“Il n’y a pas de raison fondamentale pour que la connaissance soit tenue de produire le bien-être — ni de l’empêcher”
Si cette connaissance s’impose de l’extérieur, et si elle est contradictoire avec l’expérience et l’intuition, alors je pense qui si, elle peut empêcher le bonheur. Et si elle fournit des explications infiniment moins rassurantes que le mythe, il est clair qu’elle rend moins heureux.
“Tu sembles croire que le seul bonheur est celui de l’ignorance.”
Tu caricature ma position. Je crois juste que l’ignorance est un facteur important de stabilité et de bien-être.
“Je te dis qu’il y a une contradiction fondamentale entre le désir de savoir et l’acceptation d’explications évidemment non-valides.”
Les scientifiques veulent savoir ce qui est réellement. Les crédules veulent savoir, mais uniquement parce qu’ils croient que ce savoir est conforme à ce à quoi ils veulent croire. Si ce savoir devait les décevoir, ils n’entreprendraient pas de quête de la connaissance.
Max Planck disait que s’il avait su que ses recherches devaient mener aux résultats que l’on sait (la découverte de discontinuités) il ne les aurait jamais entreprises, car elles étaient trop contradictoires par rapport à sa vision du monde. Il a d’ailleurs consacré beaucoup d’efforts par la suite à tenter d’affaiblir la portée de ses découvertes.
“La logique sceptique, poussée à sa conclusion, veut que toutes les croyances soient testées — et, en extrapolant légèrement d’après l’expérience jusqu’ici, rejetées. Ceci
n’équivaut pas, toutefois, à FORCER les gens à ne plus croire (comment est-ce qu’on fait ça, exactement?)”
Sur ce point, nous avons vraiment un problème de communication.
La logique sceptique ne peut pas forcer les gens à ne plus croire, mais manifestement elle y aspire, c’est même sa raison d’être, car ce n’est manifestement pas pour eux-même que les sceptiques testent et réfutent les croyances puisque déjà à la base ils n’y croient pas, et puisque ils se livrent à toutes sortes d’activités pour révéler partout les erreurs du paranormal. Que, face à la crédulité acharnée, cette démarche échoue souvent, n’est pas argument en sa faveur. Ce que je critique c’est la démarche, pas les résultats qui eux sont effectivement trop minables pour que je me fatigue à les attaquer.
G.
|