Voilà le peu que j'ai trouvé, dans "les survivants de l'ombre, enquete sur les animaux mystérieux", de J.J. Barloy :
<<Désireux de remonter à la source de cette information, j'écrivis à la bibliothèque municipale de Gray : très aimablement, son conservateur, J. Lambert, me communiqua les articles originaux. C'est un journal local, la presse grayloise, qui avait raconté cette histoire, le 12 janvier 1856. L'article avait été traduit en anglais par l'Illustrated London News, puis retraduit en français par Jacques Bergier... Et ce que l'on ignorait, c'est qu'un second article avait paru le 19 janvier dans La Presse Grayloise. Un certain Paleontologissimofossilissimus ayant demandé l'adresse du paléontologiste qui aurait identifié le ptérodactyle, le journal répondait : "Nous regrettons de ne pouvoir donner l'adresse de l'illustre paléontologue de Gray, dont la modestie égale le profond savoir, et qui veut se dérober aux nombreuses félicitations que lui attirerait son intéressante découverte." Bref, cette affaire avait fort l'allure d'un canular.>>
Dans "histoire naturelle des dragons", (terre de brume, mars 2001), Michel Meurger replace l'affaire de Grayle dans un contexte plus large, celui d'une controverse à propos des fossiles entre les darwinistes, pour qui les ptérodactyles etaient des animaux vieux de plusieurs millions d'années, et les créationnistes pour qui les ptérodactyles vivaient quelques milliers d'années plus tôt et existaient peut-être même encore de nos jours, comme le prouvent les nombreux témoignages de personnes ayant vu un "dragon". N'oublions pas l'année de l'évènement : 1856, si mes souvenirs sont bons c'est l'année où Darwin a révélé ses théories.
M. Meurger livre un dernier indice, à partir du nom que "l'illustre paléontologiste" a donné au ptérodactyle : pterodactylus anas. Anas en latin c'est canard (synonyme de canular, au XIXème siècle).
G.
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