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Message
par Dash » 13 sept. 2013, 02:37
Salut Mireille,
C'est un vaste sujet et sur ce dernier, même entre sceptiques, nous ne partageons pas tous le même avis. Certains pensent que, dans le fond, nous ne choisissons rien et que le choix n'est qu'une illusion et certains autres pensent que, bien que la majorité de nos réactions soient inconsciente, subsiste quand même une petite part de liberté. Je suis de ces derniers sauf que je pense quand même que, dans la vie, la majorité des gens se fourvoient et croient avoir beaucoup plus de liberté qu'ils en ont réellement.
Il suffit de s'intéresser au mentalisme, à la manipulation et aux neuromarketing P. Ex. pour se rendre compte que la plus part de nos choix, actions et comportement proviennent d'automatisme qui sont effectué inconsciemment. Ça, c'est sûr et certain et il n'y a rien à prouver à ce sujet, car des milliers d'expériences l'ont déjà démontré. Ce qui semble plus difficile, c'est de déterminer précisément où débute et se termine la limite de notre part de liberté (s'il y a) en certaines situations. De plus, ces limites ne sont pas nécessairement les mêmes pour tout le monde.
Là où je ne suis pas d'accord avec certains sceptiques, c'est que certains semblent croire qu'il n'y a aucune liberté du simple fait qu'il soit toujours possible d'observer et de constater une certaine chaine d'incidence (action/réaction) qui ait amené quelqu'un à faire X ou Y. Comme si, pour être libre de choisir, il faudrait que le processus qui consiste à choisir ne se base sur absolument rien du tout! C'est absurde, car cela reviendrait à faire un choix complètement chaotique et hasardeux. Et cela reviendrai à ne pas être libre de faire un choix en fonction des incidences qui le créer et en fonction des conséquences qui peuvent en résulté. Pour moi, il est évident qu'une circonstance qui provoque un choix potentiel est une contrainte en soi, si ce n'est celle que de devoir effectuer un choix justement. Il m'est aussi évident que lorsque nous avons le loisir de choisir en toute connaissance de cause et consciemment, nous effectuerons le choix selon certains paramètres prédéterminés par notre passé, notre personnalité, nos gouts et intérêts, principes, objectifs, etc.
Mais ce qu'il faut discerner, àmha, c'est que pour certaines personnes ou certaines situations, parfois le choix ne s'effectue justement pas consciemment en fonction des goût, intérêts ou objectifs désiré, mais plutôt à cause d'un automatisme. C'est ce genre de décision et de comportement complètement réactif (et que l'on justifie souvent à postériori) qui représente pour moi l'absence de liberté. Le genre de réaction qui n'est souvent même pas avantageuse ou souhaité pour et par celui qui l'effectue, mais qui est plus forte que sa volonté ou trop rapide pour être tempéré ou modifié par sa raison et sa conscience.
Donc même si, dans l'absolu, on ne peut dégager d'un choix la chaine de causalité qui y est liée, il y a tout de même des personnes qui sont moins libres que d'autres et des situations où nous le sommes moins que dans certaines autres. Et s'il est possible d'observer des « degrés de liberté » et d'automatisme, c'est que nous avons bel et bien (l'Humain) une certaine part de liberté qui est effective en pratique. À mon avis, le sujet est trop complexe et comporte trop d'éléments pour pouvoir prétendre simplement que nous sommes libres ou pas, en toute circonstance ou dans l'absolu.
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !