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Argumentation par l'ignorance et évolution


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Posté par Jean-Francois , Jun 01,2002,04:50 Index  Forum

La majeure partie des critiques sur l'évolution repose sur une argumentation par l'ignorance:
- soit on reproche aux biologistes (ou autres partisans de l'évolution) de ne pouvoir avancer des preuves pour toutes les étapes de transformation. Ceux qui avancent cet argument sont aussi, généralement, ceux qui n'ont pas pris la peine de bien se renseigner sur l'état des connaissances actuelles. C'est pourquoi plus la recherche avance, plus les critiques se réfugient la où les connaissances sont encore parcellaires: l'infiniment petit (ex., l'Intelligent Design est recherché au niveau moléculaire) et l'infiniment loin (ex., la naissance de la vie, il y a 4 milliards d'années).
- soit on dit qu'il est possible que quelque chose existe, sans se donner - le plus souvent, il existe des exceptions notables - la peine de structurer sa pensée, d'articuler un système cohérent qui pourrait être opposer à la théorie de l'évolution. Bref, n'importe quoi plutôt que l'idée d'évolution.

Pourtant, il existe sufisamment de preuves, circonstancielles mais démontrées, pour que l'évolution s'impose comme un fait. L'important ici est que des démonstrations aient été faites, contrairement aux créationnisme qui ne dispose d'aucun soutien expérimental ou factuel (rien, absolument rien ne prouve la création du vivant par quelque Entité que se soit). Demander des preuves pour tous les aspects de l'évolution est aussi idiot que de demander des preuves pour tous les aspects de la relativité. Pourtant, la relativité est utile pour dominer/expliquer le réel, même si elle est lacunaire. Ce qui est important, scientifiquement parlant, est que la théorie repose sur un nombre suffisant de démonstrations, qui aient fait leurs preuves et, par leur fécondité, engendré de nouvelles découvertes. L'évolution ayant permis de nombreuses découvertes (et l'essor de domaines comme la génétique), elle a été démontrée vraie par la pratique, la confrontation au réel.

Jean-François


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