On devrait lancer un concours sur ce genre de recette locale. Le prix irait à la recette la plus dégueu. J'en connais une difficile à battre! Je l'ai tirée d'un livre,"Le dernier des coureurs des bois" écrit par un ingénieur forestier, Paul Provencher, qui a été en contact étroit avec les indiens de la région Sept-Iles, sur le golfe St-Laurent, durant près de cinquante ans. Il est dommage que je n'aie pas le texte original de cette expérience où il a été obligé d'ingurgiter cette mixture par politesse et qu'il décrit en des termes hilarants.
Voici la recette dont j'ai oublié le nom. On prend la panse d'un caribou en prenant soin de ne pas perdre son contenu (un mélange de mousse et de lichen à moitié digéré). On comble l'espace disponible avec le sang du caribou. On suspend la panse près du poële durant environ deux semaines pour favoriser la fermentation. Ça donne une sorte de boue brun- verdâtre ayant une odeur atroce qui imprègne toute la cabane. On s'empresse d'en offrir aux visiteurs en signe de bienvenue.
Il paraît que c'est riche en vitamines et en fibres auxquelles les indiens n'avaient pas accès durant les longs mois d'hiver.
André
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