Le plus intéressant est que ça contredit l'affirmation selon laquelle la "configuration du cerveau [des autistes] et les interconnexions sont propces a des calculs extraordinaires". Si on augmente une capacité en en atténuant une autre, cela indique une inhibition de la part du système atténué. C'est pourquoi, je pense plutôt comme toi: "Le pauvre autiste chercherait à compenser ses faiblesses en sur-développant les rares fonctions cognitives qui ne lui font pas défaut". Seule différence, je ne pense pas qu'il y ait quoi que se soit d'actif: ce n'est pas parce qu'il cherche à développer ces fonctions cognitives qu'il les développe, mais c'est parce qu'il les utilise plus (que d'autres: paroles, etc.) qu'elles se développent. Difficile de croire qu'un aveugle développe activement la croissance des aires auditives dans le cerveau. Par contre celles-ci se développent par l'utilisation de l'audition en compensation. Les relations entre utilisation d'un sens et développement du substrat neural sous-jacent sont, elles, bien démontrées (voir les expériences d'Hubel et Wiesel sur le développement des colonnes de dominance dans les aires visuelles, par exemple).
Jean-François
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