Moi aussi, les maths, j'aime beaucoup. Tu le sais déjà. Mais la poésie du moyen-âge, entre nous,...
Pour moi, ça allume un intérêt comparable au macramé ou au soccer polonais. Jamais cliqué.
C'est drôle, les goûts des autres.
Ça me rappelle un documentaire sur la faune que j'ai vu il y a 2 ou 3 ans. On y racontait la vie quotidienne d'un petit groupe de phacochères, en Afrique. Le Monsieur Phacochère faisait une cour pressante à Madame Phacochère. Il ne la quittait pas d'un pas. J'ai trouvé qu'il avait de drôles de goûts.
Tu aurais dû voir à quoi ressemblait Madame Phacochère.
Moi, si j'avais le choix entre Madame Phacochère et, disons, Laetitia Casta, je choisirais bien différemment de Monsieur Phacochère.
Moi qui avais toujours cru que la beauté objective existait, j'avais un gros problème. C'est là que j'ai compris que les goûts des autres sont une énigme de première grandeur.
La poésie médiévale...
Drôle de goût.
Évidemment, si j'y connaissais quelque chose j'aimerais peut-être ça. Il y a des fruits exotiques chez Provigo auxquels je n'ai jamais goûté. Si j'y goûtais, j'aimerais peut-être ça.
C'est pas mal, la poésie, les mots hyper-flous, à la Nostradamus. Les nuances, l'exaltation confuse.
À propos des mots, on peut y trouver des curiosités: des chaînes de synonymes successifs qui, en quelques étapes, vont d'un mot de départ à son antonyme.
Exemple: régulier - uniforme - périodique - cyclique - changeant - irrégulier.
Les mots flous sont un peu comme des nuages. Des synonymes, c'est des mots dont les nuages ont une intersection non-vide. L'exemple montre que ces nuages sont suffisamment gros pour qu'en 5 pas seulement, on traverse le ciel au complet, allant d'un point à son antipode.
Faire de la poésie, c'est jongler avec de tels mots flous.
Question de goût. Ç'est b'en correct, lâchez pas.
Denis
|