Sitôt lu sitôt répondu , mais ce n'est pour l'instant que pour te remercier de cet exposé particulièrement clair que j'utiliserai probablement , au-delà du thème débattu, pour un exercice de lectures comparées, dans le but de suggérer que c'est en fait la simplicité qui est parfois le plus fort contraire du simplisme. ( Ce qui n'est pas prétendre que tout peut être dit simplement, mais suggérer qu'une complexité qui ne s'impose pas d'elle-même , contre les efforts de simplicité, a toutes les chances de cacher un leurre....) Chaque paragraphe , tout en appartenant à un ensemble, est en soi une occasion de réflexion, mais deux éléments m'échappent : le problème de la langue au Québec et, presque autant, l'école d'Oxford . Tu couvres, me semble-t-il, un territoire qui peut s'étendre du mythe -- et plus précisément : le mythe vécu, et en tant quel : vrai-- à la science. Peut-être faudrait-il prolonger , à partir du langage scientifique , au-delà de la science qui avec des mots désigne, dit des choses du monde -- abstraites ou concrètes, comme tu le précisais -- jusqu'à un langage scientifique ne disant rien d'autre que son expression ; par exemple, mais pour faire vite en ce dimanche matin , une expression mathématique peut ne rien dire d'autre qu'elle-même , y compris dans des cas où elle intervient pour une science de la nature. C'est Maxwell je crois ( mais je peux confondre) qui, devant ses propres équations écrites au tableau disait à son public : elles disent beaucoup plus que ce que j'y vois. Si tu ne le connais pas déjà , ce petit texte où il est question de << la langue de l'homme>> t'intéressera peut-être : c'est la dernière phrase de " Figures de l'infini. Les mathématiques au miroir des cultures . " Tony Lévy , Seuil 1987 : " Oui, les mathématiques peuvent être décrites comme une approche finie de l'infini, à condition d'ajouter ceci : par là, elles manifestent une puissance qui les enveloppe et les fonde, un pouvoir immémorial, celui de la langue de l'homme, à dire entre les mots et à travers eux, l'infini de notre finitude." Au re-voir .