externo a écrit : 27 janv. 2024, 02:08Je suis en train d'étudier ça et je ne suis plus sûr que la singularité ait un rapport avec le franchissement de l'horizon. Cette singularité de coordonnées cacherait en fait la partie symétrique inférieure du paraboloide, que l'ont rejoint par le pont de Rosen, c'est ce qu'affirme JPP. Ainsi le chuteur ne franchit pas l'horizon mais passe de l'autre côté de la variété.
J'aurais tendance à penser que JPP commet là une erreur d'interprétation physique de la métrique spatiale qu'il considère. La métrique qu'il considère est la métrique spatiale des feuillets 3D de simultanéité des observateurs au repos dans le référentiel de Schwarzschild. Je ne pense pas que ce soit celle qu'il faille considérer pour des observateurs qui, au contraire, seraient en chûte libre (et désireux, les malheureux, de franchir la sphère de Schwarzschild pour savoir, par curiosité, ce qui se cache dessous).
- les mètres des observateurs au repos gardent leur longueur dans le sens circonférentiel. La coordonnée r de la métrique de Schwarschild donne une valeur égale à la circonférence (divisée par 2 pi) du cercle passant à ce niveau (quand cette circonférence est mesurée avec leurs mètres)
.
- les mètres de ces observateurs ont, en direction radiale, une longueur plus courte selon le facteur (1 - v²/c²)^0.5. Où v = (2GM/r)^0.5 désigne la vitesse de libération au niveau r, c'est à dire la vitesse d'écoulement d'une sorte de "courant d'éther" correspondant aussi à la vitesse de chûte des observateurs de Lemaître (les observateurs en chûte libre radiale partis à vitesse nulle de "très haut")
On peut effectivement réaliser un plongement
isométrique des feuillets 3D de simultanéité des observateurs
au repos dans le référentiel de Schwarzschild dans un espace Euclidien 4D. Ces feuillets 3D y prennent la forme d'un paraboloïde de révolution (Le détail de calcul de ce plongement isométrique est donné dans un fil sur futura science (1)).
Les mètres des observateurs au repos sont d'autant plus courts qu'ils sont proches de la sphère de Schwarzchild. Ces mètres sont raccourcis par la contraction de Lorentz due à la vitesse v d'une sorte de "courant d'éther". De ce fait, mesuré avec les mètres raccourcis de ces observateurs fixes, un incrément de longueur dl = dr/(1-v²/c²)^0.5 de plus en plus grand radialement les sépare quand on se rapproche de la sphère de Schwarzschild par pas constants dr (un pas constant en termes de diminution dC = dr/(2pi) de la circonférence du cercle passant à leurs niveaux successifs)...
... Et c'est tout.
externo a écrit : 27 janv. 2024, 02:08Quand on veut décrire la forme d'une surface on se place dans le référentiel dans lequel on est immobile par rapport à elle et non pas en mouvement.
Exactement. C'est ce que je veux dire. Pour les observateurs en chûte libre, le référentiel dans lequel ils sont au repos est le référentiel de chûte libre radiale en partant à vitesse nulle depuis très haut (le référentiel de Lemaître). Quand on se place dans ce référentiel chûte libre, la métrique spatiale de ses feuillets 3D de simultanéité est
euclidienne. La longueur des mètres de ces observateurs là n'est affectée ni dans le sens radial, ni dans le sens circonférentiel car ces observateurs sont comobiles avec une sorte de "courant d'éther" en chûte libre radiale.
Si on fait suffisamment confiance à la RG pour modéliser le franchissement de la sphère de Schwarzschild des trous noirs (mouais... (2)) l'observateur de Lemaître franchit sans encombre cette sphère en tombant sur la singularité centrale et non pas "en passant de l'autre côté" sur le supposé versant énanthiomorphe de notre univers comme le propose JPP.
J'ai par contre tendance
à ne pas rejeter facilement l'hypothèse de JPP de masses négatives interagissant seulement de façon gravitationnelle, attractivement entre elles et répulsivement vis à vis de la matière de masse positive située dans notre "versan d'univers". Ca colle quand même avec pas mal de faits d'observations (comme expliqué dans la
Conférence sur le modèle cosmologique JANUS par Jean-Pierre PETIT, notamment à partir de 45' 45").
Les observations en questions (
structures lacunaire de l'univers à grande échelle, distribution radiale des vitesses de rotation des galaxies, formation et stabilité des galaxies, great repeller, taille et forme des galaxies à fort red shift...) sont toujours, à ce jour, en demande d'explications rencontrant un large consensus scientifique. Même si les travaux de JPP s'avéraient être sur une piste de recherche à privilégier, sa relation avec ses pairs me semble rendre assez difficile une large reconnaissance de ses travaux de son vivant (3).
(1) Il y a le détail de calcul de ce plongement isométrique dans un fil de futura science intitulé "
Topologie spatiale dans un espace temps de Schwarzschild" et il aurait fallu du mettre un s à topologie et à spatiale.
(2) J'ai des doutes. La singularité centrale... ...mmm. De toute façon, cette singularité centrale est incompatible avec les inégalités de Heisenberg. Une théorie apte à prendre en compte la gravitation et les effets à ce jour modélisés par la physique quantique reste à élaborer. Ce n'est pas un scoop. Certains physiciens continuent à penser que la théorie des cordes et la dualité de Maldacena restent des pistes prométeuses à exploiter. Pour les avancées sur la levée du paradoxe de l'information des trous noirs, l'article de vulgarisation
The Most Famous Paradox in Physics Nears Its End est intéressant à lire.
(3) Aspect, contrairement à JPP, a toujours eu de bonnes relations avec ses pairs. Il a pourtant mis 40 ans à recevoir son prix Nobel. Son directeur de thèse,
Costa de Beauregard, était favorable à une interprétation rétrocausale de l'effet EPR et à l'hypothèse que des phénomènes paranormaux seraient liés au caractère interprété comme rétrocausal de certains effets observables. Selon certains, cela aurait un peu freiné la reconnaissance du travail d'Aspect (je n'ai plus le lien).
Par ailleurs, quand Aspect s'était lancé dans l'aventure d'une validation expérimentale de la violation des inégalités de Bell, John Bell lui avait demandé s'il avait déjà un poste. Bell savait le sujet sensible sans, toutefois, que sa réputation ait été ternie par son son insistance à faire avancer la théorie quantique dans un sens réaliste (comme le souhaitaient aussi De Broglie, Bohm, Einstein et Schrödinger mais en opposition avec le courant dominant positiviste des Bohr, Born, Heisenberg etc, etc). Bref, les avancées scientifiques majeures prennent du temps (et plus encore si certains aspects humains sont des freins)...
...et c'est normal. Elles sont plus fiables que les Twit et autres fake news se répendant sur le net comme des traînées de poudre.