Oui, mais regardez ce qu'il se passe dans cette vidéo au moment du demi tour. La terre vieillit brusquement, c'est que je disais.
https://youtu.be/T-z_zRcLGAk?t=1178
Cela vient du changement de simultanéité. Or ce changement n'est qu'un changement de synchronisation des horloges, il ne peut pas influer sur l'âge des objets éloignés, ce n'est qu'un changement des coordonnées.
Imaginons que sur la Terre on adopte soudain la simultanéité qui a lieu dans la fusée qui s'éloigne, eh bien soudain le jumeau voyageur devient plus vieux que le jumeau terrestre. Si nous avons deux jeux d'horloges, un basé sur la simultanéité terrestre et une autre basé sur la simultanéité de la fusée, les deux nous donneront des informations contradictoires. Le premier nous dira le jumeau terrestre est plus vieux et l'autre plus jeune. On voit bien que c'est seulement la façon de mesurer qui a changé.
Lors d'une accélération, il se passe la même chose, on change la synchronisation des horloges, à la différence près que la matière qui subit l'accélération change également physiquement sa synchronisation, c'est à dire que sa perception des évènements éloignés va changer exactement de la même manière. Mais en aucun cas on ne peut en déduire que l'objet éloigné saute brusquement dans le passé ou le futur réellement.
Pour expliquer la situation Einstein a prétendu que l'accélération engendrait un champ gravitationnel. Lorsque le jumeau ralentit, il se trouve environné d'un champ gravitationnel qui ralentit son temps, ce qui explique que relativement à lui, la Terre vieillit brusquement.
Mais cette explication ne tient pas la route.
L'équivalence entre l'accélération et la gravitation n'est que locale.
En effet, le ralentissement de la fusée peut être aussi court que l'on veut, il peut se produire en quelque secondes du point de vue de la Terre, elle ne peut donc pas en quelques secondes ou minutes ou heures vieillir de plusieurs mois ou années. Son vieillissement apparent de plusieurs mois ou années du point de vue de la fusée ne peut venir que d'un changement de la mesure et non pas d'un changement réel.
De plus, comme ça a été dit ici :
https://physics.stackexchange.com/quest ... 456#750456
l'équivalence entre accélération et gravitation se limite aux référentiels qui subissent l'accélération, et non pas à tous les référentiels. Deux horloges situées à deux altitudes différentes vont battre à des rythmes différents pour elles-mêmes et pour tous les observateurs inertiels, alors que deux horloges qui accélèrent de la même façon battront à des rythmes différents pour elles-mêmes mais battront au même rythme pour des observateurs inertiels. La gravitation et l'accélération ne sont pas équivalents, dans un cas il y a courbure de l'espace mais pas dans l'autre. Ils ne sont équivalents que pour celui qui subit l'accélération et donc cette équivalence n'est qu'une illusion dont il est victime. Quand la fusée ralentit et change de direction, la Terre ne vieillit pas, elle semble seulement vieillir par changement du repère du temps et de l'espace utilisé par la fusée pour faire ses mesures.
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Si on utilise une autre méthode pour expliquer le paradoxe, celle de l'effet Doppler de la lumière, on se rend compte que tant que les jumeaux s'éloignent l'effet est forcément symétrique. Que ce soit le jumeau resté sur terre qui vieillisse réellement plus ou moins ne change pas la symétrie de la situation. S'il est immobile dans l'éther, il va recevoir les signaux décalés vers le rouge en raison de l'éloignement de la fusée et il les recevra encore plus décalés en raison du ralentissement du temps endurée par la fusée. La fusée, de son côté, fuit les signaux émis par la terre, ce qui va retarder leur réception et donner les mêmes mesures que pour celles effectuées sur Terre. L'effet Doppler relativiste donne une impression de symétrie qui n'est pas réelle.
On trouve les calculs sur cette page :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Doppler
Dans le cas classique, il y a dissymétrie dans le décalage fréquentiel selon que l’émetteur ou le récepteur est en mouvement (les fréquences reçues diffèrent par les termes du second ordre pour une même fréquence d’émission). Cette dissymétrie est due à la présence du milieu dans lequel se propagent les ondes, elle est justifiée pour les ondes sonores.
On sait que l'effet Doppler classique n'est pas symétrique. Par contre, l'effet Doppler relativiste basé sur la mécanique classique est symétrique. Que la fusée vieillisse moins que la Terre ou réciproquement n'altère pas la symétrie. Le calcul s'appuie sur l'existence d'un mouvement réel par rapport à un milieu de propagation pour établir que ce mouvement réel est indiscernable du fait de la dilatation du temps subie par celui qui se déplace. Par conséquent l'effet Doppler relativiste, donc la symétrie apparente des points de vue, ne s'explique que par l'existence d'une dissymétrie réelle dans la dilatation des temps éprouvées par l'émetteur et le récepteur, dissymétrie qui compense et annule la dissymétrie de l'effet Doppler classique.
L'interprétation d'Einstein revient à saper les bases physiques sur lesquelles repose la théorie pour ne conserver que des résultats mathématiques désincarnés et les élever au rang de "réalité".
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Et c'est quand même étrange que ce soit Einstein qui ait commis cela. Lui qui s'est opposé à l'interprétation probabiliste de la physique quantique, qui a fait des expériences de pensées pour prouver qu'elle n'était pas cohérente, il n'a pas vu que sa propre théorie souffrait du même défaut.
Alain Anspect explique ici qu'Einstein pensait qu'on ne pouvait pas se contenter des apparences et qu'il fallait trouver la raison cachée physique des choses.
https://youtu.be/OeZ_63iKPho?t=155
Einstein ne remet en rien en cause les prévisions de la physique quantique, tout ce qu'il dit c'est : je ne suis pas d'accord avec votre façon de l'interpréter, mais les calculs et résultats des équations je les accepte.
C'est très ironique parce que dans sa théorie de la relativité il a justement postulé que l'apparence était la réalité.
Ici se trouve l'explication mécanique du paradoxe EPR par Wolff :
http://www.mysearch.org.uk/website1/pdf ... Effect.pdf
Dans le même genre, Milo Wolff, en tant que partisan d'Einstein, n'a jamais voulu reconnaître que son électron-onde subissait les transformations de Lorentz quand on le mettait en mouvement, sans doute parce que cela revenait à admettre qu'Einstein s'était trompé dans la relativité. Il est ainsi resté réfractaire aux travaux de LaFrenière, lesquels avaient pourtant pour point de départ son électron-onde. Il reconnaît seulement que "l'éther devient le référentiel absolu du mouvement accéléré des objets." (voir lien ci-dessus), ce qui est conforme à l'idée que s'en faisait Einstein. Par contre, il affirme que "la dilatation des longueurs et du temps ne sont
pas prédis par l'effet Doppler."