique apparaît comme la troisième source de vulnérabilité du capitalisme en ce XXIe siècle.
:hello: A+

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Re: Impôts, Gauchisme et Beauté

#44

Message par thewild » 18 mars 2024, 17:22

dumat a écrit : 08 mars 2024, 15:17 Image

En gros, les cotisations sociales rapportent bien plus que l'impôt sur le revenu qui lui est progressif. C'est un mythe que les smicards ne payent pas d'impôts, ou peu.
Je remets ce message ici parce que c'était mon interrogation initiale.
dumat a écrit : 17 mars 2024, 00:37 Si tu as le courage de regarder les annexes techniques du simulateur, bon courage :grimace:
http://www.revolution-fiscale.fr/annexe ... ateur).pdf
Je vais regarder ça à tête reposée. Je n'ai pas trouvé l'explication de leur calcul de la CSG sur les hauts salaires notamment, mais ça doit bien être quelque part.
"Assurons nous bien du fait, avant de nous inquiéter de la cause." Bernard Le Bouyer de Fontenelle

"Plus un fait est extraordinaire, plus il a besoin d'être appuyé de fortes preuves." Pierre Simon Laplace

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#45

Message par jean7 » 13 avr. 2024, 11:57

En fait, poser la question de l'imposition des riches, c'est sans doute une erreur... car ça revient à aborder le problème par un type de solution.

Le problème, la vision qui s'impose à moi concernant la France et au bout de 2 jours seulement dans notre beau pays, est cruel.
Le travail est à ce point codifié, structuré qu'il en est devenu inhumain. Il faut laisser sa conscience au vestiaire et la reprendre en sortant.
Ce n'est pas le fruit du sadisme de quelques machiavels. C'est la nécessité du rendement, imposé par l'idéologie portant le contexte concurrentiel comme vertueux par principe, qui en est la cause. Qui ne courre pas au rendement courre à sa perte. Il faut moins d'employés pour accomplir les tâches et les payer moins. Et en même temps on veut qu'ils travaillent plus longtemps et surtout ne pensent pas. La souffrance au travail n'est pas une exception et ne concerne plus que les travailleurs de force. Il n'y a plus de métiers. Il n'y a que des fonctions.

Le problème que l'on a a résoudre, c'est que la voie de la rationalisation de tout tâche et une machine à broyer l'homme.
C'est facile, il faut beaucoup plus de dépenses salariales pour avoir beaucoup plus d'employés afin qu'ils puissent travailler selon le sens que devrait avoir leur métier. Et pour ça, il faut de l'argent. Beaucoup.
Parce que la logique de la chasse aux "charges" mène à l’effondrement de la société.

On ne pourra plus bien longtemps cacher ce problème. Pour le moment, les conséquences ne sont que des vies totalement pourries, des dépressions, des cachetons, des arrêts de travail. En étant optimiste, on va vers une révolution. En étant réaliste... en fait je n'ose pas imaginer. Sérieux, tous les cassés de ce système, on va en faire quoi ? De la pâté pour chats ? Il y en aura de plus en plus puisqu'on ne fait qu'ajuster dans le sens le plus destructeur les paramètres d'une machine infernale.
Il faut une prise de conscience.

Taxer les riches n'est pas une solution suffisante. Il faut qu'ils comprennent, qu'ils voient ce qui se passe. Puis, si, bien informés et en toute conscience, ils ne comprennent toujours pas, qu'ils le disent et cessent de pleurer que la France est un pays qui n'aime pas les riches.
Une machine qui ne fonctionne pas pour les hommes fonctionne contre eux.
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#46

Message par dumat » 14 avr. 2024, 15:26

jean7 a écrit : Ce n'est pas le fruit du sadisme de quelques machiavels.
Effectivement, c'est complètement réducteur d'imaginer qu'il y a des grands méchants milliardaires contre des gentils travailleurs. C'est limite complotiste même.

Je dirais que c'est la domination de plus faible/moins riche que soi qui prévaut, et ce partout. Un type de classe moyenne qui se rémunère avec de l'immobilier le fait en général sur plus pauvre que lui.
jean7 a écrit :
C'est la nécessité du rendement, imposé par l'idéologie portant le contexte concurrentiel comme vertueux par principe, qui en est la cause.
L'ouverture du ferroviaire, ou du secteur de l'énergie démontre bien que l'axiome = concurrence= baisse de prix est faux ou du moins partiellement faux. Cela dépend du domaine. Free a magnifiquement fait baisser les prix des télécoms par exemple. Mais sur du régalien, c'est pas trop ça.

jean7 a écrit :
cessent de pleurer que la France est un pays qui n'aime pas les riches.
C'est un argument qui revient souvent. Pour un pays qui n'aime pas les riches, on en produit beaucoup quand même :lol: Dont l'homme et la femme les plus riches du monde.


Taxer les riches n'est pas la solution miracle, comme tu le dis.
Serait il possible d'améliorer le "système" avec plus de démocratie au travail par exemple ? Moins de subordination, de relation patron/ouvrier etc.
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Re: Impôts, Gauchisme et Beauté

#47

Message par dumat » 15 avr. 2024, 14:46

Tiens Wikipédia a mis sur la page d'accueil un article sur les inégalités dans le monde.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Histoir ... conomiques

Il y aurait plusieurs causes : la mondialisation, l'évasion fiscale, la dette publique et la rigueur budgétaire.

Quelques extraits :

"Pourtant, on pourrait assez facilement s’attaquer aux paradis fiscaux notamment par la mise en place d’un impôt mondial et de réglementations sur des cabinets d'avocats et de sanctions dédiées aux pays refusant d’être fiscalement transparents. Le système fiscal actuel se ferait au détriment des 50 % les plus pauvres et favoriserait les 1 % les plus riches, ces derniers payent moins d'impôt relativement à leurs revenus[144],[72]. Selon Gabriel Zucman et Emmanuel Saez, si l’on ne lutte pas contre les paradis fiscaux, ce n’est pas par manque de solution, mais par choix politique délibéré"

Saez a déjà été évoqué dans une source sur ce fil.

"Par ailleurs, face à la hausse des dettes publiques causée par des impositions ne suivant plus les dépenses publiques, les politiques de rigueur sont de plus en plus mises en avant alors que leurs caractères inégalitaires sont décriés."

La rigueur, rendue"nécessaire" par les riches en 2008, supportée par les pauvres.

"Certains économistes accusent la mondialisation d'être à l'origine des inégalités, voire de leurs accélérations au cours du XXIe siècle. L'économiste Jacques Sapir explique notamment que cette mondialisation s'est faite au détriment des plus bas salaires"

Notamment en faisant de la sacro-sainte concurrence, dont Zola nous montre les effets dans germinal. Des pauvres qui se battent entre eux pour un salaire de misère
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#48

Message par ABC » 17 avr. 2024, 20:22

jean7 a écrit : 13 avr. 2024, 11:57Le problème que l'on a a résoudre, c'est que la voie de la rationalisation de toute tâche est une machine à broyer l'homme.
Je ne partage pas ce point de vue. A mon sens, ce n'est pas la recherche d'efficacité (ratio (durée et moyens mobilisés)/(degré d'atteinte de l'objectif)) pour atteindre nos objectifs qui est un problème, mais notre système de valeurs, nos attentes, nos priorités et nos objectifs eux-mêmes.

On peut être tenté de penser, en regardant :
  • les divisions qui fracturent notre société mondiale
  • l'intérêt de jeter de l'huile sur le feu pour favoriser l'accés au pouvoir
que :
  • le pire ne peut pas être évité quoi que nous décidions individuellement
  • qu'un mouvement d'ensemble vers un objectif commun n'est pas possible en raison des fractures d'appartenance qui nous opposent
  • que nous ne sommes, individuellement, en rien responsable du mouvement d'ensemble auquel nous participons activement sans en être conscients et dans lequel nous poursuivons des objectifs que nous condamnons... ..."chez les autres".
Si nous ne tentons rien par crainte (ou certitude issue de notre intime conviction) que ça ne marchera pas, nous sommes certains de mettre ainsi toutes les chances de notre côté pour garantir le "succès" d'une prédiction autoréalisatrice qui n'a pas besoin de cet énorme "atout" additionnel, la diffusion active du crédo : "le pire ne peut pas être évité".

Certains de nos objectifs, comme l'extension du territoire et du pouvoir de tel ou tel groupe d'appartenance au prix de la domination/soumission/violence vis à vis d'autres groupes d'appartenance est, selon moi, un objectif motivé par d'assez vieux instincts, des instincts qui, par le passé, se sont avérés être des stratégies gagnantes du point de vue de la selection "naturelle" (à mon avis, c'est le mécanisme à l'oeuvre dans un certain nombre de conflits géopolitiques, territoriaux et cultuels actuels).

La recherche de prestige/reconnaissance sociale par la possession, la domination et l'acquisition de marques à caractère culturel considérées comme prestigieuses (1) est, à mon avis, lui aussi, une stratégie qui s'est avérée gagnante et continue à l'être en partie par un effet d'inertie (gain de partenaires sexuels, accès plus facile aux ressources répondant à nos besoins) dans la lutte pour notre survie et celle de nos gènes.

Ces réflexes naturels sont-ils un problème insurmontable ? Je ne le pense pas.
  • D'une part existent aussi des capacités d'empathie qu'il n'est pas nécessaire de créer. Elles existent parce qu'elles ont joué, elles aussi, un rôle dans la survie de groupes de personnes s'entraidant/collaborant face aux défis à relever.
    .
  • D'autre part, les marques de reconnaissance sociale peuvent évoluer rapidement. Il est donc nécessaire (2)
    • de modifier les critères selon lesquels ces marques de reconnaissance doivent être attribuées (cad de modifier le prix que nous sommes prêts à mettre pour tel ou tel bien ou service car leur vente rémunère ces marques de reconnaissance) afin que ces critères soient mieux adaptés aux besoins de notre société actuelle
      .
    • de travailler à donner une image des marques de reconnaissance bien adaptée aux besoins actuels de notre planète, cad donner une image négative des marques de reconnaissance qui lui sont nuisibles et une image positive des marques de reconnaissance qui en sont respecteuses
      .
    • Enfin nous possédons, plus que toute autre espèce animale, une capacité à anticiper les résultats de nos actions et à modifier ces actions en fonction du but à atteindre. De ce point de vue, je ne saurais trop signaler l'efficacité de l'atelier participatif la fresque du climat en termes de formation, information et motivation vis à vis de la crise climatique de la crise écologique et des actions à mener pour relever ces 2 défis.
L'évolution du prestige attribué à telle marque de reconnaissance/prestige social plutôt qu'à telle autre est proche d'un changement de mode (3). Il n'est pas exclu que cela soit compatible avec le peu de temps dont nous disposons pour relever les défis climatique et écologique...
...mais plus nous tardons à réagir avec la motivation et la créativité requise, plus nos chances de succès s'amenuisent. Ca vaut le coup de mettre le paquet vu l'enjeu. Même multiplié par une possiblement (mais incertainement) faible probabilité, le produit conséquences x proba reste trop considérable pour rendre pertinent le choix de l'aquabonisme (ou pire un pessimisme passif militant).

(1) Des marques de reconnaissance sociale jugées prestigieuses à une époque donnée peuvent être jugées ridicules à une autre, mais c'est une erreur. Ce n'est pas l'objet qui était convoité mais, en réalité, sa valeur symbolique... ...et cherché à être apprécié de son entourage, ce n'est pas ridicule...
...du moins tant que cet objectif ne légitime pas de mener des actions nuisibles pour l'atteindre mais est, au contraire, percu comme intimement lié à une action positive pour le milieu qui nous accorde cette reconnaissance. Bref, tout salaire/reconnaissance mérite "travail" (au sens élargi de création d'apport bénéfique à la communauté qui accorde ce salaire/reconnaissance).

(2) Dire il est nécessaire ne doit pas être confondu avec Yaqua. Yaqua sous-entend que c'est facile. Il est nécessaire exprime une condition nécessaire sans préjuger de la probabilité de succès ni de la difficulté pour y parvenir.

(3) Une marque de prestige social à une époque et dans une culture donnée peut-être jugée ridicule à telle autre époque ou dans telle autre culture...
... Or le mécanisme psychologique qui en est à l'origne est exactement le même. Je doute que le costume de chasseur acheté par Galinette dans Manon des sources serait considéré comme une marque de prestige appropriée dans un diner mondain ou même pour une Manon du 21ème siècle...
...mais les marques de prestige social reconnues comme telles dans ce même diner mondain feraient peut-être l'objet d'une invitation au "diner de cons" un peu plus tard pour un naufragé qui reviendrait au bout de 30 ans d'un échouage sur une île déserte sans avoir été prévenu du changement des us et coutumes.

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Re: Impôts, Gauchisme et Beauté

#49

Message par nikola » 17 avr. 2024, 20:47

ABC a écrit : 17 avr. 2024, 20:22 Certains de nos objectifs, comme l'extension du territoire et du pouvoir de tel ou tel groupe d'appartenance au prix de la domination/soumission/violence vis à vis d'autres groupes d'appartenance est, selon moi, un objectif motivé par d'assez vieux instincts, des instincts qui, par le passé, se sont avérés être des stratégies gagnantes du point de vue de la sélection "naturelle" (à mon avis, c'est le mécanisme à l'œuvre dans un certain nombre de conflits géopolitiques, territoriaux et cultuels actuels).
Je ne suis pas sûr que ce mécanisme soit une stratégie gagnante du point de vue de la sélection naturelle.
L’homme est un animal plutôt faiblard physiquement, ce qui lui a sauvé la mise, c’est plutôt sa capacité à travailler en groupe et donc à ne pas se foutre sur la gueule pour un oui ou pour un non, ce qui ne veut pas dire que ça n'a pas existé.
Graeber et Wengrow donnent des exemples de sociétés préhistoriques sans ces objectifs et d’autres avec, ce qui veut dire que la prédation entre humains n’est pas une fatalité, c’est surtout un choix de certains pour se donner une importance et laisser une trace dans l’histoire, comme ce crétin dont je ne citerai pas le nom, qui a cramé un temple juste pour la postérité. D’autres préfèrent le pouvoir ou le fric, en faisant croire que « Cékomça ma brav’dame. », « Célanature humaine. » C’est faux, l’immense majorité des gens ne fonctionne pas comme ça, sinon la société serait invivable.
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

-+- Cavanna, François -+-

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Re: Impôts, Gauchisme et Beauté

#50

Message par jean7 » 18 avr. 2024, 07:30

ABC a écrit : 17 avr. 2024, 20:22
jean7 a écrit : 13 avr. 2024, 11:57Le problème que l'on a a résoudre, c'est que la voie de la rationalisation de toute tâche est une machine à broyer l'homme.
Je ne partage pas ce point de vue. A mon sens, ce n'est pas la recherche d'efficacité (ratio (durée et moyens mobilisés)/(degré d'atteinte de l'objectif)) pour atteindre nos objectifs qui est un problème, mais notre système de valeurs, nos attentes, nos priorités et nos objectifs eux-mêmes.
Je pense que l'on ne parle pas de la même chose.
Je parle des conséquences de l'organisation du travail.
D'un mouvement de course à l'efficience qui semble ne pas avoir cessé et conduit à des aérations dramatiques dans un contexte de compétition effréné et pour le moins déraisonnable. On est dans la rationalisation qui écrase la raison.
Ce qui est demandé au plus grand nombre des travailleurs n'est ni plus ni moins de se comporter comme des robots insensibles accomplissant les routines pré-établies.
Or, ces routines sont conçues dans l'objectif unique de survie de l'entreprise (au sens large). Mais la survie s'étend à toute situation : toute entreprise considère qu'elle lutte pour sa survie.
La seule ressource surnuméraire est l'homme. Mais il est cher. Il faut le rentabiliser coute que coute.

Ton analyse teint la route et j'en partage le fond d'un point de vue théorique.
Par contre elle ne prend pas en compte la situation de l'employé du bas de l'échelle.
Son système de valeurs, il est prié de le laisser au vestiaire.
Et quand il rentre chez lui, il est tordu, essoré à un point que je ne me sentirais pas le culot d'aller lui conseiller de penser à ses priorités et objectifs.
Ce qui me fait peur, c'est que ce n'est pas une situation rare et la tendance est à répandre ce modèle à tous.
Le libre arbitre est à la causalité ce que le corps est à la physique

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