Dans un message, je proposais de remplacer (plus que de reformuler) la question de Mireille (Nous, les êtres humains, sommes-nous construits biologiquement pour nous entendre ?), trop floue, par celle-ci:
La capacité de coopération entre individus est-elle à l'origine du succès évolutionniste de l'espèce humaine ?
Et pour prolonger:
Ce succès évolutionniste (même s'il est relatif dans le temps et comparativement à d'autres espèces) n'a pas été dirigé consciemment par l'Homme mais en quelque sorte programmé par la biologie. La même biologie qui pousse chaque espèce à survivre et à proliférer autant qu'elle le peut.
Dans ce sens, la coopération entre individus est plus une nécessité qu'un choix délibéré. Une visions pessimiste mais réaliste me semble être de penser qu'on peut dire que l'individu coopère plus par intérêt calculé que par altruisme.
Je suis en accord fort avec kesta quand il écrit:
D'où d'autres interrogations:kestaencordi a écrit :je pense aussi que nous répondons premièrement a nos besoins individuel que nous sommes si proche biologiquement que nous partageons les même intérêts et collaborons jusqu’à ce que nos intérêts divergent et soit supplanté par la compétition. ce qui me fait dire que la compétition/conflit est constante et/ou latente.
Les conflits (militaires, économiques, religieux, sociaux) sont-ils un "mal" nécessaire d'un point de vue de l'espèce ? Est-ce qu'on peut se les représenter comme de simples "régulateurs" (démographiques en particulier) de l'espèce homo sapiens ?
Est-ce qu'on ne pratique pas la coopération, l'entente, l'altruisme, l'amour, la compassion avec le(s) seul(s) groupe(s) au(x)quel(s) on appartient ? Bref, avec ceux dont on peut tirer avantage ?
Et je ne considère pas les seuls groupes ethniques ou étatiques mais toute forme de groupe auquel chaque individu s'affilie avec plus ou moins d'ardeur. Que l'homme soit un animal social, ça me semble se traduire par son besoin d'affiliation à divers groupes auxquels il finit plus ou moins par s'identifier.
Et les groupes semblent avoir leur vie propre, comme une superstructure dont chaque élément est remplaçable. Est-ce qu'un groupe (les sceptiques, les chrétiens, les féministes, les français, les québecois, les européens, les chinois, les communistes, les libéraux, l'espèce humaine dans son ensemble...) est la seule addition des individus qui le compose ou devient-il une sorte de superstructure indépendante (un mème) ?
Est-ce qu'à l'échelle de l'espèce, les individus que nous sommes avons beaucoup plus de libre arbitre qu'une fourmi ou qu'une abeille qui travaillent inconsciemment pour leur ruche-fourmilière ? Le simple fait de posséder la capacité intellectuelle de se poser la question prouve que l'Homme peut s'interroger (ce que ni abeilles ni fourmis ne semblent capables) sur la superstructure auquel il appartient mais pour autant, a-t-il un moyen de s'en extraire ? La question a-t-elle même un sens ?

Pour revenir et terminer sur l'idée de succès évolutionniste de notre espèce, il est bien relatif dans l'espace et dans le temps. Si on considère que ces groupes (de la famille jusqu'à l'espèce) obéissent au principe deux de la thermodynamique, comment ne pas être pessimiste ?

A toutes fins utiles, je précise que je ne travaille pas en anthropologie, que je suis parfaitement autodidacte dans ce domaine que quelques lectures m'ont rendu passionnant. D'ailleurs mes questionnements ci-haut sont peut-être brouillons, mal exprimés, confus, naïfs, imprécis ... rayez la mention inutile
