ABC a écrit : 05 août 2024, 19:43Il ne manque plus que l'activité hautement productive de quelques oiseaux de mauvais augure, propageant activement l'idée selon laquelle il ne faut rien faire car de toute façon ça va se terminer par une catastrophe dramatique et inévitable quoi que l'on fasse (ou proposant de changer de système, histoire d'être bien certain de proposer une voie d'action dont l'échec soit asssuré dans le délai disponible).
Evidemment. Il faut lire la suite : le scénario 4. L'auteur de la vidéo m'énerve un peu avec sa sémantique d'imaginaire. Pas bon du tout ça comme vocabulaire pour convaincre. Mais sinon, ça va. Ce qu'il raconte est correct.
Ce
sénario 4, indique ce que nous dev(ri)ons faire pour limiter la casse. Il faut parvenir à comprendre que la croissance devra être celle des moyens de préserver notre biosphère, cad la hausse de la production de biens et services dédiés à la préservation de notre biosphère, le soutien des secteurs confrontés au besoin de s'adapter à ces chnagements et donc, au contraire, la
baisse du pouvoir d'acheter des biens et services de
consommation, de
prestige et de
confort.
Il peut et doit donc y avoir
croissance du PIB, mais
le prix des biens et services doit garantir la rentabilité d'investissements conformes à nos réels besoins et la non rentabilité d'investissement nuisibles. En raison de notre atteinte des limites d'une planète finie, la main invisible d'
Adam Smith (à laquelle nous devons bien plus que nous n'en sommes conscients) est actuellement devenue un
pied invisible qui écrase tout sur son passage. La fixation des prix par la seule loi de l'offre et de la demande individuelle (avec qui plus est, prise en compte de la seule
valeur ajoutée), le marché prenant les décisions d'investissement reposant sur ces prix, n'est plus compatible avec la situation actuelle de crise écologique et la crise climatique.
Nous avons besoin de
taxes, de quotas, de règlements pour protéger notre biosphère et d'une forte évolution de
nos attentes, objectifs et priorités pour rendre nos attentes compatibles avec l'évolution requise de nos productions et de nos modes de production (et les investissements requis pour nous adapter par anticipation à la part de réchauffement climatique devenu désormais inévitable). A cela s'ajoute le soutien des secteurs dont l'adaptation est requises pour faire face à ces changements.
C'est un problème
systémique nouveau. Il ne peut être pris en charge par la seule loi du marché et des décisions individuelles. Il ne peut se traiter qu'à un niveau
global. Les obstacles énormes vis à vis de tels changements à tous les niveaux (notamment une bonne dose de
déni) et en termes géopolitiques ne font pas disparaître ce besoin par magie. Eu égard aux très graves conséquences anticipables d'une poursuite de notre fuite en avant, ces énormes obstacles ne sont nullement une preuve qu'il ne faut rien tenter.
L'obtention de l'
appui d'une
opinion publique, à ce jour inconsciente des changements à mener à bien et de leur impact sur nos attentes, valeurs, objectifs et priorités est un
défi majeur à relever. Nous devons faire face à une situation dont la gravité et l'importance des changements de choix requis pour y faire face n'est plus à démontrer scientifiquement...
...mais il reste à le démontrer auprès de l'ensemble des acteurs, à tous les niveaux, à commencer par celui de l'opinion publique des pays dont les dirigeants sont élus...
...puis, une fois le problème admis et compris, à trouver la volonté de rechercher et
nous mettre d'accord sur les solutions et sur leur mode de mise en oeuvre malgré les nombreuses fractures qui divisent notre société mondiale.
Pour une fois, la vidéo que tu as fournie présente un caractère utile et constructif. Je suppose que ce n'est pas un coup de chance...
...Enfin, j'espère.