tout d'abord, "Mayo Clinic Proceedings" n'est pas une "revue obscure", mais une référence assez cotée en médecine, émanant du réseau des cliniques Mayo, elles-mêmes une référence qualitative médicale aux USA donc dans le monde. Ce qui en émane a donc un certain retentissement au niveau mondial, même si ce n'est pas considéré au même titre que JAMA ou British Journal of Medicine. La première clinique Mayo a été fondée dans les années 40, si je ne me trompe, par un philantrope juif américain, et une certaine influence "religieuse" perdure sur la philosophie générale de ces établissements, bien qu'ils ne soient ni confessionnels, ni exclusifs.
Ensuite, la recherche des excuses post hoc ne tient pas tant aux biais ou difficultés méthodologiques (qui sont évidentes à tout le monde excepté les plus décervelés des moutons bêlants), mais au gros, gros problème qu'est la nécessité de rester "politiquement correct" vis-à-vis des croyants, toutes religions et sectes confondues. Pas question de dire crûment "prier ne sert à rien" et encore moins "il n'y a personne à prier". On peut tout juste dire précautionneusement que l'on n'a rien constaté pour l'instant mais on doit ménager la chèvre (enfin, le mouton) et le chou en leur laissant un petit espoir.
C'est la même chose avec le "paranormal": on peut dire que tel et tel est un escroc, que tel témoignage relève de l'illusion d'une personne ou d'un groupe, mais pas la réalité toute crue, à savoir "circulez, y'a rien à voir". Dans le premier cas, on ne vexe qu'un petit groupe de personnes, et la majorité peut se recoucher en se disant "un escroc s'est fait moucher, mais moi, je suis dans le vrai", dans le second, on traite tout le monde de dupes, et personne n'aime se faire dire qu'il s'est fait couillonner, surtout s'il a payé pour cela ...
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