Nicolas78 a écrit : 03 août 2020, 13:52Cependant il ne faut pas trop chercher de cohérence profonde dans le monde réel a des conceptions auto-incohérentes...
Ce sont des conceptions philosophiques, et non scientifiques. La seule façon de résoudre ces paradoxes est d’ajouter d’autres choses arbitraires autour du concept. Qui lui même, malgré une « pseudo-résolution » demeure totalement irréfutable dans les deux cas...
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De toute façon, si, l’on pousse jusqu’au bout du bout du bout (
comme le dirait Denis), les deux s’impliquent l’un et l’autre et sont conditionnels l’un à l’autre. Parce qu’en étant omniscient (
je rappelle que la moindre exception n’en ferait plus de l’omniscience), l’on sait comment être omnipotent, nous connaissons « le secret », comment c’est possible, comment ça fonctionne, quoi faire pour l’être soi-même, etc.
En fait, ces deux termes ne sont que les 2 extrémités diamétralement opposées d’un seul et unique même concept!
Si l’on désire conserver conceptuellement « la logique », un être omnipotent qui ne comprendrait (
donc ne connaîtrait) pas comment il peut faire ce qu’il fait, alors qu’il peut tout faire, comme créer un univers tout entier où tout se tient, ça relèverait de la pure magie. Quand on est omniscient, l’on possède le savoir universel absolu, ce qui implique que rien ne nous est impossible puisqu’on à la solution à tout! Et c’est exactement pareil avec l’omnipotence puisque si je ne peux pas fixer mon attention et me concentrer pour avoir accès au savoir universel, c’est que je ne peux, manifestement, pas tout faire
sans exception.
Le leurre, c’est de considérer une action qu’en tant que mouvement physique (
comme marcher) ce qui est extrêmement réducteur, alors qu’agir, au-delà de la forme, ce n’est pas ça du tout. Agir, c’est vouloir, c’est un acte de volonté! Quand je réfléchis au moyen de résoudre un problème, je suis en train d’agir! Et si je suis omnipotent, je pourrais agir pour trouver toute solution à n’importe quelle question que je me pose, ce qui revient à pouvoir tout savoir, savoir tout pouvoir!
Ce qui est illogique et arbitraire en fait, c’est de séparer ces 2 notions en 2 trucs bien distincts n’ayant aucune implication l’un envers l’autre. C’est impossible si l’on conserve les règles d'implications logiques.
Totolaristo a écrit :Pour moi ce ne sont pas des poupées russes mais deux concepts différents. (Je considère donc comme Étienne le disait précédemment que connaître ce n’est pas une action à proprement parler).
Attention, EB a dit : «
si l'on... » pour conclure que « si » ...Dieu ne sert alors à rien!
En faisant ça (
les considérer comme deux concepts différents), tu tombes dans le même travers que Splf, qui justifie que Dieu pourrait être l'un sans L'autre. Splf le justifie en parlant de « référentiel théologique », mais ça veut juste dire en fait de « réduire arbitrairement » ces 2 pouvoirs, malgré leurs implications logiques, pour les appliquer à un contexte quotidien familier où, par commodité pratique, nous ne considérons pas « agir » autrement que par un mouvement physique.
Sauf qu'une roche, un orage et le feu n'agissent pas. Agir implique un acte de volonté effectué par une conscience! Et une conscience suprême qui veut savoir, elle est en train d'agir! Et si elle peut tout, elle peut savoir selon sa volonté!
L'arbitraire, c'est de bypasser les implication logique (
au-delà de la forme, comme le précise EB) en se laissant biaisé par la forme que revêt le syllogisme.