L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

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Raphaël
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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#401

Message par Raphaël » 15 mai 2013, 18:25

voyageur a écrit :Dire que la conscience est divisible pose problème. Elle est UNE, et un reste indivisible par définition.
C'est difficile d'approfondir ce sujet sans s'aventurer dans des hypothèses audacieuses, mais je dirais pour résumer que la conscience est UNE dans une dimension supérieure mais qu'elle est divisée dans la réalité physique, du moins c'est ma façon de voir les choses.
La personnalité et la conscience sont deux choses distinctes, la conscience peut être absorbée par la personnalité..
Pas de problème sur ce point. La personnalité c'est comme un vêtement. La conscience a toujours la possibilité de s'habiller autrement.

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Raphaël
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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#402

Message par Raphaël » 15 mai 2013, 18:35

voyageur a écrit :Etienne a écrit homme avec un "h" minuscule s'il avait voulut parler de l'ensemble des êtres-humains il aurait écrit homme avec un H majuscule, donc oui c'est vague et encore je me demande même si les individus du troisième sexe sont inclus.
Dans le troisième sexe on avait déjà Tania et Brève de comptoir.

Un de plus à rajouter ? ;)

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Denis
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C'est la poutre qui se moque de la paille

#403

Message par Denis » 15 mai 2013, 18:46


Salut voyageur,

Tu dis :
le mystique est un type normal qui ne pratique pas d'ascèse particulière si ce n'est celui d'éviter de se nourrir d'illusions.
Holà! Ta caractérisation s'applique mille fois mieux au sceptique qu'au mystique. Même un million de fois mieux.

Tu dis aussi :
vous êtes incapable d'user de logique correctement.
Venant de toi, ce reproche est carrément comique.

C'est la poutre qui se moque de la paille.

:) Denis
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Babel
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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#404

Message par Babel » 15 mai 2013, 18:58

Mireille a écrit :Bonjour Babel,

Qu'est ce que c'est de la mystique sauvage ?
Bonjour Mireille,

Michel Hulin appelle mystique sauvage tout témoignage d'expérience mystique hors tout contexte religieux. Cela lui permet d'aborder le phénomène de l'extase hors des théories religieuses orthodoxes.

Ce sont des expériences mystiques spontanées.
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

Mireille

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#405

Message par Mireille » 15 mai 2013, 19:18

Bonjour Badel,

Merci pour le renseignement. J'ai vécu personnellement plusieurs expériences que je qualifierais de mystique pendant une période qui s'est échelonnée sur plusieurs semaines. Quand tout s'est arrêté, je suis tombé malade, ça m'a pris plus d'une année avant de m'en remettre. J'en suis resté marquée, je pense, pour le restant de mes jours.

Mireille

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#406

Message par Mireille » 15 mai 2013, 19:42

Bonjour Tania,

Merci pour ta réponse, disons qu'on voit les choses différemment, mais il y a quand même des aspects dans ton discours qui ressemblent à ce que je tente d'éclaircir.

J'aurais une question personnelle, qu'est ce qui t'a amené toi à t'intéresser à tout ça, tu as dû remarquer que j'avais ouvert un message intitulé : Autopsie d'une pensée... Je me demande à la base qu'est ce qui toi, Tania, Amélie, Voyageur, Raphaël, anciennement Dash, nous a attiré à faire cette démarche.

J'ai lu que tu es d'origine italienne, tu dois avoir de bonnes recettes de cuisine, je suis une grande fan de cette cuisine.

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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#407

Message par Babel » 15 mai 2013, 21:25

Mireille a écrit :Bonjour Badel,

Merci pour le renseignement. J'ai vécu personnellement plusieurs expériences que je qualifierais de mystique pendant une période qui s'est échelonnée sur plusieurs semaines. Quand tout s'est arrêté, je suis tombé malade, ça m'a pris plus d'une année avant de m'en remettre. J'en suis resté marquée, je pense, pour le restant de mes jours.
Si c'est une expérience hors religion, ça m'intéresserait que tu tentes de décrire une de ces expériences.
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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#408

Message par Babel » 15 mai 2013, 21:39

Dash a écrit :Sinon, peu importe par quoi sont provoqué les expériences de nature « mystique », pour moi, très personnellement, elles ont toutes la même valeur : celle qu'on y accorde!
Il me semble pourtant que les conditions dans lesquelles naissent ces expériences est importante.
A la suite de Hulin, je voulais faire la différence entre :
1. les expériences mystiques provoquées (prière, méditation, drogues, etc.)
2. les expériences mystiques spontanées
Dash a écrit :Malgré tout ce que j'ai pu expérimenter, rien ne me laisse envisager qu'elles ne soient pas un produit du cerveau. Sinon, il est tout à fait possible d'en retirer quelque chose (conscientisation), mais tout comme pour n'importe quelle autre expérience dans la vie. C'est donc subjectif et très personnel.
Est-ce que c'est parce que c'est une expérience subjective qu'elle est pour autant impossible à étudier ? Il me semble qu'il y a de la place pour l'étude, aussi bien d'un point de vue spirituel que scientifique (neurosciences...).
Dash a écrit :Les expériences mystiques ne m'apparaissent pas du tout posséder un caractère universel. Elles sont vécues de façon très différente par tout un chacun. La nuance étant, selon moi, que les besoins, les désirs, les peurs et les questionnements, eux, sont « universelle » pour tous les humains, ce qui créer donc cette impression.
Les expériences mystiques spontanées me semblent au contraire posséder un caractère universel, parce que "déconnectées" des dogmes religieux.
Si on les réduit à leur plus petit dénominateur commun, Hulin dégage ces traits caractéristiques : la soudaineté de l'expérience, une disproportion entre son intensité et l'apparente banalité du signal qui la déclenche, le mystérieux épanchement de félicité qui la couronne.
Dernière modification par Babel le 15 mai 2013, 22:01, modifié 2 fois.
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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#409

Message par Babel » 15 mai 2013, 21:59

Babel a écrit :Plus généralement, il me semble que l'expérience mystique n'est pas forcément religieuse et qu'il existe une "mystique sauvage"
Voyageur a écrit :J'en suis l'exemple, je ne suis pas religieux, mais mystique. Je n'ai pas lu son livre mais il s'arrête trop sur les cas "atypiques" du mysticisme, le mystique est un type normal qui ne pratique pas d'ascèse particulière si ce n'est celui d'éviter de se nourrir d'illusions.
Je ne comprends pas très bien. Vous ne l'avez pas lu mais vous estimez qu'il s'arrête sur les cas atypiques du mysticisme ?
Bien au contraire, Hulin s'intéresse aux expériences mystiques les plus banales, les plus modestes dirais-je même. Des expériences non provoquées, donc sans ascèse.
Babel a écrit :Enfin, les expériences mystiques provoquées par la drogue (LSD, mescaline, champignons hallucinogènes...) ont-elles une valeur quelconque à vos yeux ?
Voyageur a écrit :Je n'utilise pas de drogue, je ne fume pas. Techniquement parlant, l'individu est équipé pour réaliser des expériences mystiques dès lors qu'il est doté d'une conscience et d'une capacité respiratoire. Pour ce qui est des drogues, je doute que les artificielles permettent d'obtenir un résultat équivalent aux naturelles. Il y a une différence entre se taper un "trip" pour s'éclater et passer sa vie à maîtriser les effets dans un but donné: l'engagement n'est pas le même.
On peut aussi considérer que la prise de certaines substances est un élément déclencheur (qu'on peut effectivement trouver "facile"). Michaux, par exemple, ne "se tapait pas de trip" mais expérimentait sur son esprit des effets qu'on peut juger proches de ceux de l'extase.

Je ne résiste pas à vous recopier ce qu'il a pu dire des trips et gourous new-age des années 60 :
"On a récemment entrepris en Amérique des centaines d'expériences religieuses à partir de la mescaline et de l'acide lysergique (...) Toutefois quelque chose cloche. A lire telle ou telle communication de néophyte, on demeure interdit souvent devant la vulgarité, le manque flagrant d'élévation, d'intériorité, d'exigence et par l'inconscience à parler, avec un ton de courtier et d'animateur, au nom de l'Amour infini, de la Vie sans ego, de l'Illumination. On songe à des journalistes qui eussent été invités à la Crucifixion." (in L'Infini turbulent).
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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#410

Message par Mireille » 15 mai 2013, 22:33

J'ai en fait vécu toute une série d'expériences, mais toute cette histoire remonte à plusieurs années et j'ai tellement fait de deni de tout ça qu'il y a des choses qui aujourd'hui sont très vagues, mais il me reste suffisamment de souvenirs pour vous en raconter.

Tout ça à commencé quand j'étais très jeune, comme je le racontais sur le message intitulé : Autopsie d'une pensée croyante. A l'époque, je vivais beaucoup de sensiblerie, culpabilisais facilement, bref, je n'étais pas une enfant facile et j'étais assez mal enligné. Dans mon fort intérieur, je souhaitais plus que tout être ailleurs que sur cette planète (je vous mets en contexte). Puis un soir ou j'avais eût trop de peine, j'étais couché dans mon lit et j'avais demandé à ceux que j'appelais mes amis de m'amener avec eux. Je me rappelle que j'avais toujours l'impression qu'il existait d'autres lieux avec d'autres sortes de gens beaucoup plus gentils, c'est ce que je m'imaginais en touts cas. J'ai alors eût la vision d'une lumière intense qui m'attirait, j'ai eût très peur, un peu comme si cette lumière m'avait fait la démonstration en m'attirant à elle que contrairement à ce que je pensais je ne voulais pas mourir. Je suis alors retombé dans mon lit. J'ai réellement eût la sensation de tomber dans mon lit. J'ai alors été réveillé mes parents en pleurant et imaginez-vous qu'ils ont appelé le curé. J'ai été exclu de leur conversation et ils ne m'en ont jamais reparlé. Par après, un certains temps s'est écoulé, sans qu'il ne se passe rien de particuliers sauf que je me rappelle que suite à cette expérience mon intérêt pour Dieu s'était éteint.

Quelques années plus tard, je faisais un travail d'équipe avec une personne, et toutes deux nous avons vécus des expériences particulières. Je ne détaillerai pas trop parce que malgré les années j'en suis resté ébranlé, mais pour vous donner une idée, nous avons vécus une sorte de contact avec quelque chose, on va appeler ça une énergie inexpliquée. C'était comme si toute deux ont était sous l'effet d'une drogue quand ce contact se faisait, ça je m'en rappelle très bien, on était enveloppé par quelque chose et je peux dire que ça nous donnait un sentiment d'amour indescriptible. C'était très fort et pensant que c'était Divin, j' écrivais des lettres et des lettres, je ne me rappelle pas combien j'en ai écrite. Pour raccourcir un peu mon histoire, un jour cette chose m'a quittée, et ça c'est fait brusquement, j'en suis tombée malade, je me souviens m'être sentie comme si le centre de ma vie était partie pour toujours. Je ne suis pas certaine que vous pourrez me suivre Babel.

Quelques années ont passées puis là j'ai commencé à vivre toutes sortes d'expériences plus débiles les unes que les autres, comme une décorporation, puis des visions mais à partir d'un oeil qui s'ouvrait à l'intérieur de mon oeil. J'ai aussi dévelopopé à cette époque une sensibilité qui me donnait la capacité ou du moins l'impression de ressentir les gens et les atmosphères, une sorte de voyance si vous voulez, j'avais même écrit un petite livret, pour moi-même sur la signification des 22 arcanes majeures du tarot. Je suis donc allé vers des regroupements ésotériques, puis occulte pour comprendre ce qui m'étais arrivé. Rendu là j'ai vécu d'autres expériences avec d'autres gens, du genre de voir un autobus scolaire nous couper, s'arrêter sous le choc, se retourner et s'apercevoir qu'il n'y avait pas de rue transversale. J'ai vécu beaucoup beaucoup d'expériences que je ne peux malheureusement pas enterrées dans le fond de ma mémoire.

Je m'arrêterai là Babel, il y a plusieurs partie de mon discours qu'il faudrait que je vous éclaircisse et ça me demanderais beaucoup de temps. Je ne sais pas de toute manière ce que ça pourrait signifier pour vous tout ça.

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Babel
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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#411

Message par Babel » 15 mai 2013, 23:09

Mireille a écrit :J'ai en fait vécu toute une série d'expérience, mais toute cette histoire remonte à plusieurs années et j'ai tellement fait de deni de tout ça qu'il y a des choses qui aujourd'hui sont très vagues, mais il me reste suffisamment de souvenirs pour vous en raconter. (...)
Merci Mireille pour cet effort de transcription. Il n'est malheureusement pas très clair en effet.
Je vous propose ce petit protocole si vous êtes d'accord.
Racontez UNE seule et unique expérience, vécue seule, la plus récente possible et celle dont vous vous souvenez le mieux en essayant de répondre à ces questions :

CONTEXTE :
1. Dans quel état psychologique vous trouviez-vous (bien-être, dépression, colère...) ?
2. Dans quel état physiologique vous trouviez-vous (saine, malade, sous l'emprise de médicaments, drogues, alcools...) ?
3. Dans quelles circonstances matérielles s'est déroulé cette expérience (lieu, objets, personnes avec vous, jour/nuit...) ?
4. Cherchiez-vous à provoquer cette expérience ou s'est-elle imposée à vous ? Si vous vouliez la provoquer, qu'en attendiez-vous ? Si elle s'est imposée à vous, quel en a été le déclencheur ?

EXPERIENCE PROPREMENT DITE :
5. Quel(s) sens participait à l'expérience (odorat, ouïe, vue, etc...) ?
6. Quelle(s) partie(s) de votre corps a ressenti l'expérience ?
7. Combien de temps a-t-elle duré ?
8. Dans quel état émotionnel vous a-t-elle mis (peur, angoisse, bien-être, étonnement, ravissement...) ?

APRES L'EXPERIENCE
9. Comment l'avez-vous interprétée ? L'avez-vous interprétée seule ou avec l'aide de personnes (si oui qui ?) ?
10. A-t-elle eu des répercussions sur votre état physique ? Si oui, lesquels ?
11. A-t-elle eu des répercussions sur votre état mental ? Si oui, lesquels ?

Je suis conscient que ce que je vous demande est difficile mais pour essayer un tant soi peu de comprendre votre expérience ces précisions me semblent primordiales.

Cordialement.
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#412

Message par voyageur » 15 mai 2013, 23:13

Etienne Beauman a écrit : j'ai plus le temps de m'amuser à t'asticoter
Et oui bel aveux de l'inutilité de ton intervention dont le seul but est le sabotage :shock: Sinon continue comme ça , rajoute un peu de ferveur tout de même et tu feras un bon prédicateur. :clown:
Raphaël a écrit :Dans le troisième sexe on avait déjà Tania et Brève de comptoir.
Il va bien falloir un jour se pencher sur la question, il n'y a qu'en Inde où les eunuques sont reconnus et encore faut le dire vite. Je vois tous ces défenseurs des droits homos ne sont pas enclin encore à défendre les droits du troisième genre (castré, hermaphrodite, transexuel, etc.) qui existe depuis aussi longtemps que la prostitution et l'homosexualité, mais c'est une autre histoire (pas le même pouvoir lobbying!)
Denis a écrit :Venant de toi, ce reproche est carrément comique.
Oui et je vois bien de quelle couleur est le rire des zézés !
Mireille a écrit :Je me demande à la base qu'est ce qui toi, Tania, Amélie, Voyageur, Raphaël, anciennement Dash, nous a attiré à faire cette démarche.
La mystique n'est pas sœur de croyance. La croyance est faite pour ceux qui ne se posent pas de question.
Babel a écrit :Les expériences mystiques spontanées me semblent au contraire posséder un caractère universel, parce que "déconnectées" des dogmes religieux.
Si on les réduit à leur plus petit dénominateur commun, Hulin dégage ces traits caractéristiques : la soudaineté de l'expérience, une disproportion entre son intensité et l'apparente banalité du signal qui la déclenche, le mystérieux épanchement de félicité qui la couronne.
Je suppose que vous faites référence à cette catégorie d'individus qui sont plus portés par l'élan de leur cœur un peu comme dans le bhakti yôga. Il manque une pièce au puzzle, le contrôle mental où la notion d'extase disparaît.
Babel a écrit :Je ne comprends pas très bien. Vous ne l'avez pas lu mais vous estimez qu'il s'arrête sur les cas atypiques du mysticisme ?
Bien au contraire, Hulin s'intéresse aux expériences mystiques les plus banales, les plus modestes dirais-je même. Des expériences non provoquées, donc sans ascèse.
En effet, après avoir lu ceci et cela il semblerait que son livre traite davantage de type en marge que du mec intégré qui vit dans la société, en même temps ce dernier ne fait pas de publicité.
voyageur, Docteur en Sciences Fictions, spécialiste en Mystique. :clown2:

Mireille

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#413

Message par Mireille » 15 mai 2013, 23:15

Oui avec plaisir Babel, surtout que il y en une qui s'est produite le soir ou Obama a été élu la première fois, ce qui ne fait que quelques années.

Je vous reviens avec ça.

Mireille

Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#414

Message par Mireille » 15 mai 2013, 23:37

CONTEXTE :
1. Dans quel état psychologique vous trouviez-vous (bien-être, dépression, colère...) ?
M : C’était au moment du coucher, j’étais peut être un peu excité à cause des élections, je souhaitais que Obama soit élu. C’était une grosse soirée à la télé et je devais aller me coucher parce que je travaillais le lendemain. J’ai alors vu aussi clairement que je regarde en ce moment mon écran d’ordinateur une personne décédée qui regardait dans le fond d’une classe. Ce que je peux vous dire c’est qu’il ne me regardait pas moi, il regardait au loin, il y avait aussi une sorte de tulle noire ou comme un moustiquaire devant ma vision. Ce n’étais pas la première fois que je le voyais, je l’ai vu trois fois en tout.

2. Dans quel état physiologique vous trouviez-vous (saine, malade, sous l'emprise de médicaments, drogues, alcools...) ?
M : Je ne prends que du tylénol pour des maux de têtes diagnostiqués : céphalés mixtes accompagné de migraines. J’ai eût un violent accident à la tête et j’ai toujours eût des maux de têtes. Ce soir-là je ne peux pas dire si j’avais pris ou non du tylénol.

3. Dans quelles circonstances matérielles s'est déroulé cette expérience (lieu, objets, personnes avec vous, jour/nuit...) ?
M : Mon conjoint écoutait la télévision au sous-sol et moi j’étais à l’étage dans mon lit.

4. Cherchiez-vous à provoquer cette expérience ou s'est-elle imposée à vous ?
M. Elle s’est imposée, elles se sont d’ailleurs toutes imposées, toute ma vie, ce qui a causé dans mon fort intérieur une colère que vous ne vous imaginez pas, si le viol psychique existe, je l’ai vécu.

Si vous vouliez la provoquer, qu'en attendiez-vous ? Si elle s'est imposée à vous, quel en a été le déclencheur ?
M. Je n’en ai aucune idée.

EXPERIENCE PROPREMENT DITE :
5. Quel(s) sens participait à l'expérience (odorat, ouïe, vue, etc...) ?
M : La vue seulement, je n’ai rien entendu ni rien senti.

6. Quelle(s) partie(s) de votre corps a ressenti l'expérience ?
M : J’ai commencé par sentir une ouverture mais à partir de mon ventre, puis dans mon œil,

7. Combien de temps a-t-elle duré ?
M : Peut être deux ou trois secondes.

8. Dans quel état émotionnel vous a-t-elle mis (peur, angoisse, bien-être, étonnement, ravissement...) ?
M : Un mélange d’étonnement accompagné d’un malaise que la situation n’est pas normale mais pas vraiment de la peur parce que je connaissais très bien la personne que j’ai vue.

APRES L'EXPERIENCE
9. Comment l'avez-vous interprétée ? L'avez-vous interprétée seule ou avec l'aide de personnes (si oui qui ?) ?
M : La famille de cet homme et des amis qui l’aimaient aussi beaucoup.

10. A-t-elle eu des répercussions sur votre état physique ? Si oui, lesquels ?
M : Non aucune.

11. A-t-elle eu des répercussions sur votre état mental ? Si oui, lesquels ?
M : C’est toujours la même chose ça m’amène à ne pas pouvoir croire que rien n’existe.

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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#415

Message par Babel » 15 mai 2013, 23:40

Babel a écrit :Les expériences mystiques spontanées me semblent au contraire posséder un caractère universel, parce que "déconnectées" des dogmes religieux. Si on les réduit à leur plus petit dénominateur commun, Hulin dégage ces traits caractéristiques : la soudaineté de l'expérience, une disproportion entre son intensité et l'apparente banalité du signal qui la déclenche, le mystérieux épanchement de félicité qui la couronne.
voyageur a écrit :Je suppose que vous faites référence à cette catégorie d'individus qui sont plus portés par l'élan de leur cœur un peu comme dans le bhakti yôga. Il manque une pièce au puzzle, le contrôle mental où la notion d'extase disparaît.

On n'arrive décidément pas à se comprendre. Pour qu'il y ait mystique sauvage, le phénomène d'extase doit arriver spontanément à un individu qui ne le recherchait pas. Dans ce phénomène sauvage, il ne peut être question de contrôle mental puisqu'il arrive par inadvertance. C'est un ravissement, dans le sens strict du mot, être ravi, être enlevé à soi-même.
Le phénomène est intéressant en ce qu'il
1. n'est pas provoqué ni même recherché;
2. n'est pas interprété en termes dogmatiques religieux;
3. est observable chez des agnostiques ou des athées.
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#416

Message par Mireille » 15 mai 2013, 23:43

Pour le point 9, en me relisant je vois que l'ai sauté, avec sa famille on en est venu à dire que c'était une projection astrale, il faudrait que je vous donne un cours en accéléré pour vous l'expliquer mais ça veut dans notre langage occulte une sorte de coque avec une mémoire dedans du décédé, autrement dit ce n'est pas le décédé lui-même.

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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#417

Message par Babel » 16 mai 2013, 00:05

Mireille a écrit :CONTEXTE :
1. Dans quel état psychologique vous trouviez-vous (bien-être, dépression, colère...) ?
M : C’était au moment du coucher, j’étais peut être un peu excité à cause des élections, je souhaitais que Obama soit élu. C’était une grosse soirée à la télé et je devais aller me coucher parce que je travaillais le lendemain. J’ai alors vu aussi clairement que je regarde en ce moment mon écran d’ordinateur une personne décédée qui regardait dans le fond d’une classe. Ce que je peux vous dire c’est qu’il ne me regardait pas moi, il regardait au loin, il y avait aussi une sorte de tulle noire ou comme un moustiquaire devant ma vision. Ce n’étais pas la première fois que je le voyais, je l’ai vu trois fois en tout.
a. Mettons l'élection de côté. Dans quel état intérieur étiez-vous ce soir-là, voire les jours auparavant ? Heureuse, dépressive, calme, agitée, soucieuse... ? Dans un état que vous qualifieriez de "normal" ?
b. Vous dîtes (plus bas) que vous étiez dans votre lit. Lumière allumée ou éteinte ? La vision de cet homme était-elle intérieure (yeux fermés, image mentale) ou extérieure (yeux ouverts, homme présent dans votre chambre) ?
c. Je ne comprends pas votre "dans le fond d'une classe".
d. Qui était cet homme pour vous ?
e. Vous l'aviez déjà vu deux fois auparavant. Dans les mêmes circonstances ? Sinon lesquelles ? A quelle durée d'intervalle ?
Mireille a écrit :2. Dans quel état physiologique vous trouviez-vous (saine, malade, sous l'emprise de médicaments, drogues, alcools...) ?
M : Je ne prends que du tylénol pour des maux de têtes diagnostiqués : céphalés mixtes accompagné de migraines. J’ai eût un violent accident à la tête et j’ai toujours eût des maux de têtes. Ce soir-là je ne peux pas dire si j’avais pris ou non du tylénol.
a. Vous pouvez préciser les circonstances de ce "violent accident à la tête" ? A quel âge cela vous est-il arrivé ?
b. Quel type de trauma a été diagnostiqué ?
Mireille a écrit :6. Quelle(s) partie(s) de votre corps a ressenti l'expérience ?
M : J’ai commencé par sentir une ouverture mais à partir de mon ventre, puis dans mon œil
Est-ce que vous pouvez essayer de développer ?

NB : je suis obligé de vous poser des questions intimes. Si vous préférez, on peut continuer cet échange en MP.
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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#418

Message par Mireille » 16 mai 2013, 00:31

a. Mettons l'élection de côté. Dans quel état intérieur étiez-vous ce soir-là, voire les jours auparavant ? Heureuse, dépressive, calme, agitée, soucieuse... ? Dans un état que vous qualifieriez de "normal" ?
M. Les jours avant, je ne peux m'en rappeler, mais une chose est sûre je ne suis pas de nature dépressive. Je dirais quand même excité à cause des élections.
b. Vous dîtes (plus bas) que vous étiez dans votre lit. Lumière allumée ou éteinte ? La vision de cet homme était-elle intérieure (yeux fermés, image mentale) ou extérieure (yeux ouverts, homme présent dans votre chambre) ? La lumière était fermé, je venais tout juste de me mettre au lit.
M. Mes yeux étaient fermés et cet homme est apparut dans une sorte d'oeil si vous voulez qui s'ouvre à l'intérieur de mon oeil physique.
c. Je ne comprends pas votre "dans le fond d'une classe".
M. Il était assis vous savez comme sur un banc d'école mais mon impression était qu'il était éloigné.
d. Qui était cet homme pour vous ?
Un homme qui a beaucoup compté dans ma vie, c'était un conférencier.
e. Vous l'aviez déjà vu deux fois auparavant. Dans les mêmes circonstances ? Sinon lesquelles ? A quelle durée d'intervalle ?
M. Je dirais trois fois à l'intérieur de 5 ans, Je l'ai vu mais à des époques différentes, la première fois il était très jeune, il avait les cheveux long, je ne l'avais pas connu à cette époque, c'est en parlant avec sa femme et en voyant un vidéo qu'on a déterminé l'âge qu'il avait quand j'ai eût cette vision. En fait, je l'ai vue à quatre reprises. Une autre fois je l'ai vu, en revenant d'une soirée ou on avait eût beaucoup de plaisir avec des amis. J'avais les yeux fermés et il m'est apparut juste devant mes yeux fermés et il m'a demandé comment j'allais, cette fois là ça m'avait donné un choc, une fois aussi pendant que j'écoutais des enregistrements de ses conférences je l'ai aussi vu comme un hologramme. Cette fois, j'avais les yeux ouvert, et j'ai vu une bouche bougée puis son corps assis qui parlait en même temps que j'écoutais la conférence avec mon I-Pod.

Je suis tombé dans un semi-coma, j'ai eût une fracture double au visage suite à un accident de voiture, ma tête a frappé un poteau de téléphone. J'avais 16 ans. Je n'ai aucune séquelle sauf des maux de tête.

Je sens toujours une sorte d'ouverture, comme quelque chose qui s'ouvre au niveau de mon nombril puis à l'intérieur de mes yeux fermés un oeil qui s'ouvre et là je vois des choses, j'ai déjà vu aussi d'autres choses, comme un petit singe, cette fois, je me suis même senti transporté à l'intérieur de ma vision.

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Raphaël
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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#419

Message par Raphaël » 16 mai 2013, 03:19

voyageur a écrit :... troisième genre (castré, hermaphrodite, transexuel, etc.) ...
Est-ce ton cas ?

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Dash
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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#420

Message par Dash » 16 mai 2013, 10:01

Salut Voyageur,
voyageur a écrit :Les syllogismes sont des raisonnement à l'emporte-pièce. Le raisonnement du pauvre d'esprit qui utilise un effet illusoire de mise en scène.
Ce qui est un raisonnement à l'emporte-pièce et signe du pauvre d'esprit, c'est de tout mettre dans le même panier et de généraliser sans effectuer aucun discernement. Ce n'est pas parce qu'un certain type de raisonnement (en l'occurrence le syllogisme) n'est pas le plus approprié pour tirer une conclusion dans certains cas qu'il ne l'est pas pour d'autres cas.
voyageur a écrit :le syllogisme c'est comme utiliser une épée en bronze, oui bien sûr que tu peux, mais la raison t'indique qu'il y a mieux comme métal en terme de solidité et si tu fais le calcul...
Tu es seulement en train de tenter de nous partager que les syllogismes, seul, ne sont pas suffisant pour juger adéquatement de tout dans la vie. Et c'est bien pourquoi il existe d'autres formes de raisonnement comme l'induction et l'abduction (ainsi que des méthodologies) entre autres. Mais encore une fois, tu réinventes l'eau chaude et tu crois être le premier et le seul à réaliser des trucs. Personne n'utilise qu'exclusivement le raisonnement déductif et les syllogismes LOL. Welcome in the reality Voyageur!

Ce que tu ne piges pas, c'est que si quelqu'un (en l'occurrence toi) présente un argument ou une prétention sous la forme d'un type de raisonnement spécifique (en l'occurrence un syllogisme), c'est lui-même qui définit le cadre logique utilisé. Par conséquent, si quelqu'un présente un argument à base de « si p, donc q », il ne peut pas ensuite prétendre que l'incohésion relevée est due au fait qu'il utilise une autre logique pour arrivé à sa conclusion. C'est à lui de s'exprimer correctement et d'utiliser la logique qui convient et qui supporte sa conclusion.
voyageur a écrit :...un effet illusoire de mise en scène : il y a de la cadence, des mots de liaisons connus du public pour être identifiés comme "logique" qui suffit à rendre raisonnable un tel raisonnement déductif.
C'est marrant parce qu'on voit que tu ne piges rien et que tu confonds tout. Les cadres logiques (entre autres, le syllogisme) permettent justement de s'assurer d'éviter les biais logiques pouvant être effectués à cause des inférences inductives (et des liens conceptuels) que peuvent évoquer certains mots. C'est pourquoi qu'EB t'as démontré que les syllogismes pouvaient être utilisés avec des variables qui n'évoque absolument rien.

Le syllogisme n'est qu'un cadre qui sert qu'à vérifier si les relations d'inclusion/exclusion (« tous », « certains » et « aucun ») et les connecteurs logiques (« ou », « et », « si », « non ») sont respecté entre les différentes propositions.
voyageur a écrit :Comprends-tu que le syllogisme sert plus de figure de rhétorique et qu'il existe mieux en terme de fiabilité de raisonnement ou pas?
C'est exactement le contraire. Une figure rhétorique consiste à émettre un argument fallacieux (sophisme) dans lequel les relations et connecteurs logiques ne sont pas respectés, mais dont les mots utilisés détournent l'attention de ces dernières erreurs. Les syllogismes ne sont pas « plus ou moins fiables », ils ne servent qu'à vérifier les relations et connecteurs logiques et rien d'autre. Par conséquent, si on ne peut jamais être assuré de la conclusion à cause de la véracité des prémisses utilisées, on peut toutefois fortement douter d'une conclusion où les relations et connecteurs logiques sont carrément ignoré et non respecté. Toi même, dans ton quotidien, tu utilises cet encadrement sans le savoir et tu serais le premier à reprocher une incohérence si quelque'un te présentait un truc qui ne respecte pas les relations et connecteurs logiques.
voyageur a écrit :...raisonner c'est séparer le juste du faux (et dans tous les domaines) et qu'il existe, si on prend le temps de s'y pencher de bons et de mauvais raisonnement...
En effet, mais encore faut-il connaitre quels sont ces mauvais raisonnements!

Grosso modo, à la base, il n'y a que deux principales formes de raisonnement : la déduction et l'induction. Qu'elles sont les erreurs de déduction? Ce sont celles qui consistent à ne pas respecter les relations et connecteurs logiques entre toutes les propositions. Quelles sont les erreurs d'induction? Ce sont celles qui consistent à généraliser abusivement à partir d'observations de cas particulier où la probabilité de la généralisation est faible dû aux nombres insuffisants d'échantillons. Et donc de ne pas tenir compte du biais de la disponibilité et de l'accessibilité des exemples observés (entre autres).
voyageur a écrit :...de la même façon qu'il existe des systèmes d'ouverture au jeu d'échec qui amène inexorablement à la défaite.
Oui! Tout comme ne pas tenir compte des erreurs de déduction et d’induction lors de nos réflexions amène inexorablement nos raisonnements et conclusions à être biaisé! Et c'est pourquoi tu es biaisé jusqu'à l'os à propos de tout! Parce que dès qu'on te souligne que tu ne respectes pas les cadres qui permettent d'éviter les biais, tu t'empresses d'ajouter des explications ad hoc qui remettraient (penses-tu) en cause ces derniers cadres logique. Tu es emprisonné dans une espèce de solipsisme où tu ne discernes plus le subjectif de l'objectif. Par conséquent, tu rejette en bloc (direction ==>poubelle™) tout encadrement ou méthode qui permet de trancher objectivement sans que l'arbitraire et le subjectif n'interfère.

Le syllogisme P. Ex. ne sert qu'à vérifier objectivement si un individu respecte les liens (relations et connecteurs logiques) au-delà de ce que peuvent induire ou invoquer subjectivement les mots et prémisses utilisés. En fait, tout cadre ou méthode (comme la méthodologie scientifique) qui permet d'exclure le plus possible les interprétations personnelles, la subjectivité et donc les biais : sont automatiquement rejeté ou dénigré par toi. Tu sous-estimes outrageusement la puissance des biais et de la subjectivité. Mais pour conserver une once de cohérence et justifier que, seul avec toi-même, tu n'es pas biaisé, tu en es venue (progressivement) à croire que tu as accès à une autre logique qui transcenderait toutes les autres, mais d'ont tu ne peux détailler, ni soumettre à l'objectivité. Tout ça parce que tu t'es comparé à d'autres et que tu as remarqué (dans ta vie) que tu peux être parfois plus intelligent ou conscient que certains conards (qu'ils soient profs, athées, sceptiques, crédules ou zozos) ce qui te valorise et te fait croire que ta « façon de faire » est meilleure que celles des autres (que tu classes alors en deux seuls groupes : zozos/zézés).

Ne reste plus alors qu'à adopter l'idée que la conscience n'est pas le produit du cerveau (une fonction émergente), mais qu'elle est dissociée, ce qui permet alors de prétendre que cette scission permet à la conscience d'observer objectivement et systématiquement les erreurs que le cerveau commet (parce qu'elle n'est pas le produit de).

Tu remarqueras comment tous ceux qui tombent dans ce genre de solipsisme mystique ont tous besoin d'inventer un truc qui soit calqué sur ce qui existe déjà (logique, conscience, etc.), mais qui serait incompréhensible pour ceux qui n'y ont pas encore accès. Pour toi, c'est la « logique mystique™ », pour Tania, c'est la « conscience intégrée™ ». Et puisque vous ne pouvez pas l'expliquer, le dévoiler, le présenter objectivement (pour toute sorte de raisons qui vous arranges), seuls ceux qui y accèdent par eux-mêmes de « l'intérieur » peuvent vous comprendre et saisir ce que vous saisissez. Autrement dit, seuls ceux qui perçoivent la même chose que vous ont accès à votre « vérité » et donc, nécessairement, tous ceux qui vous contrediront vous paraitront inexorablement ne pas avoir accès aux trucs que vous parlez (c'est une tautologie!). Ce qui vous procure le loisir de croire avoir toujours raison, sur tout et pour tout!

Psyricien avait bien mis le doigt dessus : vous ne réalisez pas que votre perception mystique n'est qu'un ensemble subjectif et vous voulez en faire quelque chose d'objectif et d'universel, car sinon vous auriez l'impression qu'elle perdrait toute sa valeur.

Ce que vous ne réalisez pas tous deux, c'est qu'il est impossible d'échanger constructivement avec des gens qui procèdent comme vous le faites. Du fait de ne vouloir (ou pouvoir) utiliser aucun cadre externe qui permet de départager et d'observer objectivement vos prétentions, il ne demeure que la possibilité de croire sur parole et c'est cela que vous ne pigez pas!

Vous savez la différence qu'il y a entre les gens comme vous et les gens comme nous?

— Vous même, face à quelqu'un qui procéderait exactement comme vous, qui vous dirait que vous vous tromper sur tout, mais qui ne pourrait rien vous prouver ni démontrer et qui dirait que vous devez chercher à l'intérieur de vous même : vous ne le croiriez pas et le considéreriez comme un « faux mystique ». Votre façon de procéder, non seulement est stérile et implique de vous croire sur parole, mais incite ceux qui seront impressionnés et vous croirons à interpréter leurs possibles ressentis et expériences selon les descriptions que vous leur aurez déjà partagées. Mais aussi, si l'un de vous est dans l'erreur, vous n'avez aucun moyen objectif fiable de le réaliser et de départager objectivement. Ceux qui « vérifierons » eux-mêmes de « l'intérieur » et qui seront d'accord avec vous seront considérés « vrai mystique » et ceux qui le feront, mais qui verront autre chose, seront considéré « faux mystique ». Et si c'était ce dernier qui avait accès à quelque chose que, vous, vous n'avez pas encore accès? comment le sauriez-vous?

— Nous, nous avons des cadres et des méthodes qui permettent, peu importe la subjectivité, peu importe les biais, de discerner entre ce qui est objectif et ce qui ne l'est pas. Mais surtout, lorsqu'un truc ne peut être vérifié ou validé, nous acceptons seulement que cela fasse partie du domaine de la subjectivité et ne tentons pas d'affirmer à tous que c'est une « vérité ».

Finalement, vous ne réaliser pas que certain individu qui n’ont pas votre « éthique » (Voyageur) et vos « vertus » (Tania), mais qui procède comme vous (à savoir que la « vérité » doit se trouver l'intérieur et qu'on ne peut la prouver et qu'elle est universelle et objective, etc.) peuvent arriver à des conclusions pas très « jolies » pour le bien de l'humanité et vouloir P. Ex. exterminer tous ceux qui ne semble pas avoir accès à leur « La Vérité ». Sauf qu'en propageant votre façon de procéder (sans cadre externe utilisable par tous, peu importe le niveau de conscience), il n'y a plus aucun moyen de faire entendre raison à ce genre d'individu. Parce que même si, avec cet exemple extrême, nous serons tous d'accord que l'individu à « peté les plomb », procédant comme vous, il croira toujours avoir raison et ceux qui s'opposeront à ses idées seront considéré comme des sujets n'ayant pas la conscience d'accéder à « La Vérité ».

Vous ne réalisez pas que ce que vous prêchez (nonobstant votre sincérité et à quoi vous avez accès) est ce qui a conduit plusieurs religions, sectes ou mouvements divers à perpétrer des crimes abominables. Voilà pourquoi il est complètement stupide, imprudent et complètement inconscient d'affirmer et de propager que « La Vérité » doit être trouvé uniquement par soi-même et qu'elle est plus qu'un truc personnel et subjectif. Parce que dès que quelqu'un croit qu’elle est objective et universelle, il peut alors tout justifier, car se croyant en phase avec « l'univers » et ses lois!
Dernière modification par Dash le 16 mai 2013, 14:02, modifié 1 fois.
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Babel
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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#421

Message par Babel » 16 mai 2013, 13:12

Mireille a écrit :a. Mettons l'élection de côté. Dans quel état intérieur étiez-vous ce soir-là, voire les jours auparavant ? Heureuse, dépressive, calme, agitée, soucieuse... ? Dans un état que vous qualifieriez de "normal" ?
M. Les jours avant, je ne peux m'en rappeler, mais une chose est sûre je ne suis pas de nature dépressive. Je dirais quand même excité à cause des élections.
b. Vous dîtes (plus bas) que vous étiez dans votre lit. Lumière allumée ou éteinte ? La vision de cet homme était-elle intérieure (yeux fermés, image mentale) ou extérieure (yeux ouverts, homme présent dans votre chambre) ? La lumière était fermé, je venais tout juste de me mettre au lit.
M. Mes yeux étaient fermés et cet homme est apparut dans une sorte d'oeil si vous voulez qui s'ouvre à l'intérieur de mon oeil physique.
c. Je ne comprends pas votre "dans le fond d'une classe".
M. Il était assis vous savez comme sur un banc d'école mais mon impression était qu'il était éloigné.
d. Qui était cet homme pour vous ?
Un homme qui a beaucoup compté dans ma vie, c'était un conférencier.
e. Vous l'aviez déjà vu deux fois auparavant. Dans les mêmes circonstances ? Sinon lesquelles ? A quelle durée d'intervalle ?
M. Je dirais trois fois à l'intérieur de 5 ans, Je l'ai vu mais à des époques différentes, la première fois il était très jeune, il avait les cheveux long, je ne l'avais pas connu à cette époque, c'est en parlant avec sa femme et en voyant un vidéo qu'on a déterminé l'âge qu'il avait quand j'ai eût cette vision. En fait, je l'ai vue à quatre reprises. Une autre fois je l'ai vu, en revenant d'une soirée ou on avait eût beaucoup de plaisir avec des amis. J'avais les yeux fermés et il m'est apparut juste devant mes yeux fermés et il m'a demandé comment j'allais, cette fois là ça m'avait donné un choc, une fois aussi pendant que j'écoutais des enregistrements de ses conférences je l'ai aussi vu comme un hologramme. Cette fois, j'avais les yeux ouvert, et j'ai vu une bouche bougée puis son corps assis qui parlait en même temps que j'écoutais la conférence avec mon I-Pod.

Je suis tombé dans un semi-coma, j'ai eût une fracture double au visage suite à un accident de voiture, ma tête a frappé un poteau de téléphone. J'avais 16 ans. Je n'ai aucune séquelle sauf des maux de tête.

Je sens toujours une sorte d'ouverture, comme quelque chose qui s'ouvre au niveau de mon nombril puis à l'intérieur de mes yeux fermés un oeil qui s'ouvre et là je vois des choses, j'ai déjà vu aussi d'autres choses, comme un petit singe, cette fois, je me suis même senti transporté à l'intérieur de ma vision.
Mireille,

Si vous me dîtes la vérité (notamment sur le fait que ces expériences arrivent sans que vous les provoquiez) sur cette expérience (et je n'ai pas de raison valable d'en douter) je ne peux que vous conseiller d'aller consulter un neurologue si vous ne l'avez déjà fait.
Le seul élément rationnel de votre récit est votre accident de voiture et le semi-coma qui en a découlé. Aviez-vous eu des expériences AVANT cet accident ?
Quel type de conférences tenait cet homme ? J'ai comme un pressentiment mais je préfère que vous le disiez vous-même...
Dans un autre topic que vous avez ouvert, vous dîtes :
Mireille a écrit :Puis, j’ai rencontré les maîtres, avec leur parole toute mielleuse, qui m’ont fait découvrir l’Amour inconditionnel et toutes ces belles vertus, mais quelque chose ne collait pas... Je pense que trop d’amour fait à peu près le même effet que pas du tout : ça rend frigide. Finalement, j’ai opté pour le meilleur des deux mondes, je suis allé vers la psychologie supramentale; à travers elle j’ai beaucoup appris.
Quels étaient ces maîtres, pouvez-vous développer ?
Même question pour la "psychologie supramentale" ? Quelle est-elle ? Qui la dispense ?
Cordialement.
Un philosophe n'échappe à la médiocrité que par le scepticisme ou la mystique, ces deux formes du désespoir face à la connaissance. La mystique est une évasion hors de la connaissance, le scepticisme une connaissance sans espoir. Deux manières de dire que le monde n'est pas une solution. Cioran

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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#422

Message par Wooden Ali » 16 mai 2013, 13:56

Félicitations, Dash, pour ta superbe intervention. J'avais de la lecture de voyageur déduit des conclusions à peu près semblables, mais quand c'est si bien dit, c'est quand même mieux :)
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Raphaël
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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#423

Message par Raphaël » 16 mai 2013, 14:35

Bonjour Dash,

J'ai relevé quelques extraits de tes messages que je trouve contradictoires et j'aimerais que tu éclaircisses ton point de vue sur l'universalité (ou non) des expériences mystiques.
Dash a écrit :Que les gens se définissent comme sceptique ou comme mystique, ils vivent tous dans la même et unique réalité objective (et même toi et Tania êtes d'accord à ce sujet). Par conséquent, les émotions que tu peux éprouver, les déductions que tu fais, les ressentis subtils et enfin les prises de conscience « transcendante » sont vécues et expérimenté plus ou moins par tout le monde au même titre que la douleur ressentie lorsqu'on se fait une entorse (tu le dis toi-même, tout le monde peut le vivre). Excepté pour les cas pathologiques, l'humain est le même et tous vivent et éprouvent sensiblement les mêmes trucs au cours de leurs vies.
Les expériences mystiques ne m'apparaissent pas du tout posséder un caractère universel. Elles sont vécues de façon très différente par tout un chacun.
Sinon, j'ai réalisé qu'il n'y a pas de « sceptique » et de « mystique » dans le sens où l'un n'aurait pas accès à ce que l'autre a accès. Les deux sont dans la même réalité objective (comme tous les autres individus) et peuvent vivre exactement les mêmes choses.
J'ai pris conscience que ce genre d'expérience est très personnelle et dois être vécu par tout un chacun personnellement.

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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#424

Message par voyageur » 16 mai 2013, 15:55

Raphaël a écrit :Est-ce ton cas ?
Non.
Babel a écrit :On n'arrive décidément pas à se comprendre.
Dans un échange verbal mieux vaut ne pas oublier le paramètre temps.
Babel a écrit :Pour qu'il y ait mystique sauvage, le phénomène d'extase doit arriver spontanément à un individu qui ne le recherchait pas.
Ok.
Babel a écrit :Dans ce phénomène sauvage, il ne peut être question de contrôle mental puisqu'il arrive par inadvertance.
Faux. Il est possible d'expérimenter une expérience mystique sauvage avec un contrôle au moins partiel du mental. D'où votre pièce manquante du puzzle.

Une expérience mystique est une montée d'énergie dans le corps qui libère un potentiel amenant à certains effets tel que faire un avec son environnement. Mais il y a deux types de sujets à différencier,
1er cas : celui qui joue le rôle du récepteur uniquement, il est chargé,subit et s'il vit l'extase dans un premier temps il peut passer à la phase peur et dépression .
2ème cas : celui qui est chargé à bloc mais qui contrôle son affect au point où il est en mesure de diriger et utiliser cette énergie au moins dans l'action entreprise du moment, il n'y a pas d'extase à proprement parlé.
Le livre auquel vous faisiez référence parle essentiellement du premier cas. Les scientifiques s'intéressent et étudient en premier lieu des gens malades, pas des gens en bonne santé.

Si ça vous intéresse je peux vous donner deux exemples pour illustrer ces deux cas.
voyageur, Docteur en Sciences Fictions, spécialiste en Mystique. :clown2:

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Re: L'Œuvre de Dieu, la part du Diable

#425

Message par voyageur » 16 mai 2013, 16:12

Wooden Ali a écrit :Félicitations, Dash, pour ta superbe intervention.
Dash a les félicitations de Wooden, c'est comme avoir un prix Nobel! :lol:

Bien voyons de plus près dans les propos de Dash se qui fait tâche au point de discréditer et Dash et Wooden.
Dash a écrit :C'est marrant parce qu'on voit que tu ne piges rien et que tu confonds tout.
Voyons voir ce que je suis sensé confondre... :detective:
Dash a écrit :C'est exactement le contraire. Une figure rhétorique consiste à émettre un argument fallacieux (sophisme) dans lequel les relations et connecteurs logiques ne sont pas respectés, mais dont les mots utilisés détournent l'attention de ces dernières erreurs.
Euh Dash et dire que je t'en avais déjà parlé, mais alors tu n'as rien retenu?

Et non désolé pour toi, mais cette phrase "Une figure rhétorique consiste à émettre un argument fallacieux " est totalement fausse. Une figure de rhétorique n'implique pas forcément que l'élément qui la compose est obligatoirement faux! Surtout que le but de la rhétorique n'est pas celui de la logique. La rhétorique est un moyen d'amener son interlocuteur à agir de la façon qu'on veut après l'avoir persuader, mais ça peut tout à fait être avec des arguments sensés.

Comme tu n'as toujours pas saisi le rôle de la rhétorique, il est logique que lorsque j'écris ceci :
voyageur a écrit : Comprends-tu que le syllogisme sert plus de figure de rhétorique et qu'il existe mieux en terme de fiabilité de raisonnement ou pas?
tu ne comprennes pas :ouch: :ouch: La rhétorique n'est pas un sophisme.

Inutile de revenir sur le reste, tu t'es disqualifié tout seul. :sifflet:
voyageur, Docteur en Sciences Fictions, spécialiste en Mystique. :clown2:

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