Pas question de céder à la paranoïa...
Il est cependant bon de s'informer et de tenter de comprendre un peu ce en quoi consiste la complexité du monde...
"Portal kombat": mode d'emploi, en deux volets.
L'organisation de la désinformation russe, une enquête de l'hebdomadaire Le Point.
« Portal Kombat » : révélations sur la fratrie russe derrière l’opération de désinformation massive en Europe
EXCLUSIF. « Le Point » révèle comment deux frères originaires de Crimée et un activiste pro-Kremlin ont orchestré une campagne de propagande en Europe, visant particulièrement la France.
Par Romain Gubert et Bartolomé Simon
Publié le 14/02/2024 à 17h00
« Portal Kombat » est le nom de code que la France a donné à la dernière opération de propagande informationnelle de grande envergure en provenance de Russie.
« Emmanuel Macron annule son voyage à Kiev : il a peur des bombes », « Macron menace Zelensky de reprendre ses canons », « La France ne délivre plus de visas aux étudiants russes », « Grève à la tour Eiffel », « L'économie française souffre de l'arrêt des livraisons de gaz russe ». Couleurs sobres, photos d'agence bien choisies, rubricage parfait… Pravda-fr.com est un site Internet dont la maquette ressemble à celle d'un grand média occidental.
Toutes les heures, une nouvelle information y est publiée. Beaucoup d'entre elles visent Emmanuel Macron et le tournent – lui, son action ou ses ministres – en ridicule. D'autres « infos » paraissent plus anodines. Elles s'arrêtent sur un fait divers censé décrire le chaos qui règne en France. Le saviez-vous ? Il sera bientôt interdit d'utiliser son téléphone portable dans les rues de Paris…
Contenus partagés des centaines de fois
L'amateur de « scoops » peut aussi se régaler avec les enquêtes d'un « journaliste » français, Jules Vincent, qui révèle notamment qu'Alexandre Soros, le fils du financier américain George Soros, a conclu un accord avec les autorités ukrainiennes pour l'attribution de 400 kilomètres carrés de terres destinées à entreposer des déchets dangereux – une information totalement fantaisiste.
Le curieux à la recherche d'analyses a droit, lui, à des éditos bien sentis : une tribune de Florian Philippot, ex-responsable du Front national, demande l'arrêt de l'aide à l'Ukraine, à proximité d'un point de vue signé de l'économiste Jacques Sapir, longtemps proche de Jean-Luc Mélenchon, pour qui la France a choisi le mauvais cheval en apportant son aide à l'Ukraine…
Malgré les nombreuses fautes d'orthographe ou les articles mal écrits ou traduits de manière approximative qu'il contient – l'ancienne ministre française Catherine Colonna est ainsi baptisée « la Colonne » –, le site pravda-fr.com a reçu la visite de 10 000 lecteurs français en janvier. Quant à ses contenus, ils ont été partagés des centaines de fois sur X (ex-Twitter), TikTok ou Meta (Facebook).
Pravda-fr.com n'est pas isolé. Il compte près de 200 sites frères, dont beaucoup construits sur le même modèle. Certains sont en langue allemande (34 000 lecteurs en novembre 2023), en polonais, en estonien. D'autres sites opèrent surtout à destination de l'Ukraine. Kharkiv, Lviv, Marioupol, Odessa… Chaque grande ville ukrainienne de plus de 100 000 habitants a ainsi droit à un site Web dédié mettant en avant quelques informations locales. Mais surtout cette idée : la guerre que mène la Russie est juste et les dirigeants ukrainiens ne sont que des nazis et des corrompus au service de la CIA.
Ne pas passer pour « Big Brother »
« Portal Kombat »… Ce n'est pas un jeu vidéo. C'est le nom de code que la France a donné à la dernière opération de propagande informationnelle de grande envergure en provenance de Russie. Une opération de déstabilisation à grande échelle puisqu'elle s'étend à toute l'Europe. Et vise surtout la France, particulièrement dans le collimateur de Moscou.
Tout commence en septembre 2023. Les analystes de Viginum, la cellule de veille créée par la France en 2021, détectent un flux anormalement élevé d'informations qui circulent sur les réseaux, la plupart du temps totalement fausses, dont l'objectif est de décrédibiliser la politique du gouvernement français. C'est leur quotidien.
En 2023, ils ont détecté 230 alertes du même type. Dans de nombreux cas, il s'agit de « fakes news » qui circulent dans les milieux complotistes. Les analystes de Viginum – ils sont une cinquantaine – laissent alors tomber. Leur mandat, très strict, ne leur permet de s'intéresser qu'aux ingérences étrangères diffusant de fausses informations avec des moyens importants.
« Pas question d'interférer dans le débat public. Si de fausses informations sont diffusées sans l'intervention d'une entité étrangère, ce n'est pas notre affaire », explique Marc-Antoine Brillant, le chef de la structure qui dépend du SGDSN, le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, qui ne veut surtout pas passer pour « Big Brother ».
Pieuvre numérique
Dans le cas de « Portal Kombat », ses analystes sentent qu'ils ont des tas de choses à découvrir en s'intéressant à pravda-fr.com, qui diffuse jusqu'à 500 « informations » par jour, la plupart du temps des reprises de sites d'information russes, des publications prorusses sur les réseaux sociaux (VK et Telegram), des dépêches d'agences de presse russes et des sites officiels d'acteurs locaux – celui du gouvernement en Crimée, par exemple.
Leurs publications sont massives : le 24 juin 2023, le site pravda-de a ainsi publié 1 687 contenus dans la même journée. En moins de trois mois, les cinq sites comportant « pravda » dans leur adresse URL ont publié plus de 150 000 articles, dont beaucoup ont une touche « nationale ». À l'été 2023, le site pravda-fr.com s'est ainsi concentré sur les crises au Niger et au Gabon, dénigrant la présence française au Sahel. Quant à la version allemande, elle évoque surtout la compétitivité industrielle du « made in Germany ».
Rapidement, les investigations – toujours à partir de sources ouvertes, car Viginum n'est pas un service de renseignement – démontrent que, derrière ces sites, se cache une pieuvre numérique. Un écosystème très puissant animé par une start-up russe qui crée des sites Internet depuis l'invasion de la Crimée par la Russie, il y a dix ans. Celle-ci réalise de nombreux sites Internet commerciaux pour de multiples entreprises russes installées en Crimée, dans les secteurs de la restauration, des salles de sport, des cliniques privées ou des transports. Ce sont donc des pros du Net.
Cibler les populations russophones de Crimée
Derrière la start-up Tigerweb, basée à Simferopol, en Crimée occupée par la Russie, se cache une fratrie. Âgé de 35 ans et né en Crimée, Evgueni Chevtchenko est un développeur Web spécialisé dans la création de sites. Il a d'ailleurs créé celui de son université quand il était étudiant. Il a ensuite été engagé au sein de l'entreprise Krymtechnologii (2015-2016), une entreprise régionale subordonnée au ministère de la Communication de Crimée, région d'Ukraine annexée par la Russie en 2014.
En 2020, Evgueni Chevtchenko remporte ainsi un concours de développement Web. Son prix lui est remis directement des mains du ministre de la Communication de Crimée. Dès 2013, le jeune développeur gérait le site crimea-news, qui ciblait alors les populations russophones de Crimée. Ce site possède par ailleurs une chaîne YouTube à la gloire des services de sécurité russes. Tigerweb crée aussi des sites sur l'histoire « russe » de la Crimée.
Sur son profil issu du réseau social VK, Evgueni pose tout sourire avec son frère, Denis Chevtchenko, dans un stade de football. Celui-ci n'est autre que le chef de l'entreprise Tigerweb. Lui a été gardien de football dans une équipe locale de Crimée créée après 2015 par les Russes. En 2016, Tigerweb a notamment été missionnée pour créer le nouveau site de la Fédération de football de Crimée, avec l'aval du ministère des Sports russe.
Sites « dormants »
Gravite autour de ces deux frères Mikhail Gamandiy-Egorov. Une barbouze qui grenouille en Afrique pour le compte de la Russie et promeut le point de vue russe sur de nombreux blogs et sites russophones ou africains. Parmi les médias où il est intervenu : le site russe Sputnik France, le média d'État iranien PressTV, et des sites alternatifs, dont Palestine Solidarité. Gamandiy-Egorov, qui se présente comme « partisan et artisan des relations Afrique-Russie », a écrit deux articles en russe pour le site pravda-fr.com à l'été 2023 à propos des coups d'État au Niger et des manifestations anti-France.
Cet « entrepreneur » et « journaliste » autoproclamé publie des contenus prorusses au moins depuis 2018. Il y a peu, il glorifiait le régime russe et qualifiait l'invasion russe en Ukraine d'« opération militaire spéciale ». Fin 2023, Le Point (qui s'est procuré son CV) a découvert qu'il enseignait la « géopolitique » et l'art… de la manipulation médiatique à l'école de journalisme ESJ Paris. Contacté, Mikhail Gamandiy-Egorov a refusé de nous répondre, compte tenu du « positionnement » du Point, dit-il.
Tigerweb est donc une véritable « saga » entrepreneuriale… Un groupe de 147 sites, considérés comme les maillons « historiques » de « Portal Kombat », diffuse des informations communes et automatisées en Ukraine et en Russie sur divers sujets depuis 2013.
Des sites « dormants », réactivés et musclés en 2022 dès le lendemain de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Un deuxième groupe de 41 sites comportant « news-ru » dans leur adresse URL, créé en 2022, cible des localités très précises en Ukraine. Troisième étage de la fusée, l'« écosystème Pravda », lancé en juin 2023 et avec des déclinaisons dans toute l'Europe.
Qui sont les véritables commanditaires de « Portal Kombat » ? Le Kremlin ? Un oligarque proche de Vladimir Poutine ? Les analystes français de Viginum ont partagé leurs découvertes avec les services allemands, autrichiens ou suisses. Mais, pour le reste, silence. Ils n'ont d'ailleurs pas les moyens d'aller plus loin pour retrouver, derrière le prestataire, le véritable client de « Portal Kombat ». Mais le doute n'est pas permis.
« Portal Kombat » : dans les coulisses de la guerre de l'info
L'opération de désinformation russe n'est pas la seule tentative récente de déstabilisation de la France. Comment réagir ? Les élus s'interrogent et l'État contre-attaque.
Par Romain Gubert et Bartolomé Simon
Publié le 14/02/2024 à 18h23, mis à jour le 14/02/2024 à 18h44
Un réseau de sites « dormants » s'est soudainement activé dès le lendemain de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
De la désinformation, massive et organisée, par l'intermédiaire de dizaines de sites russes. Dévoilé lundi 12 février par la France, le réseau russe « Portal Kombat » représente un nouvel épisode de la guerre informationnelle que se livrent les puissances mondiales. Ce mercredi 14 février, Le Point révèle la fratrie et l'activiste qui se cachent derrière ce réseau de près de deux cents sites web censés inonder l'Europe de contenus mensongers ou pro-Poutine.
Ce réseau de sites « dormants » s'est soudainement activé dès le lendemain de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. « Portal Kombat » n'est qu'un des innombrables maillons du Kremlin pour décrédibiliser les alliés de l'Ukraine et légitimer cette guerre. En juin dernier, une opération semblable avait été mise au jour par la cellule Viginum, à partir d'une autre nébuleuse baptisée RRN (Reliable Recent News, Actualités récentes et fiables). Un réseau qui disposait de 353 sites Internet.
Certains, en anglais, se concentrent sur les crimes de guerre… ukrainiens. D'autres, en français, s'appellent « La France indépendante », « La Virgule » ou « Allons-y ». Le plagiat crédible de titres de presse – Le Parisien, Le Point, Le Figaro – dont il reproduit la maquette en changeant leur adresse (un « .org » à la place d'un « .fr ») fait partie des savoir-faire de RRN, qui a aussi imité le site du ministère français des Affaires étrangères en publiant un faux communiqué annonçant la création d'une taxe en France pour financer l'aide à l'Ukraine.
Usines à trolls
Au sein de l'État russe, plusieurs acteurs sont directement chargés de cette guerre informationnelle. Un adjoint de Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, a ainsi été identifié comme un des architectes de cette offensive contre les démocraties européennes. Il anime un réseau d'oligarques ou d'institutions publiques soucieux de se montrer agréables au pouvoir et sous-traitant en cascade, via d'innombrables faux-nez, la conception de ces sites Internet ou de véritables usines à trolls.
Autre acteur important de cette offensive, et notamment contre la France : les anciennes structures de « communication » dépendant du groupe de mercenaires Wagner et d'Evgueni Prigojine, qui, après la disparition de ce dernier, sont passées sous le contrôle du GRU et du SVR, les services de renseignements russes.
Wagner a mis en place un arsenal performant en Afrique (Centrafrique, Mali, Burkina Faso), où ses mercenaires sont déployés. Plusieurs sociétés de production y tournent, depuis des années, des séries ou des dessins animés, des maisons d'édition y éditent des livres scolaires antifrançais. Wagner a aussi acheté des médias locaux et financé plusieurs influenceurs. À l'instar de Kémi Séba, un leader panafricaniste et suprémaciste noir, né à Strasbourg, suivi par plus de 1 million de personnes et qui tient la France dans son viseur.
« Opérations de déstabilisation peu coûteuses »
« L'utilisation de la propagande par des États rivaux est aussi ancienne que la guerre elle-même », raconte David Coulon, chercheur à Sciences Po Paris et auteur d'un remarquable La Guerre de l'information (Tallandier). « Mais avec les nouvelles technologies, l'intelligence artificielle, les algorithmes, celle-ci est désormais une guerre à part entière, poursuit-il. Elle prend des proportions exceptionnelles pour une raison simple : autrefois, pour toucher l'opinion publique d'un pays “ennemi”, il fallait corrompre les médiateurs, les journalistes, les médias. Cela prenait du temps, pour un résultat aléatoire. Désormais, il est peu coûteux et rapidement très efficace de monter une opération de déstabilisation puisque l'on peut toucher directement, sans intermédiaire, sans aucun risque et depuis l'autre bout du monde, le grand public d'une démocratie qui rechigne à utiliser les mêmes armes pour se défendre. »
La France semble pourtant avoir pris la mesure de la menace. En 2019, au lendemain de l'assassinat de Samuel Paty, après le discours d'Emmanuel Macron lui rendant hommage à La Sorbonne en célébrant les vertus de la laïcité à la française, une violente attaque antifrançaise sur les réseaux avait été détectée.
Organisée par la Turquie, elle appelait au boycott des produits français. Dans les locaux du SGDSN, aux Invalides, une petite cellule est chargée de la riposte. Elle est baptisée « Task Force Honfleur » – rien à voir avec la commune du Calvados, c'est le nom de la salle dans laquelle militaires, agents de renseignement et hauts fonctionnaires se retrouvent.
« Alerter les Français »
Dans la foulée, la France se dote d'un arsenal pour répondre à ceux qui attaquent sa réputation et ses valeurs. À côté de Viginum, une cellule est créée en août 2022, au Quai d'Orsay, pour lutter contre ces manipulations. Composée de vingt personnes, elle analyse la perception de la France dans l'espace médiatique à l'étranger et répond parfois à la propagande et aux tentatives d'ingérence étrangères en créant des narratifs contradictoires, basés, eux, sur la réalité. Sur ce point, la cellule travaille étroitement avec l'état-major des armées, qui, lui aussi, dispose d'outils performants de contre-offensive pour traquer les ingérences qui ciblent la France.
À l'exception de la DGSE, peu loquace à propos de ce phénomène devenu une priorité pour ses agents, l'État français a choisi de riposter en communiquant. Avec une philosophie : ne pas survaloriser des actions qui seraient restées dans l'ombre autrement, mais désamorcer celles-ci avant qu'elles aient un réel impact sur l'opinion. « Diffuser le résultat de nos investigations, c'est le meilleur moyen d'alerter les Français sur les risques de manipulation », poursuit Marc-Antoine Brillant, de Viginum.
À en croire les responsables français qui mènent cette guerre, la France s'interdirait d'utiliser les mêmes armes que ses ennemis en diffusant des « fakes news » ou en créant à son tour de faux sites d'information. Elle n'aurait recours qu'à des informations fiables.
« S'informer en toute confiance »
Il y a quelques semaines, la France était ainsi accusée d'avoir violé l'espace aérien du Niger. Un document militaire a été fourni à des fact-checkeurs pour prouver que c'était faux. Même chose dans le cas du « charnier » au Mali : l'armée française a diffusé une vidéo démontrant la manipulation par les Russes. Dans plusieurs pays, le Quai d'Orsay a ainsi noué des partenariats avec des fact-checkeurs, des ONG, des experts et des universitaires pour « débunker » les infox.
Face aux menaces toujours plus grandes, l'État n'est pas seul. Faire confiance à l'intelligence du grand public en s'appuyant sur des informations fiables pour réduire l'impact des manœuvres informationnelles ennemies, c'est aussi la stratégie des médias. Et l'un des chantiers des états généraux de la presse.
« L'idée n'est pas de réduire la liberté d'expression, dit l'un de ses animateurs, Christophe Deloire, de Reporters sans frontières. Mais de créer des univers fiables dans lesquels l'internaute ou l'utilisateur de réseaux sociaux sait qu'il peut s'informer en toute confiance et qu'il ne se débrouille pas dans une jungle où tous les coups sont permis. »
Mission « flash » à l'Assemblée
Les parlementaires prennent également le sujet très au sérieux. « À côté de la Russie, très agressive, de très nombreux acteurs agissent avec les mêmes buts, raconte l'ex-sénateur André Gattolin, à la pointe sur ces sujets et qui bataille depuis des années contre TikTok. La Chine le fait plus subtilement en défendant son narratif via les Brics, la Turquie en attisant le fait religieux, etc. On ne pouvait plus rester les bras croisés. »
Le 26 février, une mission « flash » doit démarrer à l'Assemblée nationale sur le thème des ingérences dans les médias. Elle fait suite à l'affaire Rachid M'Barki, ce journaliste de BFMTV soupçonné d'avoir été payé pour diffuser à l'antenne des sujets pour le compte de pays étrangers.
« On doit identifier nos faiblesses et voir comment on y remédie, explique Laurent Esquenet-Goxes (MoDem), qui s'intéresse aux liens de la chaîne d'information internationale chinoise francophone CGTN France avec la Chine, de média en ligne AJ + avec le Qatar ou de la revue Omerta avec la Russie.
Le Sénat s'active, quant à lui, à l'initiative du socialiste Rachid Temal, avec cette question : comment une démocratie peut-elle se défendre sans renier ses principes ? Enfin, plusieurs députés travaillent à ce que les liens des lobbyistes financés par des instances étrangères soient recensés par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) et que, en cas d'abus manifestes, Bercy puisse intervenir en s'attaquant au nerf de la guerre : l'argent.
Emmanuel Todd ne se sent pas concerné, il reste étonnamment silencieux sur cette question tout occupé qu'il est à soigner son anti-américanisme primaire, ses lubies et son égo.