Je vous répète donc (situation intéressante en passant, si je peux me permettre cette parenthèse, cette fois je suis le seul à savoir que je me répète, alors que d'habitude.. seuls les autres s'en rendent compte, enfin passons) je répète dis-je que j'ai dû en manquer un boutte parce que je n'ai pas vu la progression de cette montée aux barricades, ou de cette moutarde, si vous préférez, s'ascensionnant vers les organes olfactifs. Un peu comme s'il manquait un ou plusieurs «frames» au créscendo.
Si tel est le cas, ne le prenez pas pour un blâme, moi aussi il m'arrive à l'occasion de réagir plus promptement que mon ombre. Chez le dentiste par exemple, et il serait bien placé pour vous le confirmer. Tout dépendant de ce qu'il touche avec cet engin digne de la plus vile barbarie médiévale qu'il nomme tout bonnement une fraise (vous comprendrez que j'ai, depuis mon tout jeune âge, une dent.. contre les fraises). Un peu comme si le nerf sous ma molaire cariée était relié directement à l'articulation de ma jambe et qu'une procédure d'exception en profitait pour «by-passer» mon propre «quartier-général» et déclencher illico un foudroyant et tout aussi «random» coup de pied au carrelage du plafond, plafond qui se situe je vous le signale 5 pieds plus haut! À tout coup j'en reste aussi interloqué que mon dentiste et aussi la tuile de plafond en question, ou enfin ce qu'il en reste.
Ceci dit, ce n'est pas pour goûter moi aussi à vos fameux crochets de droite en cascade (malgré votre naturel pourtant tout en humour et en politesse) mais, et ne le prenez pas mal, surtout pas, j'ai bien peur d'avoir un penchant pour le point de vue de notre ami Stéphane. Ischh.. je sais, je me cache la tête derrière mes gants et retraite tout de go dans les câbles.. faites le 911 quelqu'un !
Vous savez Évariste, du haut de ma petitesse j'ai moi aussi énormément de respect pour ces phares comme vous dites, qui ont jalonné la culture humaine et la science. À un point où, si je n'y prends pas garde, je me soumets presque et quasi béatement en subordonnant mon jugement propre au leur lorsqu'ils s'aventurent sur des terrains plus mous, plus métaphysiques, et pour tout dire lorsqu'ils tâtent de la «tentation déiste». Je crois, à leur décharge, qu'ils le font d'une part parce qu'ayant dans leur champs d'étude mais aussi au-delà, capté l'attention de leurs contemporains, ces derniers les y pressent comme s'ils s'attendaient à trouver venant de ces chercheurs prodigieux des réponses à des questions si tant tellement ténébreuses et insolubles; et d'autre part parce que ces chercheurs ont souvent eux-même, dans le cardre de leurs travaux, asséné de sérieux coups aux édifices déistes, que ce soit de façon directe ou indirecte. Et j'en tiens pour exemple les digressions déistes de Darwin durant ses dernières années de vie. En passant, j'ose espèrer, Évariste, que je ne suis pas en train de «fraiser» au même endroit que Stéphane, parce que là j'imagine que mon compte est bon et que je suis bel et bien au tapis, gisant dans mon propre sang.. ;))
Mais.. et je ne dis pas ça pour implorer votre gratitude ou vous quémander une main secourable pour me relever, de peine et de misère, ne doit-on pas justement, et a fortiori en matière de métaphysique ou autres gugusses divino-spirituelles, «aller voir par soi-même» (là je vous cite cher ami, enfin tout juste une bribe, mais quand même..) et faire preuve d'indépendance d'esprit et d'autonomie, même s'il serait ô combien plus réconfortant de rester dans la lumière et sous l'assistance du dit grand phare ?
Moi j'pense ben qu'oui. Et vous aussi peut-être.
Je crois que le plus grand hommage qu'on puisse faire à quelqu'un de «grand» qui a passé le plus clair de son temps à chercher méticuleusement, passionnément et à refuser, sans doute, les idées préconçues, c'est d'en faire de même. À notre échelle et à notre valeur, peu importe le format. Et ce même si le tout peut peut donner l'impression, à qui y regarde trop vite, d'être de la prétention et autres calamités du genre.
Enfin c'est ce que je pense et je tenais à vous le faire savoir, cher compagnon de planète.
Salutations amicales et.. comme le souligne fort à propos Florence, protégez-vous quand même un peu de cette vague de chaleur, vous voyez ce qu'elle me fait écrire ???
korg-dont-il-ne-reste-sans-doute-plus-que-le-cadavre-à-profaner ! ;)))
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