À propos, j'aimerai que vous me disiez ce qui vous semble être L'ARGUMENT le plus important de Brissonnet dans son texte. J'avoue que son texte est assez long et que beaucoup de choses m'ont semblé assez secondaire.
JF: "il élabore un peu plus sur les fondements de la psychanalyse et montre relativement bien que la psychanalyse est basée sur des concepts périmés qui ne permettent pas de comprendre véritablement le fonctionnement de l'esprit humain. D'ailleurs, cela, vous ne l'avez jamais remis en question."
Je suis simplement plus nuancé. L'enjeu pour moi n'est d'ailleurs pas où vous sembler croire qu'il est. Vous me trouverez naïf, encore une fois, mais je n'aime pas que les gens (vivants ou morts) soient traités injustement: pas plus Newton que Freud ou Hahnemann.
En toute humilité, je crois être au Québec l'un des opposants les plus farouches de l'homéopathie. Je suis, à tout le moins, celui qui a publié le plus d'articles sur la question et les articles les plus virulents. Le soir du "suicide homéopathique" sceptique, les amis m'ont demandé de faire un exposé sur l'histoire et les fondements de l'homéopathie. J'ai commencé mon exposé en parlant de Hahnemann comme d'un médecin "honnête et intelligent", "l'antithèse de Nostradamus". Tout le monde est parti à rire, comme si je faisais une blague! Pourtant!
En refaisant l'histoire d'Hahnemann, je cherchais à faire l'autopsie d'une erreur. Je pense vraiment beaucoup de bien de Hahnemann. Il était peut-être cyclothymique, mais il était surtout un médecin déçu par la médecine de son temps et qui cherchait à faire mieux. La piste qu'il a suivie n'était pas la bonne, voilà tout.
Plusieurs critiques (elles ne sont pas toutes justes cependant) de Brissonnet et d'autres opposants mieux documentés (Borch-Jacobsen, par exemple) montrent bien les limites de la psychanalyse comme théorie, comme méthode de recherche et comme thérapie. Pourtant ces critiques ne font pas le tour de ces 3 questions complexes. Par ailleurs, même en limitant (par ignorance) son appréciation de la psychanalyse à ces aspects plus défectueux, je ne crois pas que l'on devrait se sentir en droit d'affirmer que la psychanalyse est un "délire" ou une "imposture". Ces accusations devraient être réservées (dans mon vocabulaire) à des psychotiques pour les premiers termes et à des personnes mal honnêtes pour le second terme. Voilà ce qui me semble être à la source de cette discussion par ailleurs intéressante.
À propos, je trouve nos échanges plus agréables. Je vous remercie d'avoir tenu compte de mes sensibilités.
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